Nos visionnages naphta... vite fait (index p.1)

[Commissaire Juve]

The Driver (Walter Hill, 1978) chez Universal / StudioCanal Italie...

J'en sors à l'instant. C'était sympa à revoir.

Techniquement parlant : c'est mieux que le DVD, mais il y a des passages bruités (pendant une bonne partie de la première séquence nocturne). Il y a même une pulsation du bruit (une sorte d'équivalent du "pompage" pour les vieux films en noir & blanc). Comme je sais à présent qu'on peut régler ce problème en baissant le réglage "définition" de la dalle, ben, j'ai bidouillé (-8 points pour obtenir quelque chose de "normal"). Après, je n'ai plus été embêté.

Quoi qu'il en soit : toucher à ses réglages pour "un" titre en particulier, ça veut dire qu'il y a un binz.

Côté couleurs, c'est plutôt ok. Les problèmes de teint hâlé du DVD US ont été corrigés. Je signale quand même quelques plans sur un toit -- en extérieur jour -- où Bruce Dern et Joseph Walsh sont tout roses comme des cochons !

Enfin : on a une interface minimaliste (boutons hideux à la MGM), des sous-titres pas discrets et zéro supplément. J'oubliais : c'est du 1080p/24.

EDIT : je vois que le testeur de Blu-ray.com a mis 5 sur 5 pour le BLU UK... ouh là ! Si on parle du même BLU, je ne serai pas aussi laudateur. A mon avis, ça vaut plutôt un 4 sur 5 voire un 3,5.

Remarque en passant : le BLU s'ouvre sur le logo Universal... le nouveau logo avec son effet incurvé tout raté... Marrant qu'aucun crâne d'oeuf de la major n'ait remarqué que c'était moche.

[El Dadal]

Bas les masques (Rimini - 2015)



Hollywood Legends ayant fourni un master à Rimini, il y a fort à parier qu'il s'agit de la même copie que pour le blu paru récemment chez nos voisins allemands. Donc pour résumer, image restaurée très propre, sans saletés, rayures, tremblements. La compression est également bien gérée, et ne produit pas de fluctuations ou d'aliasing. Le contraste m'a paru adéquat. Par contre, impossible de nier qu'un dégrainage a eu lieu. Si la définition n'est pas foncièrement affectée, j'étais bien en peine de trouver de profondes textures sur les plans larges et moyens (qui composent la majorité du film de Brooks). Sans doute qu'il s'agit d'un master un peu âgé, qui aurait convenu aux débuts du format, mais qu'on se doit de relever aujourd'hui. C'est malheureux parce que le travail est là. Le tout reste très regardable toutefois.

En ce qui concerne le son, je n'ai testé que la VO, qui m'a souvent semblé faible, saturant assez vite. Les dialogues se détachent facilement, constituant la majeure partie de la bande son. À noter que le blu se lance sur un avertissement quant à la qualité de la VF d'origine. Je ne l'ai pas testée.

Les suppléments comportent un entretien de 40 minutes avec Patrick Brion, dans lequel il met en perspective la vie de Brooks et son engagement à travers ses films. Ça aurait pu être raccourci, mais c'est toujours assez plaisant d'écouter Brion. On trouvera ensuite un doc narré avec les pieds (la fille qui lit son prompteur en faisant des pauses aux mauvais endroits...) sur Bogart, et un autre sur le journalisme au cinéma. Je ne suis allé au bout d'aucun des deux. Reste un petit module intitulé "Bronson reporter" d'1min40 dans lequel on apprend qu'il a interprété un... reporter, dans une série télé, dont on voit un extrait (Bronson... en pleine bagarre avec deux malfrats ). Une BA vient clôturer un package généreux dans la durée, mais pas foncièrement percutant... Je note tout de même l'effort consenti par l'éditeur pour nous fournir une édition relativement soignée.

Et au passage, il me reste encore à découvrir un mauvais film de Richard Brooks.

[Geoffrey Firmin]

il y a fort à parier qu'il s'agit de la même copie que pour le blu paru récemment chez nos voisins allemands. .

Le BR allemand est loin de m'avoir enthousiasmé.

[El Dadal]

Sans doute parce que tu vidéoprojètes et que ton niveau d'exigence est plus élevé. Mais sur un 42", c'est correct.

[Geoffrey Firmin]

Sans doute parce que tu vidéoprojètes et que ton niveau d'exigence est plus élevé. Mais sur un 42", c'est correct.

Peut être que Rimini a mieux fait le boulot aussi, ce qui m'avait frappé sur le BR allemand c'est le edge enhancement avec un grain grossièrement amplifié et pas naturel. Il semblerait d'après ton retour que ça soit différent ici.

[AtCloseRange]

Et au passage, il me reste encore à découvrir un mauvais film de Richard Brooks.

Essaie ça

[Geoffrey Firmin]

C'est bien ce que je pensais, les allemands ont fait n'importe quoi, l'édition Rimini est bien meilleure.

Edition allemande


Rimini

Edition allemande

Rimini

FabPlayer_[20150519-160824-740].jpg (610.25 Kio) Consulté 1342 fois

[Mosin-Nagant]

Sur la seconde scène, troisième capture, la plus granuleuse est la meilleur, selon moi. C'est sûr que c'est l'allemand, n'y aurait-il pas eu une inversion ?
Si tel n'est pas le cas, alors je trouve Rimini trop doux et pas assez défini...

[tenia]

A vu de nez, de toute manière, c'est probablement la même source pour les 2, et cette source n'est pas une récente restauration. A partir de là, la question est de savoir si en fait, les français de Rimini n'ont pas choisi de limiter l'aspect électronique original avec un peu de DNR.
N'étant pas chez moi, mon écran est pourri et ne me permet pas de juger, mais j'aurais tendance à parier sur un bon vieux dégrainage à la française.

[Geoffrey Firmin]

Je suis catégorique ,j'ai regardé en projection 4k, le Rimini est incontestablement meilleur. Sur l'édition allemande les contours sont artificiellement accentués et le grain avec, l'image n'est absolument pas naturelle, de plus ils ont cramé les blancs. Il n'y a aucune inversion entre les captures.

[tenia]

J'ai reçu le DVD au lieu du BR aujourd'hui même donc ne pourrai pas jeter un oeil rapidement.
Ce que je vois sur les captures me donne clairement l'impression d'une même source, pas ultra récente mais décente, et d'un DNR chez Rimini. Après, il est tout à fait possible que ce soit mieux ainsi (cf les Robbe Grillet, passés à travers un filtre haute fréquence pour éliminer les problèmes de scan).

[Roy Neary]

Faut-il rappeler à nouveau le matos de malade (de plus configuré avec la précision d'un sodomisateur de diptères) possédé par Geoffrey et la profession qu'il exerce ?

[tindersticks]

Faut-il rappeler à nouveau le matos de malade (de plus configuré avec la précision d'un sodomisateur de diptères) possédé par Geoffrey et la profession qu'il exerce ?

Y en a qui oublie.

[Addis-Abeba]

Surtout que les captures sont assez parlantes, là différence est énorme.

[tenia]

Faut-il rappeler à nouveau le matos de malade (de plus configuré avec la précision d'un sodomisateur de diptères) possédé par Geoffrey et la profession qu'il exerce ?

Ca n'a rien à voir avec ce que je dis et je suis bien le dernier à challenger spécifiquement l'avis de Geoffrey. Je dis juste que même si le résultat puisse paraitre meilleur que ce que propose l'édition allemande (ce que je conçois tout à fait, comme je l'ai écris plus haut), ce n'est pas impossible que ce soit obtenu via des moyens pas très catholiques.

En fait, c'est simplement une question de référence : on peut penser que ce sont les allemands qui ont flanqué du EE sur le master qu'on leur a fourni là où Rimini l'a utilisé tel quel (pourquoi pas quand on voit le rendu du BR allemand). Ou alors penser que le BR allemand n'est pas si trafiqué que ça, mais que Rimini a filtré l'ensemble pour éliminer un rendu électronique présent dans le master fourni.
Dans un cas, ce sont les Allemands qui bidouillent, dans l'autre les Français. Le résultat est le même, les explications opposées. C'est là qu'est ma question.

Parce que bon, faut pas se leurrer, le master n'est pas récent et vient avec son grain épais d'époque (comme beaucoup de masters datés, cf MGM et Universal par exemple). Film noir N&B : je pense aux BRs de Brute Force par exemple. Idem : master pas tout jeune, grain épais.

Et puis, je suis sûr que Robert A Harris est parfaitement équipé et a une connaissance de folie, mais il s'est violemment planté plus d'une fois.