hellrick a écrit :Je crois que c'est la première sortie du Chat dont je n'ai jamais entendu parler
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hellrick a écrit :Je crois que c'est la première sortie du Chat dont je n'ai jamais entendu parler
Je ne me moque pas. Je n'aime pas ça donc je dois faire la gymnastique d'attendre qu'ils soient écoulés avant de commander et comme je suis un boulet, je ne me le mets pas en mémo pour me le rappeler et donc j'oublie.lechatquifume a écrit :Dire qu'on pourrait être sympa mais tu te moques tellement de nos pins
Vendu, merci.lechatquifume a écrit :Serge Daney ...
Une fois qu’on a dit qu’il faut toujours, toutes affaires cessantes, voir les films de Lino Brocka. Une fois qu’on n’a pas oublié de rappeler qu’il s’agit d’un cinéaste philippin – chose rare – et que les Philippines sont un archipel mal géré par un couple infernal (Monsieur Marcos et Madame) qui n’aura que ce qu’il mérite si la guérilla communiste qui ensanglante le pays l’emporte un jour. Une fois qu’on aura spécifié que Lino Brocka, par force autant que par goût, est l’être le plus engagé qui soit mais que son engagement, loin d’être triste, est total (touchant à toutes les formes d’expression), on aura déblayé le terrain de cette notule, véritable cri en faveur de Bayan-Ko, vu à Cannes il y a deux ans. À supposer qu’elle ne flanche pas, ma mémoire me dit qu’il s’agit d’une fulgurante série B comme les Américains eux-mêmes ne savent plus les faire, avec les mêmes qualités d’économie (d’effets et de moyens), de rapidité elliptique et de fond de révolte. Le film est nettement composé de deux parties. La première séduira les politologues, les philippinologues et les amateurs de dénonciation sociale et de prise de conscience. La seconde ravira les amateurs d’action, de violence, de mêlée confuse et sentimentale. La fin n’a l’air de rien mais elle est grandiose. Le héros – interprété par une des vedettes-mascottes de Brocka, Phillip Salvador – est, comme il se doit, un brave type un peu bête qui, un temps, se retrouve dans une position de « jaune » à l’imprimerie en grève où il travaille ; puis, parce qu’il n’arrive pas à payer la note d’hôpital (où son nouveau-né est en couveuse), il se radicalise et, plein de haine, se met hors la loi. Inutile de dire que la prise de conscience ne survivra pas à la prise d’otages et que tout finira dans les larmes. Une bien belle œuvre.
(Libération, 15 janvier 1986)
Je ne connaissais le film que de reputation mais apres avoir lu la prose de Daney, difficile de faire l'impasse...Addis-Abeba a écrit :Vendu, merci.lechatquifume a écrit :Serge Daney ...
Une fois qu’on a dit qu’il faut toujours, toutes affaires cessantes, voir les films de Lino Brocka. Une fois qu’on n’a pas oublié de rappeler qu’il s’agit d’un cinéaste philippin – chose rare – et que les Philippines sont un archipel mal géré par un couple infernal (Monsieur Marcos et Madame) qui n’aura que ce qu’il mérite si la guérilla communiste qui ensanglante le pays l’emporte un jour. Une fois qu’on aura spécifié que Lino Brocka, par force autant que par goût, est l’être le plus engagé qui soit mais que son engagement, loin d’être triste, est total (touchant à toutes les formes d’expression), on aura déblayé le terrain de cette notule, véritable cri en faveur de Bayan-Ko, vu à Cannes il y a deux ans. À supposer qu’elle ne flanche pas, ma mémoire me dit qu’il s’agit d’une fulgurante série B comme les Américains eux-mêmes ne savent plus les faire, avec les mêmes qualités d’économie (d’effets et de moyens), de rapidité elliptique et de fond de révolte. Le film est nettement composé de deux parties. La première séduira les politologues, les philippinologues et les amateurs de dénonciation sociale et de prise de conscience. La seconde ravira les amateurs d’action, de violence, de mêlée confuse et sentimentale. La fin n’a l’air de rien mais elle est grandiose. Le héros – interprété par une des vedettes-mascottes de Brocka, Phillip Salvador – est, comme il se doit, un brave type un peu bête qui, un temps, se retrouve dans une position de « jaune » à l’imprimerie en grève où il travaille ; puis, parce qu’il n’arrive pas à payer la note d’hôpital (où son nouveau-né est en couveuse), il se radicalise et, plein de haine, se met hors la loi. Inutile de dire que la prise de conscience ne survivra pas à la prise d’otages et que tout finira dans les larmes. Une bien belle œuvre.
(Libération, 15 janvier 1986)
Du film ?lechatquifume a écrit :Et c'est la version courte...
Qu'est ce qui t'as donné envie de sortir le film, tu le connaissais, ou on te l'a proposé ?lechatquifume a écrit :On sent le vendredi soir
Bon par contre il existe 10 bobines de 300 mètres de coupes. Et je ne parle même pas des chutes.
3000 mètres c'est un film.
Merci, c'est toujours intéressant le processus pour vos achats, l'envers du décorlechatquifume a écrit :Nous allons corrigé le site car il ne s'agit pas d'un livre du CHAT QUI FUME. Mais celui de Guillaume le Disez et Claude Gaillard. Mais c'est un sacré pavé pour tous les fans. Il ne sera pas vendu en Fnac à cause de son sujet et des photos très hard
Concernant BAYAN KO. Ma connaissance du cinéma Philippin s'arrête à Eddie Romero. Mais le deuxième lascar du CHAT QUI FUME, Philippe, connaît un peu mieux ce cinéma et c'est lui qui a percuté sur ce titre.
Lors d'un rendez-vous au Festival Lumière de Lyon nous avons vu, par hasard, ce titre sur une liste. Ça nous a pris 2 jours pour faire une proposition. Les éléments sont en France comme Insiang de mémoire ou Manille. Pour les protéger de la dictature. Donc ils sont facile d'accès.
Nous avons reçu la liste il y a 2 jours et le scan va être lancé pour janvier. Nous attendons juste de savoir de quelles langues sont les doubles présents.
Donc c'est un peu le hasard. Mais c'est nous qui la plupart du temps recherchons les titres.
Et parfois c'est le hasard.
Par exemple pour le film LA TRAQUE de Serge Leroy. Un jour on nous propose une liste de 15 films et au milieu se trouvait ce titre ! Mais vu le bordel que c'est au sujet des droits que c'est très très très dur de le sortir. Le hasard fait bien les choses mais après ça bloque parfois...