Les Blu-ray Le Chat qui fume

Rubrique consacrée aux Blu-ray de films tournés avant 1980.

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Rick Blaine
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Rick Blaine »

Du coup je suis vraiment preneur !
De toute façon j'aime bien Lenzi.
DearHunter

Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par DearHunter »

En dehors de la musique de Nicolai, j'ai toujours hésité à investir dans Gatti Rossi à cause de critiques unanimement négatives depuis qu'internet existe (y compris dans un contexte pro-bisseries).
--> je serais curieux de lire des avis contraires
two lovers
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par two lovers »

Sur la page FACEBOOK de l'éditeur :

★ NOUVEAU TITRE #3 ★

Encore un giallo totalement inédit et aussi inconnu en France, AMOUR ET MORT DANS LE JARDIN DES DIEUX (1972) de Sauro Scavolini avec Erika Blanc, Orchidea de Santis et Peter Lee Lawrence arrive en France bientôt en DVD et BLURAY. Une première mondiale pour la version HD pour ce giallo réalisé durant les grandes années du genre. Un film étrange qui change du giallo classique et qui possède des scènes assez barrées ... un titre rare à vraiment découvrir dans une copie somptueuse.

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Rockatansky
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Rockatansky »

Miam !
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Torrente »

Bin mon salaud :oops:
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hellrick
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par hellrick »

DearHunter a écrit :En dehors de la musique de Nicolai, j'ai toujours hésité à investir dans Gatti Rossi à cause de critiques unanimement négatives depuis qu'internet existe (y compris dans un contexte pro-bisseries).
--> je serais curieux de lire des avis contraires
Mon avis:

De nombreux fans de cinéma horrifiques connaissent Umberto Lenzi pour ses « films de cannibales » bien sanglants (CANNIBALIS, LA SECTE DES CANNIBALES et CANNIBAL FEROX) ou ses séries Z comme L’AVION DE L’APOCALYPSE et DEMONI 3 mais seuls quelques amateurs savent qu’il fut aussi un grand pourvoyeur de polars musclés dans les années ’70. Si la sortie en dvd de certains de ces films (BRIGADE SPECIALE, LA RANCON DE LA PEUR) a replacé Lenzi sous les projecteurs des fans de bis, une large part de sa filmographie reste, aujourd’hui encore, à redécouvrir. Ainsi, il fut un des spécialistes du giallo et s’intéressa aux diverses variations connues par le genre, des improbables machinations des sixties jusqu’aux sanglantes hécatombes, proches du slasher, des années ’80, en passant par les enquêtes complexes et les décalques des œuvres d’Argento. SI DOUCES SI PERVERSES, ORGASMO, PARANOIA, LE TUEUR A L’ORCHIDEE, SPASMO, KNIFE OF ICE et NIGHTMARE BEACH composent donc l’imposante filmographie « giallesque » de Lenzi, auquel on adjoindra, évidemment, ce sympathique EYEBALL datant de 1975.

Le scénario, pas vraiment révolutionnaire, se conforme aux attentes des amateurs : un groupe de touristes en visite à Barcelone tombe sous les coups d’un mystérieux assassin dont la marque de fabrique consiste à retirer les yeux des orbites de ses victimes. L’affaire renvoie à des crimes similaires commis quelques années auparavant et les soupçons se portent rapidement sur l’épouse de Mark, un des vacanciers, qui souffre de troubles mentaux…

Agréable surprise que ce petit giallo sans prétention, à la nonchalance en parfaite adéquation avec l’environnement ensoleillé de l’Espagne. Si Umberto Lenzi promène sa caméra dans un décor enchanteur et supprime joyeusement une bonne partie de son casting, le film ne se départit jamais d’un côté languissant et stylé. Difficile dans ces conditions de ne pas penser à certains romans d’Agatha Christie, surtout au vu du flegmatisme des touristes, lesquels meurent un par un, victimes d’un criminel mystérieux, mais poursuivent cependant leurs vacances sans guère se poser de question. Un étonnant manque de réaction face aux meurtres sanglants qui les menacent pourtant directement mais peut-être préfèrent-ils en avoir pour leur argent et effectuer chacune des excursions prévues… même si chacune d’elles se soldent par un nouveau cadavre.
L’intrigue, malheureusement, n’a pas la rigueur des « policiers » traditionnels et comporte de nombreuses invraisemblances, lesquelles émaillent une enquête pas franchement passionnante mais suffisamment rythmée pour maintenir l’attention du spectateur en éveil. Le grand avantage de EYEBALL réside, en effet, dans sa manière d’enchainer les retournements de situations et les meurtres afin d’éviter tout sentiment d’ennui. En bon artisan de l’exploitation, Lenzi agrémente également son film d’une bonne dose d’érotisme et n’oublie pas d’inclure une inévitable scène saphique à destination des mâles. La caractérisation des personnages, de son côté, demeure schématique et ne s’élève jamais au-dessus des clichés coutumiers, d’ailleurs entretenus par des dialogues quelconques ponctués de tentatives d’humour plus ou moins volontaires. Citons, pour l’exemple, cette remarque d’un policier devant un cadavre mutilé et énucléé: « vous pensez que nous avons affaire à un sadique ? ».
Les suspects sont, pour leur part, nombreux et Lenzi n’hésite pas à proposer différentes fausses-pistes afin de jeter, tour à tour, le doute sur l’un ou l’autre de ses vacanciers, de la photographe lesbienne à son amante top-modèle en passant par l’inévitable curé en vadrouille. Le casting, qui comprend Martine Brochard (MURDER OBSESSION) et John Richardson (LE MASQUE DU DEMON, VENGEANCE OF SHE), s’avère correct et professionnel même si aucun acteur n’a, ici, de véritables compositions à défendre.

Bercé par la très efficace musique de Bruno Nicolai, pas toujours utilisée à bon escient cela dit, EYEBALL déroule une demi-douzaine de meurtres sanglants avec panache. La mise en scène de Lenzi, sans génie durant les séquences d’exposition, se montre heureusement largement plus inspirée lors des crimes, joliment réalisés avec un sens du suspense consommé et des cadrages efficaces. Un bon boulot d’artisan appliqué, soucieux de contenter les amateurs de giallo et de leur offrir un long-métrage plaisant.

La conclusion, à savoir l’identité et les motivations de l’assassin, s’avère, comme souvent, plus risible que convaincante mais ce bémol n’est, finalement, pas vraiment préjudiciable à un long-métrage constamment divertissant.

Si nous sommes loin d’un impérissable du giallo, EYEBALL reste une bouffée d’air frais dans un genre hélas souvent décevant. Loin des machinations poussives et des thrillers pépères de beaucoup de ses confrères, Umberto Lenzi propose un sympathique film policier ponctué de quelques passages horrifiques et d’une pincée d’érotisme de bon aloi. Bref, une jolie petite surprise.
two lovers a écrit :Encore un giallo totalement inédit et aussi inconnu en France, AMOUR ET MORT DANS LE JARDIN DES DIEUX (1972) de Sauro Scavolini
Pour ma part je passe sur celui là, c'est pas mal mais je ne suis pas très client...c'est dans la veine des "giallo qui n'en sont pas vraiment mais un peu quand même" donc pas vraiment pour les fans de meurtres en série et de gonzesses à poils mais je pense que ça plaira à certains qui aiment les thrillers plus étranges. En tout cas c'est une rareté.
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Addis-Abeba »

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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Rick Blaine »

Le Scavolini vaut le coup ?
Je ne connais pas du tout ce réalisateur.

Et comme la fille sur l'affiche n'est pas dénudée, je ne sais pas quoi en penser. :mrgreen:
DearHunter

Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par DearHunter »

Pour Gatti Rossi: merci Hellrick :lol:


Quant au Scavolini: bof bof. Certes vaguement étrange et inhabituel, et, certes Erika Blanc mais je ne le reverrai pas (j'ai le dvd italien).
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Rick Blaine »

Merci.

Je vais peut-être faire l'impasse sur ce troisième titre.
Torrente
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Torrente »

Ces captures et cette conclusion ont achevé de me convaincre :oops: :mrgreen:
DearHunter

Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par DearHunter »

Vous êtes néanmoins prévenus: c'est pas terrible. 8)
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Addis-Abeba »

DearHunter a écrit :Vous êtes néanmoins prévenus: c'est pas terrible. 8)
Tu l'as déjà dit, ca reste ton avis, on verra bien 8)
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par hellrick »

Rick Blaine a écrit :Le Scavolini vaut le coup ?
Je ne connais pas du tout ce réalisateur.
Pour ma part une seule vision m'a suffi pour AMOUR... ce n'est pas mauvais mais je ne pense pas que j'ai envie de le revoir...bon je donne mon avis complet:

Frère du plus connu Romano Scavolini (auquel on doit le slasher CAUCHEMAR A DAYTONA BEACH), Sauro Scavolini est essentiellement un scénariste (il a travaillé sur une trentaine de long-métrages dont LA QUEUE DU SCORPION de Sergio Martino) même s’il est passé à cinq reprises derrière la caméra. Outre trois téléfilms, il a livré deux longs-métrages destinés aux salles obscures, à commencer par ce très curieux et méconnu AMORE E MORTE NEL GIARDINO DEGLI DEI. Pars sa nationalité, son année de réalisation (1972), son casting et l’implication de Romano Scavolini (ici directeur de la photographie), il fut, bien sûr, catégorisé comme « giallo ». Pourtant, il n’en reprend que certains éléments et s’apparente surtout à un thriller psychologique au rythme fort lent sous l’influence manifeste de BLOW UP.
L’intrigue, tortueuse, débute par la location d’une villa laissée à l’abandon. Le nouvel arrivant, un ornithologue allemand, espère y étudier une espèce rare d’oiseau. Lors d’une promenade dans le parc, le scientifique tombe par hasard sur de vieux enregistrements qu’il s’empresse d’écouter sur son magnétophone. Ces bandes sont, en fait, les comptes rendus de séances psychanalytiques et l’expert en volatiles plonge donc avec fascination dans l’intimité d’une jeune femme, Azzura. Celle-ci a longtemps vécu en compagnie de son frère, Manfredi, qui entretient avec elle un rapport très possessif aux limites de l’inceste. Lorsqu’Azzura épouse un pianiste, Timothy, son frangin supporte mal la séparation : il feint de partir pour l’Inde mais se cloitre en réalité dans un petit appartement. Manfredi entame également une relation passionnée avec une certaine Viola. Quelques temps plus tard, Azzura (décrite comme un « serpent venimeux ! ») apprend que son supposé frère a, en réalité, était adopté et que rien ne l’empêche donc de courtiser celle qu’il pensait être sa sœur. En pleine dépression, Azzura tente de se suicider en se tranchant les veines dans sa baignoire. Sauvée de justesse, elle devient très intime avec Viola.
Loin d’un thriller au suspense insoutenable, AMORE E MORTE NEL GIARDINO DEGLI DEI s’apparente davantage à une œuvre difficile d’accès et au rythme souvent languissant, ponctué de quelques images bizarres qui lui confèrent un côté légèrement « auteurisant », expérimental ou même prétentieux. On note ainsi des scènes saugrenues comme ce cadavre dévoré par un loup ou ce rêve bucolique de diner « hippie » dans un jardin. Cependant, les conventions du giallo apparaissent au fil de ce récit fragmenté : nudité féminine, tabous sexuels (l’inceste est évoqué puisque l’héroïne révèle qu’elle dormait avec son « frère » et « jouait à être sa femme »), séduction saphique, prédominance de la psychanalyse, chantage, enquêteur improvisé, etc. Les dernières minutes font définitivement basculer l’entreprise dans une sorte de machination assez tordue, toutefois bien différentes des manigances criminelles habituellement rencontrées dans le « sexy giallo ».
En dépit de son climat poisseux parfois fascinant, AMORE E MORTE NEL GIARDINO DEGLI DEI prend tout son temps pour réellement démarrer et demande une bonne dose de patience au spectateur. Ce-denier, en effet, peut facilement décrocher de cette histoire certes tortueuse mais pas toujours passionnante, racontée en une suite de flashbacks induits par l’écoute des bandes magnétiques découvertes par l’ornithologue, lequel reconstitue, peu à peu, le puzzle criminel.
Toutefois, après une première heure essentiellement construite sur l’atmosphère morbide et les relations troubles entre les différents protagonistes, AMORE E MORTE NEL GIARDINO DEGLI DEI change de registre et embrasse plus volontiers sa dimension « giallesque ». Seul dans une vaste demeure, le vieux professeur reçoit de nouveaux enregistrements menaçants qui lui annoncent sa fin prochaine et lui révèlent la fin de l’histoire entre Azzura et son frère poussé vers la folie. Plusieurs meurtres à l’épée s’ensuivent, le long-métrage anticipant, dans son dernier tiers, sur les futurs slashers en évitant néanmoins de se complaire dans le gore gratuit.
Le casting de AMORE E MORTE NEL GIARDINO DEGLI DEI rassemble, pour sa part, quelques visages familiers du cinéma bis italien, à commencer par Peter Lee Lawrence, acteur allemand de westerns (PISTOLETS POUR UN MASSACRE, GARRINGO) ayant tourné vingt-neuf longs-métrages en une dizaine d’années avant de décéder, à trente ans, d’un cancer. A ses côtés, deux comédiennes bien connues sont de la partie pour assurer le quota de charmes : Erika Blanc (OPERATION PEUR, LA PLUS LONGUE NUIT DU DIABLE) et Orchidea de Santis (LE DOSSIER ROSE DE LA PROSTITUTION, LE DIABLE DANS LA TÊTE).
Oublié des cinéphiles, AMORE E MORTE NEL GIARDINO DEGLI DEI constitue une curiosité intéressante qui emprunte à de nombreux genres (une louche de giallo, une pincée de slasher, un soupçon d’érotisme) tout en restant essentiellement un drame psychologique fort lent mâtiné de thriller. Le tout se laisse voir avec intérêt pour les plus aventureux mais manque cependant de mordant ou de réels frissons pour réellement emporter l’adhésion et s’élever au-dessus d’une honnête moyenne.
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Re: Les Blu-ray Le Chat qui fume

Message par Rick Blaine »

Merci. :wink:
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