Les Blu-ray Gaumont

[cineberry]

Depuis le lancement de la collection Gaumont à la demande ce sont plus de 275K unités au 30 juin 2014 qui ont été vendues. Il y a une clientèle pour les films de cette collection en DVD, mon pari c'est d'arriver à faire basculer une partie des acheteurs de Gaumont à la demande (1/3) sur du blu ray - mais je crois que j'ai été un peu optimiste dans mon plan d'affaires !

Question bête : avez-vous inclus une publicité pour la collection Découverte blu-ray dans les boitiers des DVD à la demande ?

[Rashomon]

Le rapport ciné français / américain est assez consternant. Mais... ici même... il suffit de voir ce que les forumeurs achètent.

J'en reviens à mon "nul n'est prophète en son pays". C'est pareil en Suède. S'inscrire sur forum pour parler des sorties DVD / Blu de films suédois, c'est l'assurance de faire un bide. USA is beautiful ; le cinéma local, c'est caca !

Cela dit, comme l'a souligné Tenia : dans la part de marché du ciné américain, il doit y avoir des mégatonnes de "Iron Man", "Non-Stop" et autres "Pacific Rim".

Dans le domaine - qui nous occupe ici - du napthaliné, l'avantage en termes d'offre est tout de même largement du côté du cinéma français. Grâce à LCJ et René Château, le plus insignifiant des nanars français des années 30-60 a droit à son dvd, alors que des classiques américains (et je ne parle pas des italiens ou des Britanniques, ces derniers étant les parents pauvres de notre édition nationale) ne sont disponibles qu'en version originale non sous-titrée aux Etats-Unis ou en Italie ou en Espagne (les Italiens prévoient parfois une piste française; les Espagnols eux ne visent que le marché national - comme les Français tiens ) En même temps, et pour être juste, plein de classiques ou très bons films français du répertoire n'ont pas l'honneur d'une édition dvd/br, et quand c'est le cas le prix est souvent un frein (raison de plus pour saluer et encourager les initiatives de Gaumont) C'est peut-être bien au fond la réputation de cinéphilie de la France qui est surfaite...

[Commissaire Juve]

Dans le domaine - qui nous occupe ici - du napthaliné, l'avantage en termes d'offre est tout de même largement du côté du cinéma français. Grâce à LCJ et René Château, le plus insignifiant des nanars français des années 30-60 a droit à son dvd, alors que des classiques américains ... ne sont disponibles qu'en version originale non sous-titrée aux Etats-Unis ou en Italie ou en Espagne...

Mm... pas trop d'accord. Perso, pour la période 1930-1979, j'ai rassemblé dans les 670 films français*. Ce n'est pas mal, mais ça reste une goutte d'eau comparé à ces myriades de films US -- des fonds de tiroir pas possibles bien souvent -- qui nous sont livrés par avions-cargos entiers (avec ou sans sous-titres français).

Sinon, objectivement, depuis 11 ans que nous sommes là, on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de Classikiens pour fantasmer sur les sorties de films made in France. Dans ce registre, les aficionados font plutôt figure de secte.

* contre 242 pour les films US (à un ou deux près).

[Commissaire Juve]

Suite : je viens de voir les annonces de Carlotta pour les mois à venir.

Question : pourquoi des éditeurs comme Carlotta et Wild Side ne consacrent-ils pas la même énergie à publier -- aussi -- des films français des années 1930-1969 ? L'herbe serait tellement plus verte ailleurs ?

[Boubakar]

Question : pourquoi des éditeurs comme Carlotta et Wild Side ne consacrent-ils pas la même énergie à publier -- aussi -- des films français des années 1930-1969 ? L'herbe serait tellement plus verte ailleurs ?

Tu comprends pas ; il faut rééditer pour la Xeme fois des films de leur catalogue, rien ne presse

[Rockatansky]

Suite : je viens de voir les annonces de Carlotta pour les mois à venir.

Question : pourquoi des éditeurs comme Carlotta et Wild Side ne consacrent-ils pas la même énergie à publier -- aussi -- des films français des années 1930-1969 ? L'herbe serait tellement plus verte ailleurs ?

Parce qu'ils ne doivent pas avoir les droits, et qu'à mon avis les ayant droit doivent être plus gourmands pour leur territoires d'origine ou alors les droits sont dans le giron de grands éditeurs

[Fabrice]

Bonjour à tous,
je ne voulais pas dire qu'il fallait absolument acheter tous les titres de la collection, ce serait aberrant, mais je m'étonnais que pour les deux titres que j'ai cité, et notamment le joueur, il n'y ait même pas 200 cinéphiles en France intéressés par ces BR proposés à moins de 10 euros.

Peut-être une question culturelle. Peut-être certains attendent les offres du type 2 achetés = 3, et ne vont pas chercher dans les nouveautés. Dans ce cas il faudrait partir sur des BR à 15 euros et lors des opérations promotionnelles les inclure, ce qui reviendrait à 10 euros pièce. Ce serait dans ce cas une question de psychologie. Peut-être qu'un classique à 10 euros lors de sa sortie semble être dévalorisé aux yeux des acheteurs, surtout que ce n'est pas encore dans les moeurs en France. JS de Gaumont : à réfléchir.

[Nestor Almendros]

Suite : je viens de voir les annonces de Carlotta pour les mois à venir.

Question : pourquoi des éditeurs comme Carlotta et Wild Side ne consacrent-ils pas la même énergie à publier -- aussi -- des films français des années 1930-1969 ? L'herbe serait tellement plus verte ailleurs ?

Parce qu'ils ne doivent pas avoir les droits, et qu'à mon avis les ayant droit doivent être plus gourmands pour leur territoires d'origine ou alors les droits sont dans le giron de grands éditeurs

Je crois qu'en majorité, les films français sont la chasse gardée de certaines entités (Gaumont, Pathé, Studiocanal, René Château, etc.) qui ne délèguent que rarement (ou pas du tout) à un éditeur tiers le soin de sortir des titres. Il existe des exceptions, comme Les dimanches de Ville d'Avray, bientôt chez Wild Side

[O'Malley]

J'ai regardé Le Grand Blond avec une Chaussure Noire hier soir : l'image est magnifique, le logo d'origine dès le début du film m'a décroché un grand sourire : c'est comme ça que je veux voir les films de cette époque

Idem...ça fait plaisir de voir la réintégration des logos originaux qui permet de replacer les films dans leur contexte de production et de distribution, et retrouver ainsi une certaine intégrité dans leur visionnage...

Je me suis toujours demandé par ailleurs pourquoi Gaumont avait commencé à mettre systématiquement les nouveaux logos à la place des anciens à partir du milieu des années 80...Au tout début, c'était, il me semble, lié à l' exploitation vidéo du catalogue(je me souviens que c'était systématiquement le cas en VHS via la distribution GCR) et puis le phénomène s'est ensuite généralisé lors de leurs diffusions TV...

Peut être que JS a la réponse à une question que je traine depuis près de trente ans: question de droits d'auteur sur les créateurs de logo? volonté de moderniser l'oeuvre afin d'offrir une ouverture plus "contemporaine" aux films de patrimoine?

Je me pose d'ailleurs la même question pour la Warner qui, contrairemement à Gaumont, garde toujours cette mauvaise habitude...

En tout cas, bravo pour cette collection et j'espère que pour les deux autres salves, vous trouverez une meilleure exposition (en tête de gondole par ex) car je trouve qu'en magasin, elle passe totalement inaperçue (à la FNAC notamment mais aussi en grande surface) et explique, je pense, en partie le score décevant des ventes...

[O'Malley]

Il existe des exceptions, comme Les dimanches de Ville d'Avray, bientôt chez Wild Side

saut que pour le film de Bourguignon, je crois que c'est un studio américain qui dispose des droits (en l'occurrence, Columbia dont Wild Side exploite actuellement le catalogue)

[Jerome]

a l'époque de la VHS, les ayants droits français ne s'intéressaient pas vraiment à l'édition de leur catalogue en vidéo et laisser cela à d'autres, (l'ex des Tontons flingueurs chez Château)
Aujourd'hui, on y revient un peu avec notamment Le Prix du danger, un titre Studiocanal édité par Tamasa. Mais seul studiocanal a cette démarche aujourd'hui. Pathé, Gaumont et autres préfèrent éditer eux mêmes leurs titres.

[Burnett]

...Dans ce cas il faudrait partir sur des BR à 15 euros et lors des opérations promotionnelles les inclure, ce qui reviendrait à 10 euros pièce. Ce serait dans ce cas une question de psychologie. Peut-être qu'un classique à 10 euros lors de sa sortie semble être dévalorisé aux yeux des acheteurs, surtout que ce n'est pas encore dans les moeurs en France. JS de Gaumont : à réfléchir.

Pas d'accord, une sortie à 10€, c'est achat direct dans mon cas, une sortie à 15€, j'attends la baisse

[Marcus]

Question qui a peut être déjà été posée: Jean Vigo en bluray, est-ce prévu ? J'étais à 2 doigts de prendre L'Atalante chez nos amis espagnols mais apparemment les sous titres sont imposés.

[Super Mystere]

Je suis d'accord avec Burnett qui n'est pas d'accord avec fabrice. J'ai acheté certains titres parce qu'ils étaient à 10 euros. Plus chers, je n'aurais sans doute pas craqué aussi surement dès leur sortie.

[fabienb]

Question : pourquoi des éditeurs comme Carlotta et Wild Side ne consacrent-ils pas la même énergie à publier -- aussi -- des films français des années 1930-1969 ? L'herbe serait tellement plus verte ailleurs ?

Tu comprends pas ; il faut rééditer pour la Xeme fois des films de leur catalogue, rien ne presse

Ou parce que les droits de films français sont en majorité détenus par des Majors (Pathé, Studiocanal etc) ou par des ayants-droits indépendants beaucoup trop gourmands. À l'heure ou le rapport du CNC annonce encore une baisse significative des ventes physiques, je doute que bcp d'éditeurs indépendants puissent prendre le risque de débourser un MG démesuré pour pouvoir distribuer et/ou éditer un film.
Dans le cas de Carlotta, les upgrades (3 titres par trimestre) permettent à des films importants et prestigieux de notre catalogue d'avoir une vie sur support HD.
WE CAN'T GO HOME AGAIN (2 DVD) et SIDEWALK STORIES (BD et DVD) restent des inédits.
La suite des annonces prochainement, avec de beaux inédits (mais pas que) pour les mois de novembre et décembre.

Fabien