Vu q'une seule fois, à la première occasion, une seconde chanceSolal a écrit :Mes premières impressions n'étaient pas très bonnes, mais chaque nouvelle vision me l'a fait apprécier davantage.Jeremy Fox a écrit :
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La Dame de Shanghai (Orson Welles - 1947)
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Vu il y a très longtemps. Très bon souvenir. Et je n'ai jamais vu Rita aussi blonde. Fantasme fort.
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Mon Welles préféré avec la Soif du Mal, ceci malgré des défauts évidents. En fait je trouve que la scène des miroirs est assez quelconque et plombée par une musique envahissante. Mais j'apprécie la fluidité de l'ensemble, le rythme nerveux du film. Même la scène du début à Central Park est magique à mes yeux (malgré les critiques de Bogdanovitch sur le DVD et de Welles lui-même). J'aime beaucoup la scène du procès aussi, très drôle. En fait le force du film repose sur les épaules de Welles acteur : il est tout simplement immense, tres charismatique, malgré son physique un peu poupon. Le charme de sa narration en off, sa présence physique à l'écran, son jeu décontracté assez hors norme, ...bref il crève l'écran. Un grand souvenir de cinéma.
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Re: La dame de Shangaï (Orson Welles)
Revu récemment et pris encore plus de plaisir à cette revoyure...la fin m'enivre toujours autant. Et puis il y a Rita...
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Mon Welles préféré derrière Citizen Kane et La Splendeur des Ambersons (en fait j'aurais pu quoter kayman.
Celui que j'ai du voir le plus de fois (une petite quinzaine au bas mot).
J'adore les surimpressions fustigées un peu plus haut, la scène de l'aquarium, le procès, le final dans la baraque forraine... bref tout le film !
De toute manière Welles, Kubrick, Chaplin et Hitchcock, restent pour moi les réalisateurs qui touchent au coeur même du cinéma (il y a Laughton bien sûr, mais j'ai du mal à le mettre sur le même plan au vu d'une unique réalisation. C'est plutôt un météore).
Celui que j'ai du voir le plus de fois (une petite quinzaine au bas mot).
J'adore les surimpressions fustigées un peu plus haut, la scène de l'aquarium, le procès, le final dans la baraque forraine... bref tout le film !
De toute manière Welles, Kubrick, Chaplin et Hitchcock, restent pour moi les réalisateurs qui touchent au coeur même du cinéma (il y a Laughton bien sûr, mais j'ai du mal à le mettre sur le même plan au vu d'une unique réalisation. C'est plutôt un météore).
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Re: La dame de Shangaï (Orson Welles)
Orson Welles tout en tournant La dame de Shanghai pense à Macbeth, L'œuvre s'en ressent. L'histoire est banale, médiocre, ce récit de femme fatale manipulatrice semble dans l'air de tout ce qui se tourne à cette époque.
Pour sauver les meubles il fixe sur la pellicule une Rita Hayworth blonde, cheveux courts bouclés comblée par quelques gros plans flatteurs d'un réalisateur certainement encore sous l'emprise de cette créature proportionnée presque parfaitement par le divin mais parallèlement projeté dans la conception de ses œuvres futures.
Orson Welles a toujours trois films d'avance, la postérité de celui-ci sera valorisé en fixant la caméra en haut d'un mat suivi un peu plus tard d'une descente vertigineuse sur un toboggan. Quelques visages déformants, insaisissables répétés à l'infini dans un palais de glace offriront des points valeureux mais insuffisants.
La faute en incombe certainement à un détachement additionné d'un montage à la serpe envers un film ressemblant plus à une dette à rembourser. Le maître s'acquitte visiblement dans la précipitation d'une œuvre alimentaire suite à un engagement constamment remis.
"J'aurais dû écouter ma raison. Mais après l'avoir vue une fois, une seule fois, je n'ai longtemps plus été en mesure de penser rationnellement."
La force de ces phrases prononcées au début du film sont parachevées par une beauté métaphysique acceptant un rôle comme cadeau de divorce. Le début et la fin d'un cercle passionnel entre un couple volant en éclats.
La Dame de Shanghai c'est un peu nos anciens trente trois tours avec une préférence envers certains titres lancinants répétés en boucle.
« Je ne veux pas mourir », « Je ne veux pas mourir »
Pour sauver les meubles il fixe sur la pellicule une Rita Hayworth blonde, cheveux courts bouclés comblée par quelques gros plans flatteurs d'un réalisateur certainement encore sous l'emprise de cette créature proportionnée presque parfaitement par le divin mais parallèlement projeté dans la conception de ses œuvres futures.
Orson Welles a toujours trois films d'avance, la postérité de celui-ci sera valorisé en fixant la caméra en haut d'un mat suivi un peu plus tard d'une descente vertigineuse sur un toboggan. Quelques visages déformants, insaisissables répétés à l'infini dans un palais de glace offriront des points valeureux mais insuffisants.
La faute en incombe certainement à un détachement additionné d'un montage à la serpe envers un film ressemblant plus à une dette à rembourser. Le maître s'acquitte visiblement dans la précipitation d'une œuvre alimentaire suite à un engagement constamment remis.
"J'aurais dû écouter ma raison. Mais après l'avoir vue une fois, une seule fois, je n'ai longtemps plus été en mesure de penser rationnellement."
La force de ces phrases prononcées au début du film sont parachevées par une beauté métaphysique acceptant un rôle comme cadeau de divorce. Le début et la fin d'un cercle passionnel entre un couple volant en éclats.
La Dame de Shanghai c'est un peu nos anciens trente trois tours avec une préférence envers certains titres lancinants répétés en boucle.
« Je ne veux pas mourir », « Je ne veux pas mourir »
Chaque individu a le devoir de se réaliser par l'esprit dans le contexte historique de son époque.
- Watkinssien
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Re: La dame de Shangaï (Orson Welles)
En 1948, Welles se sépare avec sa femme d'alors, Rita Hayworth. Mais l'exploit c'est que Welles se sépare d'elle dans la vie privée et dans sa vie professionnelle dans le superbe The Lady from Shanghai.
Ce film est l'occasion pour Welles de régler ses comptes avec Hollywood et sa femme. Les séquences d'anthologie se succèdent, en particulier celle, fameuse et virtuose, de la salle des miroirs.
Rarement un cinéaste aura autant donné son caractère redoutable dans un film. Harry Cohn, le patron de la Columbia, vit le film et n'avait absolument rien compris, ce qui explique que ce film fut remonté et retardé dans sa sortie.
Aujourd'hui, la fascination l'emporte.
La mise en scène transcende absolument tout, nous sommes dans une espèce de narration "année lumière", paroxystique et d'une rapidité exemplaire.
Ce film est éblouissant, puissant, soufflant, bluffant !
Ce film est l'occasion pour Welles de régler ses comptes avec Hollywood et sa femme. Les séquences d'anthologie se succèdent, en particulier celle, fameuse et virtuose, de la salle des miroirs.
Rarement un cinéaste aura autant donné son caractère redoutable dans un film. Harry Cohn, le patron de la Columbia, vit le film et n'avait absolument rien compris, ce qui explique que ce film fut remonté et retardé dans sa sortie.
Aujourd'hui, la fascination l'emporte.
La mise en scène transcende absolument tout, nous sommes dans une espèce de narration "année lumière", paroxystique et d'une rapidité exemplaire.
Ce film est éblouissant, puissant, soufflant, bluffant !
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Re: La dame de Shangaï (Orson Welles)
Je désespère de revoir un jour dans de bonnes conditions le film de Welles, car si esthétiquement le film m'avait fasciné, je confesse que, comme d'autres, l'histoire ne m'avait pas si emballée que cela (la VF n'aide pas !).
Le dvd zone 2 fr, vite !
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Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: La dame de Shangaï (Orson Welles)
Si tu n'es pas allergique aux éditions belges...
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