Charles Boyer (1899-1978)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Beule
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Message par Beule »

Jeremy Fox a écrit :
bogart a écrit :



Je pense que Beule voulait citer "Nana" de christian Jaque"
Oui surement :oops:
Mais pas du tout, je faisais bien allusion au Minnelli (A matter of time)! :wink:
Pour mémoire Charles Boyer y est l'époux d'Ingrid Bergman, séparé de la comtesse depuis des années, et venant une dernière fois rendre hommage à son épouse déchue avant de la quitter à tout jamais, au terme d'une séquence qui n'est pas sans quelques réminiscences de Madame de..., superbe de mélancolie.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Beule a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Oui surement :oops:
Mais pas du tout, je faisais bien allusion au Minnelli (A matter of time)! :wink:
Pour mémoire Charles Boyer y est l'époux d'Ingrid Bergman, séparé de la comtesse depuis des années, et venant une dernière fois rendre hommage à son épouse déchue avant de la quitter à tout jamais, au terme d'une séquence qui n'est pas sans quelques réminiscences de Madame de..., superbe de mélancolie.
J'ai beaucoup aimé ce film mais je ne me rappellais plus de la distribution hormis Liza Minnelli :)
bogart
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Message par bogart »

Jeremy Fox a écrit :
Beule a écrit :
Mais pas du tout, je faisais bien allusion au Minnelli (A matter of time)! :wink:
Pour mémoire Charles Boyer y est l'époux d'Ingrid Bergman, séparé de la comtesse depuis des années, et venant une dernière fois rendre hommage à son épouse déchue avant de la quitter à tout jamais, au terme d'une séquence qui n'est pas sans quelques réminiscences de
Madame de..., superbe de mélancolie.
J'ai beaucoup aimé ce film mais je ne me rappellais plus de la distribution hormis Liza Minnelli :)
On est deux dans ce cas :oops:
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Ann Harding
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Re: Top 5 Charles Boyer

Message par Ann Harding »

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Break of Hearts (1935) de Philip Moeller avec Katharine Hepburn, Charles Boyer, John Beal et Jean Hersholt

Franz Roberti (C. Boyer) est un chef d'orchestre célèbre qui collectionne les aventures féminines. Un jour, il rencontre Constance Dane (K. Hepburn), une jeune musicienne et compositrice. Attiré par son innocence et son intelligence, il lui propose de l'épouser...

Ce mélo produit par la RKO marque la seule apparition à l'écran du couple Boyer-Hepburn. A priori, on pouvait espérer une confrontation intéressante entre ces deux monstres sacrés de l'écran, encore au début de leurs carrières. Mais, malheureusement, le scénario ne tient pas ses promesses et perd toute consistance rapidement. Katharine Hepburn apparaît d'abord en jeune fille intelligente et fragile face au maestro cyclothymique d'un Boyer, pas très à l'aise face à un orchestre. Leur première rencontre montrent une certaine sensibilité. Hélas, ce qui aurait pu donner lieu à une intéressante évolution des personnages ne devient qu'un mélo bourrés de clichés éculés. Le personnage de Katharine perd tout intérêt dès qu'elle épouse le maestro et qu'elle se sacrifie pour lui, malgré ses infidélités. Quant à Boyer, il fait un portrait quelque peu bâclé de son personnage qui ne reste qu'une vague figure mal esquissée. Peut-être le scénario du film a-t-il souffert de l'arrivée du Code. On en sent certainement les relents avec cette figure féminine sacrificielle adossée à un homme déchu qui doit viser à la rédemption de ses péchés. Trop caricatural pour fonctionner correctement malgré deux grands acteurs.
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Re: Charles Boyer (1897-1978)

Message par Music Man »

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CARAVANE de Erik CHARELL – USA/France 1934
Avec Charles BOYER, ANNABELLA, Pierre BRASSEUR et Conchita MONTENEGRO

Afin d'hériter, une princesse hongroise doit se marier avant sa majorité. Or, elle aura 21 ans dans 24 heures. Elle décide d'épouser un beau tzigane venu pour les vendanges…

La renommée du réalisateur allemand Erik Charell repose notamment sur sa mise en scène de la première version scénique de l’opérette de Ralph Benatzky l’auberge du cheval blanc (un des plus gros triomphes de l’histoire de l’opérette) et du film le congrès s’amuse, délicieuse comédie musicale au charme suranné mais étrangement efficace. Hélas, c’est un art difficile et très évanescent que de savoir mener une intrigue légère comme une bulle de savon, dans un pays de cocagne où les princesses épousent les tziganes sur un coup de tête. Autant la formule magique fonctionnait avec la frêle et fragile Lilian Harvey (le congrés s’amuse), autant cette Carvane semble ici constamment creuse.
Après avoir quitté l’Allemagne nazie en 1933, Charell réalisa ce film en double version (une en anglais avec Charles Boyer et Loretta Young) et l’autre pour le marché français (pour laquelle on fit venir de France par bateau Annabella et d’autres acteurs français)
Certes, la photographie et la réalisation sont impeccables : on applaudit à la virtuosité du metteur en scène qui suit des escortes d’innombrables figurants, dansant sur des escaliers, glissant sur des rampes, faisant briller mille flambeaux. La finale éblouit par sa splendeur…mais on a vraiment l’impression de flotter au-dessus du vide, et il manque un charme indéfinissable, de vraies chorégraphies, de vrais chanteurs aussi pour faire décoller tout ça. Près de l’énergique Annabella et d’un charmant Charles Boyer, j’ai surtout apprécié Pierre Brasseur amusant en jeune homme badin. La version française eut un certain succès (en raison de la très forte popularité des 2 vedettes et d’un goût certain du public français pour ce genre d’opérette) et la version américaine pas du tout.
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Re: Charles Boyer (1899-1978)

Message par Music Man »

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LA BATAILLE de Nicolas FARKAS- France – 1933
Avec ANNABELLA, Charles BOYER, John LODER, Betty STOCKFIELD

En 1905, durant la guerre russo-japonaise, un officier anglais, amoureux d'une jeune japonaise, s'engage sur le cuirassé commandé par le mari de la jeune femme. Il est tué durant la bataille ...

La bataille de Tsou-chima lors de laquelle la flotte japonaise a écrasé celle du tsar en 1905 a inspiré un roman à succès de Claude Farrère, disciple de Pierre Loti. Il fut d’abord porté à l’écran en version muette (avec Sessue Hayakawa et sa femme) et sur scène (avec Charles Boyer dans le rôle de l’anglais). Cette version parlante est la toute première réalisation de Nicolas Farkas, un collaborateur de Pabst, aussi fut il supervisé par Marcel L’herbier.
Hormis la grande bataille finale, il s’agit surtout d’un drame sentimental qui relate les amours d'un officier anglais et d'une belle japonaise. Le film est assez sobre et bénéficie grandement de l’émouvante interprétation de Charles Boyer, grimé en patriote japonais, qui désespéré d’avoir perdu l’amour et la fierté de son épouse finira par se faire hara-kiri devant son portrait.
Les scènes de bataille, probablement tirées d’archives et de documentaires (impressionnant passage quand le navire torpillé coule et que les marins courent le long de la coque) sont plutôt bien agencées et montées.
Malgré ses comédiens déguisés (en 1936, le même Farkas utilisera une Danielle Darrieux aux yeux bridés pour Port Arthur), le film sonne assez juste en nous présentant des personnages aux sentiments intériorisés (comme ceux de la très soumise Annabella) mais d’une grande dignité.
En dépit de son succès aussi bien en France qu’en Angleterre, le film eut du mal à rentrer dans ses frais et le producteur Osso fut contraint de mettre un terme à ses productions.
Il y a peu, j’ai une l’occasion d’admirer le portrait d’Annabella, peint pour le film (celui devant lequel Charles Boyer se poignarde) et que la fille de l’actrice avait conservé. J’aurais dû le photographier pour illustrer ce topic !
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Ann Harding
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Re: Charles Boyer (1899-1978)

Message par Ann Harding »

La Bataille a l'air meilleur que Port-Arthur du même Farkas. Malgré la présence d'Anton Walbrook, de Danielle Darrieux et de Charles Vanel, c'était vraiment un navet sans intérêt. Même les scènes de bataille m'avaient paru ennuyeuses.
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Supfiction
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Re: Charles Boyer (1899-1978)

Message par Supfiction »

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Maxime (1958, de Henri Verneuil)


Argument :
Maxime, aristocrate ruiné, sert de factotum à son jeune et riche ami, Hubert, arriviste et cynique, à qui il enseigne l'art des bonnes manières. Hubert l'a chargé de servir d'intermédiaire entre lui et Jacqueline, une jeune fille qui l'a éconduit. Mais Maxime se prend au jeu, et bientôt lui et Jacqueline s'avouent leur amour. Cependant, la situation de Maxime et son âge, ne peuvent assurer l'avenir de la jeune fille. Jacqueline revient à Hubert, qui entretemps a pris des leçons de son maitre...


Découvert ce film hier soir, dans lequel j'ai eu un peu de mal à rentrer au début, sans doute à cause de Felix Marten que je trouvais trop théâtral et agaçant, mais peu à peu l'effet Charles Boyer fit son effet.

Face à Boyer, les femmes soufflent le chaud (Arletty en compagne de route résignée, ex-amante de la belle époque) ou le froid (Michèle Morgan, dont la froideur naturelle convient parfaitement pour son rôle entre cruauté et légèreté). Ce film marque d'ailleurs les retrouvailles de Boyer et Morgan après Orages (1937) de Marc Allegret.

Tantôt charmeur et frivole, tantôt grave et désabusé, l'ex-french lover, ici en vieux beau sans le sou, est une nouvelle fois renversant dans le genre de la comédie dramatique. Il est bien aidé par des dialogues de Henri Jeanson absolument formidables et mémorables (l'un des classikiens a même repris une réplique en signature..).

A noter à propos des dialogues, que le film fut censuré lors de sa présentation à Montréal. 40 minutes (!) durent être coupées à la demande du bureau de censure.
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Au delà de la comédie, c'est bien d'un récit dramatique en substance dont il s'agit, entre amertume et ironie.

Le récit d'un homme qui a fait son temps et qui ne peut pas lutter contre l'argent et la jeunesse de son rival.
Spoiler (cliquez pour afficher)
La roue a tourné et il ne lui reste plus que sa bonne vieille copine d'antan désormais seule elle-aussi, après le décès du général.
Un mot pour finir sur la reconstitution formidable (voitures, décors, accessoires, costumes) de cette époque -1914, quelques mois avant la guerre- et qui ne tombe jamais dans la facilité emphatique, tout en s'amusant de l'époque (la valse des gouvernements, l'aveuglement devant l'arrivée de la guerre..).


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Supfiction
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Re: Charles Boyer (1899-1978)

Message par Supfiction »

Bonne nouvelle, sortie le 21 octobre de ce film que je n'ai vu jusqu'à présent que dans un mauvais état. Charles tournait le dos à Irene Dunne sans perdre au change. Deuxième film du duo Bergman-Boyer après Hantise, quatre ans avant.

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bogart
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Re: Charles Boyer (1899-1978)

Message par bogart »

Supfiction a écrit :Bonne nouvelle, sortie le 21 octobre de ce film que je n'ai vu jusqu'à présent que dans un mauvais état. Charles tournait le dos à Irene Dunne sans perdre au change. Deuxième film du duo Bergman-Boyer après Hantise, quatre ans avant.

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Intéressante cette sortie, souhaitons un DVD de qualité.
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