Fred Zinnemann (1907-1997)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Julien Léonard
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Message par Julien Léonard »

someone1600 a écrit :J'adore High Noon et j'ai beaucoup aimé Nun's story... je crois que ce sont les deux seuls films que j'ai vu de ce réalisateur.
Donc jusque'-à tu aimes bien Fred Zinnemann... :wink:
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Major Dundee
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Message par Major Dundee »

Je suis effaré en regardant sa filmo de m'apercevoir que je n'en ai vu que cinq :
Act of violence (1948) beaucoup aimé
The men (1950) Surtout regardé because Brando
High noon (1952) j'aime beaucoup
From here to eternity (1953) assez bon
Julia (1977) j'avais très envie de le voir mais finalement je me suis passablement ennuyé.
Par contre j'aimerais bien en voir d'autres.
andrino
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Message par andrino »

En résumé, pour moi, HIGH NOON a une grosse qualité, et un gros defaut;
La qualité d'abord: il est court...
Le defaut: il est difficile d'admettre que Cooper puisse preferer sa fadasse blondinette à Katy Jurado!
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Major Dundee
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Message par Major Dundee »

andrino a écrit :En résumé, pour moi, HIGH NOON a une grosse qualité, et un gros defaut;
La qualité d'abord: il est court...
Le defaut: il est difficile d'admettre que Cooper puisse preferer sa fadasse blondinette à Katy Jurado!
J'ai peut-être des tendances Hitchcockiennes mais j'avoue que si j'avais le choix je partirais plutôt avec Grace Kelly qu'avec Katy Jurado (que je trouve très belle malgré cela) :oops:
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

MAJOR DUNDEE a écrit :
andrino a écrit :En résumé, pour moi, HIGH NOON a une grosse qualité, et un gros defaut;
La qualité d'abord: il est court...
Le defaut: il est difficile d'admettre que Cooper puisse preferer sa fadasse blondinette à Katy Jurado!
J'ai peut-être des tendances Hitchcockiennes mais j'avoue que si j'avais le choix je partirais plutôt avec Grace Kelly qu'avec Katy Jurado (que je trouve très belle malgré cela) :oops:
C'est drôle comme quoi le "regard" d'un réalisateur change la donne. Je trouve globalement Grace Kelly assez fade mais chez Hitchcock, elle est sublime et son baiser à James Stewart dans Fenêtre sur Cour reste un de mes plans préférés.
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Major Dundee
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Message par Major Dundee »

AtCloseRange a écrit :
MAJOR DUNDEE a écrit : J'ai peut-être des tendances Hitchcockiennes mais j'avoue que si j'avais le choix je partirais plutôt avec Grace Kelly qu'avec Katy Jurado (que je trouve très belle malgré cela) :oops:
C'est drôle comme quoi le "regard" d'un réalisateur change la donne. Je trouve globalement Grace Kelly assez fade mais chez Hitchcock, elle est sublime et son baiser à James Stewart dans Fenêtre sur Cour reste un de mes plans préférés.
C'est tout à fait vrai et c'est bien à cause de Hitchcock que j'ai vue Grace Kelly d'un autre oeil :fiou: . Avant je la trouvai assez quelconque.
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AtCloseRange
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Re: Notez les films de mars 2008

Message par AtCloseRange »

Les Anges Marqués - Fred Zinnemann
Voilà un film qui trouve le ton juste pour parler du sort des enfants rescapés des camps nazis. Filmé dans l'Allemagne en ruine de l'après-guerre, le film commence par une partie documentaire qui montre le travail de recherche des parents de ces enfants avant de se concentrer sur la relation entre un GI et un enfant tchèque mutique. Pour son premier rôle, on a rarement vu un Montgomery Clift aussi léger (malgré la gravité du sujet) et aussi paternel (je ne crois pas qu'il aura d'autres occasions de l'être dans sa carrière). Et on est pas près d'oublier le visage du jeune Ivan Jandl.
Dommage que sur la fin le film joue sur un suspense d'un goût moyen sur les retrouvailles entre la mère et son enfant.
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films Naphtas- Février 2009

Message par Profondo Rosso »

Le Chacal de Fred Zinnemann (1973)

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En 1963, trois dirigeants de l'OAS engagent un tueur professionnel pour assassiner le Général de GAULLE. Sans identité, sans visage, son nom de code est Chacal et ses services valent un demi million de dollars ! Pour collecter les fonds, l'OAS commet une série de hold-up qui éveille l'attention de la police française. Tandis que le Chacal organise avec méthode et dans le moindre détail son meurtre, la police tente de le prendre de vitesse.

Bon film d'espionnage exécuté par le vétéran Fred Zinemann, dont la plus grande qualité et le principal défaut repose sur sa méticulosité extrême et sa froideur réaliste. Le ton est donné d'entrée avec une reconstitution de l'attentat du Petit Clamart, annonçant le contexte tendu de la France du début des 60's et de la menace qui plane sur De Gaulle. La trame du film se déroule avec une rigueur et une maniaquerie dans le réalisme excluant tout véleités de sentimentalisme et de spectaculaire superflu. La lente préparation du Chacal se déroule ainsi en parallèle de l'enquête des services secrets français sans que le moindre détail de ces deux action ne nous soit épargné. Assez passionnant notamment dans les tâtonnement des services français qui remontent lentement la piste du Chacal à force de recherches pointilleuses. Les personnages sont ainsi (à quelques petits détail près) volontairement sans relief et se résume à la fonction qu'ils sont sensé occupé à l'écran et il faut tout le talent d'un Michael Lonsdale pour réellement faire exister son personnage de flic à l'écran. Dans le même ordre d'idée, le tueur incarné par Edward Fox n'est guère menaçant au premier abord, un gentleman anglais en apparence inoffensif mais qui s'avère un professionnel redoutable.
La première partie fonctionne ainsi du tonnerre tant que l'on alterne l'investigation et les préparatifs du crime mais le soufflé retombe lorsque le même ton sec est adopté lorsque s'engage une vraie course poursuite entre les autorités française et le Chacal. Comme par hasard c'est là qu'interviennent les seules incohérence du film et les erreurs du Chacal jusque là infaillible avec un accident de voiture qui tombe bien ou encore l'aventure avec l'aristocrate française. L'ennui guète souvent même si l'intêret demeure mais c'est nettement moins prenant que la première partie. Autre détail facheux, le tout anglais adopté alors qu'on traverse et suis divers personnage à travers plusieurs pays, ça casse pas mal le côté réaliste surtout quand on voit une de nos bonne vieille concierge parisienne s'exprimer parfaitement dans la langue de Shakespeare. Sinon visuellement c'est de très bonne tenue, direct et sans fioriture à l'image du reste du film, autant dans la partie française que anglaise. Pas vu le remake avec Bruce Willis mais il semble qu'il n'ai retenu que l'aspect transformiste du Chacal pourtant très sobrement exploité ici. 4,5/6
Dernière modification par Profondo Rosso le 13 févr. 09, 21:35, modifié 1 fois.
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Kevin95
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Re: Notez les films Naphtas- Février 2009

Message par Kevin95 »

Profondo Rosso a écrit :Pas vu le remake avec Bruce Willis mais il semble qu'il n'ai retenu que l'aspect transformiste du Chacal pourtant très sobrement exploité ici.
Un gros naveton.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Message par Nestor Almendros »

Posté par Spideroman 59 le 8 janvier 2007

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Au risque de se perdre (The nun's story), 1959, Fred Zinnemann
Gabrielle entre au couvent et devient "Sister Luke".
Le début (environ les 40 premières minutes) est saisissant par l'atmosphère mise en place dans le couvent, très rigide, Zinnemann utilise beaucoup de lignes géométriques dans les positionnements des soeurs, ce qui donne une impression à la fois impressionante et étouffante.
Tout au long du film on suit, avec une mise en scène calme, elliptique, toujours à bonne distance, l'evolution et le questionnement de Sister Luke, la difficulté à se plier aux régles de la vie religieuse, les exigences parfois incompréhensibles et incohérentes de celle-ci.
J'ai ressenti quelques longueurs mais avec le recul je me dis que ça épouse parfaitement l'histoire, ça permet au spectateur de construire en même temps que les personnages sa réflexion et sa contemplation...(j'exagère peut-être un peu...)
Toujours est-il qu'Audrey Hepburn fait une nonne inoubliable, pas une nonne modèle, sans quoi le film ne serait pas ce qu'il est, mais une nonne très humaine et (qualité dispensable pour une épousée de Dieu) charmante :oops:
16/20



Posté par Alligator le 25 octobre 2007

Menschen am Sonntag (Les hommes le dimanche) 1930 :
8/10

source imdb http://akas.imdb.com/title/tt0020163/ :

Réals: Curt Siodmak - Robert Siodmak - Edgar G. Ulmer - Fred Zinnemann

Scénars: Curt Siodmak - Robert Siodmak - Billy Wilder

Photo : Eugen Schüfftan
_______________
Beule a écrit :En outre, beaucoup considèrent que Siodmak sera plus intervenu comme grand financier (son oncle Nebenzal, le père du producteur de M, finançant en grande partie la production) que comme réalisateur à part entière. Ulmer revendiquait en partie la paternité cinématographique et désignait un réalisateur chevronné comme prestataire de l'essentiel du travail de direction. Et beaucoup s'accordent à penser apparemment que c'est l'inventivité visuelle de Schüfftan qui donna sa force vériste à ce manifeste néo réaliste avant l'heure (si je ne fais pas de contre-sens), Zinnemann se chargeant de manier la caméra à l'épaule en fonction de ses directives.

Bref il semble que l'oeuvre appartienne très peu à Siodmak lui-même . :wink:
C'est marrant, j'avais cru comprendre que Siodmak avait pris en main la réalisation au grand dam de ses camarades plutôt...

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Incroyable film, d'une modernité étourdissante. Oeuvre collégiale des frères Siodmak, de Zinneman et Ulmer, dans laquelle la part de Robert Siodmak est prépondérante.

Entre documentaire et fiction, le film rebondit sans arrêt. Des plans superbes d'intelligence, de grâce, d'invention donnent au tout une fraicheur merveilleuse et sidérante.

Dommage que certains comédiens souffrent d'un jeu plus que médiocre. Je pense surtout aux hommes (le plus enveloppé n'est pas loin d'être très mauvais) car il se dégage des deux jeunes filles quelque chose de subjugant même par moments, une grâce, une élégance, un naturel confondant, envoûtant.

Difficile d'exonérer ce film de nos regards contemporains, un trouble nous atteint.
Nous sommes les témoins d'une Allemagne, moderne, active, heureuse où l'on se baigne le dimanche dans les lacs berlinois, où l'on drague, où l'on rie. On y fait l'amour, on y pleure, on court, on fait la sieste, on respire le bonheur, on écoute le grammophone sur la plage, on retrouve ensuite le travail le lundi matin. Et pourtant, il s'agit bien de l'Allemagne pré-hitlérienne. Il s'agit bien d'une oeuvre qui au delà des images, des rires, des regards et de l'intimité dévoilée, porte en elle une puissance et une modernité qui aujourd'hui ne laisse pas d'agiter le ciboulot.



Posté par Jeremy Fox le 9 décembre 2007

Image Image

Oklahoma ! (1955) de Fred Zinnemann 20TH CENTURY FOX

Si cinématographiquement ce film ne vaut absolument rien faute à une mise en scène se révèlant d'une rare indigence, si Gene Nelson n'a que peu l'occasion de nous dévoiler ses réels dons de danseur, si Gordon McRae et Shirley Jones forment un couple ma foi plutôt fade, si plastiquement nous n'avons rien à nous mettre sous la dent, si le scénario n'est guère enthousiasmant... bref si presque tout confine à une étonnante platitude (pour ne pas dire nullité)... il y a Richard Rodgers à la musique !

... Et grâce à son génie de la mélodie (certains le connaissent au moins pour The Sound of Music : La Mélodie du bonheur), le film devient tout à coup regardable car il s'agit certainement d'une de ses plus grandes réussites. Son style est reconnaissable immédiatement et absolument toutes les chansons arrivent très vite à se frayer un chemin entêtant au point de nous surprendre à plusieurs reprises à les fredonner avec les acteurs. Dès la deuxième vision, nous les connaissons par coeur et c'est avec plus de plaisir que l'on suit le film. Et puis il y a quand même Gloria Grahame que l'on a peu l'habitude de voir dans un rôle si léger et humoristique et tout un tas de seconds rôles sympathiques tels Charlotte Greenwood, Eddie Albert... Bref, un très mauvais film rehaussé uniquement par sa musique, mais quelle musique !

La collection Rodgers et Hammerstein a eu la bonne idée de proposer en bonus de leurs DVD la possible lecture du film uniquement en sautant de chansons en chansons. C'est comme si nous disposions en plus du film de la BOF. Celle-ci tournera certainement plus sur votre lecteur que le film lui-même. D'ailleurs je l'écoute quasiment en boucle depuis 15 jours et je ne regrette ainsi pas mon achat. Sinon la qualité du DVD est assez médiocre, le film ayant perdu presque toute définition.
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Re:

Message par hansolo »

andrino a écrit :En résumé, pour moi, HIGH NOON a une grosse qualité, et un gros defaut;
La qualité d'abord: il est court...
Le defaut: il est difficile d'admettre que Cooper puisse preferer sa fadasse blondinette à Katy Jurado!
Si je suis d'accord sur le défaut que tu evoque (Katy Jurado :D ),en dehors de ça je trouve que ce film est un petit bijou!
D'ailleurs les Golden Globes n'ont pas manqué de récompenser Mme Jurado pour ce film (recompense que ira l'année suivante a Grace Kelly pour Mogambo!)

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Dernière modification par hansolo le 13 févr. 09, 19:51, modifié 1 fois.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)

Message par Kevin95 »

J'ai le même souci dans Mogambo de John Ford, j'ai du mal à croire que Clark Gable puisse être tiraillé entre l'invisible Grace Kelly et la féline Ava Gardner. :fiou:
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)

Message par Profondo Rosso »

Kevin95 a écrit :J'ai le même souci dans Mogambo de John Ford, j'ai du mal à croire que Clark Gable puisse être tiraillé entre l'invisible Grace Kelly et la féline Ava Gardner. :fiou:
Dans le même genre Robert Taylor qui préfère la fade Joan Fontaine à Elizabeth Taylor dans Ivanohé est toujours demeuré un mystère pour moi...
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)

Message par Abronsius »

The Search (Les Anges marqués) - 1948

Zinnemann est né à Vienne en 1907 et part travailler à Hollywood en 1929. Il a certainement conscience d'être chanceux d'avoir suivi ce chemin plutôt que d'être rester dans une Europe qui sera en guerre quelques années plus tard, lui qui a travaillé à Paris, à Berlin... Le sujet abordé dans ce film (les enfants sortis des camps avec des familles dispersées ou anéanties) lui permet de tourner en Bavière où les immeubles sont détruits. Allemagne année zéro vient à l'esprit même si le film de Rossellini est bien plus marquant.
Le début est intéressant, nous suivons l'arrivée d'enfants qui viennent d'Auschwitz, leur accueil, la façon dont on tente de les identifier, le tout dans un style documentaire. Leur effroi les amenant même à fuir est montré avec un certain réalisme. C'est surtout à partir de la fuite de l'un d'eux que le scénario développera un double itinéraire : celui de l'enfant et celui de sa mère. C'est peut-être l'aspect le moins réussi, cette histoire qui doit bien se terminer et la musique parfois envahissante qui l'accompagne. En revanche le choix des acteurs permet au film d'atténuer ses défauts : Montgomery Clift est très bon, c'est là son premier grand rôle et il joue son rôle de protecteur, de grand frère avec beaucoup de naturel. Naturel qui transpire chez Aline MacMahon au visage si reconnaissable. Wendell Corey est également de la partie, c'est le pote détective de Stewart dans Rear Window. Le petit Ivan Jandl est pas mal non plus, il gagnera un Oscar pour sa prestation ce qui lui vaudra, dans une Tchécoslovaquie communiste, des reproches qui l'empêcheront de percer dans son pays.
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Re: Re:

Message par cinephage »

hansolo a écrit :
andrino a écrit :En résumé, pour moi, HIGH NOON a une grosse qualité, et un gros defaut;
La qualité d'abord: il est court...
Le defaut: il est difficile d'admettre que Cooper puisse preferer sa fadasse blondinette à Katy Jurado!
Si je suis d'accord sur le défaut que tu evoque (Katy Jurado :D ),en dehors de ça je trouve que ce film est un petit bijou!
D'ailleurs les Golden Globes n'ont pas manqué de récompenser Mme Jurado pour ce film (recompense que ira l'année suivante a Grace Kelly pour Mogambo!)
Tout en partageant votre préférence pour K.Jurado, je crois néanmoins que ce n'est pas une erreur dans le film : Cooper essaie d'échapper à sa condition d'homme violent, de se ranger totalement, de "nier" cette violence. Pour cela, il renonce à sa fonction de shériff, et choisit une femme de confession non-violente... Quelle meilleure épouse, dans cette optique, que la douce (et certes un peu fade) Grace ??
Katy Jurado est totalement imbriquée dans son histoire personnelle et sa vie violente : rester avec elle, c'est accepter ce qu'il cherche à fuir.
Il n'en devient que plus cruel de constater que non seulement il ne peut pas échapper à cette violence qui est en lui (pas question de fuir, il doit faire face à l'arrivée des bandits), et, pour ainsi dire, uniquement en lui (les autres citoyens, et pas uniquement les lâches, auront tous une raison ou une autre d'échapper à cette violence qui le poursuit lui).
Spoiler (cliquez pour afficher)
Non seulement il ne peut pas lui échapper, mais cette violence finira même par contaminer celle qui partage sa vie, et devra enfreindre son voeu pour sauver celui qu'elle aime.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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