Michèle Morgan (1920-2016)

[riqueuniee]

C'est vrai que, si elle a eu de beaux rôles dans de très bons films, elle reste une actrice assez limitée. Bien plus que Darrieux ou Presle, pour citer des actrices de la même génération.

[Kimm]

« Les scélérats » (1959) de Robert Hossein d’après un roman de Frédéric Dard.

L’un des rares rôles ambigus de Michèle Morgan.
Elle y joue une bourgeoise au passé trouble mariée à Robert Hossein.

On la voit entre autres draguer sa bonne (jouée par la jeune Perrette Pradier). Celle-ci doit lui masser le dos (qu’elle a fort beau) avec ses pieds.

A un autre moment, une soirée alcoolisée dégénère en partouze (suggérée évidemment : nous sommes encore sous le régime du grand Charles et d’Yvonne)). Intéressant de voir les contorsions de mise en scène pour nous en montrer le plus possible tout en restant décent (un festival de mains sur les genoux, d’embrassades et de gros plans sur des filles riant à gorge déployée).


Là encore, Michèle Morgan n’est pas mauvaise, mais elle reste encore et toujours une actrice limitée.
On le constate entre autres où son personnage est ivre. La Morgan n’est pas très crédible en femme un peu pompette.

Au final, une vraie curiosité, mais un film mineur de Robert Hossein (pléonasme) qui vaut surtout pour son atmosphère équivoque.

C'est vrai que, si elle a eu de beaux rôles dans de très bons films, elle reste une actrice assez limitée. Bien plus que Darrieux ou Presle, pour citer des actrices de la même génération.

Quant à moi, je trouve que c'est votre perception de l'actrice qui est plutôt limitée...

La scène de rire dans LE CHAT ET LA SOURIS (Claude Lelouch, 1975) vaut son pesant d'or
RETOUR DE MANIVELLE (Denys de la Patellière, 1957),elle est extraordinairement diabolique
Je l'ai adorée dans L'ETRANGE MADAME X (Jean Gremillon, 1954), ou encore LES GRANDES MANOEUVRES (René Clair, 1955)
Avez-vous vu LA BELLE QUE VOILA (Jean-Paul le Chanois, 1951) d'après un roman de Vicki Baum ou encore LES ORGUEILLEUX (Yves Allegret, 1953).

Revisitez un peu sa filmo, avant de balancer les idées des copains...

[joe-ernst]

Quant à moi, je trouve que c'est votre perception de l'actrice qui est plutôt limitée...

La scène de rire dans LE CHAT ET LA SOURIS (Claude Lelouch, 1975) vaut son pesant d'or
RETOUR DE MANIVELLE (Denys de la Patellière, 1957),elle est extraordinairement diabolique
Je l'ai adorée dans L'ETRANGE MADAME X (Jean Gremillon, 1954), ou encore LES GRANDES MANOEUVRES (René Clair, 1955)
Avez-vous vu LA BELLE QUE VOILA (Jean-Paul le Chanois, 1951) d'après un roman de Vicki Baum ou encore LES ORGUEILLEUX (Yves Allegret, 1953).

Revisitez un peu sa filmo, avant de balancer les idées des copains...

Bien d'accord avec toi...

[Federico]

Revisitez un peu sa filmo, avant de balancer les idées des copains...

J'ai pour habitude de ne parler qu'en mon nom et n'ai jamais eu besoin - et encore moins l'envie - de m'affilier à un groupe de pensées (mes proches en savent quelque chose).
Quant aux films cités, je les ai tous vus, ce qui me donne en principe le droit de me faire une opinion personnelle. Qu'on l'apprécie ou pas, c'est également un droit en démocratie.

[Kimm]

Revisitez un peu sa filmo, avant de balancer les idées des copains...

J'ai pour habitude de ne parler qu'en mon nom et n'ai jamais eu besoin - et encore moins l'envie - de m'affilier à un groupe de pensées (mes proches en savent quelque chose).
Quant aux films cités, je les ai tous vus, ce qui me donne en principe le droit de me faire une opinion personnelle. Qu'on l'apprécie ou pas, c'est également un droit en démocratie.

Je respecte les choix de chacun; je voulais expliquer que se limiter à une scène d'ivresse non-réussie, c'était faire abstraction de cette présence intense, de cette force émotionnelle dont elle est capable, cette possibilité de rire à la commande comme Celeste Holm dans EVE (1950);
Et je trouve cela dommage d'être aussi expéditif; d'autant que les acteurs évoluent dans leurs jeux, le jeu évoluant avec la maturité.
Et comme on aime un acteur/une actrice, on a envie de les défendre.
N'oublions pas que Madame Morgan est toujours vivante, et elle expliquait dans un documentaire de 2007 que les mauvaises critiques la touchent, même si cela permet parfois de se remettre en question, ce qui dans certain cas, peut être profitable.

[Kimm]

Moi j'adore "Remorques" , c'est un film magnifique. J'aime plus les qualités du film en général que la composition de Michèle Morgan en particulier. (Suis-je clair? )
Il ya deux jours, j'ai revu "La minute de vérité" de Delanoy (1952) avec Gabin et Michèle Morgan. Pas vu depuis au moins 15 ans. Ca a prit un sacré coup de vieux, non ? J'en gardais un très bon souvenir, j'aurais pas dù le revoir celui-là!

Je viens de voir le film LA MINUTE DE VERITE (Jean Delannoy, 1952) d'une très bonne facture, qui parle d'un sujet maint fois traité, l'adultère, mais qui permet au dialoguiste, Henri Jeanson, de faire des miracles: les échanges entre les protagonistes permet de disséquer cette vie de couple oscillant entre désillusion et espoir, désir de loyauté et lâchetés, hasards et fatalité, amour et jalousie..
Outre un jeu juste auquel nous avait habitués Michele Morgan, la photographie lui rend pleinement justice: elle est magnifique dans ce film. Tout fan qui se respecte devrait l'avoir vu!
Jean Gabin, en mari désabusé, m'a agréablement surpris et Daniel Gélin livre une prestation très vive et enjouée, de celles qui me semblent les plus ardues à jouer...

[Rick Blaine]

Je l'ai vu il y a quelques jours et j'ai également beaucoup aimé.
Je suis d'accord l'interprétation est admirable, notament celle de Gélin (de toute façon, Gabin et Morgan, je suis conquis avant le film, je ne peux pas juger...)

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J'aime beaucoup aussi le ton des dernières scènes avec la routine qui reprend, on se demande finalement quel sera le destin du couple.

[Kimm]

Outre qu'elle vient de fêter ses 92ans, (le 29 février) , une exposition lui est consacrée du 1 au 20 mars dans le salon d'honneur de l'hôtel de Ville de Puteaux (Michèle Morgan, les années d'élégance, 75 ans de cinéma).



Par ailleurs, THE CHASE (Arthur Ripley, 1946) sortira en DVD dans le courant du moi de mai (éditeur: les grands classiques du film Noir)

[daniel gregg]

Quel film !
Je dois bien avouer que les propos dithyrambiques de Paul Vecchiali sont ici pleinement justifiés : c'est bien là une des plus grandes réussites françaises (Albert Valentin était belge mais à partir de 1938-1939 ?, il tourne en France) des années 30.
Et peut être, à mon sens, le plus grand rôle de Michèle Morgan, en tout cas celui dans lequel, avec un naturel confondant (j'ai rarement vu, comme ici, une telle modernité dans le jeu chez une actrice française dans les années 30, exceptée peut être Jacqueline Delubac chez Guitry), une distinction si touchante parce que débordant de sincérité, elle suscite une adhésion immédiate à ce personnage si vulnérable (et à la fois déjà maître d'un destin tragiquement inéluctable) qu'elle incarne, qu'on devine déjà ravagé à 18 ans à peine, par tous les excès d'une vie de débauche, d'artificialité. Les quelques jours qu'elle va prendre dans une pension au bord de la mer, le temps des travaux dans la boite où elle est entraîneuse, loin du cynisme et de la faune écoeurante qu'elle côtoie au quotidien, lui donnent l'occasion de goûter pour la première fois de sa vie à une légèreté, une paix tellement inattendues qu'elle se prépare déjà ( au fond d'elle même) à devoir s'en séparer un jour, comme si elle, avec sa jeunesse fauchée, ne le méritait pas.
Albert Valentin filme tout son petit monde avec une spontanéité, une délicate gaieté communicatives, contrepoint crédible aux scènes finales, mélancoliques, bouleversantes où l'on se verrait presque pleurer dans les yeux de Fréhel.

[Commissaire Juve]

Ça fait envie... mais je vois qu'il n'y a qu'une VHS René Chateau. Argl ! Bah, René fera peut-être un DVD un de ces quatre (tu l'as vu comment ?).

[Tommy Udo]

Je crois qu'il est à présent chez Pathé (?)

[Federico]

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Quel film !
Je dois bien avouer que les propos dithyrambiques de Paul Vecchiali sont ici pleinement justifiés : c'est bien là une des plus grandes réussites françaises (Albert Valentin était belge mais à partir de 1938-1939 ?, il tourne en France) des années 30.
Et peut être, à mon sens, le plus grand rôle de Michèle Morgan, en tout cas celui dans lequel, avec un naturel confondant (j'ai rarement vu, comme ici, une telle modernité dans le jeu chez une actrice française dans les années 30, exceptée peut être Jacqueline Delubac chez Guitry), une distinction si touchante parce que débordant de sincérité, elle suscite une adhésion immédiate à ce personnage si vulnérable (et à la fois déjà maître d'un destin tragiquement inéluctable) qu'elle incarne, qu'on devine déjà ravagé à 18 ans à peine, par tous les excès d'une vie de débauche, d'artificialité. Les quelques jours qu'elle va prendre dans une pension au bord de la mer, le temps des travaux dans la boite où elle est entraîneuse, loin du cynisme et de la faune écoeurante qu'elle côtoie au quotidien, lui donnent l'occasion de goûter pour la première fois de sa vie à une légèreté, une paix tellement inattendues qu'elle se prépare déjà ( au fond d'elle même) à devoir s'en séparer un jour, comme si elle, avec sa jeunesse fauchée, ne le méritait pas.
Albert Valentin filme tout son petit monde avec une spontanéité, une délicate gaieté communicatives, contrepoint crédible aux scènes finales, mélancoliques, bouleversantes où l'on se verrait presque pleurer dans les yeux de Fréhel.

Je ne suis pas un inconditionnel de Morgan mais en te lisant, j'ai l'impression qu'elle doit y être aussi naturelle et émouvante que dans Le récif de corail (où elle m'avait scotché), donc ça donne très envie...
Drôle comme ce scénario (très jeune et jolie femme perdue) me fait penser à celui d'un film français sorti dernièrement...

[daniel gregg]

Ça fait envie... mais je vois qu'il n'y a qu'une VHS René Chateau. Argl ! Bah, René fera peut-être un DVD un de ces quatre (tu l'as vu comment ?).

J'ai perdu le vieil enregistrement que j'avais.
Du coup, sur un coup de sang, je l'ai chopé en vod sur "vidéo à volonté".

[Tommy Udo]

J'ai perdu le vieil enregistrement que j'avais.
Du coup, sur un coup de sang, je l'ai chopé en vod sur "vidéo à volonté".

C'est vrai que ton pitch donne envie^^
Si Patrick pouvait nous le rediffuser au CDM

[daniel gregg]

Je préfèrerais une belle et solide édition dvd par Pathé. La copie, restaurée, que j'ai vu est assez convenable.