Jeremy Fox (avril 2004) a écrit :Le privé de Robert Altman
Mise en scène brillante, répétition du motif musical "The long goodbye" fasinant et entêtant, interprétation de Elliot Gould et Sterling Hayden parfaite, scénario superbement écrit.... mais je n'accroche pas plus que ça à ce Marlow là même si le personnage est éminnement sympatique. Un film qui me laisse un peu froid.
Le Privé (Robert Altman - 1973)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Déçu
- Messages : 24382
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
Re: Le privé (Robert Altman, 1973)
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17110
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Re: Le privé (Robert Altman, 1973)
Avec ce film, Altman continuait son travail de démystification des genres américains avec cet excellent film noir "revisité", qui réussit à donner un sentiment à la fois de rendre hommage et de prendre complètement le contre-pied de ce qu'il représente.
De là résulte une oeuvre personnelle et élégante, parfaitement interprétée.
De là résulte une oeuvre personnelle et élégante, parfaitement interprétée.
Mother, I miss you
-
- Duke forever
- Messages : 11824
- Inscription : 29 nov. 03, 21:18
- Localisation : Hollywood
Re: Le privé (Robert Altman, 1973)
Je suis stupéfait de voir que le film n'a pas d'édition DVD meilleure que celle qui est sortie chez nous il y a quelques temps : Le film, la bande-annonce, qualité d'image correcte, et c'est tout. L'un des meilleurs films d'Altman mériterait à mon sens bien mieux que ça. Et pour une fois qu'Elliot Gould est la vedette principale d'un grand film.
-
- Stagiaire
- Messages : 15
- Inscription : 21 août 08, 16:14
Re: Le privé (Robert Altman, 1973)
j'aime beaucoup son appart sur les hauteur de L.A la classe! en plus il a de charmante voisines
- onvaalapub
- Machino
- Messages : 1373
- Inscription : 28 mars 11, 18:02
- Localisation : Monument Valley
Re: Le privé (Robert Altman, 1973)
Le Privé (1973)
Très bonne impression pour ce film au scénario bien ficelé où l'on suit la dégaine nonchalante d'Elliot Gould, l'excellente composition du personnage d'écrivain autodestructeur façon Hemingway campé par Sterling Hayde et enfin la caméra en perpétuel mouvement de Robert Altman. Les zoom-dézoom et travelling sont assez réussis je trouve et on les oublie assez facilement pour se laisser porter par ces mouvements incessants qui servent le personnage de Marlowe, ballotté au gré de son enquête par les révélations successives. Gould est souvent le spectateur (la scène du chèque entre Roger Wade et son docteur, la scène entre Marty Augustine et Eileen Wade) et lorsqu'il est interrogé, il ne sait rien (par la police, par les truands -magnifique slip de Swarzie au passage ). C'est lui néanmoins qui mène son enquête mais avec cette impression de j'm'en-foutisme qui le fait presque sortir du film. Il répète d'ailleurs à l'envi "It's OK with me" comme un signe de détachement et d’incompréhension sur le monde qui l'entoure. En d'autres termes, et comme dans le Grand Sommeil, le détective semble plus subir l'enquête que la mener.En plus de ce scénario et des personnages bien ficelés, Robert Altman balade sa caméra dans le Los Angeles du début des années 1970 avec un vrai sens de l'observation pour l'envers du décor. Un vrai bonheur !
Pour résumer le fond de ma pensée, je cite :
Watkinssien a écrit :cet excellent film noir "revisité", qui réussit à donner un sentiment à la fois de rendre hommage et de prendre complètement le contre-pied de ce qu'il représente.
Vu sur Arte avec la copie qui sera vraisemblablement celle du Blu ray qui sortira le 2 octobre. Quelques points blancs et des scènes nocturnes assez sombres. Malgré cela, l'impression d'ensemble est plutôt bonne voire très bonne. Achat en vue !
-
- Déçu
- Messages : 24382
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
Re: Le privé (Robert Altman - 1973)
Je l'avais vu il y a une dizaine d'année sans vraiment rentrer dedans, je ne m'attendais pas à cela. Revu hier et beaucoup plus apprécié. Je suis toujours un peu indécis avec Altman et ce PRIVE ne me convainc pas complètement. J'ai beaucoup aimé la première heure, l'installation et le mélange entre l'intrigue originale et les apports d'Altman (on les distingue assez facilement). Gould est très bon, l'ambiance est vraiment intéressante. Je me suis un peu lassé ensuite, l'intrigue devenant plus brouillonne, le film plus bavard. J'ai été moins pris et, comme le personnage, j'ai plus subi que savouré l'enquête.
Mais je suis content de l'avoir revu.
Mais je suis content de l'avoir revu.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99608
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
- Père Jules
- Quizz à nos dépendances
- Messages : 16901
- Inscription : 30 mars 09, 20:11
- Localisation : Avec mes chats sur l'Atalante
Re: Le privé (Robert Altman - 1973)
Enfin une édition à la hauteur de ce chef-d'œuvre. Vraiment hâte de voir l'entretien avec Thoret.
- onvaalapub
- Machino
- Messages : 1373
- Inscription : 28 mars 11, 18:02
- Localisation : Monument Valley
Re: Le privé (Robert Altman, 1973)
La critique du BR me conforte dans mon impression sur la copîe HD. Donc :
onvaalapub a écrit : Achat en vue !
- shubby
- Assistant opérateur
- Messages : 2711
- Inscription : 27 avr. 08, 20:55
Re: Le privé (Robert Altman - 1973)
J'adore !
Le chat ! Les voisines à oilpé ! Et ce très 68ard "C'est ton corps qui est un prison, pas toi !" lancé en tôle, je kiffe.
Depuis, dès que je lis du Chandler, je pense à Gould.
Croisement improbable mais très réussi du polar hard boiled et de l'esprit 68. Génial.
Et y'a Schwarzy !
Stallone dans "Adieu ma jolie", Bruce Lee dans "La valse des truands", Schwarzy ici... Les polars de Chandler ont lancé du beau monde.
La dame du lac a été adapté y'a longtemps lui-aussi. Y'a qu'à faut qu'je.
Le chat ! Les voisines à oilpé ! Et ce très 68ard "C'est ton corps qui est un prison, pas toi !" lancé en tôle, je kiffe.
Depuis, dès que je lis du Chandler, je pense à Gould.
Croisement improbable mais très réussi du polar hard boiled et de l'esprit 68. Génial.
Et y'a Schwarzy !
Stallone dans "Adieu ma jolie", Bruce Lee dans "La valse des truands", Schwarzy ici... Les polars de Chandler ont lancé du beau monde.
La dame du lac a été adapté y'a longtemps lui-aussi. Y'a qu'à faut qu'je.
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24130
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Le privé (Robert Altman - 1973)
Je viens de découvrir le film et j'en ressort globalement avec la même impression. Dans l'ensemble toutefois, ce sont les qualités qui priment, et j'y ajouterais l'excellente musique. Mais il est vrai que la seconde moitié est moins passionnante.Nestor Almendros a écrit : J'ai beaucoup aimé la première heure, l'installation et le mélange entre l'intrigue originale et les apports d'Altman (on les distingue assez facilement). Gould est très bon, l'ambiance est vraiment intéressante. Je me suis un peu lassé ensuite, l'intrigue devenant plus brouillonne, le film plus bavard. J'ai été moins pris et, comme le personnage, j'ai plus subi que savouré l'enquête.
Très content de l'avoir découvert en tout cas, Gould fait un superbe Marlowe.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99608
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Le Privé (Robert Altman - 1973)
Les Bookmakers ressortent aujourd'hui en salles Le Privé. A cette occasion, notre Top Altman.
- Bogus
- Electro
- Messages : 940
- Inscription : 14 juil. 14, 19:02
Re: Le Privé (Robert Altman - 1973)
Plus que son scénario (j'ai eu un peu de mal à suivre le fil de l'enquête de Marlowe) c'est surtout l'ambiance du film que j'ai aimé, avec son thème musical récurrent et la mise en scène toujours en mouvement d'Altman (il se passe toujours quelque chose à l'écran même en hors-champs dans des reflets, notamment lors d'une scène intense et décisive), l'humour désabusé omniprésent dans les dialogues aussi.
J'ai un peu honte mais c'est quasi une découverte d'Elliot Gould pour ma part (jusque là pour moi c'était le vieux sympa avec ses bagouzes dans les ocean's), avec son air détaché et ses mimiques il a un charisme dingue, sans lui Le Privé n'aurait pas la même saveur, la classe internationnale à chaque plan.
Sterling Hayden livre aussi une performance majuscule, il a une présence réellement impressionante.
Enfin Le Privé sait soigner sa sortie. Un final qui réhausse l'impression laissée par le film dans mon esprit.
J'ai un peu honte mais c'est quasi une découverte d'Elliot Gould pour ma part (jusque là pour moi c'était le vieux sympa avec ses bagouzes dans les ocean's), avec son air détaché et ses mimiques il a un charisme dingue, sans lui Le Privé n'aurait pas la même saveur, la classe internationnale à chaque plan.
Sterling Hayden livre aussi une performance majuscule, il a une présence réellement impressionante.
Enfin Le Privé sait soigner sa sortie. Un final qui réhausse l'impression laissée par le film dans mon esprit.
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 54794
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Le Privé (Robert Altman - 1973)
Il est extraordinaire. Le Elliott Gould des années 70, c'était quelque chose (M*A*S*H bien sûr, mais aussi et surtout Capricorn One, Busting et Little Murders).Bogus a écrit :J'ai un peu honte mais c'est quasi une découverte d'Elliot Gould pour ma part (jusque là pour moi c'était le vieux sympa avec ses bagouzes dans les ocean's), avec son air détaché et ses mimiques il a un charisme dingue, sans lui Le Privé n'aurait pas la même saveur, la classe internationnale à chaque plan.
Et je viens juste de me rendre compte qu'il a tourné pour Bergman.
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 14054
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: Le Privé (Robert Altman - 1973)
Oui, c'est vrai que faut le savoir.Flol a écrit :Et je viens juste de me rendre compte qu'il a tourné pour Bergman.
Totalement hs Flol, mais peux-tu me dire qui est le garçon dans ton avatar : je ne connais que lui sans retrouver et ça m'énerve terriblement ?
T'en saurais gré.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain