Le Giallo

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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hellrick
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Re: Le Giallo

Message par hellrick »

Encore un petit classique et beaucoup plus proche d'un "vrai" giallo...une belle réussite selon moi et un des meilleurs titres du monde :wink:

TON VICE EST UNE CHAMBRE CLOSE DONT MOI SEUL AIT LA CLE

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Solide artisan du cinéma populaire, Sergio Martino oeuvra dans les genres les plus variés, du mondo (L’AMERIQUE A NU) au film de cannibale (LA MONTAGNE DU DIEU CANNIBALE) mais donna le meilleur de lui-même dans le giallo. Début des années ’70, alors que les métrages de Dario Argento triomphent dans la Péninsule, Martino propose cinq variations sur le thème des machinations criminelles et des assassins mystérieux : L’ETRANGE VICE DE MADAME WARDH, LA QUEUE DU SCORPION, TOUTES LES COULEURS DU VICE, TORSO et le film qui nous occupe aujourd’hui, lequel ajoute à une intrigue typique du giallo des éléments provenant de la nouvelle « Le Chat Noir » d’Edgar Allan Poe. Un mélange complexe, touffu, pas toujours aisé à suivre mais constamment prenant et visuellement superbe.

Ecrivain dans le creux de la vague, Oliviero vit près de Venise en compagnie de son épouse, Irina, qu’il prend plaisir à humilier devant ses invités. Organisant des soirées dégénérant souvent en orgie, Oliviero mène une existence décadente, couche avec sa femme de chambre et entretient une relation avec une de ses anciennes étudiantes. Lorsqu’une jeune femme est assassinée dans la région, la police place rapidement Oliviero sur sa liste des principaux suspects. Peu après, la venue de Floriana, la très provocante nièce d’Oliviero, complique encore la situation tandis que de nouveaux meurtres ensanglantent la région. Irina, pour sa part, semble au bord de la folie et commence à craindre le chat de la maison, nommé Satan.

Adoptant une construction particulière dans le domaine du giallo, YOUR VICE IS A LOCKED ROOM AND ONLY I HAVE THE KEY (superbe titre !) se centre sur les relations conflictuelles au sein d’un couple à la dérive. On y retrouve cependant les thématiques sous-jacentes coutumières aux thrillers italiens, en particuliers l’érotisme trouble, le refoulement psychanalytique, l’inceste du héros, etc. A ces lieux communs du giallo, le scénariste ajoute une touche proche du fantastique gothique en s’inspirant lointainement de la nouvelle « Le Chat Noir » d’Edgar Poe. Sans adapter textuellement le récit, Sergio Martino va en intégrer plusieurs éléments dans son intrigue, en particulier le retournement de situation final empreint d’un humour noir prononcé.

Techniquement, YOUR VICE IS A LOCKED ROOM AND ONLY I HAVE THE KEY s’avère très soigné et le métier de Martino se révèle lors des séquences d’angoisse bien menées. Les meurtres bénéficient d’un grand sens visuel et d’une mise en scène travaillée qui place Martino au rang des grands maîtres du giallo. Concession obligatoire à l’érotisme alors en vogue, YOUR VICE IS A LOCKED ROOM AND ONLY I HAVE THE KEY distille son lot de scènes sexy sans toutefois verser dans la vulgarité ou se montrer particulièrement osé (Martino ira bien plus loin avec TORSO par exemple). La sexualité domine cependant l’intrigue et même si, visuellement, le film reste timide, chaque séquence parait imprégnée d’une sensualité trouble et de détails psychologiques renvoyant à des expériences malheureuses ou à des traumatismes anciens. Encore une fois, Martino ne s’écarte guère des sentiers balisés du giallo « freudien » mais offre d’intéressantes variations sur des schémas familiers.
Le principal rôle masculin est tenu par Luigi Pistelli, lequel incarne de belle manière un dandy décadent, séducteur sans scrupule aimant martyriser psychologiquement sa fragile épouse. Pistelli, figure familière du cinéma de genre italien, a été vu dans des westerns comme LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND, TEXAS ADDIOS ou LA MORT ETAIT AU RENDEZ-VOUS. Il tourna également quelques giallo dont les plus fameux sont L’ADORABLE CORPS DE DEBORAH et, surtout, le BAIE SANGLANTE de Mario Bava. L’inspecteur de police, pour sa part, n’est autre que le fameux Ivan Rassimov, spécialiste de l’exploitation bien connu pour ses « films de cannibales » (CANNIBALIS, LE DERNIER MONDE CANNIBALE, LA SECTE DES CANNIBALES) ou ses « Emanuelle » (EMANUELLE AUTOUR DU MONDE, EMANUELLE EN ORIENT).
Les demoiselles, pour leur part, demandaient des actrices talentueuses mais également peu avares de leurs charmes et Sergio Martino les trouva avec les belles Edwige Fenech et Anita Strindberg. La première est une « star » italienne remarquée dans de nombreux gialli (TOUTES LES COULEURS DU VICE, L’ILE DE L’EPOUVANTE, L’ETRANGE VICE DE MADAME WARDH, LES RENDEZ VOUS DE SATAN,..) avant de se reconvertir dans la comédie érotique (LA PROF ET LES CANCRES, LA TOUBIB PREND DU GALON,..). Strindberg, de son coté, enchaina une demi-douzaine de gialli, quelques « sexy comédies » et l’un ou l’autre film d’horreur au cours d’une carrière comptant une vingtaine de long-métrages, tournés entre 1971 et 1981.
Bref, un casting solide et des performances efficaces de la part des deux beautés italiennes qui parviennent à donner une véritable épaisseur à leur personnage même si Pistilli leur vole la vedette en composant un délectable salopard.
Pour la bande sonore, Bruno Nicolai livre une partition de qualité servant adroitement la mise en scène classieuse de Martino. La photographie, elle, tire admirablement parti des décors, en particuliers de cette demeure inquiétante pourvue d’une cave bien pratique pour enterrer certains secrets...comme un cadavre encombrant.
L’intrigue se construit donc lentement, par petites touches ajoutées avec bonheur, et culmine classiquement lors du dernier quart d’heure, riche en twists bien amenés. Contrairement à nombre de gialli qui versent dans l’outrance au risque de perdre toute crédibilité, le film de Martino demeure globalement vraisemblable et les motivations des divers protagonistes restent suffisamment logiques pour retenir l’attention du spectateur.


Privilégiant la caractérisation des personnages et leurs relations troubles, YOUR VICE IS A LOCKED ROOM AND ONLY I HAVE THE KEY développe davantage l’aspect dramatique et psychologique du récit, laissant l’enquête policière au second plan. Le cinéaste aboutit ainsi à un giallo atypique tout en se conformant aux principales attentes des spectateurs du genre (érotisme, traumatisme, meurtres sanglants, enquête policière,…). Entre innovation et traditionalisme, Sergio Martino concocte en résumé une belle réussite mêlant mystère, policier, suspense, épouvante gothique, érotisme et drame psychologique. Un vrai classique dans son genre !
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Re: Le Giallo

Message par 2501 »

Je plussoie sur tout ça.

Merveilleux film et excellent titre en effet.
J'ai tendance à penser que les meilleurs giallos sont ceux de Martino et Fulci et pas ceux de Argento...
En tous cas ils sont bien trop méconnus.
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hellrick
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Re: Le Giallo

Message par hellrick »

AU DELA DU DESIR (aka DELIRIUM aka DELIRIO CALDO) - 1972

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Figure familière du cinéma bis (du moins chez les amateurs de bizarreries), Renato Polselli (1922 – 2006), parfois surnommé le « Ed Wood italien » a débuté par des films obscurs au début des années ’50 avant de livrer L’AMANTE DEL VAMPIRO et L’ORGIE DES VAMPIRES en 1961. Il enchaine ensuite une demi-douzaine de long-métrages puis s’accorde une pause carrière en 1966, ne revenant à la mise en scène qu’en 1973, généralement sous le pseudonyme de Ralph Brown. Il propose alors une série de films déviants et malsains comme BLACK MAGIC RITES, MANIA ou l’aberrant RIVELAZIONI DI UNO PSICHIATRA SUL MONDO PERVERSO DEL SESSO, sorte de faux mondo dérangé agrémenté de scènes pornos. Polselli termine sa carrière au début des années ’80, laissant à la postérité vingt-deux films pour le moins déjantés et fascinant dans leurs excès. A côté de ses œuvres ultérieures, quasiment irracontables et montées en dépit du bon sens, AU DELA DU DESIR ressemble presque à un film traditionnel et cohérent même si l’intrigue finit par partir en sucette dans sa seconde moitié. Ce qui ne signifie pas, loin de là, qu’il s’agisse d’une réussite.

Psychologue travaillant pour la police, Herbert Lyutak cache de sombres secrets. Attablé dans un bar, le regard fixé sur les jambes appétissantes d’une jeune beauté en mini-jupe, Lyutak se propose de la conduire dans une boite de nuit où elle doit rejoindre une de ses copines. La nymphette accepte mais, en chemin, Lyutak se montre de plus en plus empressé et tente quelques caresses promptement repoussées. La demoiselle, terrifiée, s’enfuit mais le psychologue psychopathe la rattrape au bord d’une rivière, la dénude et l’étrangle. Peu après, Lyutak doit, ironiquement, enquêter sur ce meurtre qui, d’ailleurs n’est nullement le premier qu’il ait commis mais bien le septième en l’espace d’une année. Quelques temps plus tard, une nouvelle victime tombe sous les coups d’un (autre ?) assassin alors qu’elle s’est réfugiée dans une cabine téléphonique pour tenter d’appeler au secours. Le copain de la victime devient naturellement suspect aux yeux de la police et décide de mener sa propre enquête, remontant une piste menant tout droit à Luytak.

Ce-dernier est également impuissant et incapable de satisfaire son épouse toujours vierge, Marzia, laquelle aime profondément son mari mais se console néanmoins dans les bras de la femme de ménage tout en fantasmant sur son amie lesbienne, Joaquine. Quoiqu’elle soupçonne son mari d’être un tueur psychopathe, ce que confirme la découverte d’un bout de tissu ensanglanté, Marzia couvre ses actes et tente de le protéger. Luytak, pour sa part, ne peut plus supporter ses pulsions meurtrières et, craignant de causer du mal à sa femme, imagine un stratagème pour être arrêté par la police, affirmant connaître le lieu du prochain crime. Arrivé sur place, dans un parc, il aborde une policière jouant le rôle d’appât, Dorothée, se désole qu’elle soit si jeune et commence à perdre la raison. Au même moment, une prostituée est assassinée non loin de là par un second et mystérieux meurtrier, ce qui éloigne les soupçons de Luytak. Peu après, Dorothée est agressée chez elle par un assassin vêtu de noir qui la noie dans sa baignoire avant de la défénestrer. De son côté, Marzia succombe de plus en plus à ses rêveries érotiques homosexuelles et imagine différents scénario sensuels impliquant sa femme de ménage et Joaquine. Tout finira très mal pour le Luytak et son épouse.

Variation libidineuse sur PSYCHOSE et, plus encore, sur UNE HACHE POUR LA LUNE DE MIEL, le film de Polselli a été exploité dans des versions très différentes selon les pays et les sensibilités. Aux classiques problèmes de censure s’est ajoutée la volonté des Américains de changer la fin et de transformer, via des scènes additionnelles, le personnage de Hargitay en un ancien du Viet-Nam traumatisé par les horreurs de la guerre. Selon les montages, des scènes changent également de sens, un viol devenant, par exemple, une scène sadomaso librement consentie.

Décidé à choquer, Polselli met l’accent sur les perversions sexuelles de ses personnages et propose de nombreuses, mais brèves, scènes érotiques teintées de déviance. Passages sadomaso plus ou moins acceptés, humiliations, chaines, fouets, viols et un trio lesbien enthousiaste sont au programme, en plus d’une véritable fascination pour les jambes des actrices, toutes vêtues de mini-jupes ultra courtes. Les meurtres, pour leur part, ne sont guère sanglants puisque le tueur recourt essentiellement à l’étranglement ou la noyade mais n’en possèdent pas moins une véritable cruauté qui les rend beaucoup moins « divertissant » que les mises à mort gore généralement célébrées par le giallo.
Dans le rôle principal, Polselli engage le culturiste Mickey Hargitay, célèbre pour avoir été l’époux de Jayne Mansfield et gueule familière de l’exploitation italienne. Après quelques péplums et westerns, Hargitay apparut ainsi dans VIERGES POUR LE BOURREAU, LADY FRANKENSTEIN et revint par la suite dans le BLACK MAGIC RITES du même Polselli. Rita Calderoni, pour sa part, suivit le cinéaste sur plusieurs films (entre autre l’inévitable BLACK MAGIC RITES) et fut mise en vedette dans NUE POUR SATAN de Luigi Batzella. Le reste du casting comprend les belles Carmen Young et Christa Barrymore n’ayant toutes deux à leur actif (passif ?) que ce métrage et, une fois de plus, BLACK MAGIC RITES.
L’interprétation, globalement, s’avère médiocre et Polselli laisse Hargitay libre de cabotiner à sa guise dans une poignée de scènes outrancières pas vraiment convaincantes. Les dialogues, risibles, et les péripéties aberrantes du scénario n’aident guère à la crédibilité d’AU DELA DU DESIR mais ce n’était probablement pas le but de Polselli. La mise en scène, de son côté, patine dans le n’importe quoi approximatif ce qu’accentue un montage effectué à coup de hache. Nous sommes encore loin, heureusement, des œuvres ultérieures de Polselli, proches de l’abstraction, mais le métrage n’en reste pas moins décousu, confus et difficile à suivre. Si la première moitié du film fait illusion, la seconde sombre dans un portnawak plus ou moins assumé en multipliant les passages d’exploitation censés maintenir l’attention défaillante du spectateur. Heureusement, les scènes d’hallucinations psycho-sexuelles abracadabrantes confèrent à AU DELA DU DESIR un minimum de cachet mais ne peuvent dissimuler complètement le ratage que constitue le métrage dans son ensemble. La bande originale, sorte de rock guitare psychédélique aux limites de l’hystérie, soutient pour sa part l’action avec un certain bonheur même si on peut la trouver crispante sur la longueur.

Reprenant certaines conventions du giallo, Renato Polselli accouche surtout d’un thriller érotique sous acide dont l’intrigue part rapidement en vrille. Si les aspects « exploitation » et la bizarrerie du métrage peuvent intéresser les curieux, le manque de cohésion et l’amateurisme de la mise en scène rendent toutefois AU DELA DU DESIR plus pénible que fascinant. A réserver aux inconditionnels du cinéaste.
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Addis-Abeba
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Re: Re:

Message par Addis-Abeba »

Frank Bannister a écrit :
mannhunter a écrit :up! :)

d'autres titres à conseiller? :wink:
Il y en a un que j'ai bien aimé, mais je ne sais pas s'il existe en DVD, il s'agit de La Dame rouge tua 7 fois.
Content d'avoir mis la main sur une très bonne copie en version Italienne sous-titrée en Français 8)
Un bon Giallo qui comporte tout les ingrédients relatif au genre: histoire mystérieuse qui brouille les pistes avec tout un tas de personnages potentiellement coupables, recherche de l'assassin par les policiers, superbes filles dénudées, magnifique musique entêtante qui revient en permanence, meurtres assez graphiques.
On nage en terrain connu, si on aime les gialli c'est du tout bon, juste une mise en scène un peu trop sage, enfin surtout si on compare à Argento .
J'adore le début au château avec ce superbe et inquiétant tableau à l'origine de la légende, et tout l'atmosphère gothique qui en découle.
Marrant de voir que dans pas mal de gialli on y évoque le monde de la mode et toutes ses bassesses. Enfin bref un giallo certes classique (après tout c'est ce qu'on demande à ce genre de film, qu'il respecte les codes) mais tout à fait plaisant.
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Re: Le Giallo

Message par Akrocine »

hellrick a écrit :TON VICE EST UNE CHAMBRE CLOSE DONT MOI SEUL AIT LA CLE[/size][/b]
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Vendu! T'a critique m'a convaincu, je viens de gagné le DvD sur ebay.com pour 20€ (l'édition se fait rare :shock: )

C'est l'occasion de découvrir le Giallo autre que celui d'Argento :wink:
"Mad Max II c'est presque du Bela Tarr à l'aune des blockbusters actuels" Atclosetherange
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Re: Le Giallo

Message par hellrick »

Pour ceux qui désirent approfondir le sujet voici la liste des gialli selon le site Psychovision :wink:

1963
La fille qui en savait trop / La Ragazza che sapeva troppo (Mario Bava)
Avec Letícia Román, John Saxon, Valentina Cortese, Titti Tomaino

1964
Six femmes pour l'assassin / Sei donne per l'assassino (Mario Bava)
Avec Cameron Mitchell, Eva Bartok

1965
Libido (Ernesto Gastaldi et Vittorio Salerno)
Avec Giancarlo Giannini, Dominique Boschero, Luciano Pigozzi, Mara Maryl

1967
Les nuits de l'épouvante / La lama nel corpo (Elio Scardamaglia)
Avec William Berger, Françoise Prevost, Mary Young, Barbara Wilson

Le coeur aux lèvres / Col cuore in gola / Deadly Sweet (Tinto Brass)
Avec Jean-Louis trintignant, Ewa Aulin, Roberto Bisacco, Charles Kohler, Monique Scoazec

1968
L’Adorable corps de Deborah / A corps perdu / Il dolce corpo di Deborah (Romolo Guerrieri) Avec Caroll Baker, jean Sorel, Ida Galli, Luigi pistilli
Une folle envie d'aimer / Orgasmo (Umberto Lenzi)
Avec Carroll Baker, Lou Castel, Colette Descombes, Tino Carraro, Lilla Brignone

Una ragazza piuttosto complicata / A Complicated Girl (Damiano Damiani)
Avec María Luisa Bavastro, Florinda Bolkan, Luigi Casellato, Luciano Catenacci

Le Tueur frappe trois fois / La morte non ha sesso / A Black Veil for Lisa / Le tueur frappe la nuit / Showdown (Massimo Dallamano)
Avec John Mills, Luciana Paluzzi, Robert Hoffmann, Renate Kasché

Homicides par Vocation / Omicidio per vocazione / L' assassino ha le mani pulite / Deadly Inheritance (Vittorio Sindoni)
Avec Tom Drake, Femi Benussi, Virgilio Gazzolo, Ernesto Colli

Nude... si muore / Sette vergini per il diavolo / Naked You Die (Antonio Margheriti)
Avec Mark Damon, Eleonora Brown, Michael Rennie, Sally Smith


1969

Si douces, si perverses / Cosi dolce, cosi perversa
Réalisé par Umberto Lenzi
Avec Caroll Baker, Jean-Louis Trintignant, Erika Blanc, Horst Frank

Disons un soir à dîner / Metti una sera a cena / Love Circle
Réalisé par Giuseppe Patroni Griffi
Avec Jean-Louis Trintignant, Tony Musante, Florinda Bolkan, Annie Girardot, Silvia Monti

L'Assassin Fantôme (Espagne) / Viaje al vacío / alias Shadow of Death
Réalisé par Javier Setó
Avec Larry Ward, Teresa Gimpera, Giacomo Rossi-Stuart, Silvana Venturelli

Contronatura / Screams in the Night / The Unnaturals
Réalisé par Antonio Margheriti
Avec Joachim Fuchsberger, Marianne Koch, Helga Anders, Claudio Camaso, Dominique Boschero

Liz et Helen / A doppia faccia / Puzzle of Horrors/Double Face
Réalisé par Ricardo Freda
Avec Klaus Kinski, Christiane Krüger, Sydney Chaplin, Barbara Nelli, Margaret Lee

La Mort sonne toujours deux fois (Allemagne) / Death Knocks Twice
Réalisé par Harald Philipp
Avec Dean Reed, Fabio Testi, Ini Assmann, Nadja Tiller, Anita Ekberg

La Machination / Una sull'altra / Perversion story
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Jean Sorel, Marisa Mell, Elsa Martinelli, Alberto de Mendoza, John Ireland

L'oiseau au plumage de cristal / L'uccello dalle piume di cristallo
Réalisé par Dario Argento
Avec Tony Musante, Susy Kendall, Enrico Maria Salerno, Mario Adorf

Interrabang
Réalisé par Giuliano Biagetti
Avec Haydée Politoff, Corrado Pani, Beba Loncar, Umberto Orsini

1970
Concerto per pistola solista / The weekend murders
Réalisé par Michele Lupo
Avec Anna Moffo, Ida Galli, Isabelle Carter (Eveline Stewart), Gastone Moschin, Peter Baldwin

Photo Interdite d'une Bourgeoise / La Foto proibite di una signora per bene
Réalisé par Luciano Ercoli
Avec Dagmar Lassander, Pier Paolo Capponi, Nieves Navarro, Simón Andreu

L'île de l'épouvante / Cinque bambole per la luna d'agosto
Réalisé par Mario Bava
Avec William Berger, Edwige Fenech, Ira von Fürstenberg, Howard Ross

L’Etrange vice de Madame Wardh / Lo strano vizio della signora Wardh
alias The Strange Vice of Mrs. Wardh
Réalisé par Sergio Martino
Avec George Hilton, Edwige Fenech, Ivan Rassimov, Alberto de Mendoza, Bruno Corazzari

Dans les Replis de la Chair (Espagne/Italie) / Las endemoniadas / Nelle pieghe della carne
Réalisé par Sergio Bergonzelli
Avec Eleonora Rossi Drago, Anna Maria Pierangeli, Fernando Sancho, Alfredo Mayo, Emilio G. Caba, Maria Rosa Schlauza

1971

La Baie sanglante / Reazione a catena
Réalisé par Mario Bava
Avec Claudine Auger, Luigi Pistilli, Laura betti, Anna Maria Rosati

Le Venin de la peur / Une lucertola con la pelle di donna / A Lizard in a Woman's Skin
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Florinda Bolkan, Jean Sorel, Stanley Baker, Sylvia Monti

Paranoia / A Quiet Place to Kill
Réalisé par Umberto Lenzi
Avec Carroll Baker, Jean Sorel, Luis Dávila, Alberto Dalbés

Le chat à neuf queues / Il gatto a nove code
Réalisé par Dario Argento
Avec Karl Malden, James Franciscus, Catherine Spaak, Horst frank

La queue du scorpion / La coda dello scorpione
Réalisé par Sergio Martino
Avec George Hilton, Anita Strindberg, Alberto de Mendoza, Ida Galli, Luigi Pistilli

Mais qu'avez-vous fait à Solange ? / Cosa avete fatto a Solange
Réalisé par Massimo Dallamano
Avec Fabio Testi, Karin Baal, Joachim Fuchsberger, Cristina Galbó, Camille Keato

L'etrusco uccide ancora / alias Overtime / The Dead Are Alive
Réalisé par Armando Crispino
Avec Alex Cord, Samantha Eggar, John Marley, Nadja Tiller, Horst frank

Meurtre dans la piscine / La ultima senora anderson
Réalisé par Eugénio Martin
Avec Carroll Baker, Michael Craig, Miranda Campa,José Luis López Vázquez

L'appel de la chair / La notte che Evelyn usci dalla tomba / The Night Evelyn Came Out of the Grave/Holocauste pour une vierge/La crypte du fou
Réalisé par Emilio P. Miraglia
Avec Antonio de Teffe (Anthony Steffen), Erika Blanc, Marina Malfatti, Enzo Tarascio (Rod murdock)

Un papillon aux ailes ensanglantées / Una farfalla con le ali insanguinate
Réalisé par Duccio Tessari
Avec Helmut Berger, Giancarlo Sbragia, Carole André, Ida Galli, Silvano Tranquilli, Wolfgang Preiss

Un joli corps qu'il faut Tuer / Il tuo dolce corpo da uccider
Réalisé par Alfonso Brescia
Avec George Ardisson, Félix Dafauce, Miguel Del Castillo, Orchidea de Santis, Françoise Prévost

Journée noire pour un bélier / Giornata nera per l'ariete / Evil Fingers
Réalisé par Luigi Bazzoni
Avec Franco Nero, Silvia Monti, Wolfgang Preiss, Rossella Falk, Ira von Fürstenberg, Agostina Belli, Pamela Tiffin

L'Iguana dalla lingua di fuoco / The Iguana with the Tongue of Fire
Réalisé par Riccardo Freda
Avec Luigi Pistilli, Dagmar Lassander, Valentina Cortese, Arthur O'Sullivan

Qualcaza striscia nel buio / Something Is Crawling in the Dark
Réalisé par Mario Colucci
Avec Farley Granger, Stelvio Rosi, Lucia Bosé, Mia Genberg

Je suis vivant / La Corta notte delle bambole di vetro / Malastrana
Réalisé par Aldo Lado
Avec Jean Sorel, Ingrid Thulin, Mario Adorf, Barbara Bach, José Quaglio

Suspicion (Espagne) / El ojo del huracan / La volpe dalla coda di velluto
Réalisé par José Marie Forque
Avec Analia Gade, Jean Sorel, Rossana Yanni, Luciano Stella

L'uomo dagli occhi di ghiaccio / The Man with Icy Eyes
Réalisé par Alberto de Martino
Avec Antonio Sabato, Barbara Bouchet, Faith Domergue, Corrado Gaipa, Giovanni Petrucci

Nuits d'amour et d'épouvante / La morte cammina con i tacchi alti / Death Walks on High Heels
Réalisé par Luciano Ercoli
Avec Frank Wolff, Nieves navarro, Simón Andreu, George Rigaud, Claudie Lange

Folie meurtrière / Mio caro assassino
Réalisé par Tonino Valerii
Avec George Hilton, Salvo Randone, William Berger, Piero Lulli, Dana Ghia

Plus venimeux que le cobra / L'Uomo più velenoso del cobra
Réalisé par Bitto Albertini
Avec George Ardisson, Erika Blanc, Alberto de Mendoza, Janine Reynaud

Les Insatisfaites poupées érotiques du docteur Hitchcock / La bestia uccide a sangue freddo / La clinique sanglante/ La clinique des ténèbres/ Asylum Erotica
Réalisé par Fernando Di Leo
Avec Margarett Lee, Rosalba neri, Klaus Kinski, Jane Graret

La tarentule au ventre noir / tarantola dal ventre nero
Réalisé par Paolo Cavara
Avec Giancarlo Giannini, Claudine Auger, Barbara Bouchet, Rossella Falk, Barbara Bach, Stefania Sandrelli

La controfigura / The Double
Réalisé par Romolo Guerrieri
Avec Jean Sorel, Lucia bosé, Ewa Aulin, Silvano Tranquilli, Marilù Tolo

Un omicidio perfetto a termine di legge / Cross Current
Réalisé par Tonino Ricci
Avec Philippe Leroy, Ivan Rassimov, Elga Andersen, Rosanna Yanni, Rina Franchetti

1972
4 mouches de velours gris / 4 mosche di velluto grigio
Réalisé par Dario Argento
Avec Michael Brandon, Mimsy Farmer, Jean-Pierre Marielle, Bud Spencer, Stefano Satta Flores

Amuck / Alla ricerca del piacere
Réalisé par Silvio Amadio
Avec Farley Granger, Barbara Bouchet, Rosalba Neri, Patrizia Viotti

La morte scende leggera / Death falls lightly
Réalisé par Leopoldo Savona
Avec Stelio Candelli, Patrizia Viotti, Veronica Korosec, Tom Felleghy , Fernando Cerulli

Sexy Cat (Espagne)
Réalisé par Julio Pérez Tabernero
Avec Germàn Cobos, Lone Fleming, Dyanik Zurakowska, Emilio Laguna, Vidal Molina

Caresses à domicile / A.A.A. Massaggiatrice bella presenza offresi...
Réalisé par Demofilo Fidani
Avec Paola Senatore, Howard Ross, Giancarlo Prete, Simonetta Vitelli (aka Simone Blondell), Ettore Manni

Meurtre dans la 17e Avenue / Casa d'appuntamento / Maison de rendez-vous/ Murder in Paris/ French Sex Murders
Réalisé Ferdinando Merighi
Avec Anita Ekberg, Rosalba Neri, Howard Vernon, Barbara Bouchet, Eva Astor

L'Oeil du Labyrinthe / L'Occhio nel labirinto / Blood/ Eye in the Labyrinth
Réalisé par Mario Caiano
Avec Sybil Danning, Horst Frank, Alida Valli, Adolfo Celi, Rosemary Dexter

Il sorriso della jena / Smile Before Death/ Smiles of Gena
Réalisé par Silvio Amadio
Avec Jenny Tamburi, Silvano Tranquilli, Rosalba Neri, Hiram Keller, Dana Ghia

L'Arma, l'Ora, Il Movente
Réalisé par Francesco Mazzei
Avec Renzo Montagnani, Bedy Moratti, Eva Czemerys, Maurizio Bonuglia, Salvatore Puntillo, Claudia Gravi

Frissons diaboliques (Espagne) / Escalofrio diabolico
Réalisé par Jorge Martin
Avec Mariano Vidal Molina, Patty Shepard, María Salerno, George Martin

Les Rendez-vous de Satan / The Case of the Bloody Iris / Perché quelle strane gocce di sangue sul corpo di Jennifer ?
Réalisé par Giuliano Carnimeo
Avec Edwige Fenech, George Hilton, Annabella Incontrera, George Rigaud, Paola Quattrini

Le Tueur à l'orchidée / Sette orchidee macchiate
Réalisé par Umberto Lenzi
Avec Antonio Sabato, Rossella Falk, Bruno Corazzari, Marina Malfatti

L'Alliance invisible / Tutti i colori del buio
Réalisé par Sergio Martino
Avec George Hilton, Edwige Fenech, Ivan Rassimov, Nieves Navarro

Qui l'a vue mourir ? / Chi l'ha vista morire ?
Réalisé par Aldo Lado
Avec Georges lazenby, Anita Strindberg, Adolfo Celi, Dominique Boschero

La Mort caresse à Minuit / La morte accarezza a mezzanotte / Death Walks at Midnight
Réalisé par Luciano Ercoli
Avec Nieves Navarro, Simón Andreu, Claudie Lange, Carlo Gentili

Tropique du Cancer / Al Tropico del Cancer / Death in Haiti/ Tropic of Cancer
Réalisé par Eduardo Mulliarga
Avec Antonio De Teffè, Anita Strindberg, Gabriele Tinti, Kathryn Witt

Dernier appel / L'assassino e al telefono
Réalisé par Alberto de Martino
Avec Telly Savalas, Anne Heywood, Rossella Falk, Roger Van Hool

Il costello di ghiaccio / Silent Horror/ Knife of Ice
Réalisé par Umberto Lenzi
Avec Carroll Baker, Alan Scott, Ida Galli (Evelyn Stewart), Silvia Monelli, George Rigaud

La Dame rouge tua 7 fois / La dama rossa uccide sette volte / Red Queen Kills 7 Times Réalisé par Emilio P. Miraglia
Avec Barbara Bouchet, Sybil Danning, Ugo Pagliai, Marina Malfatti

Lisa et le diable / Lisa e il diavolo
Réalisé par Mario Bava
Avec Telly Savalas, Elke Sommer, Sylva Koscina, Alida Valli

La peur au ventre / Rivelazioni di un maniaco sessuale al capo della squadra mobile / So Sweet, So Dead/ Confessions of a Sex Maniac
Réalisé par Roberto Bianchi Montero
Avec Farley granger, Sylva Koscina, Femi Benussi, Silvano Tranquilli

Amore e morte nel giardino degli dei
Réalisé par Sauro Scavolini
Avec Peter Lee Lawrence, Erika Blanc, Orchidea de Santis, Rosario Borelli, Carla Mancini

Chassé croisé sur une lame de rasoir / Devil Blade / Passi di danza sur un lama di rasoio / Death Carries a Cane/ Trauma
Réalisé par Maurizio Pradeaux
Avec Robert Hoffmann, Nieves Navarro, George Martin, Anna Liberati, Rosita Torosh

Les deux visages de la peur / The Two Faces of Fear / Coartada en disco rojo
Réalisé par Tulio Demicheli
Avec George Hilton, Fernando Rey, Luciana Paluzzi, Anita Strindberg, Eduardo Fajardo

Le Diable dans la tête / Devil in the Brain / Il Diavolo nel cervello
Réalisé par Sergio Sollima
Avec Keir Dullea, Stefania Sandrelli, Micheline Presle, Maurice Ronet, Tino Buazzelli

Le manoir aux filles / Naked Girl Killed in the Park / Ragazza tutto nuda assassinata nel parco
Réalisé par Alfonso Brescia
Avec Robert Hoffmann, Philippe Leroy, Adolfo Celi, Irina Demick, Pilar Velázquez, Teresa Gimpera

Crimes of the Black Cat / Sette scialli di seta gialla
Réalisé par Sergio Pastore
Avec Antonio De Teffè, Sylva Koscina, Annabella Incontrera, Giovanna Lenzi

La Longue nuit de l'exorcisme / Non si sevizia un paperino
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Tomas Milian, Florinda Bolkan, Georges Wilson
Terza ipotesi su un caso di perfetta strategia criminale / Who Killed the Prosecutor and Why?
Réalisé par Giuseppe Vari
Avec Lou Castel, Beba Loncar, Adolfo Celi, Massimo Serato

Exorcisme tragique - Les monstres se mettent à table / Bianco vestito per mariale / Spirits of Death
Réalisé par Romano Scavolini
Avec Evelyn Stewart (Ida Galli), Ivan Rassimov, Luigi Pistilli, Pilar Velázquez

Your Vice Is a Closed Room and Only I Have the Key / Il tuo vizio è una stanza chiusa e solo io ne ho la chiave
Réalisé par Sergio Martino
Avec Edwige Fenech, Anita Strindberg, Luigi Pistilli, Ivan Rassimov

Los crimenes de Petiot (Espagne)
Réalisé par José Luis Madrid
Avec Paul Naschy, Patricia Loran, Fernando Marin, Quique San Francisco, Vicente Haro

Historia de un traicion (Espagne/Italie) / The Great Swindle/ Carla e Lola
Réalisé par José Antonio Nieves Conde
Avec Marisa Mell, Stephen Boyd, Fernando Rey, Massimo Serato, Sylva Koscina, Simón Andreu

1973
Torso / Il corpi presentano tracce di violenza carnale
Réalisé par Sergio Martino
Avec Suzy Kendall, Tina Aumont, Luc Merenda, Angela Covello

Una libelula para cada muerto (Espagne) / red Killer
Réalisé par Leon Klimowsky
Avec Paul Naschy, Erika Blanc, Susana Mayo, Ángel Aranda, María Kosty

Los oros azules de la muneca rota (Espagne) / Blue Eyes of the Broken Doll
Réalisé par Carlos Aured
Avec Paul Naschy, Diana Lorys, Eduardo Calvo, Eva León, Inés Morales

Les Diablesses / La morte negli occhi del gatto
Réalisé par Antonio Margheriti
Avec Jane Birkin, Françoise Christophe, Venantino Venantini, Dana Ghia, Serge Gainsbourg

La morte ha sorriso all'assassino / Death Smiled at Murder
Réalisé par Aristide Massacesi (Joe D'Amato)
Avec Ewa Aulin, Klaus Kinski, Luciano Rossi, Angela Bo, Giacomo Rossi-Stuart

Il fiore dai petali d'acciaio / The Flower with Petals of Steel / The Flower with the Deadly Sting
Réalisé par Gianfranco Piccioli
Avec Carroll Baker, Gianni Garko, Pilar Velázquez, Paola Senatore, Ivano Staccioli

Scream... and Die ! (Angleterre) / Scream/L'ombra dell' assassino / Psycho Sex Fiend
Réalisé par José Ramon Larraz
Avec Andrea Allan, Karl Lanchbury, Maggie Walker, Judy Matheson, Annabella Wood

La maison de la peur / Girl in Rool 2A / La Casa Della Paura
Réalisé William L. Rose
Avec Daniela Giordano, Raf Vallone, John Scanlon, Karin Schubert, Rosalba Neri

Terreur aveugle (Espagne) / La corrupcion de Chris Miller / Behind the Shutters
Réalisé par Juan Antonio Bardem
Avec Jean Seberg, Marisol, Barry Stokes, Perla Cristal, Mariano Vidal Molina

El asesino esta entre los trece (Espagne)
Réalisé par Javier Aguirre
Avec Simón Andreu, Blaki, Paul Naschy, Carmen Maura, Patty Shepard, José María Prada

La Muerte llama a las 10 (Espagne) / The Killer wore Gloves
Réalisé par Juan Bosch
Avec Gillian Hills, Ángel del Pozo, Silvia Solar, Stelio Candelli, Carlos Otero

1974
L'assassino ha riservato nove poltrone / The Killer Reserved Nine Seats
Réalisé par Giuseppe Bennati
Avec Rosanna Schiaffino, Chris Avram, Eva Czemerys, Lucretia Love, Andrea Scotti, Howard Ross, Janet Agren

Spasmo
Réalisé par Umberto Lenzi
Avec Robert Hoffmann, Suzy Kendall, Ivan Rassimov, Maria Pia Conte

Cinque donne per l'assassino / Five Women for the Killer
Réalisé par Stelvio Massi
Avec Francis Matthews, Pascale Rivault, Howard Ross, Katia Christine, Catherine Diamant, Carla Mancini

Le dossier rose de la prostitution / Prostituzione
Réalisé par Rino Di Silvestro
Avec Maria Fiore, Krista Nell, Lucretia Love, Elio Zamuto, Luciano Rossi

Ciak si muore
Réalisé par Mario Moroni
Avec George Ardisson, Annabella Incontrera, Ivano Staccioli, Belinda Bron

Delitto d'Autore
Réalisé par Mario Sabatini
Avec Sylva Koscina, Luigi Pistilli, Carla Mancini, Krista Nell

Ordine firmato in bianco / Orders Signed in White
Réalisé par Gianni Manera
Avec Herb Andress, Lucy Chevalier, Paola Arduini, Giovanni De Angelis, Ivano Davoli

La polizia brancola nel buio
Réalisé par Helia Colombo
Avec Cüneyt Arkin, Francesco Cortez, Sonny Crowell, Erika Fisher, Gabriella Giorgelli

La noche de los asesinos (Espagne) / Night of the Skull / Sospiri
Réalisé par Jess Franco
Avec Alberto Dalbés, Evelyne Scott, William Berger, Lina Romay

1975
Les frissons de l'angoisse / Profondo rosso / Alias Deep Red
Réalisé par Dario Argento
Avec David Hemmings, Daria Nicolodi, Gabriele Lavia, Macha Méril, Giuliana Calandra

Frissons d'horreur / Macchie solari
Réalisé par Armando Crispino
Avec Mimsy Farmer, Barry Primus, Carlo Cattaneo, Angela Goodwin, Gaby Wagner, Eleonora Morana

Giochi erotici di una famiglia perbene
Réalisé par Francesco degli Espinosa
Avec Erika Blanc, Maria D'Incoronato, Malisa Longo, Carla Mancini, Donald O'Brien

Il vizio ha le calze nere / Reflections in Black
Réalisé par Tano Cimarosa
Avec John Richardson, Dagmar Lassander, Ninetto Davoli, Magda Konopka, Giacomo Rossi-Stuart, Daniela Giordano

Morte sospetta di una Minorenne / Suspected Death of a Minor
Réalisé par Sergio Martino
Avec Claudio Cassinelli, Mel Ferrer, Massimo Girotti, Jenny Tamburi, Lia Tanzi, Gianfranco Barra, Patrizia Castaldi, Barbara Magnolfi

Nue pour l'assassin / Nude per l'assassino / Strip Nude for Your Killer
Réalisé par Andrea Bianchi
Avec Edwige Fenech, Nino Castelnuovo, Femi Benussi, Solvi Stubing, Amanda

The killer must kill again
Réalisé par Luigi Cozzi
Avec George Hilton, Antoine Saint-John (Michel Lemoine), Femi Benussi, Cristina Galbó

Gatti rossi in un labirinto di vetro / The Devil's Eye / Eyeball / The Secret Killer
Réalisé par Umberto Lenzi
Avec Martine Brochard, John Richardson, Ines Pellegrini, Daniele Vargas, George Rigaud, Silvia Solar

1976

…E tanta paura / Too Much Fear / Plot of Fear
Réalisé par Paolo Cavara
Avec Corinne Clery, Michele Placido, Edoardo Faieta (Eddy Fay), John Steiner, Jacques Herlin, Tom Skerritt, Eli Wallach

La maison aux fenêtres qui rient / La casa dalle finestre che ridono / La porte de l'enfer
Réalisé par Pupi Avati
Avec Lino Capolicchio, Francesca Marciano, Gianni Cavina, Giulio Pizzirani, Vanna Busoni

Passi di morte perduti nel buio / Death Steps in the Dark
Réalisé par Maurizio Pradeaux
Avec Leonard Mann, Robert Webber, Vera Krouska, Antonio Maimone, Barbara Seidel, Imelde Marani

1977

Trauma (Espagne) / Violacion fatal
Réalisé par Leon Klimovsky
Avec Agata Lys, Henry Gregor, Sandra Alberti, Antonio Mayans, Ricardo Merino, Irene Foster, Isabel Pisano

I vizi morbosi di una governante / Crazy Desires of a Murderer / The Morbid Habits of the Governess
Réalisé par Filippo Walter Ratti
Avec Corrado Gaipa, Roberto Zattini, Isabelle Marchall, Annie Carol Edel (Anie Edel)

Il gatto dagli occhi di giada / The Cat with the Jade Eyes / The Cat's Victims / Watch Me When I Kill
Réalisé par Antonio Bido
Avec Corrado Pani, Paola Tedesco, Franco Citti, Roberto Antonelli, Fernando Cerulli

L'emmurée vivante / Sette note in nero / The Psychic
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Jennifer O'Neill, Gabriele Ferzetti, Marc Porel, Gianni Garko, Evelyn Stewart

La Ragazza dal pigiama giallo / The Pyjama Girl Case
Réalisé par Flavio Mogherini
Avec Ray Milland, Dalila Di Lazzaro, Michele Placido, Mel Ferrer, Howard Ross

Criminalia / Il mostro
Réalisé par Luigi Zampa
Avec Johnny Dorelli, Sydne Rome, Renzo Palmer, Henning Schlüter, Renato Scarpa

Voyeur Pervers / L'occhio dietro la parette/ The Crystal Man / Eyes Behind the Wall
Réalisé par Giuliano Petrelli
Avec John Phillip Law, Fernando Rey, Olga Bisera, Mónica Zanchi, Joseph Jenkins

1978

Enigma rosso / Orgie des Todes / Trauma / Virgin Killer
Réalisé par Alberto Negrin
Avec Fabio Testi, Christine Kaufmann, Fausta Avelli, Caroline Ohrner, Silvia Aguilar

Pensione Paura
Réalisé par Francesco Barilli
Avec Leonora Fani, Luc Merenda, Francisco Rabal, Lidia Biondi, Jole Fierro

La sorella di Ursula / Curse of Ursula / The Sister of Ursula
Réalisé par Enzo Milioni
Avec Barbara Magnolfi, Stefania D'Amario, Marc Porel, Vanni Materassi, Anna Zinnemann

Terreur sur la lagune / Solamente nero / The Blood Stained Shadow / Only Blackness
Réalisé par Antonio Bido
Avec Lino Capolicchio, Stefania Casini, Juliette Mayniel, Massimo Serato, Luigi Casellato

1979
Giallo a Venezia / Gore in Venice / Thriller in Venice
Réalisé par Mario Landi
Avec Leonora Fani, Jeff Blynn, Gianni Dei, Maria Mancini, Vassili Karis

Play Motel
Réalisé par Mario Gariazzo
Avec Ray Lovelock, Anna Maria Rizzoli, Mario Cutini, Antonella Antinori, Patrizia Behn

1982

Crime au cimetière étrusque / El asesino del cementerio etrusco
Réalisé par Sergio Martino
Avec Van Johnson, John Saxon, Elvire Audray, Paolo Malco, Marilù Tolo

Ténèbres / Tenebrae
Réalisé par Dario Argento
Avec Anthony Franciosa, Christian Borromeo, Mirella D'Angelo, Ania Pieroni, John Steiner, John Saxon, Daria Nicolodi, Giuliano Gemma

1983
La Maison de la terreur / La casa con la scala nel buio
Réalisé par Lamberto Bava
Avec Andrea Occhipinti, Anny Papa, Michele Soavi, Valeria Cavalli

1984
Phenomena
Réalisé par Dario Argento
Avec Jennifer Connelly, Daria Nicolodi, Patrick Bauchau, Donald Pleasence, Michele Soavi, Fiore Argento (Vera Brandt)

Murderock
Uccide a passo di danza Murderock
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Olga Karlatos, Ray Lovelock, Claudio Cassinelli, Cosimo Cinieri

Midnight Horror / Morirai a mezzanotte / The Midnight Killer / You'll Die at Midnight
Réalisé par Lamberto Bava
Avec Valeria D'Obici, Leonardo Treviglio, Paolo Malco, Lara Wendel, Lea Martino

1985
Où est passée Jessica / Sotto, il vestito niente / Nothing Underneath
Réalisé par Carlo Vanzina
Avec Tom Schanley, Donald Pleasence, Renée Simonsen, Nicola Perring, Maria McDonald

Formule pour un Meurtre / 7, Hyden Park la casa maledetta / Formula per un assassinio Réalisé par Alberto de Martino
Avec Christina Nagy, David Warbeck, Carroll Blumenberg, Rossano Brazzi

1987
Delirium / Le Foto di Gioia
Réalisé par Lamberto Bava
Avec Serena Grandi, Daria Nicolodi, Vanni Corbellini, George Eastman, David Brandon, Capucine

1989
La morte è di moda
Réalisé par Bruno Gaburro
Avec Anthony Franciosa, Miles O'Keeffe, Teresa Leopardi, Marina Giulia Cavalli

1991
Body Puzzle
Réalisé par Lamberto Bava
Avec Joanna Pacula, Tomas Arana, Erika Blanc, Bruno Corazzari, François Montagut

1993
Trauma
Réalisé par Dario Argento
Avec Christopher Rydell, Asia Argento, Piper Laurie, Frederic Forrest

1996
Fatal Frames / Fotogrammi Mortali
Réalisateur par Al Festa
Avec Rick Gianasi, Stefania Stella, David Warbeck, Leo Daniel, Alida Valli, Linnea Quigley, Donald Pleasence, Angus Scrimm, Rossano Brazzi

2001

Le sang des innocents / Non ho sonno
Réalisé par Dario Argento
Avec Max von Sydow, Stefano Dionisi, Chiara Caselli, Rossella Falk

2004
The Card Player / Il Cartaio
Réalisé par Dario Argento
Avec Stefania Rocca, Liam Cunningham, Silvio Muccino, Adalberto Maria Merli

2005
Aimez-vous Hitchcock? / Ti piace Hitchcock? / Do You Like Hitchcock?
Réalisé par Dario Argento
Avec Elio Germano, Chiara Conti, Elisabetta Rocchetti, Cristina Brondo, Iván Morales

2007
Il Nascondiglio / The Hideout
Réalisé par Pupi Avati
Avec Laura Morante, Rita Tushingham, Treat Williams, Burt Young, Yvonne Sciò

2010
Blackaria
Réalisé par Christophe Robin et François Gaillard
Avec Aurélie Godefroy, Clara Vallet, Julie Baron
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Re: Le Giallo

Message par hellrick »

Et toujours selon psychovision une liste de métrages qui sans être des gialli stricto senso en reprennent suffisamment de codes pour pouvoir y être assimilés

1964
L'Intrigo / Dark Purpose
Réalisé par George Marshall & Vittorio Sala
Avec Shirley Jones, George Sanders, Rossano Brazzi, Micheline Presle, Giorgia Moll

1965
Fata Morgana (Espagne) / Left-Handed Fate
Réalisé par Vicente Aranda
Avec Francisco Álvarez, Marianne Benet, Miquel Bordoy, Alberto Dalbés

1966
Le froid baiser de la mort / Il terzo occhio / Third Eye
Réalisé par Mino Guerrini
Avec Franco Nero, Erika Blanc, Gioia Pascal, Olga Solbelli

1967
La mort a pondu un oeuf / La morte ha fatto l'uovo
Réalisé par Giulio Questi
Avec Jean-Louis Trintignant, Gina Lollobrigida, Ewa Aulin, Jean Sobieski

Le cercle de sang (Angleterre) / Berserk!
Réalisé par Jim O'Connolly.
Avec Joan Crawford, Ty Harden, Judy Geeson et Michael Gough

1970
Je couche avec mon assassin (Allemagne) / Ich schlafe mit meinem Mörder
Réalisé par Wolfgang Becker
Avec Haral Leipnitz, Veronique Vendell, Ruth Maria Kubitschek, Friedrich Joloff

Une hache pour la lune de miel / Il rosso segno della follia
Réalisé par Mario Bava
Avec Stephen Forsyth , John Harrington, Dagmar Lassander, Laura Betti, Jesús Puente

1971
Gli occhi freddi della paura / Cold Eyes of Fear
Réalisé par Enzo G. Castellari
Avec Giovanna Ralli, Frank Wolff, Fernando Rey, Julián Mateos, Karin Schubert

Meurtre à haute tension (Angleterre) / Assault
Réalisé par Sidney Hayers.
Avec Suzy Kendall, Lesley-Anne Down, James Laurenson, Freddie Jones, Frank Finlay, Janet Lynn

La peau qui brûle / La rossa dalla pelle che scotta
Réalisé par Renzo Russo
Avec Farley Granger, Erika Blanc, Krista Nell, Ivana Novak, Venantino Venantini

1972
Thirsty for love Sex and murder (Turquie) / Aska Susayanlar (Seks ve cinayet)
Réalisé par Mehmet Aslan
Avec Yildirim Gencer, Kadir Inanir, Meral Zeren, Eva Bender

Au-delà du désir / Delirio Caldo
Réalisé par Renato Polselli
Avec Mickey Hargitay, Rita Calderoni, Raul Lovecchio, Katia Cardinali

1974
La Lame infernale / La polizia chiede aiuto / L'âme infernale / What Have They Done to Your Daughters?
Réalisé par Massimo Dallamano
Avec Giovanna Ralli, Mario Adorf, Claudio Cassinelli, Farley Granger

L'homme sans mémoire / L'uomo senza memoria / La trancheuse infernale/ Puzzle
Réalisé par Duccio Tessari
Avec Senta Berger, Luc Merenda, Anita Strindberg, Bruno Corazzari, Carla Mancini, Umberto Orsini

The Perfume of the Lady in Black / Il Profumo della signora in nero
Réalisé par Francesco Barilli
Avec Mimsy Farmer, Maurizio Bonuglia, Mario Scaccia, Donna Jordan, Orazio Orlando

Le baiser de la mort (Grèce) / Eglima sto kavouri / Death Kiss
Réalisé par Costas Karagiannis
Avec Lakis Komninos, Dorothy Moore, Vagelis Seilinos, Dimitris Bislanis

Eroticofollia (Espagne, Italie, Mexique) / Malocchio
Réalisé par Mario Siciliano
Avec Jorge Rivero, Richard Conte, Pilar Velazquez, Eduardo Fajardo, Anthony Steffen

The Killer with a Thousand Eyes (Espagne /Italie) / Los mil ojos del asesino
Réalisé par Juan Bosch
Avec Anthony Steffen, Antonio Pica, María Kosti, Eduardo Fajardo, Raf Baldassarre

L'insatiable Samantha / La sanguisuga conduce la danza / The Mark of Satan / The Bloodsucker Leads the Dance
Réalisé par Alfredo Rizzo
Avec Femi Benussi, Giacomo Rossi-Stuart, Krista Nell, Patrizia Webley, Marzia Damon

1975
Peur sur la ville (France)
Réalisé par Henri Verneuil
Avec Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Roland Dubillard, Adalberto Maria Merli

...a tutte le auto della polizia
Réalisé par Mario Caiano
Avec Antonio Sabato, Enrico Maria Salerno, Elio Zamuto, Luciana Paluzzi, Gabriele Ferzetti

1976
Blasing Magnum / Una Magnum Special per Tony Saitta
Réalisé par Alberto de Martino
Avec Stuart Whitman, John Saxon, Martin Landau, Tisa Farrow, Carole Laure

1977
Schizo (Angleterre)
Réalisé par Pete Walker.
Avec Lynne Frederick, John Leyton, John Fraser, Jack Watson

1978
Mélodie meurtrière / Giallo napoletano
Réalisé par Sergio Corbucci
Avec Marcello Mastroianni, Michel piccoli, Ornella Muti, Capucine

Hallucinations (Angleterre) / The comeback
Réalisé par Pete Walker.
Avec Jack Jones, Pamela Stephenson, David Doyle, Bill Owen

1980
Pulsions (Etats-Unis) / Dressed to Kill
Réalisé par Brian De Palma
Avec Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen, Dennis Franz

1982
Meurtres au crayon (Belgique) / De Potloodmoorden
Réalisé par Guy Lee This.
Avec Leslie De Gruyter, Christian Baggen, Rosemarie Bergmans, Bert André, Souleye Dramé, Francis Appariccio

L'éventreur de New-York / Lo Squartatore di New York
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Jack Hedley, Almanta Suska, Howard Ross, Andrea Occhipinti

1983
The House with the Yellow Carpet / La Casa del tappeto giallo
Réalisé par Carlo Lizzani
Avec Erland Josephson, Béatrice Romand, Vittorio Mezzogiorno, Milena Vukotic

1985
Bloody Bird / Déliria / Aquarius / Stage Fright
Réalisé par Michele Soavi
Avec David Brandon, Barbara Cupisti, Domenico Fiore, Robert Gligorov, Mickey Knox

2009
Giallo
Réalisé par Dario Argento
Avec Adrian Brody, Emmanuelle Seigner, Elsa Pataky, Robert Miano

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Re: Le Giallo

Message par Major Dundee »

Merci beaucoup "hellrick" pour cette mine de renseignements. j'ai pas encore disséqué tout çà mais rien que de tomber sur "Dans les replis de la chair" (1970) avec Eleonora Rossi Drago et Anna Maria Pierangeli :roll: çà me laisse rêveur !
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- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !


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Re: Le Giallo

Message par hellrick »

Major Dundee a écrit :Merci beaucoup "hellrick" pour cette mine de renseignements. j'ai pas encore disséqué tout çà mais rien que de tomber sur "Dans les replis de la chair" (1970) avec Eleonora Rossi Drago et Anna Maria Pierangeli :roll: çà me laisse rêveur !
Un film qui ne m'a pas emballé plus que ça mais je suis peu sensible à cette vague seventies de films incompréhensibles mêlant psychédélisme, érotisme et horreur
Ma chronique http://bis.cinemaland.net/html/movies/i ... -flesh.htm
et celle plus positive de Sueurs Froides: http://www.sueursfroides.fr/critique/da ... chair-1484

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Message par mannhunter »

Addis-Abeba a écrit :
Frank Bannister a écrit :
Il y en a un que j'ai bien aimé, mais je ne sais pas s'il existe en DVD, il s'agit de La Dame rouge tua 7 fois.
Content d'avoir mis la main sur une très bonne copie en version Italienne sous-titrée en Français 8)
c'est quelle édition dvd?
sinon d'accord avec toi, un giallo très plaisant. :wink:
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Re: Re:

Message par Addis-Abeba »

mannhunter a écrit :
Addis-Abeba a écrit :
Content d'avoir mis la main sur une très bonne copie en version Italienne sous-titrée en Français 8)
c'est quelle édition dvd?
sinon d'accord avec toi, un giallo très plaisant. :wink:

Pas un dvd, mais sur le net le film avec s-titres à part :wink:
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Re: Le Giallo

Message par hellrick »

MURDEROCK (Dancing Death) - Lucio Fulci 1984

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Réalisé en 1984, MURDEROCK appartient à la peu glorieuse fin de carrière d’un Lucio Fulci malade contraint d’enchainer des productions au mieux sympathiquement « nanar » (l’effarant ZOMBIE 3) et, au pire, complètement ratées (AENIGMA, LES FANTOMES DE SODOME). Deux ans après le brutal et sexuellement explicite L’EVENTREUR DE NEW YORK, Fulci revient donc, une dernière fois, au giallo, un genre qu’il connaît bien pour lui avoir offert une poignée de réussites incontestables comme par exemple l’excellent LA LONGUE NUIT DE L’EXORCISME. Malheureusement, le cinéaste italien n’a plus, lors du tournage de MURDEROCK, l’énergie qu’il possédait dans les glorieuses années ’70 et la vision de ce pathétique thriller s’avère une terrible déception pour ses admirateurs.

L’intrigue prend place dans une école de danse, alors qu’une troupe en quête de succès s’entraine durement en vue d’une future représentation à Broadway. Malheureusement, les danseuses commencent à tomber comme des mouches et le casting se voit bientôt décimé, resserrant l’étau autour de la directrice, Candice, de plus en plus menacée par un mystérieux meurtrier. Qui peut-il être et quel est son mobile se demande un inspecteur de police fatigué menant l’enquête dans un véritable « panier de crabes »?

Fort timoré, MURDEROCK élude complètement les dimensions érotiques, pourtant évidentes étant donné le choix d’une académie de danse comme lieu central des meurtres. A l’exception de brefs plans de nudité, Fulci se refuse à étaler la chair de ses danseuses, même couvertes de sueurs et seulement vêtues de tenues échancrées. Cette regrettable timidité se retrouve d’ailleurs dans les crimes en eux-mêmes, d’une surprenante mollesse. Peut-être lassé de sa réputation de « roi du gore italien », le réalisateur propose des meurtres insipides et répétitifs, le maniaque se contentant de planter une aiguille dans la poitrine de ses victimes. Ce modus operandi peu spectaculaire, réutilisé à plusieurs reprises à la consternation du spectateur, n’est d’ailleurs même pas original puisqu’il provient du nettement plus réussi LA TARENTULE AU VENTRE NOIR, tourné douze ans auparavant. Où est passée la stylisation érotico macabre des crimes hautement sexualisés qui a assuré aux gialli une bonne partie de leur réputation ? Nulle part, hélas !

Avec MURDEROCK, Fulci souhaite manifestement surfer sur le succès récent, du moins à l’époque, de comédies musicales d’inspiration « disco » comme FAME ou FLASHDANCE et se sent obligé d’utiliser une infâme bande sonore signée Keith Emerson, parait-il très bien payé. Cette imbuvable musique illustre une série de chorégraphies minables et d’un mauvais goût hallucinant, aujourd’hui atrocement datées même si certaines chansons (« Are the streets to blame ? ») s’avèrent tellement kitsch qu’elles en deviennent paradoxalement fascinantes et même additives.

Excepté une petite poignée de séquences acceptables, en particuliers celles précédents les meurtres, MURDEROCK s’avère dans l’ensemble pénible et consternant. Rien ne fonctionne et chacun prend son travail par-dessus la jambe, à commencer par Fulci, peu emballé par son récit, qui se contente d’une mise en scène relâchée. Les acteurs, pour leur part, s’agitent sans conviction et peinent à animer une intrigue inepte dont tout le monde se fiche, à commencer par le spectateur.
Le policier chargé de l’enquête résume par ailleurs le milieu de cette école de danse en le définissant comme un « vrai nid de vipères ». Forcément cynique et désabusé, ce flic, incarné par Cosimo Cinieri (L’EVENTREUR DE NEW YORK), reste le seul personnage un tant soit peu intéressant du métrage, perdu au milieu d’une troupe d’égoïstes arrivistes si antipathiques que leur élimination successive constitue un soulagement pour le public.
Le reste de la distribution comprend Ray Lovelock (LE MASSACRE DES MORTS VIVANTS, TIRE ENCORE SI TU PEUX), Olga Karlatos (L’ENFER DES ZOMBIES) et Claudio Cassinelli (LE GRAND ALLIGATOR, LA MONTAGNE DU DIEU CANNIBALE) qui devait décéder peu après dans un accident d’hélicoptère. A leurs côtés, MURDEROCK rassemble une poignée de nymphettes italiennes débutantes certainement davantage choisies pour leur physique (ou, à la limite, leur talent de danseuse) que pour leur qualité d’actrices.
L’intrigue, elle, avance de manière erratique, multipliant les fausses pistes et les révélations absurdes (un suspect s’accuse des crimes avant d’être disculpé, une femme tente de supprimer une rivale en espérant mettre le meurtre sur le dos du sadique mais renonce à son projet et éclate en sanglots au dernier moment), introduisant des personnages de façon purement gratuite pour relancer l’intérêt (la petite fille en chaise roulante passionnée par les insectes, l’acteur hantant les rêves de l’héroïne et dont elle tombe finalement amoureuse). Un micmac embrouillé cherchant vaille que vaille à compliquer une trame simpliste pour atteindre la durée réglementaire de 90 minutes.
Au sein de tous ces défauts, un des rares points positifs du métrage réside dans la photographie de Guiseppe Pinori, laquelle utilise adéquatement les ombres menaçantes pour les traverser de couleurs primaires, comme les néons bleutés des lampes. Malheureusement, cette esthétique ne fonctionne pas toujours et verse parfois dans une infâme bouillie visuelle rappelant les pires clips musicaux des eighties ou les productions « Hollywood Night » pour ceux qui ont eu la malchance de les connaitre.

Reprenant les thématiques du giallo (tueur mystérieux, lieu clos propice aux fantasmes, belles demoiselles en détresse), MURDEROCK les vide de toute substance pour n’en garder que l’un ou l’autre élément signifiant mais mal exploité. Même la conclusion du métrage, vite expédiée pour ne pas dire bâclée, échoue à intéresser le spectateur. Si Fulci convoque le traditionnel « événement traumatique » pour expliquer les pulsions meurtrières du coupable, lui-même ne semble guère y croire et interrompt le début d’explication fourni par le psychologue d’un simple « ok docteur, ne commencez pas ».

Avec sa réalisation pantouflarde, ses interprètes inexpressifs, sa musique souvent atroce, son rythme assoupi et son scénario d’une effroyable banalité, MURDEROCK apparaît, au final, comme un ratage quasi complet rappelant davantage les pires téléfilms policiers de seconde partie de soirée que les grandes heures du giallo flamboyant. A éviter.

:cry:
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Re: Le Giallo

Message par Addis-Abeba »

hellrick a écrit :
Avec sa réalisation pantouflarde, ses interprètes inexpressifs, sa musique souvent atroce, son rythme assoupi et son scénario d’une effroyable banalité, MURDEROCK apparaît, au final, comme un ratage quasi complet rappelant davantage les pires téléfilms policiers de seconde partie de soirée que les grandes heures du giallo flamboyant.

C'est malheureusement assez vrai, mais malgré tout, ça reste old school et pas si désagréable à regarder, en fait je ne peux pas vraiment dire du mal de Fulci, même pour ce genre de film :mrgreen:
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Re: Le Giallo

Message par hellrick »

L’ALLIANCE INVISIBLE (aka Toutes les couleurs du vice)
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Après quelques Mondo et un western (ARIZONA SE DECHAINE), Sergio Martino propose, au début des années ’70, une poignée de gialli de haute qualité qui lui valent la reconnaissance des amateurs. L’époque, en effet, est propice aux thrillers italiens qui jouissent d’une belle popularité depuis le succès des trois premiers Dario Argento. De nombreux cinéastes se lancent alors dans la danse et proposent des variations plus ou moins convaincantes sur le thème du tueur vêtu de cuir noir lacérant de jolies victimes féminines à coup de rasoir. L’ALLIANCE INVISIBLE appartient à cette vague mais le métrage s’éloigne des conventions traditionnelles du giallo pour embrasser également le fantastique paranoïaque à base de secte démoniaque et de machination complexe.

L’intrigue suit la belle Jane Harrison, jouée par la reine de l’érotisme italien Edwige Fenech, traumatisée par un accident de voiture et contrainte d’avorter. Son époux, Richard Steele, s’occupe d’elle avec attention et veille à ce qu’elle prenne les médicaments prescrits par son psychiatre. Malgré tout, la jeune femme souffre de cauchemars récurrents dans lesquels un inconnu aux yeux d’un bleu éclatant la poursuit pour la tuer. Finalement, Barbara, la sœur de Jane, la persuade de consulter un spécialiste, le docteur Burton, ce qu’elle accepte même si son mari ne croit guère aux vertus de ce traitement. Malheureusement, Jane ne semble pas sur la voie de la guérison, bien au contraire, puisqu’elle commence à éprouver certaines difficultés à démêler ses visions oniriques macabres de la réalité. La rencontre de sa séduisante voisine bisexuelle, Mary, n’arrange pas la situation et Jane, cherchant désespérément une solution à ses problèmes, subit l’initiation d’une secte satanique menée par un peu recommandable Grand Maître.

Atypique, L’ALLIANCE INVISIBLE délaisse les clichés du thriller italien et ne propose ni témoin involontaire élucidant une enquête tortueuse ni tueur mystérieux tout de noir vêtu. Sergio Martino préfère, en effet, adopter une construction proche de ROSEMARY’s BABY etcentre le métrage sur une secte cherchant à attirer l’héroïne dans ses filets, une thématique coutumière dans l’épouvante de cette époque. Après un joli générique évocateur, le premier tiers du film se révèle particulièrement réussi et intrigant, distillant une ambiance intéressante et proposant plusieurs scènes très efficaces : un cauchemar sadique, des références avouées au chef d’oeuvre SOUPCONS d’Alfred Hitchcock et une angoissante poursuite de l’héroïne dans les couloirs déserts du métro. La suite se situe, elle, dans un registre plus typiquement dramatique et s’inspire du classique précité de Roman Polanski. Sergio Martino s’appuie, sans aucun doute, sur le climat de paranoïa des années ’70 et la crainte d’une supposée « menace satanique », entretenue par divers faits divers sanglants dont, bien sûr, les meurtres commis par Charles Manson. Pas toujours très crédible (la jeune femme incarnée par Edwige Fenech, peu méfiante envers sa voisine, tombe rapidement dans les filets d’une secte et laisse s’exprimer ses pulsions sexuelles refoulées), L’ALLIANCE INVISIBLE reste cependant distrayant et mélange aux peurs de son temps des influences proches de l’épouvante gothique. Le cinéaste cultive, en effet, un machiavélique complot et observe le cheminement de son héroïne prête à sombrer dans la folie. Toutefois, en dépit de ces qualités et de quelques scènes très réussie, cette partie centrale manque un peu de mordant et s’avère légèrement redondante, peinant à réellement maintenir l’intérêt du spectateur.
La dernière partie de L’ALLIANCE INVISIBLE revient, enfin, aux recettes classiques du giallo avec cette demoiselle poursuivie par un redoutable tueur et ses légers éléments fantastiques, coutumiers du genre, en particulier la prémonition d’un danger imminent. Néanmoins, les deux composantes (fantastique satanique et thriller policier) ne paraissent pas toujours parfaitement combinées et aboutissent à un final un peu précipité dans lequel les révélations concernant l’assassin semblent accessoires. Une recette proche sera utilisée, avec plus de réussite, dans le très étrange mais splendide LE PARFUM DE LA DAME EN NOIR réalisé deux ans plus tard. Le mystère dévoilé durant les dernières minutes de L’ALLIANCE INVISBLE parait, en effet, forcé et peu crédible même si certains gialli ont poussé beaucoup plus loin les limites de la « suspension d’incrédulité ». Sans trop dévoiler la solution de l’énigme proposée, Sergio Martino recourt à un schéma déjà mainte fois utilisé dans le thriller et orchestre une improbable mais divertissante machination sur laquelle il importe de ne pas trop se pencher tant ses rouages sont capiloctractés.
Heureusement, l’interprétation constitue indéniablement une des principales forces de L’ALLIANCE INVISIBLE, lequel repose en grande partie sur les épaules (et le reste !) de la belle Edwige Fenech, héroïne hantée par son passé, aussi séduisante que fragile. Mis quelque peu en retrait, George Hilton, familier du giallo (LES RENDEZ VOUS DE SATAN, FOLIE MEURTRIERE,…), se montre toutefois compétent et inquiétant dans son rôle d’époux trop attentionné pour être honnête. Deux autres beautés italiennes, vues dans de nombreux gialli des seventies, sont également présentes et illuminent l’écran de leurs charmes : Marina Malfatti (LA DAME ROUGE TUA 7 FOIS, LE TUEUR A L’ORCHIDEE,…) et l’inévitable Susan Scott (NUIT D’AMOUR ET D’EPOUVANTE, LA MORT CARESSE A MINUIT,…). A leurs côtés, notons encore la performance du toujours angoissant Ivan Rassimov (L’ETRANGE VICE DE MADAME WARDH, LE DERNIER MONDE CANNIBALE, BODY COUNT).
La mise en scène de Sergio Martino, elle, témoigne d’un talent indéniable et le cinéaste compose quelques passages de toute beauté, en particulier les très réussies séquences oniriques ou les intrigantes, et gentiment kitsch, messes noires soutenues par la partition toujours splendide de Bruno Nicolai.
L’utilisation de cadrages étudiés et le savoir faire de Martino élèvent au final L’ALLIANCE INVISIBLE au-dessus du tout-venant même si le métrage n’égale pas les plus belles réussites du cinéaste dans le domaine, qui sont probablement L’ETRANGE VICE DE MADAME WARDH et TON VICE EST UNE CHAMBRE CLOSE DONT MOI SEUL AIT LA CLE.
Néanmoins, le métrage reste hautement recommandable pour les amateurs de gialli et les fans du fantastique italien de seventies.
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hellrick
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Re: Le Giallo

Message par hellrick »

Un "classique" qui n'en est pas moins un mauvais films mais bon, les prochains gialli chroniqués seront de vraies raretés, un peu de patience (Je couche avec mon assassin et Play Motel par exemple) :wink:

L’ILE DE L’EPOUVANTE

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Trois couples sont invités par le riche industriel George Stark a passé un week-end de vacances sur son île privée. Cependant, les affaires sont les affaires et un contrat concernant une résine de synthèse révolutionnaire envenime la situation, certains des invités étant prêts à tout, y compris à tuer leurs rivaux, pour s’emparer de cette découverte. Bientôt, les meurtres se multiplient et les cadavres s’accumulent, entreposés dans une chambre froide en attendant les hypothétiques secours providentiels, lesquels tardent à venir.

Mario Bava détestait L’ÎLE DE L’EPOUVANTE, qu’il considérait comme son plus mauvais film. Un jugement sévère mais également lucide, le cinéaste ayant accepté cette commande à la demande d’un ami producteur avant de se rendre compte de la médiocrité du script. Signé Mario Di Nardo, l’intrigue transpose, en effet, les grandes lignes du roman « Les Dix Petits Nègres » d’Agatha Christie en y plaquant les conventions coutumières du giallo. Bava, qui connaît bien le genre pour l’avoir, en quelque sorte, inventé via LA FILLE QUI EN SAVAIT TROP et, surtout, SIX FEMMES POUR L’ASSASSIN, joue donc des codes du thriller italien sans se faire d’illusion sur le résultat. Alors que le giallo s’apprête à triompher sur les écrans par l’intermédiaire de la « trilogie animalière », mise en scène par Dario Argento, L’ILE DE L’EPOUVANTE, pour sa part, n’innove absolument pas et empile les clichés déjà éculés, tant au cinéma qu’en littérature.
Au niveau de la mise en scène, Bava use et abuse des éclairages saturés, devenus sa marque de fabrique, et illustre avec style une intrigue inepte qui, visiblement, ne l’intéresse guère. Toutefois, le cinéaste possède un métier suffisant pour sauver les meubles. Il soigne ainsi une poignée de séquences et met en valeur ses actrices, « cinq jeunes filles dans une nuit chaude d’été » dont les charmes illuminent l’écran. La plus célèbre d’entre elles reste, évidemment, Edwige Fenech, star de la comédie érotique italienne vue également dans une demi-douzaine de gialli de l’âge d’or. A ses côtés, nous retrouvons la débutante Justine Gall, alias Ely Galleani, revue par la suite dans BABA YAGA, LE VENIN DE LA PEUR, BLACK EMANUELLE EN ORIENT ou NERA VENEZIANO. Ira Von Fustenberg, pour sa part, poursuivit sa carrière durant une dizaine d’années, passant du giallo JOURNEE NOIRE POUR LE BELIER à la comédie poussive PLUS BEAU QUE MOI TU MEURS avec Aldo Maccione. Enfin, Helena Ronee et Edith Stark, les deux dernières beautés folâtrant sur cette ILE DE L’EPOUVANTE, ne firent guère plus parler d’elles par la suite.
Le rôle principal masculin échoit, lui, à William Berger, trogne bien connue du bis italien ayant fréquenté aussi bien le western (SABATA, KEOMA, DJANGO 2, ADIOS CALIFORNIA, LE DERNIER FACE A FACE) que le giallo (FOLIE MEURTRIERE) et la pure exploitation (HOLOCAUSTE 2) au cours d’une carrière longue de trente ans et riche de plus de 140 films.
Tourné en quinze jours par un Mario Bava cynique, L’ÎLE DE L’EPOUVANTE se distingue uniquement des nombreux gialli sortis au début des seventies par sa charge sociale mordante, le cinéaste jouant des codes moraux en vigueur pour régler ses comptes avec l’Italie de l’époque. Niveau violence, le métrage reste timoré et les meurtres se déroulent principalement hors champs avec très peu d’effusions sanglantes même si les cadavres sont, ensuite, pendus à des crochets de boucher dans une chambre froide, comme de vulgaires tas de viandes. Ce détail macabre, soutenu par une musique complètement en décalage avec les images, illustre le peu de considération de Mario Bava pour ces personnages, d’antipathiques arrivistes, obsédés par la richesse matérielle ou le sexe.
Saupoudré d’une touche d’érotisme discrète, L’ILE DE L’EPOUVANTE peine à passionner et, après un début énergique, multiplie les dialogues creux débités par les futures victimes de ce peu passionnant jeu de massacre. A mi-film, cependant, Bava se décide à passer à la vitesse supérieur et confère au métrage un rythme plus soutenu, enchaînant les crimes quitte à faire fi de la plus élémentaire logique ou de la simple vraisemblance.
Si l’intrigue ennuie, l’esthétique recherchée de Mario Bava donne cependant un minimum d’identité à ce produit commercial de consommation courante. Hélas, les zooms intempestifs trahissent le manque de budget et de préparation dont a souffert le cinéaste, lequel se concentre uniquement sur une poigne de scènes bien menées et bâcle le reste.
Les nombreuses incohérences (de véritables trous béants !) lassent pour leur part les plus indulgents, d’autant que les protagonistes, hâtivement dépeints et sans la moindre épaisseur, n’existent que pour tomber sous les coups de l’assassin, dont l’identité, bien sûr, est révélée durant les dernières minutes.
Giallo routinier paraissant bien longuet en dépit d’une durée réduite (moins de 80 minutes), L’ILE DE L’EPOUVANTE constitue, au mieux, une curiosité brouillonne annonçant le futur classique nihiliste de Mario Bava, BAIE SANGLANTE, tourné l’année suivante. A ne voir que par curiosité ou pour les inconditionnels du cinéaste ou du giallo.
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