Pas sûr que Nine donne envie d'aller à nouveau un jour au cinéma.riqueuniee a écrit : PS (pour répondre à un message un peu plus haut) Pas sûr que Nine (qui est la version ciné d'un spectacle musical inspiré par 8 1/2) donne envie de voir le film de Fellini...
Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Personnellement, c'est la séquence du rêve avec ses parents qui m'a durablement marqué, avec cette caméra qui oscille, et Guido qui s'effraie de décevoir ses parents, de leur faire honte.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
tenia a écrit : Pas sûr que Nine donne envie d'aller à nouveau un jour au cinéma.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
A propos de Nine,je ne comprends pas pourquoi Guido ,de Anselmi,est devenu Contini...
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Oui, c'est pourquoi j'ai écris "certains chapitres" de Roma.Amarcord a écrit :Ah oui ! L'un des moments les plus beaux de tout Fellini ! (Peut-être même le sommet, d'ailleurs...) Je me souviens combien j'ai été littéralement sidéré la première fois que j'ai vu cette scène ! Un vrai choc esthétique et émotionnel ! En revanche, pris dans son ensemble, Roma m'apparaît plus décousu (les grands moments alternent avec les scènes en demi-teintes de manière trop voyante... Le très grand côtoie violemment le presque banal) que 8 1/2, ou La Dolce Vita... ou, plus encore, qu'Amarcord, dont Roma annonce carrément certaines scènes (mais, dans Roma, elle sont à l'état de brouillons, d'"études", d'ébauches... Je pense aux scènes familiales autour de la table, le dimanche, au début du film). Mais bon : j'ai quand même beaucoup d'affection pour Roma (l'embouteillage à l'entrée de Rome, le défilé ecclésiastique, la course nocturne des motos...).Federico a écrit : (la séquence de la foreuse du métro avec les fresques me déglingue à chaque vision ).
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Genre t'étais à ça près.riqueuniee a écrit :A propos de Nine,je ne comprends pas pourquoi Guido ,de Anselmi,est devenu Contini...
Mozart est bien devenu italien dans l'opéra rock éponyme (qui ne contient, d'ailleurs, ni opéra ni rock mais c'est pas grave, c'est pour le public français ).
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
tenia a écrit :Pas sûr que Nine donne envie d'aller à nouveau un jour au cinéma.
Je ne comprends pas trop cette volée de bois vert contre Nine de la part du public comme de la presse.
Le film m'a paru supérieur à bon nombre de comédies musicales de ces dernières années, et en premier lieu, de Chicago de ce même Rob Marshall. Pour moi, il y a
un fossé qualitatif entre les deux. J'adore le Fellini et sa fin incroyable, mais Nine est pour moi un film très soigné visuellement, avec un Daniel Day Lewis que je préfère même ici à son rôle en mimiques/cabotinage dans There will be blood, dans lequel, à chaque scène j'ai l'impression de voir l'avertissement "Je joue pour l'Oscar". Au moins dans Nine, il ne le vise pas et ça se ressent (il paraît parfois un peu paumé, prend l'accent italien, mais s'en sort vraiment avec les honneurs). Nine est une bonne surprise.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Je ne l'ai vu que d'un oeil (certes), mais tant au niveau des acteurs, des numéros musicaux, que du massacre de l'oeuvre originale, j'ai trouvé tout à vomir. Fergie qui se la joue pétasse à 2 balles, Cotillard toujours aussi... hum... Cotillard, Day-Lewis avec son accent à la con et une mise en scène inexistante pour un scénario réduit à peau de chagrin.Jordan White a écrit :tenia a écrit :Pas sûr que Nine donne envie d'aller à nouveau un jour au cinéma.
Je ne comprends pas trop cette volée de bois vert contre Nine de la part du public comme de la presse.
Le film m'a paru supérieur à bon nombre de comédies musicales de ces dernières années, et en premier lieu, de Chicago de ce même Rob Marshall. Pour moi, il y a
un fossé qualitatif entre les deux. J'adore le Fellini et sa fin incroyable, mais Nine est pour moi un film très soigné visuellement, avec un Daniel Day Lewis que je préfère même ici à son rôle en mimiques/cabotinage dans There will be blood, dans lequel, à chaque scène j'ai l'impression de voir l'avertissement "Je joue pour l'Oscar". Au moins dans Nine, il ne le vise pas et ça se ressent (il paraît parfois un peu paumé, prend l'accent italien, mais s'en sort vraiment avec les honneurs). Nine est une bonne surprise.
Un rédac' d'EL a parfaitement résumé cela : http://www.ecranlarge.com/forum/showpos ... ostcount=2
A ce jeu-là, je préfère mille fois Hairspray qui, je trouve, affiche une bien meilleure mine, malgré des clichés en veux-tu en voilà, mais bien mieux utilisés.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Je sais,c'est idiot et ça n'a guère d'importance (d'autant plus que le nom n'est prononcé qu'une fois ou deux dans le film) mais ça m'embête...tenia a écrit :Genre t'étais à ça près.riqueuniee a écrit :A propos de Nine,je ne comprends pas pourquoi Guido ,de Anselmi,est devenu Contini...
Mozart est bien devenu italien dans l'opéra rock éponyme (qui ne contient, d'ailleurs, ni opéra ni rock mais c'est pas grave, c'est pour le public français ).
En ce qui concerne Mozart,se rappeler que c'est l'italien qui était utilisé dans la musique "sérieuse" de cette époque,pas l'allemand,le plus souvent.Seulement deux opéras de Mozart ont un texte en allemand : l'un (l'enlèvement au sérail) est une oeuvre légère,presque une opérette,comportant un rôle parlé,et l'autre (la Flûte enchantée a été créé dans un théâtre accueillant un public populaire.
Que Mozart utilise l'italien (qu'il devait connaître,même s'il n'a pas écrit lui-même les livrets de ses opéras) n'est pas une énormité.En faire un italien,si...
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Je suis tout à fait d'accord là dessus, la langue prépondérante étant l'italien, admettons. Mais de là à lui faire changer de nationalité comme ça, ça tient de l'approximation d'élève de 6e.riqueuniee a écrit :Je sais,c'est idiot et ça n'a guère d'importance (d'autant plus que le nom n'est prononcé qu'une fois ou deux dans le film) mais ça m'embête...tenia a écrit :
Genre t'étais à ça près.
Mozart est bien devenu italien dans l'opéra rock éponyme (qui ne contient, d'ailleurs, ni opéra ni rock mais c'est pas grave, c'est pour le public français ).
En ce qui concerne Mozart,se rappeler que c'est l'italien qui était utilisé dans la musique "sérieuse" de cette époque,pas l'allemand,le plus souvent.Seulement deux opéras de Mozart ont un texte en allemand : l'un (l'enlèvement au sérail) est une oeuvre légère,presque une opérette,comportant un rôle parlé,et l'autre (la Flûte enchantée a été créé dans un théâtre accueillant un public populaire.
Que Mozart utilise l'italien (qu'il devait connaître,même s'il n'a pas écrit lui-même les livrets de ses opéras) n'est pas une énormité.En faire un italien,si...
Un peu comme quand on va chercher Loren pour rendre hommage au cinéma italien de Fellini, en fait.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Je suis tout à fait d'accord : changer la nationalité de Mozart est stupide (je n'ai pas vu l'opéra-rock,je ne sais pas s'ils le font parler italien).Je serais moins sévère pour l'utilisation de Loren.Certes,ça fait un peu "caution italienne",mais pourquoi pas?Ca peut être aussi une façon de rendre hommage au cinéma italien...
Par contre,beaucoup ont trouvé que l'accent italien de Day-Lewis n'amenait rien au film : ça faisait trop faux.
Par contre,beaucoup ont trouvé que l'accent italien de Day-Lewis n'amenait rien au film : ça faisait trop faux.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Ça me rappelle l'anecdote de cette dame snob qui, pour se faire mousser, racontait qu'elle s'était mise au tchèque afin de lire Kafka dans le texte original.tenia a écrit : Je suis tout à fait d'accord là dessus, la langue prépondérante étant l'italien, admettons. Mais de là à lui faire changer de nationalité comme ça, ça tient de l'approximation d'élève de 6e.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Ah oui, là, effectivement, c'est pas mal.Federico a écrit :Ça me rappelle l'anecdote de cette dame snob qui, pour se faire mousser, racontait qu'elle s'était mise au tchèque afin de lire Kafka dans le texte original.tenia a écrit : Je suis tout à fait d'accord là dessus, la langue prépondérante étant l'italien, admettons. Mais de là à lui faire changer de nationalité comme ça, ça tient de l'approximation d'élève de 6e.
Probablement la même qui voyait Monet chez les cubistes.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Pour le reste, j'avoue mon scepticisme.
Alors que je ne me suis jamais ennuyé durant les 3 heures de La Dolce Vita, j'ai quand même trouvé le temps long ici. Plusieurs éléments de réflexion pour l'expliquer. Il y a d'abord le fait que l'histoire repose sur l'incapacité décisionnelle de Guido. Si Mastroianni transpire la classe, la définition amorphe de son personnage provoque difficilement l'empathie, et donc l'intérêt. En vérité, le seul personnage que j'ai trouvé intéressant dans 8 1/2, c'est celui de son épouse bafouée : là j'ai senti une certaine incarnation, quelque chose qui dépassait la proposition théorique. Guido est un personnage spectateur de son propre déclin, il n'agit pas, toute perspective semble le paralyser ; par conséquent le récit ne se trouve pas rythmé par des temps forts dramatiques, puisque pour cela il faudrait qu'il y ait action de la part du personnage. Or les actions de Guido se résument à passer d'une femme à l'autre en se demandant ce qu'il fout là. Pas forcément très passionnant ! Certes l'entrecoupement rêves/souvenirs/réalité apporte un certain rythme, et un certain intérêt (variable : je n'ai pas vraiment aimé la séquence du harem, par exemple), mais un intérêt chez moi plus "intellectuel" (pour la modernité du langage de Fellini) qu'émotionnel. Cette absence de dramaturgie, à mes yeux, ne peut donc que rendre problématique mon implication pour une narration assez fascinante dans ses audaces, mais tout de même difficile d'accès. Le film n'est pas tellement compliqué à suivre mais on dirait que Fellini s'échine à le complexifier le plus possible. Volonté d'expérimentation intéressante, bien dans son époque, mais qui me fait un peu tiquer dans la façon que le cinéaste lui associe, comment dire (je redoute la réaction d'Amarcord )... ce que j'interprète personnellement comme un égocentrisme qui ira croissant dans son œuvre (avec ses films de souvenirs : Fellini Roma, Amarcord...). 8 1/2 est indiscutablement un film personnel, un film dans lequel bien des réalisateurs se sont sans doute retrouvés ; mais je crois que je commence à comprendre pourquoi on parle souvent de ce film comme d'un tournant dans la carrière fellinienne. A vrai dire, je crois que je préfère le Fellini néo-réaliste, plus humble peut-être.
Pour autant qu'on ne se méprenne pas : 8 1/2 reste objectivement un film remarquable (pour sa forme, ses comédiens, ses expérimentations) mais de la même époque et du même cinéaste, je préfère largement La Dolce Vita (son chef-d’œuvre en ce qui me concerne, pour l'instant), dont la superficialité scénaristique masque en fait une richesse de fond inépuisable, des portraits parfaitement brossés et une vraie émotion latente.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Assez d'accord avec ton analyse, Demi-Lune, 8 1/2, plus nombriliste et un peu longuet ne m’émouvra jamais comme La dolce vita. Mais en ce qui concerne l'égocentrisme fellinien de Roma, personnellement, j'en redemande, ces deux derniers films restant à jamais mes préférés du maestro.
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
Comme Demi-Lune, Huit et demi m'est apparu un peu long la première fois. Mais il imprime longtemps l'œil et le cerveau pour donner envie de le revoir. Alors je l'ai revu, et depuis...