Jack Arnold (1916-1992)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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vic
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J'aimerais bien les voir moi les westerns de Jack Arnold.

james : tu les as vu ?
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Jeremy Fox
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Le Météore de la nuit (It Came from Outer Space) - 1953


John Putnam (Richard Carlson), un astronome amateur, vit dans la petite ville de Sand Rock en Arizona. Alors qu’il observe romantiquement le ciel étoilé avec sa maîtresse, la jeune institutrice Ellen Fields (Barbara Rush), il est témoin de la chute d’un météorite dans le désert alentour. La curiosité étant plus forte que tout, ils se rendent sur les lieux du crash où ils découvrent ce qui se révèle être le plus grand cratère jamais créé par un impact d’objet venant du ciel. Au plus bas John découvre un vaisseau spatial et son effrayant habitant bientôt entièrement recouverts par l’éboulement de rochers provenant du sommet du cratère. Bien évidemment, personne ne croit une seule seconde à l’incroyable histoire narrée par John surtout lorsqu’il affirme qu’il s’agit d’extra-terrestres ; et surtout pas le shérif Matt Warren (Charles Drake) qui voudrait en profiter pour le faire passer pour fou espérant ainsi se débarrasser de son rival en amour. Puis des hommes disparaissent et refont surface avec une démarche et des regards qui n’ont plus grand chose d’humain. Ce qui ne fait que renforcer l’inquiétude de John alors que l'hostilité des habitants se fait grandissante face à la menace qui se précise et qu'ils sont bien obligés de reconnaitre, celle d'envahisseurs extra-terrestres. Seulement les apparences sont trompeuses...

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S’il ne m’a jamais pleinement convaincu dans le domaine du western, autre genre de prédilection de la compagnie Universal, Jack Arnold, qui fut tout d’abord l'assistant de Robert Flaherty au Service Cinématographique de l'Armée, une fois embauché au sein de cet important studio devint sous la tutelle du producteur William Alland l’un des plus grands spécialistes du film de science-fiction lors de son premier âge d’or dans les années 50. En tant que cinéaste, il réalisera donc tout d’abord cet excellent Le Météore de la nuit (It Came from Outer Space) en 1953, mais également ensuite les agréables et attachants L’Etrange créature du lac noir (Creature from the Black Lagoon) en 1954 ainsi que Tarantula en 1955. Il ne s’arrêtera cependant pas en si bon chemin puisqu’en 1957 il signera son chef-d’œuvre, toujours à l’intérieur de ce genre, L’Homme qui rétrécit (The Incredible Shrinking Man) qui, contrairement aux précédents et malgré les progrès techniques ayant eu lieu durant les 60 années qui ont suivi, n’a quasiment pas pris de rides.

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Après ce préambule, je conseille à ceux qui ne supportent pas de connaitre à l’avance les tenants et aboutissants d’une histoire de cesser la lecture du texte, les spoilers n’allant pas manquer. Semblant s’inscrire dans la veine paranoïaque et anticommuniste qui règnera en maître dans le genre dès le début de cette décennie marquée par le Guerre froide et la Chasse aux sorcières initiée par le sénateur McCarthy, It Came from Outer Space, sans se dévoiler différent au premier abord, en prend au contraire le contrepied comme l’avait déjà fait Robert Wise deux ans plus tôt avec son célèbre Le Jour où la terre s’arrêta (The Day the Earth Stood Still), préfigurant aussi des films un peu plus récents comme le E.T. de Steven Spielberg. Le film d’Arnold se révèle donc être l’un des rares films progressistes et pacifistes de l’époque dans le domaine de la science-fiction, à contre courant de la centaine d’autres films de série B et ses petits hommes verts belliqueux dont le meilleur exemple reste La Guerre des mondes (The War of the Worlds) de Byron Haskin d’après H.G. Wells, sorti à quelques semaines d’intervalles.

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Certes avec naïveté mais non sans courage ni sincérité, les auteurs fustigent donc la xénophobie ambiante et la tendance paranoïaque chez leurs compatriotes (au travers notamment les échanges verbaux entre le savant-Carlson et le shérif/Drake), la peur et la haine irréfléchies dès lors que se fait jour une part d'inconnu, et prône par la même occasion le droit à la différence. La conclusion du film n'est pas tranchée et oscille entre optimisme et pessimisme, les extra-terrestres estimant les terriens encore trop immatures et ‘arriérés’ pour accepter cette rencontre ‘du 3ème type’ d’une manière totalement pacifique, préférant de ce fait repousser ce rendez-vous à plus tard de peur de se voir malmenés par cette population passée un peu trop rapidement de la curiosité à l’hostilité. Et pourtant, avec intelligence et une certaine réjouissante roublardise (on pourrait dire comme pour Hitchcock, un malin savoir-faire pour manipuler le spectateur, ceci dès l'affiche expressément trompeuse), le scénariste Harry Essex, reprenant le premier jet d’une histoire inventée par le grand romancier de science-fiction Ray Bradbury (‘Chroniques martiennes’, ‘Fahrenheit 451’), fait au début tout pour nous faire croire que nous nous trouvons en présence d’une sorte de mélange entre L’invasion des profanateurs de sépultures (The Body Snatchers) de Don Siegel et la série Les Envahisseurs qui seront néanmoins tous deux tournés plusieurs années après. En effet nous avons ici à faire à un homme quasiment seul témoin à avoir vu les extra-terrestres, la situation au tiers du film ayant pu faire dire à un éventuel narrateur : "maintenant, John Putnam sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé" ; Jack Arnold et ses auteurs avaient donc déjà eu l’idée de faire prendre forme humaine à leurs Aliens tout en nous faisant dans un premier temps penser qu’ils étaient belliqueux.

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Car, alors que dans le film de Siegel et la série de Larry Cohen, les métamorphoses auront pour but de parvenir plus discrètement à infiltrer la société afin d’en prendre le pouvoir, dans Le Météore de la nuit il s’agit d’extra-terrestres s’étant écrasés accidentellement sur notre planète et n’ayant qu’une idée en tête, en repartir au plus vite sans avoir causé de dommages aux terriens, les estimant pas encore assez prêts à pouvoir accepter leur ‘horrible’ apparence ; ici, avec des intentions entièrement pacifiques, ils ne se glissent pas à l’intérieur de la dépouille de leurs victimes mais les ‘dupliquent’ pour pouvoir se mêler à la foule incognito et ainsi se procurer du matériel de réparation pour leur vaisseau spatial sans se faire repérer. Mais ne parvenant pas à parfaitement imiter leurs modèles dans leurs comportements, leur démarche mécanique et leurs regards vides d’expression finiront par les faire se ‘démasquer’. L’idée de faire jouer les acteurs d’une manière tout à fait neutre rend les personnages toujours aussi inquiétants malgré les centaines de films de ce style vus entre temps ; les plans en contre plongée légèrement penchées sur Barbara Rush toute de noir vêtue en haut d’une dune demeurent eux aussi assez flippants et somme toute sacrément mémorables. C’est donc une vraie réussite de ce point de vue tout comme –et là je pense être minoritaire- en ce qui concerne la création du ‘monstre’ qui, certes en caoutchouc, me semble toujours aussi ‘repoussant’ et non risible contrairement à beaucoup de spectateurs contemporains. Le fait de ne le voir que subrepticement, par ‘bribes’, et jamais dans son ensemble contribue à le rendre jusqu’au bout assez menaçant.

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L’on peut d’ailleurs constater que l’absence d’un budget important a permis de stimuler l’inventivité et la créativité des auteurs et techniciens qui, avec des bouts de ficelles, sont arrivés (et arrivent encore) à nous bluffer sans oublier pour autant d’insuffler de la poésie à certaines séquences (notamment l’arrivée accidentelle et le départ 'en feu d'artifice' du vaisseau spatial) ; poésie des images provenant également à postériori du charme un peu désuet que dégage désormais ce classique indémodable de la science-fiction, premier film en 3D de la Universal. Pour masquer ce manque de moyens, on citera la très ingénieuse idée de faire parfois adopter par la caméra un point de vue subjectif à l’aide aussi d’une lentille déformante comme si le spectateur se mettait à la place de l’Alien, ce qui renforce au début l’ambigüité quant à son intention puisque l’atmosphère ainsi créée donne une sensation d'insécurité et de forte angoisse. Les plans aériens qui suivent en panoramiques la voiture sont eux aussi tout aussi inquiétants, Jack Arnold (avant Gordon Douglas pour le tout aussi formidable Them! – Des Monstres attaquent la ville) utilisant à la perfection les paysages désertiques à sa disposition d’où à chaque instant peuvent surgir quelconque menace tapie au détour d’un croisement, de derrière les arbres décharnés aux formes menaçantes... L’angoissante utilisation du theremin comme instrument de musique principal de l'orchestration, la réussite des effets spéciaux et visuels malgré le fait qu'ils soient très artisanaux et rudimentaires, la beauté de la photographie en un noir et blanc très contrasté, ainsi que la bonne idée d'avoir tourné quasiment l’ensemble du film en décors naturels sans emploi intempestif de transparences, contribuent eux aussi à faire oublier que nous nous trouvons devant un film de série B sans grand budget.

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Le Météore de la nuit -malgré l’ambiance mystérieuse et inquiétante instaurée dès le début pour mieux nous tromper et nous mettre dans le même état d’esprit que les habitants de la petite ville avec leur angoisse de l’inconnu et leur méfiance vis à vis de l’étranger, malgré le malaise qui se dégage à partir de cet étonnant travelling dans l’obscurité de l’intérieur du vaisseau qui fait pour la première fois deviner l’aspect répugnant des Aliens afin de provoquer en nous la même réaction de recul que celle des protagonistes- avec son humanisme inattendu, se sera donc avéré plus subtil que ce que l’on pouvait en attendre au départ. Un film solidement mis en scène, efficacement conduit, correctement interprété (notamment par Richard Carlson qui sera à nouveau à l’affiche de L’Etrange créature du lac noir et par Barbara Rush aussi convaincante en institutrice romantique qu'en alien inquiétant) et qui se permet un discours pacifiste assez inhabituel dans le cinéma de genre de l’époque. Malgré quelques séquences un peu trop bavardes et une grande naïveté (à postériori), à n'en pas douter l'un des meilleurs films de SF de cette vague déferlante des années 50.
james
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Message par james »

vic a écrit :J'aimerais bien les voir moi les westerns de Jack Arnold.

james : tu les as vu ?
oui vic sur les 5 qu'il a tournez j'ai vu les cinq,mes préferez:
:arrow: une balle signeé x.
:arrow: crepuscule sanglant(je possede l'integrale de ce western,qui en france est sortie en noir et blanc alors que en couleur)
:arrow: tornade sur la ville.

vala :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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vic
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Message par vic »

james a écrit :
vic a écrit :J'aimerais bien les voir moi les westerns de Jack Arnold.

james : tu les as vu ?
oui vic sur les 5 qu'il a tournez j'ai vu les cinq,mes préferez:
:arrow: une balle signeé x.
:arrow: crepuscule sanglant(je possede l'integrale de ce western,qui en france est sortie en noir et blanc alors que en couleur)
:arrow: tornade sur la ville.

vala :wink:
Etrange qu'un film en couleur soit sorti en n&b ... :?
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james
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Message par james »

vic a écrit :
james a écrit : oui vic sur les 5 qu'il a tournez j'ai vu les cinq,mes préferez:
:arrow: une balle signeé x.
:arrow: crepuscule sanglant(je possede l'integrale de ce western,qui en france est sortie en noir et blanc alors que en couleur)
:arrow: tornade sur la ville.

vala :wink:
Etrange qu'un film en couleur soit sorti en n&b ... :?
je parlais d'une edition video bien sur :oops:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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Message par james »

vic a écrit :J'aimerais bien les voir moi les westerns de Jack Arnold.

james : tu les as vu ?
vic si un jour tu veux en voir des western de jack arnold dis le moi,ou viens en mp :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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Message par vic »

james a écrit :
vic a écrit :J'aimerais bien les voir moi les westerns de Jack Arnold.

james : tu les as vu ?
vic si un jour tu veux en voir des western de jack arnold dis le moi,ou viens en mp :wink:
Merci ! :wink:

J'attends que ça se calme question restrospective en salle (Bollywood, Losey, etc) et je finis mes dvds en retard, après je me programme un festival maison westerns moi aussi. Je te contactes à ce moment-là.

Tu les as en vo ou vf ?
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Message par james »

vic a écrit :
james a écrit : vic si un jour tu veux en voir des western de jack arnold dis le moi,ou viens en mp :wink:
Merci ! :wink:

J'attends que ça se calme question restrospective en salle (Bollywood, Losey, etc) et je finis mes dvds en retard, après je me programme un festival maison westerns moi aussi. Je te contactes à ce moment-là.

Tu les as en vo ou vf ?
en V.F :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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Message par phylute »

Quelqu'un avait regardé les comédies de Jack Arnold passées il y a peu sur Ciné Cinéma (ou TCM... un doute m'étreint). Il y avait Papa Play-Boy (quel titre !) ou encore l'américaine et l'amour. J'avais des doutes sur ces films et j'avais donc passé mon chemin, mais les remords se sont fait sentir... et si c'était bien ?
Sinon la petite sélection Classic est excellente. Je n'ai pas revu l'homme qui rétrécit depuis son passage à la dernière séance, quelle joie de le revoir !
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010

Message par Profondo Rosso »

L'étrange créature du lagon noir de Jack Arnold (1954)

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Un des très grands film de monstres et de SF des années 50, réalisé de main de maître par Jack Arnold pour la Universal. La scène d'ouverture nous faisant une succinte et poétique histoire de l'évolution annoncent presque la teneur presque philosophique de "L'Homme qui rétrécit" son meilleur film. On entre ensuite dans le vif du sujet avec la découverte d'un curieux fossile qui entraîne une expédition scientifique au tréfonds de l'Amazonie. Dans la plus pur tradition de l'époque, Arnold ménage judicieusement les apparition de sa créature dans un premier temps, menace indistincte sous la forme d'une main humanoïde décimant les rangs des intrus venu troubler sa quiétude. en effet si l'aspect bestial et les tueries de la créature ne sont pas atténuée, c'est constamment l'invasion des hommes qui suscite les agression de la créature.

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Ce sera bientôt l'amour qui motivera ses interventions au terme d'une somptueuse séquence à la charge érotique encore vivace où la créature observe et nage à son insu au côté du fantasme en mouvement Julie Adams. La bestialité manifestée auparavant disparaît au profit d'une forme de candeur, curiosité et timidité où l'être observe s'approche et fuit cette forme féminine qui le trouble. Un vrai tour de force de la part d'Arnold d'exprimer toute cette gamme de sentiments par la seule image et la musique ponctuant les émotions.

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Il en sera de même lors des autres séquences sous marine, magnifiquement filmée et plus orienté suspense. Le cache cache avec la créature sur terre et sur mer, son attraction irrépressible pour Julie Adams font du film un pont idéal entre la tradition d'un King Kong (auquel on pense souvent) et les "Predator" ou encore "Les Dents de La mer" à venir bien plus tard. on pourrait presque deviner également quelques préoccupations écologique au détour de quelques séquences et dialogues. Le design de la créature fera date et tient encore étonnement la route, croisement humanoïde et amphibie à l'expressionnisme saisissant et à la vélocité sous marine vraiment bien rendue. 5/6 Sinon rien à voir mais très amusant les bonus réalisé avant que la 3D revienne à la mode et dont les intervenants parlent comme d'une vieille technologie un peu ringarde des années 50 :mrgreen:

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Julien Léonard
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010

Message par Julien Léonard »

Jeremy Fox a écrit :Merci beaucoup Julien :D

Je viens pour l'instant de me reprendre le coffret John Wayne Icon Collection que je regrettais déjà d'avoir revendu ; et puis il faut bien que je reprenne quelques trucs pour mon topic westernien :wink:
Ah, le topic westernien... Dans ce cas, je ne dis rien. Je ne peux que t'encourager à continuer ton superbe travail. :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010

Message par Jeremy Fox »

Julien Léonard a écrit : meilleur qu'Alerte aux marines
On pouvait difficilement faire pire.
Julien Léonard a écrit :mais indéniablement moins réussi qu'Iwo Jima
On pouvait difficilement faire mieux.

Bref, je le place quand même dans ma wishlist :wink:
someone1600
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010

Message par someone1600 »

nobody smith a écrit :Image

Assez décevant dans l’ensemble. Je ne sais pas si c’est parce que j’arrive à saturation après m’être payé un certain nombre de films de guerre ces derniers mois mais j’ai trouvé cette bataille d’Angleterre tout juste regardable. Je n’ai pourtant généralement pas d’animosité par rapport à ce type de film de guerre où la narration s’accroche plus à relater une série de faits historiques qu’à construire une véritable intrigue ou mettre en avant un vrai propos. Le spectaculaire de la mise en scène au service du courage et du sacrifice des soldats suffit généralement à me convaincre. Malheureusement, au-delà de personnages qui peinent à exister malgré la qualité du casting (Michael Caine, Christopher Plummer, Robert Shaw, Laurence Olivier...), j’ai beaucoup de mal avec l’aspect très répétitif de l’objet. Le film est une compile de 2 heures de combats aériens se ressemblant tous les uns aux autres. Bien qu’impressionnant avec un mélange de prises de vues réelles et de maquettes souvent convaincant (mais parfois franchement pas), le manque de variété de la chose finit par ennuyer. Tout à fait oubliable selon moi.
Bien d'accord... personnellement j'ai rien compris... impressionnant, mais aucun scénario... :?
Julien Léonard
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010

Message par Julien Léonard »

Copié-collé de mon avis sur le topic consacré à William Keighley :

The man who came to diner - Réalisé par William Keighley (1942) :

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Un classique de la comédie américaine, avec une excellente distribution. Au bout du compte, une bonne soirée passée en compagnie de ces personnages un peu cinglés, mais pas non plus inoubliable. Scénario au cordeau, répliques qui fusent, portes qui claquent, numéros de cabotinages de la part de certains acteurs... Rien ne manque dans cet étalage complet de coups d'humour et de rythme dont seul Hollywood avait le secret. Cette histoire de célébrité, critique, star des radios, qui se casse la jambe en venant dîner chez des gens et qui, du coup, vient s'installer chez eux le temps de guérir, en leur pourrissant l'existence par son comportement infâme... Excellent point de départ, emporté dans la folie d'un acteur impeccable et d'une maitrise de jeu impressionnante (Monty Woolley). Le monsieur est entouré par quelques acteurs et actrices de talent, tout le monde y allant de ses cocasseries et de ses bons mots. Bien sûr, parmi eux, deux stars féminines : Bette Davis, sur un registre sobre, en mode mineur (la voir dans une comédie n'est finalement pas monnaie courante), toujours parfaite dans la moindre de ses scènes... et Ann Sheridan, à l'inverse en roue libre, au sommet de sa forme, pétaradante de santé. Après Torrid zone, Les anges aux figures sales et La rivière d'argent, j'ai grand plaisir à la retrouver dans ce pur produit calibré pour cartonner au box-office. Il reste que, tout en étant très amusante et tout à fait efficace, je ne garderais pas un souvenir impérissable de cette comédie, finalement très formatée et très "classique" au sens littéral du terme. Un très bon moment, solide (comme presque toujours avec Keighley), mais sans cette marque personnelle ou un peu moins consensuelle qui aurait pu emmener le film vers d'autres cimes, telles Arsenic et vieilles dentelles de Capra ou L'impossible monsieur bébé de Hawks. Toute la différence entre un pur film de studio conduit par un yes man, et un autre conduit par un grand cinéaste.
someone1600 a écrit :
nobody smith a écrit :Image

Assez décevant dans l’ensemble. Je ne sais pas si c’est parce que j’arrive à saturation après m’être payé un certain nombre de films de guerre ces derniers mois mais j’ai trouvé cette bataille d’Angleterre tout juste regardable. Je n’ai pourtant généralement pas d’animosité par rapport à ce type de film de guerre où la narration s’accroche plus à relater une série de faits historiques qu’à construire une véritable intrigue ou mettre en avant un vrai propos. Le spectaculaire de la mise en scène au service du courage et du sacrifice des soldats suffit généralement à me convaincre. Malheureusement, au-delà de personnages qui peinent à exister malgré la qualité du casting (Michael Caine, Christopher Plummer, Robert Shaw, Laurence Olivier...), j’ai beaucoup de mal avec l’aspect très répétitif de l’objet. Le film est une compile de 2 heures de combats aériens se ressemblant tous les uns aux autres. Bien qu’impressionnant avec un mélange de prises de vues réelles et de maquettes souvent convaincant (mais parfois franchement pas), le manque de variété de la chose finit par ennuyer. Tout à fait oubliable selon moi.
Bien d'accord... personnellement j'ai rien compris... impressionnant, mais aucun scénario... :?
Je viens plussoyer avec vous. Utiliser Michael Caine et Robert Shaw de cette façon là, c'est vraiment ne rien comprendre au potentiel de ces deux acteurs (surtout le premier). Quant au film dans son ensemble, je me suis ennuyé comme pas permis, à part durant les dernières minutes, assez fortes. Mais au final, c'est peu de chose. Un classique qui a prit un sérieux coup de vieux...
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hellrick
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010

Message par hellrick »

4 étranges cavaliers

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Un bon petit western avec des personnages plutôt ambigus et pas mal de twists intéressants, le rythme est en outre soutenu ce qui permet un divertissement tendu emballé en plus ou moins 75 minutes. De la bonne série B très bien ficelée et aux connotations politiques évidentes, ne serait ce que par le nom du méchant :uhuh: .
4,5/6

La malédiction des whateley
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Croisement entre Lovecraft et un pré-Chiens de paille...Ca ne manque pas d'idées intéressantes mais tout ça est assez mal exploité et quand même plutôt ennuyeux...Acteurs peu convaincants, voire ridicules, excepté Oliver Reed en méchant violeur...
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