Robert Mitchum (1917-1997)
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
La vengeance du shérif (Young Billy Young) - Réalisé par Burt Kennedy / 1969 :
On sait que Burt Kennedy fut un excellent scénariste, notamment pour Budd Botticher. Ses talents de réalisateurs sont déjà plus discutables, quoiqu'il soit capable de faire passer de bons moments. Les deux westerns qu'il a signé avec John Wayne sont très sympathiques : le notable La caravane de feu (sur un rythme soutenu et des scènes d'action assez musclées) et le léger Les voleurs de trains (pétaradant et aux séquences d'action bien fichues, en dépit de quelques défauts de déroulement rendant le film limité). Autant le dire tout de suite, c'est peut-être ce que j'ai vu de mieux en termes de westerns de Kennedy... Car cette Vengeance du shérif a tout du film "expédié par dessus la jambe". Dans une cohérence artistique qui lui est bien familière, Burt Kennedy mélange Rio Bravo, El Dorado, sans oublier une petite pincée de Leone (pour la longue scène d'ouverture, sans dialogue) et un peu d'Hathaway (pour le côté sixties assez proche de Cinq cartes à abattre ou Les quatre fils de Katie Elder). Le problème, c'est que le monsieur a oublié de réaliser tout cela correctement. Les zooms grossiers façon McLaglen, les angles de caméras pas toujours du meilleur goût, une propension à monter ses séquences de manière lente et balourde, un véritable attachement aux chevauchées mal filmées pendant plusieurs minutes entières, et une photographie assez moche... Nous n'aurions pas tout perdu si le scénario n'était pas tout simplement dénué d'intérêt, notamment en esquissant des personnages sans la moindre épaisseur. De ce fait, les situations sonnent creuses, donnant l'impression (totalement fondée) d'être mille fois vues et revues, et la distribution doit se débattre dans ce tissu d'inepties. Ainsi, Angie Dickinson nous refait le numéro de la prostituée-danseuse au grand coeur, avec une coupe de cheveux spéciale, de façon à ressembler au moins un petit peu à Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'ouest. La comparaison stoppera ici net. Et puis, les enfants de tout le monde rappliquent, au sein d'une véritable compétition de transparence : Robert Walker Jr (fils de Robert Walker), David Carradine (fils de John Carradine), Deana Martin (la fille de Dean Martin), et même un petit plan furtif sur le non crédité Chris Mitchum (fils de Robert Mitchum), en fils mourant d'une balle tirée par l'ignoble ennemi de notre shérif d'occasion en vedette, j'ai nommé Robert Mitchum. Heureusement que ce dernier est là, histoire de contenter un minimum le spectateur, en livrant une prestation banale, mais avec le talent naturel qu'on lui connait. Pas très impliqué, mais c'est toujours un cadeau que de l'avoir.
Pendant environ 85 minutes, c'est surtout le spectateur qui ne se sent pas très impliqué... Tout cela n'est guère enthousiasmant, et même les scènes d'action manquent d'envergure. Un peu mou, sans trop savoir quoi raconter, La vengeance du shérif fait partie de ces westerns sans saveur et qui nous rappellent sans cesse à quel point le genre est de plus en plus moribond à cette époque-là. Heureusement, Aldrich, Peckinpah et Hathaway, entres autres, n'ont pas encore tiré leur révérence, c'est déjà ça. A noter que dans la présentation du film sur le DVD, Patrick Brion se montre très indulgent, taxant l'ensemble de "sympathique western". Pour ma part, et sans comprendre ce que l'on peut lui trouver de drôle, ce sera vite oublié.
On sait que Burt Kennedy fut un excellent scénariste, notamment pour Budd Botticher. Ses talents de réalisateurs sont déjà plus discutables, quoiqu'il soit capable de faire passer de bons moments. Les deux westerns qu'il a signé avec John Wayne sont très sympathiques : le notable La caravane de feu (sur un rythme soutenu et des scènes d'action assez musclées) et le léger Les voleurs de trains (pétaradant et aux séquences d'action bien fichues, en dépit de quelques défauts de déroulement rendant le film limité). Autant le dire tout de suite, c'est peut-être ce que j'ai vu de mieux en termes de westerns de Kennedy... Car cette Vengeance du shérif a tout du film "expédié par dessus la jambe". Dans une cohérence artistique qui lui est bien familière, Burt Kennedy mélange Rio Bravo, El Dorado, sans oublier une petite pincée de Leone (pour la longue scène d'ouverture, sans dialogue) et un peu d'Hathaway (pour le côté sixties assez proche de Cinq cartes à abattre ou Les quatre fils de Katie Elder). Le problème, c'est que le monsieur a oublié de réaliser tout cela correctement. Les zooms grossiers façon McLaglen, les angles de caméras pas toujours du meilleur goût, une propension à monter ses séquences de manière lente et balourde, un véritable attachement aux chevauchées mal filmées pendant plusieurs minutes entières, et une photographie assez moche... Nous n'aurions pas tout perdu si le scénario n'était pas tout simplement dénué d'intérêt, notamment en esquissant des personnages sans la moindre épaisseur. De ce fait, les situations sonnent creuses, donnant l'impression (totalement fondée) d'être mille fois vues et revues, et la distribution doit se débattre dans ce tissu d'inepties. Ainsi, Angie Dickinson nous refait le numéro de la prostituée-danseuse au grand coeur, avec une coupe de cheveux spéciale, de façon à ressembler au moins un petit peu à Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'ouest. La comparaison stoppera ici net. Et puis, les enfants de tout le monde rappliquent, au sein d'une véritable compétition de transparence : Robert Walker Jr (fils de Robert Walker), David Carradine (fils de John Carradine), Deana Martin (la fille de Dean Martin), et même un petit plan furtif sur le non crédité Chris Mitchum (fils de Robert Mitchum), en fils mourant d'une balle tirée par l'ignoble ennemi de notre shérif d'occasion en vedette, j'ai nommé Robert Mitchum. Heureusement que ce dernier est là, histoire de contenter un minimum le spectateur, en livrant une prestation banale, mais avec le talent naturel qu'on lui connait. Pas très impliqué, mais c'est toujours un cadeau que de l'avoir.
Pendant environ 85 minutes, c'est surtout le spectateur qui ne se sent pas très impliqué... Tout cela n'est guère enthousiasmant, et même les scènes d'action manquent d'envergure. Un peu mou, sans trop savoir quoi raconter, La vengeance du shérif fait partie de ces westerns sans saveur et qui nous rappellent sans cesse à quel point le genre est de plus en plus moribond à cette époque-là. Heureusement, Aldrich, Peckinpah et Hathaway, entres autres, n'ont pas encore tiré leur révérence, c'est déjà ça. A noter que dans la présentation du film sur le DVD, Patrick Brion se montre très indulgent, taxant l'ensemble de "sympathique western". Pour ma part, et sans comprendre ce que l'on peut lui trouver de drôle, ce sera vite oublié.
Dernière modification par Julien Léonard le 17 sept. 10, 15:10, modifié 1 fois.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Je n'avais pas encore craqué pour ce titre ; je vois que j'ai bien fait.
Sinon, hormis les cinéastes que tu cites à juste titre et la même année, je te conseille un film dont je n'attendais rien et qui m'a enchanté : 5 hors la loi de Vincent McEveety avec Henry Fonda et James Stewart. Un des meilleurs westerns des années 60.
Sinon, hormis les cinéastes que tu cites à juste titre et la même année, je te conseille un film dont je n'attendais rien et qui m'a enchanté : 5 hors la loi de Vincent McEveety avec Henry Fonda et James Stewart. Un des meilleurs westerns des années 60.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Je te le concède, Les 5 hors-la-loi est un très bon western, aujourd'hui complètement oublié, mais néanmoins étonnant. James Stewart y joue d'une façon très mûre, beaucoup plus que dans ses westerns précédents (chez McLaglen notamment). Et Henry Fonda y est une crapule de premier ordre.
Pour le Kennedy, je pense que tu ne perds rien.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Excellente critique de La vengeance du shérif par Julien Léonard. Un mauvais digest de Hawks, mal monté (la séquence d'ouverture fait bailler aux corneilles), filmé sans talent ni conviction et où Mitchum paraît avoir eu des traites à payer. A noter que l'ami Bob interprète lui-même la chanson-titre Young Billy Boy. Le pauvre Robert Walker Jr (sosie de son papa) mérite l'Oscar de la transparence.
Je ne l'ai regardé que pour la présence de la divine Angie, hélas cantonnée à re-jouer Feathers mais sans le maestro à la baguette, qui lui aurait évitée une scène de fouet d'un goût passable. Elle a néanmoins une jolie réplique hawks-ienne où elle remercie Mitchum d'avoir été le premier homme à avoir eu la politesse d'ôter son chapeau avant d'entamer la conversation.
Ca ne sauvera pas le film (d'autant plus que c'est bref) mais il y a aussi un superbe thème musical lors de la scène nocturne dans la rue.
Je ne l'ai regardé que pour la présence de la divine Angie, hélas cantonnée à re-jouer Feathers mais sans le maestro à la baguette, qui lui aurait évitée une scène de fouet d'un goût passable. Elle a néanmoins une jolie réplique hawks-ienne où elle remercie Mitchum d'avoir été le premier homme à avoir eu la politesse d'ôter son chapeau avant d'entamer la conversation.
Ca ne sauvera pas le film (d'autant plus que c'est bref) mais il y a aussi un superbe thème musical lors de la scène nocturne dans la rue.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Une photo de Mitchum qui m'a toujours semblé résumer le bonhomme, prise sur la plage de Cannes en 1954. Si il avait été un animal, il aurait été un ours.
A part ça, dès que je vois son nom à un générique, je me régale d'avance, même si il n'a pas tourné que dans des chefs d'oeuvre (cf plus haut), sa filmo impose le respect et jusqu'à la fin (je ne remercierai jamais assez Jarmush de lui avoir offert le baisser de rideau qu'il méritait avec Dead Man où il est une fois de plus hénaurme).
Dans les années 80, Patrick Brion avait diffusé Cry Havoc de Richard Thorpe (1943) au CDM. Un film très rare et plutôt original (un film de guerre presque entièrement interprété par des femmes) qui contenait une des toutes premières apparitions du grand Bob, presque un simple figurant. On le voit quelques secondes en soldat mourant avec une ligne de texte, genre "Aaarrrgh !" (Apparemment, si j'en crois IMDB, il gargouille en fait "I'm all right").
A part ça, dès que je vois son nom à un générique, je me régale d'avance, même si il n'a pas tourné que dans des chefs d'oeuvre (cf plus haut), sa filmo impose le respect et jusqu'à la fin (je ne remercierai jamais assez Jarmush de lui avoir offert le baisser de rideau qu'il méritait avec Dead Man où il est une fois de plus hénaurme).
Dans les années 80, Patrick Brion avait diffusé Cry Havoc de Richard Thorpe (1943) au CDM. Un film très rare et plutôt original (un film de guerre presque entièrement interprété par des femmes) qui contenait une des toutes premières apparitions du grand Bob, presque un simple figurant. On le voit quelques secondes en soldat mourant avec une ligne de texte, genre "Aaarrrgh !" (Apparemment, si j'en crois IMDB, il gargouille en fait "I'm all right").
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Avis aux couches-tards, l'émission de courts-métrages Histoires Courtes re-diffuse ce soir le seul film avec Mitchum qu'il n'a hélas jamais pu voir lui-même : Calypso is like so, un film d'animation réalisé par le talentueux Bruno Collet* en 2004 où un Mitchum en plasticine échoué sur une île rencontre une belle rousse (clin d'oeil évident au Heaven knows, Mr Allison de Huston avec Deborah Kerr). Le titre fait bien sûr référence à la chanson-titre de l'album que commis le flegmatique Bob en 1957.
Attention ! France 2 a pris la détestable habitude de ne pas respecter les horaires indiqués donc, si vous enregistrez l'émission, prévoyez une large plage. Début prévu à 0h20 cette nuit (durée totale de l'émission : 1h).
Si vous aimez les courts-métrages, ne loupez surtout pas celui qui suit, Entre deux avions de Noël Alpi, qui est d'une poésie solaire.
(*) Collet fera ensuite beaucoup mieux avec un véritable bijou d'animation, Le petit dragon, un hommage plein d'humour à Bruce Lee.
Attention ! France 2 a pris la détestable habitude de ne pas respecter les horaires indiqués donc, si vous enregistrez l'émission, prévoyez une large plage. Début prévu à 0h20 cette nuit (durée totale de l'émission : 1h).
Si vous aimez les courts-métrages, ne loupez surtout pas celui qui suit, Entre deux avions de Noël Alpi, qui est d'une poésie solaire.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Pour ma part, Robert Mitchum fait parti de mes acteurs favoris, il y a en lui quelque chose de fascinant, je crois que c'était un personnage assez cynique. Sa nonchalence légendaire, son flegme, son humour, sa modestie, on dit qu'il terrifiait les journalistes, en tout cas le titre de la biographie de Lee server résume tout à fait le mythe mitchum je crois! "Baby, I don't care"!
Il y a une video sur youtube vraiment amusante ou on le voit vraiment sous un jour particulier (peut etre qu'il avait un peu bu )
[youtube] [/youtube]
Comme tous ses films mémorables ont étés cités, je ne vais pas me répéter
Il y a encore pas mal de ses plus grands films que je n'ai pas eu l'occasion de voir, mais je voulais avoir vos avis sur un film ou il détient un rôle vraiment particulier, qu'on ne lui a jamais donné auparavant: c'est Deux sur la balançoire avec shirley maclaine.
Pour ceux qui veulent vraiment le voir dans des roles dont on a pas vraiment l'habitude, je leur conseille Ailleurs l'herbe est plus verte de Stanley Donen, c'est une comédie de moeurs légere mais qui m'a beaucoup plus: c'est plutot rare de voir Robert Mitchum dans des comédies !
Il y a une video sur youtube vraiment amusante ou on le voit vraiment sous un jour particulier (peut etre qu'il avait un peu bu )
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Comme tous ses films mémorables ont étés cités, je ne vais pas me répéter
Il y a encore pas mal de ses plus grands films que je n'ai pas eu l'occasion de voir, mais je voulais avoir vos avis sur un film ou il détient un rôle vraiment particulier, qu'on ne lui a jamais donné auparavant: c'est Deux sur la balançoire avec shirley maclaine.
Pour ceux qui veulent vraiment le voir dans des roles dont on a pas vraiment l'habitude, je leur conseille Ailleurs l'herbe est plus verte de Stanley Donen, c'est une comédie de moeurs légere mais qui m'a beaucoup plus: c'est plutot rare de voir Robert Mitchum dans des comédies !
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Amusante cette vidéo. Il a l'air un peu éméché sur cette vidéo, c'est vrai, mais il est toujours très difficile avec Mitchum de faire la séparation entre nonchalance, je m'en foutisme, travail et talent, il est peut-être tout simplement en train de jouer un rôle après l'avoir beaucoup travaillé.Balooo a écrit :Il y a une video sur youtube vraiment amusante ou on le voit vraiment sous un jour particulier (peut etre qu'il avait un peu bu )
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Il me semble aussi que c'était un personnage assez cynique, un peu désabusé dirais-je même, mais ça n'a pas empêché sa filmographie extraordinaire et de très nombreux rôles exceptionnels. Dans le mythe Mitchum, il est difficile de savoir exactement qui il était.
Aux films qui sont cités ici, il faut ajouter aussi le très beau The friends of Eddie Coyle. Mitchum en petite frappe, est très émouvant.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Comme le chantait un grand bonhomme récemment disparu et qui avait plus d'un point commun avec lui, c'est "Mitchum-mi-raisin" .Rick Blaine a écrit :Amusante cette vidéo. Il a l'air un peu éméché sur cette vidéo, c'est vrai, mais il est toujours très difficile avec Mitchum de faire la séparation entre nonchalance, je m'en foutisme, travail et talent, il est peut-être tout simplement en train de jouer un rôle après l'avoir beaucoup travaillé.Balooo a écrit :Il y a une video sur youtube vraiment amusante ou on le voit vraiment sous un jour particulier (peut etre qu'il avait un peu bu )
A mon avis (mais je peux me tromper), je pense qu'il était très lucide par rapport au merveilleux monde magique de carton-pâte d'Hollywood dont il a à la fois profité tout en se sentant un peu à part. Et excepté dans quelques films comme le Donen ou le Minnelli m'a toujours donné la réjouissante impression d'être resté (et/ou d'avoir tenu à rester) un acteur de série B embringué en vedette à l'insu de son plein gré. Comme un gars curieux mais aussi un peu malin rentré dans une maison après avoir vu de la lumière (ou entendu sauter un bouchon ).Rick Blaine a écrit : Il me semble aussi que c'était un personnage assez cynique, un peu désabusé dirais-je même, mais ça n'a pas empêché sa filmographie extraordinaire et de très nombreux rôles exceptionnels. Dans le mythe Mitchum, il est difficile de savoir exactement qui il était.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Cette définition me plait assez.Federico a écrit :Comme un gars curieux mais aussi un peu malin rentré dans une maison après avoir vu de la lumière (ou entendu sauter un bouchon ).
Ce qui est tout de même particulier à Mitchum, c'est que cette lucidité sur le monde hollywoodien aurais pu le mener à tous laisser tomber, ou à prendre certains de ses films par dessus la jambe. Au contraire, lui est toujours bon et ne nous déçoit pas, ce qui montre que malgré une certaine forme de désinvolture, ça n'a jamais tourné au mépris du public
Pour suivre ton image, on pourrait dire qu'il n'a tout de même pas oublié que quelqu'un lui avait donné la clé, même si certaines pièces de la maison ne l'emballait pas.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Mise en ligne ce jour du test DVD d'une comédie de Don Hartman ma foi bien alléchante d'autant que Janet Leigh fait partie de la distribution. Il s'agit, chroniqué par Julien Léonard, de Un mariage compliqué (Holiday Affair), édité par les Editions Montparnasse au sein de leur collection RKO
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Malgré l'avis mitigé de Julien, je serai curieuse de découvrir ce film un jour.
Je note pour un possible achat.
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
A noter qu'il arrive à TCM de programmer un autre western réunissant le duo Kennedy/Mitchum, Un Homme fait la Loi. Cela dit, ce n'est pas grave de le manquer.Julien Léonard a écrit :La vengeance du shérif (Young Billy Young) - Réalisé par Burt Kennedy / 1969 :
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
je ne sais pas si qqun a posté sur le fim POUR QUE VIVENT LES HOMMES, premier film de Stanley Kramer, de 1955.
Beau rôle pour Robert Mitchum, dans ce film qui décortique ce qu'une vocation peut avoir de positif et ....de négatif.
Le personnage idéaliste fait passer son métier avant tout, et ce qui peut passer pour une intégrité sans faille recèle également une intrangisance dépourvue d'humanité, et pose de nombreuse questions, sur le choix de ce métier,sur l'ego qu'il y a derrière la volonté de sauver des vies, quelle place laisse-t-on à la vie privée quand celle-ci est absorbée par la vie professionnelle...Le fanatisme n'est pas loin, sous des dehors de sauveur de l'humanité..
Malgré les 2 heures passées, on ne les sent pas car l'intrigue est prenante; Olivia de Havilland, en blonde américaine d'origine suédoise, nous montre l'exigence de l'actrice pour des rôles forts et substantiels.
Les dialogues sont efficaces, j'en veux pour preuve la scène de séduction avec Gloria Grahame, dans laquelle, en quelques échanges, il soupèse les bénéfices d'une relation extr-congugale, et n'en voyant pas, la laisse en plan...
C'est donc un rôle masculin complexe, ambivalent, qui sauve des vies, mais est au final anthipatique, et c'est ce qui fait bien sûr tout le sel de ce personnage aux multiples nuances...
Beau rôle pour Robert Mitchum, dans ce film qui décortique ce qu'une vocation peut avoir de positif et ....de négatif.
Le personnage idéaliste fait passer son métier avant tout, et ce qui peut passer pour une intégrité sans faille recèle également une intrangisance dépourvue d'humanité, et pose de nombreuse questions, sur le choix de ce métier,sur l'ego qu'il y a derrière la volonté de sauver des vies, quelle place laisse-t-on à la vie privée quand celle-ci est absorbée par la vie professionnelle...Le fanatisme n'est pas loin, sous des dehors de sauveur de l'humanité..
Malgré les 2 heures passées, on ne les sent pas car l'intrigue est prenante; Olivia de Havilland, en blonde américaine d'origine suédoise, nous montre l'exigence de l'actrice pour des rôles forts et substantiels.
Les dialogues sont efficaces, j'en veux pour preuve la scène de séduction avec Gloria Grahame, dans laquelle, en quelques échanges, il soupèse les bénéfices d'une relation extr-congugale, et n'en voyant pas, la laisse en plan...
C'est donc un rôle masculin complexe, ambivalent, qui sauve des vies, mais est au final anthipatique, et c'est ce qui fait bien sûr tout le sel de ce personnage aux multiples nuances...
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Re: Robert Mitchum (1917-1997)
Sur TCM, L'Intégrale de novembre sera consacrée aux débuts de Robert Mitchum à la RKO : http://tcmcinema.fr/2012/09/06/les-debu ... 1944-1954/