Quand passent les cigognes (Mikhail Kalatozov - 1957)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

Un bijou
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Magrit
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Re: Quand passent les cigognes

Message par Magrit »

Eusebio Cafarelli a écrit :Quand passent les cigognes (The cranes are flying) de Mikhail Kalatozov (1957)...
En 1953 meurt Staline. Avec lui s'éteignent les années de contrôle politique du cinéma par le commissaire politique Anatoly Lunacharsky. C'est le début de la "détente", accentuée en 1956 par le rapport Krouchtchev au XXe Congrès du PCUS, qui dénonce le culte de la personnalité de Staline. C'est aussi le renouveau du cinéma soviétique, dont Quand passent les cigognes est le premier chef d'oeuvre.
Une belle présentation d'un film culte.

Par contre, La tente rouge avec Claudia Cardinale, un film d'aventure tourné en 1969, est très, mais alors très décévant.

Si vous avez aimé Quand passent les cigognes, trouvez LA BALLADE DU SOLDAT /russe, 1960/ de Grigiri Tchoukraî avec une très charmante jeune comédienne Janna Prochorienko.
C'est encore une histoire de guerre que les Russes aiment tant et qu'ils savent si bien faire.
Un jeune soldat reçoit une permission inattendue de quelques jours à peine, pour un acte de bravoure. Il est très loin de chez lui mais il décide d'essayer de rentrer à la maison pour revoir encore une fois sa mère. Comme un enfant, qu'il est encore, face à un danger, aurait couru vers la seule personne au monde capable de le protéger. Ce qui malheureusement n'est plus le cas.
Pratiquement tout le film c'est ce voyage fou à travers le pays en pleine guerre, avec des foules de gens parties à la dérive, fuyant le front, les bombardements, attendant les trains qui ne viennent pas, se débrouillant comme on peut... Une rencontre avec une jeune fille dont il n'aura pas le temps de demander l'adresse...Sa permission arrive à sa fin quand il trouve un camion ... - enfin, je ne veux pas raconter tout le film. On rit, on pleure, surout en fin du film, très émouvant.
C'est un très bon film, d'une très grande beauté, et qui n'a pas pris une ride.
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Cosmo Vitelli
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Message par Cosmo Vitelli »

Passe vendredi soir à la cinémathèque de Bercy.
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Magrit
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Message par Magrit »

Cosmo Vitelli a écrit :Passe vendredi soir à la cinémathèque de Bercy.
Merci, j'aimerais bien, mais je vis de l'autre côté de l'Atlantique.
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

MAGRIT a écrit :
Cosmo Vitelli a écrit :Passe vendredi soir à la cinémathèque de Bercy.
Merci, j'aimerais bien, mais je vis de l'autre côté de l'Atlantique.
Cosmo vient de se prendre un rateau king size. :mrgreen:
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Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

À propos d'objets contondants et de leur manipulation délicate... je sors la massue ou tu viens bosser de ton plein gré sur le jeu frcd? :mrgreen:
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ed
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Message par ed »

Jack Sullivan a écrit :À propos d'objets contondants et de leur manipulation délicate... je sors la massue ou tu viens bosser de ton plein gré sur le jeu frcd?
Encore besoin de bosser ? Nous, on a fini la première semaine... :uhuh: un MGC pour commencer, ça le fait, non ? :fiou:
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Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

ed a écrit :Nous, on a fini la première semaine... :uhuh: un MGC pour commencer, ça le fait, non ? :fiou:
Fais gaffe, les Glanches commencent l'apéro en fanfare pis après ça ronfle devant son gros rouge qui tache.
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ed
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Message par ed »

Jack Sullivan a écrit :
ed a écrit :Nous, on a fini la première semaine... :uhuh: un MGC pour commencer, ça le fait, non ? :fiou:
Fais gaffe, les Glanches commencent l'apéro en fanfare pis après ça ronfle devant son gros rouge qui tache.
en fait, j'ai peur de les avoir rejoint avant qu'ils n'aient décuvé de la session précédente :?
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Cosmo Vitelli
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Message par Cosmo Vitelli »

Ouf j'aime bien Ken a écrit :
MAGRIT a écrit :
Merci, j'aimerais bien, mais je vis de l'autre côté de l'Atlantique.
Cosmo vient de se prendre un rateau king size. :mrgreen:
Mieux vaut un beau rateau qu'une mauvaise pioche :o

Sinon, je rappelle que le film passe ce soir et que je n'y serai pas. Deux bonnes raisons pour aller le voir :D
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Re: Quand passent les cigognes

Message par 2501 »

MAGRIT a écrit :Par contre, La tente rouge avec Claudia Cardinale, un film d'aventure tourné en 1969, est très, mais alors très décévant.
Aïe. Je l'ai depuis un moment mais toujours pas vu, j'ai pas de st.

Tu peux détailler stp ? On ne retrouve pas la virtuosité formelle de ses précédents films ?


Sinon, je confirme, La Ballade du soldat est un très bon film dans l'esprit de Quand passent les cigognes. Mais si c'est quand même moins esthétique que du Kalatozov.
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Re: Quand passent les cigognes

Message par Magrit »

2501 a écrit :
MAGRIT a écrit :Par contre, La tente rouge avec Claudia Cardinale, un film d'aventure tourné en 1969, est très, mais alors très décévant.
Aïe. Je l'ai depuis un moment mais toujours pas vu, j'ai pas de st.

Tu peux détailler stp ? On ne retrouve pas la virtuosité formelle de ses précédents films ?
J'ai vu ce film il y a bien longtemps ce qui ne me permet pas aujourd'hui d'en discuter les détails, d'autant plus que ce n'était pas un film qui reste gravé dans la mémoire pour des années, en tout cas pas dans la mienne. Il n'avait rien à voir ni avec le style ni avec la beauté intemporelle de "Quand passent les cigognes". Les acteurs très bons et très connus, certes. C'est à peu près tout. Ce film a couté très cher - tout le problème était peut-être là.
Vois ce film à l'occasion, mais je te dirais que cette occasion peut facilement attendre.
Best
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Re: Quand passent les cigognes

Message par Best »

MAGRIT a écrit : Si vous avez aimé Quand passent les cigognes, trouvez LA BALLADE DU SOLDAT /russe, 1960/ de Grigiri Tchoukraî avec une très charmante jeune comédienne Janna Prochorienko.
Etant donné que j'ai adoré Quand passent les cigognes mais aussi L'enfance d'Ivan, je me le suis pris. Merci :D
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Re: Quand passent les cigognes

Message par Anorya »

Quand passent les cigognes (Kalatozov - 1957)

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Superbe mélodrame porté largement par une actrice véritablement magnifique. Chaque plan semble ultra soigné, la caméra de Kalatozov est des plus virtuoses et filme Tatiana Samoïlova comme l'acteur qui joue Boris, au plus près, elle ne les quitte plus, les fait vivre et chaque séquence devient dès lors inoubliable (le départ, la course contre la locomotive --géniale scène :shock: --, la montée de l'appartement encore en flammes, la tentative de séduction forcée de Mark sur Véronica en plein bombardement...). Une palme complètement méritée à mon sens au regard d'un film qui, plus de 50 ans après sa sortie reste incroyablement moderne, frais, vif et transporte aussi bien en lui la gaieté, la douleur, la tristesse et la mélancolie que l'espoir d'un renouveau. Très fort.
5,5/6.
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homerwell
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Re: Quand passent les cigognes

Message par homerwell »

Je n'ai pas encore l'habitude de mettre des notes mais là, j'aurais mis un 6/6 :D . J'ai beaucoup aimé ce film lorsque je l'ai découvert cette année, voici quelques mots et quelques photos que j'avais inséré dans un autre topic.

Attention spoiler
Les ingrédients qui font de ce film une réussite sont nombreux : l'audace de la mise en scène répond à la beauté de la photographie ; l'histoire touchante de cet amour impossible est portée par l'interprétation d'acteurs formidables dont la très belle Tatyana Somojlova. Son visage tour à tour amoureux puis tourmenté, impossible à oublier, finit par incarner à lui seul le film pourtant riche en séquences fortes.

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Spoiler (cliquez pour afficher)
Le thème de la photographie fait une entrée discrète quand Véronica tourne le visage de son fiancé vers un cadre de mariés comme on en a tous vu dans nos familles. C'est un mariage comme celui de ses grand-parents dont elle rêve.

Mais la guerre impose son tempo dans ce gentil projet de vie, Boris s'engage pour défendre sa patrie. C'est à ce moment qu'une photo qui va jouer un rôle plus important va faire son apparition. Boris emmène avec lui un portrait de sa promise.

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Un peu plus tard, le jeune militaire va confier à un ami son trésor photographique avant une mission dangereuse. Nous n'échapperons pas au cliché des rires gras et des plaisanteries douteuses lorsque la photo passera de mains en mains provoquant instantanément l'habituel règlement de compte entre bidasses.

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Mais ce n'est pas à cette figure habituelle de la photo de la belle môme qu'un jeune soldat porte sur son coeur ou dans son képi que Kalatozov voulait en venir.
Utilisant subtilement le cliché, il fera surgir le portrait dans un final extrêmement poignant et Véronica aura enfin la certitude de ce quelle ne voulait pas croire, la disparition de son aimé.
Le cadre est un chef d'œuvre a lui tout seul rassemblant en un coup d'œil deux visages séparés par un bouquet de fleur et l'irruption de la photo de la jeune femme, avec en arrière plan la liesse populaire célébrant la victoire.

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Tout est dit en une image. La photo a fait un voyage jusque sur le front et elle nous revient pour signer une disparition. Seulement ce n'est pas le jeune militaire qui est dessus mais Véronica elle même. Il ne reste donc rien de Boris. Troublant !
Dernière modification par homerwell le 10 sept. 09, 16:18, modifié 2 fois.
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