W.S Van Dyke (1889-1943)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Profondo Rosso
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par Profondo Rosso »

francesco a écrit :Plus que ça encore c'est aussi le côté "bon honnêtement, qu'est-ce qui vaut mieux ? passer sa vie en prison ou bien être exécuté ? Pour un vrai homme je veux dire ? Hein ? Franchement ?"
Plus que l'aspect viril ça illustre surtout le côté flamboyant du personnage de Clark Gable qui préfère jouir pleinement de la vie plutôt que d'être enfermé, la vraie mort semble plutôt là pour lui.
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Frances
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par Frances »

Profondo Rosso a écrit : Plus que l'aspect viril ça illustre surtout le côté flamboyant du personnage de Clark Gable qui préfère jouir pleinement de la vie plutôt que d'être enfermé, la vraie mort semble plutôt là pour lui.
Tout à fait d'accord avec toi. Blackie malgré son apparente insouciance et ses choix de vie contestables possède noblesse et panache et il est clair que l'idée de croupir en prison serait synonyme de déchéance. Une fin en inéquation avec son personnage.
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par feb »

Profondo Rosso a écrit :Manhattan Melodrama (1934)(..). 5/6
OK là c'est clair :mrgreen:
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Profondo Rosso
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par Profondo Rosso »

Pas d'ambiguïté :mrgreen: ceci dit plus j'y repense plus je remonterai aussi Marie-Antoinette en fait ça vieillit bien dans mon esprit !
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Jeremy Fox
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par Jeremy Fox »

Le Monde est merveilleux (It's a Wonderful World) - 1939

Sur 82 minutes, il ne m'en restait que 10 à voir mais j'ai capitulé quand même tellement j'avais eu l'impression d'être déjà resté 4 heures devant mon écran. Rarement vu une Screwball aussi mollassonne, ennuyeuse et pas drôle une seule seconde, pour tour dire non seulement laborieuse mais extrêmement mauvaise. Le scénario est inepte, Claudette Colbert est à gifler et le couple qu'elle forme avec James Stewart ne fonctionne absolument pas. Dire que c'est le même Ben Hecht qui écrira La Dame du vendredi l'année suivante ! Mystère.

Le DVD est en revanche une fois de plus tout à fait correct (collections écrivains à Hollywood)
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Watkinssien
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par Watkinssien »

Un cinéaste curieux, capable du pire comme du meilleur, mais qui m'a toujours semblé solide, prêt à traverser tous les genres, sans crainte ni représailles.

De lui, j'aime bien Ombres blanches, Tarzan the Ape Man, Eskimo, mais il faut que je (re)voies certains de ses films.

Il a également participé, non crédité et avec Jack Conway, à la puissance visuelle de la mise en scène de l'impressionnant Le grand passage de King Vidor.
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Jeremy Fox
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par Jeremy Fox »

Watkinssien a écrit : Il a également participé, non crédité et avec Jack Conway, à la puissance visuelle de la mise en scène de l'impressionnant Le grand passage de King Vidor.

Jamais trouvé de puissance visuelle à ce film :oops:
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Watkinssien
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par Watkinssien »

Jeremy Fox a écrit :
Watkinssien a écrit : Il a également participé, non crédité et avec Jack Conway, à la puissance visuelle de la mise en scène de l'impressionnant Le grand passage de King Vidor.

Jamais trouvé de puissance visuelle à ce film :oops:
Il faut dire que je l'ai vu enfant et que cela m'avait marqué. Mais pour l'avoir redécouvert, je trouve que le film a vraiment de la tenue. Je pense, que, à l'instar de Vera Cruz, on n'a jamais rendu justice aux couleurs de ce film vu que les copies et autres restaurations n'ont pu restituer le flamboyant Technicolor de l'époque. Ce qui est curieux d'ailleurs.

Mais même sachant cela, je trouve difficile, pour ma part, de ne pas être impressionné par le sens du rythme, du cadre et ses mouvements de caméra. Puis ces décors naturels filmés à l'origine par Van Dyke.
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par bogart »

Jeremy Fox a écrit :Le Monde est merveilleux (It's a Wonderful World) - 1939

Sur 82 minutes, il ne m'en restait que 10 à voir mais j'ai capitulé quand même tellement j'avais eu l'impression d'être déjà resté 4 heures devant mon écran. Rarement vu une Screwball aussi mollassonne, ennuyeuse et pas drôle une seule seconde, pour tour dire non seulement laborieuse mais extrêmement mauvaise. Le scénario est inepte, Claudette Colbert est à gifler et le couple qu'elle forme avec James Stewart ne fonctionne absolument pas. Dire que c'est le même Ben Hecht qui écrira La Dame du vendredi l'année suivante ! Mystère.

Le DVD est en revanche une fois de plus tout à fait correct (collections écrivains à Hollywood)

J'avoue pour ma part y avoir passé une bonne soirée en leur compagnie.
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit :Le Monde est merveilleux (It's a Wonderful World) - 1939

Sur 82 minutes, il ne m'en restait que 10 à voir mais j'ai capitulé quand même tellement j'avais eu l'impression d'être déjà resté 4 heures devant mon écran. Rarement vu une Screwball aussi mollassonne, ennuyeuse et pas drôle une seule seconde, pour tour dire non seulement laborieuse mais extrêmement mauvaise. Le scénario est inepte, Claudette Colbert est à gifler et le couple qu'elle forme avec James Stewart ne fonctionne absolument pas. Dire que c'est le même Ben Hecht qui écrira La Dame du vendredi l'année suivante ! Mystère.
On est donc deux à ne pas avoir aimé ce film. Je disais plus ou moins la même chose sur le topic Claudette Colbert, me sentant un peu seul. J'aime bien Claudette Colbert chez Capra, Lubitsch ou Sturges mais là vraiment pas. Après, tant mieux pour ceux qui ont aimé.
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Jeremy Fox
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

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Sweethearts (Amants - 1938)


C'est l'anniversaire des 6 années ininterrompues de représentation de l'opérette Sweethearts à Brodway. Le couple-vedette commence à se lasser mais les producteurs ne veulent surtout pas lâcher leur poule aux œufs d'or. Ils utiliseront tous les stratagèmes pour qu'ils ne soient pas attirés par Hollywood qui leur tend pourtant les bras, au point d'essayer de faire se rompre le couple qui l'est également à la ville.

Dernier film du célèbre duo Jeanette McDonald/Nelson Eddy, une comédie musicale tout à fait charmante due avant tout à son couple qui fonctionne à merveille (Jeannette McDonald est vraiment pétillante, charmante et pleine de vie), à de savoureux seconds rôles et à l'écriture tout à fait vive de Dorothy Parker qui nous fait rapidement oublier la minceur de l'intrigue dont les quiproquos ne se mettent en place que dans le dernier quart. On ne s'ennuie à aucun moment mais ce qui est surtout magnifique dans le film, c'est la photo en Technicolor : je m'extasie toujours devant ces rares films en couleurs des années 30 surtout quand ils nous sont présentés au travers de telles superbes copies (le DVD zone 2 Warner est assez exceptionnel malgré le fait que la copie n'ait pas été restaurée). Impressionnants numéros en terme de mise en place e figuration, décors et costumes luxueux, chansons pas désagréables ; un spectacle très plaisant même si l'on n'est pas obligé d'adhérer à la voix de la chanteuse qui préfigure celles de Kathryn Grayson et Jane Powell. A ce propos, il faut savoir que la partie musicale s'apparente plus à de l'opérette qu'à du 'Broadway'. Bonne surprise.
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Re: W.S Van Dyke (1889-1943)

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Le Monde est merveilleux (1939)

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Kidnappée par un homme accusé de meurtre, une jeune femme l'aide à retrouver le véritable assassin.

Le Monde est merveilleux est une screwball comedy décalquant le modèle initié par le film fondateur du genre, le fameux New York-Miami (1934) de Frank Capra. On y retrouve donc cette association improbable entre un homme et une femme que tout oppose sur fond de road movie haut en couleur. Sans égaler le classique de Capra (dont il récupère Claudette Colbert pour son premier film au sein de la MGM), le film est des plus agréables à suivre et offre d'ailleurs un galop d'essai dans le genre au scénariste Ben Hecht qui allait ensuite contribuer au mémorable La Dame du vendredi de Howard Hawks (1940).

Le mélange des genres est un des premiers attraits avec ce postulat à la Hitchcock où le détective Guy Johnson (James Stewart) se trouve entraîné dans la chute de son patron piégé et accusé de meurtre. Un indice lui laisse à penser que l'épouse de ce dernier est la coupable vénale et après une évasion, une course-poursuite à travers le pays va l'amener à la démasquer. Tout comme chez Hitchcock (le modèle des 39 Marches bien sûr) une bienfaitrice encombrante et amoureuse va l'aider dans sa quête. La comparaison s'arrête là puisque Johnson loin du vertueux sans peur et sans reproche est un mufle cynique dont la motivation à résoudre l'affaire est uniquement pécuniaire avec 100 000 dollars de récompense à la clé. D'abord prise en otage, la poétesse Edwina (Claudette Colbert) se prend de passion pour les mésaventures de Johnson et décide de l'aider bien malgré lui. James Stewart même s'il vient de gagner en notoriété chez Frank Capra (Vous ne l'emporterez pas avec vous (1938)) n'est pas encore complètement identifié à son emploi de jeune homme naïf et bienveillant et du coup étonne en macho désabusé rudoyant plus d'une fois la malheureuse Claudette Colbert. Pourtant celle-ci en grande rêveuse ne voit que l'aura romanesque de Johnson et ses aventures et s'accroche à lui coûte que coûte. Plus l'intrigue avance plus le rustre Johnson s'avère empoté et incapable de se sortir seul d'affaire tandis qu'Edwina tout en perspicacité et fantaisie s'avère d'une aide précieuse.

La mise en scène de Van Dyke reste dans l'ensemble assez conventionnelle mais les situations font souvent mouche entre l'abattage de Claudette Colbert et les airs ahuris de Stewart (totalement ridicule en uniforme de scout et lunettes à verre épais) et les seconds rôles sont truculents notamment un duo de policier des plus incompétents. Sans forcément rire aux éclats, on s'amuse donc bien (notamment la scène où Claudette Colbert dupe les policiers en faisant passer Stewart pour son fiancé) d'autant que le script n'adoucit pas Stewart, hésitant jusqu'au bout entre individualisme lâche et héroïsme. On regrettera peut-être jusque que le final plutôt bien amené (réunissant tous les tenants et aboutissants dans un théâtre) soit un peu poussif alors que tous les éléments étaient là pour une apothéose de suspense à la Hitchcock mais Van Dyke privilégie la légèreté au mélange des genres initial plus prononcé. Sympathique néanmoins. 4/6
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