L'énigme du Chicago Express / Voyage au bout de la peur
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L'énigme du Chicago Express / Voyage au bout de la peur
Bonjour
Que pensez-vous de ces deux films, qui vont d'ailleurs sortir bientôt aux Editions Montparnasse (l'édition aux boitiers Slim). L'Enigme du Chicago Express (Richard Fleischer) et Voyage au Bout de la Peur (Norman Foster et - apparemment - Orson Welles) ?
Que pensez-vous de ces deux films, qui vont d'ailleurs sortir bientôt aux Editions Montparnasse (l'édition aux boitiers Slim). L'Enigme du Chicago Express (Richard Fleischer) et Voyage au Bout de la Peur (Norman Foster et - apparemment - Orson Welles) ?
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Harry Dawes a écrit :Jeremy exagère un brin : j'en garde pour ma part un souvenir plutot plaisant bien que flou, revision dans quelques jours, le test sera dispo sur le site pour la sortie du DVD.Jeremy Fox a écrit :Le Forster : un calvaire
Je trouve aussi : si il est oubliable, je me souviens malgré tout d'un film court et rythmé plutôt sympa.
Bien sûr, l'énigme du Chicago express est d'un autre niveau, l'un des meilleurs polar noir de Fleischer avec le génial les inconnus dans la ville .
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Juste un brin alorsHarry Dawes a écrit :Jeremy exagère un brin : j'en garde pour ma part un souvenir plutot plaisant bien que flou, revision dans quelques jours, le test sera dispo sur le site pour la sortie du DVD.Jeremy Fox a écrit :Le Forster : un calvaire
Oui, il mériterait effectivement une seconde vision, j'en attendais peut-être beaucoup et l'ennui m'a terrassé un peu trop vite.
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Voyage au pays de La peur de Norman Foster (1942)
A l'origine destiné à Orson Welles qui en a coécrit le scénario avec Joseph Cotten et finalement réalisé par Foster suite à un conflit de Welles avec la RKO, il y jouera néanmoins le rôle du truculent Colonel Haki chef de la police secrète turque. La rumeur veut qu'il l'ai vraiment réalisé et on retrouve quelque réminiscence de son style dans les instants les plus expressionnistes du film notamment un final haletant sur la corniche d'un immeuble. Sinon un petit film d'espionnage carré et efficace qui ne perd pas de temps (le tout dure 68 minutes à peine) avec quelque moments originaux comme un tour de magie qui tourne à la tentative de meurtre. Toutes les séquences sur le bateau sont bien tendues et oppressante avec quelques excellente idées pour faire monter le suspense comme ce disque rayé signalant la présence du tueur et mettant sous pression par se seul artifices. Joseph Cotten en monsieur tout le monde apeuré est excellent et le tueur obèse s'avère un méchant des plus inquiétant. Sans génie mais bien mené on peut regretter que Welles ne l'ai pas fait mais le résultat est tout à fait honorable. 4,5/6
A l'origine destiné à Orson Welles qui en a coécrit le scénario avec Joseph Cotten et finalement réalisé par Foster suite à un conflit de Welles avec la RKO, il y jouera néanmoins le rôle du truculent Colonel Haki chef de la police secrète turque. La rumeur veut qu'il l'ai vraiment réalisé et on retrouve quelque réminiscence de son style dans les instants les plus expressionnistes du film notamment un final haletant sur la corniche d'un immeuble. Sinon un petit film d'espionnage carré et efficace qui ne perd pas de temps (le tout dure 68 minutes à peine) avec quelque moments originaux comme un tour de magie qui tourne à la tentative de meurtre. Toutes les séquences sur le bateau sont bien tendues et oppressante avec quelques excellente idées pour faire monter le suspense comme ce disque rayé signalant la présence du tueur et mettant sous pression par se seul artifices. Joseph Cotten en monsieur tout le monde apeuré est excellent et le tueur obèse s'avère un méchant des plus inquiétant. Sans génie mais bien mené on peut regretter que Welles ne l'ai pas fait mais le résultat est tout à fait honorable. 4,5/6
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bruce randylan (le 4 janvier 2008) a écrit :Voyage au pays de la peur ( Norman Foster et Orson Welles - 1942 )
Sans être une co-réalisation, ce petit film produit par la RKO est plus une supervision de Welles qu'autre chose. En plus du storyboard, il a souvent choisi prises de vue, mouvement de caméra ou photographie ( il réalisa également quelques séquences tout de même ).
Sa patte visuel se retrouve donc aisement sur la durée du métrage : légères contre-plongée, éclairage claire-obscur stylisée, profondeur de champ, angle vue saississant et bien sur quelques plan-séquences/mouvements de caméra fluides et impressionnant ( surtout un dialogue en un immense travelling dans les couloirs d'un bateau qu'on prendrait pour de la steadycam ).
Après le montage ayant échappé au(x) réalisateur(s) pour réduit de près d'une demi-heure par le studio il est difficile de se faire une idée sur le film. Entre les raccourcis tronconneuse du dernier tiers et des inserts stupides venant coupés un plan, le résultat se veut forcement bancal et trés série B fauché qui étouffe un peu la tension en réduisant les scènes et quelques répliques en voix-off
Cependant, la qualité de la mise en scène, d'interpretation et surtout le climat trés kafkaien en font un film trés plaisant qui trouve tout a fait sa place dans les thèmes de Welles : scène meurtre durant un tour de magie ( qu'adorait Welles ), couple séparé par les évenements, identités et personnalité troubles, ambiance mystérieuse et oppressante...
La meilleur partie est justement celle dans le bateau. Près d'un tiers du film qui baigne dans un sentiment de paranoia trés bien rendu qui doit autant à l'intimidante présence muette du tueur professionnel quand dans son aspect visuel travaillé à l'extrême et qui annonce la facture du procès.
A part celà, l'interpretation est trés bonne et le final bien halletant sur la corniche en fait une oeuvre qui mérite mieux que sa réputation. Encore une fois, quelle frustration de ne pas pouvoir le découvrir dans sa vraie version. Warner est en train de chercher les meilleures élèments en vue d'une sortie DVD alors on peut se mettre à rêver non ?
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Re: L'énigme du Chicago Express / Voyage au bout de la peur
Je n'ai pas vu l'original de 1943, en revanche, je puis attester que le remake de 1975 est d'une extrême confusion:
Dernière modification par Lord Henry le 23 déc. 08, 11:13, modifié 1 fois.
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Re: L'énigme du Chicago Express / Voyage au bout de la peur
Le film de Fleischer est excellent, le fim de Foster est inégal, où l'on sent la patte géniale de Welles dans quelques séquences.
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Re: L'énigme du Chicago Express / Voyage au bout de la peur
J'aime bien ces deux films, personnellement, découverts ce mois-ci.
The Narrow Margin
J'avoue avoir un faible pour les intrigues se déroulant dans un train, notamment Une femme disparaît, Le Crime de l'Orient Express, et dans une moindre mesure, L'Inconnu du Nord-Express. Je suis donc comblé avec ce polar efficace et rondement mené, proposant une intrigue linéaire riche en surprises et rebondissements. Les trois acteurs principaux livrent des performances très correctes : Charles McGray, très charismatique et même légèrement ambigu, on le voit à travers les scènes où les criminels tentent de le corrompre ; Mary Windsor, sombre et vulgaire, archétype de la femme fatale dans les meilleurs films noirs ; et enfin, Jacqueline White, très charmante et malicieuse. Les seconds rôles sont également bien choisis, en particulier les méchants, ainsi que l'inquiétant policier obèse Jennings. Celui-ci donne lieu à une des scènes les plus réussies du film mais difficile à décrire : les lumières de l'extérieur du train se reflètent sur son visage, et on a l'impression d'entendre une sorte d'explosion (en réalité le mouvement du train). La mise en scène de Richard Fleischer est par ailleurs très ingénieuse : on le voit à plusieurs reprises, avec notamment le célèbre plan d'une lime à ongle qui se confond avec le mouvement du train (décidément une composante essentielle des jeux de mise en scène !), exemplaire, qui devrait être étudié dans toutes les écoles de cinéma. Signalons également la scène du meurtre de Mary Windsor : en s'effondrant, sa main actionne le gramophone qui se met à jouer un air de jazz. Malgré l'absence de grandes stars et d'accompagnement musical, The Narrow Margin (une série B tournée en 13 jours) demeure excellent et surpasse largement certaines super-productions.
Journey Into Fear
Visionné sur TCM dans le cadre du cycle RKO noire, ce film m'a fait l'effet d'une série B d'espionnage sans grande prétention, produite durant la Seconde Guerre Mondiale. Il possède quelques qualités mais quand même pas mal de défauts et l'ensemble reste très inégal. Le scénario est bancal malgré quelques bonnes idées (le meurtre du fakir au cours d'un tour de magie), l'alternance entre scènes d'action et dialogues est assez mal géré. Ensuite, les scènes sur le bateau sont lourdes et ennuyeuses, avec des dialogues moyens. Néanmoins, les personnages sont bien développés, et l'on ressent lors de quelques scènes la tension qui s'installe entre eux, surtout à partir du moment où le spectateur sait que l'assassin est à bord. On reconnaît la patte de génie d'Orson Welles à travers quelques plans, comme la splendide séquence d'ouverture. Quant à la scène finale haletante du combat sous la pluie, c'est une vraie réussite avec un méchant obèse, vraiment très inquiétant. Enfin, cette production se distingue également par son casting très correct, avec Joseph Cotten pas encore au niveau de L'Ombre d'un doute mais restant tout de même excellent et la délicieuse Dolores Del Rio qui forment un duo détonnant. Les choix des seconds rôles est intéressant : un bon méchant quoique caricatural avec Eustace Wyatt (Professeur Haller), un peu d'humour avec Frank Readick et bien sûr Orson Welles qui apparaît malheureusement trop peu. Pour conclure, je dirais que, malgré tous les défauts énumérés, ce petit film remplit très bien son office, à savoir procurer du divertissement au spectateur.
The Narrow Margin
J'avoue avoir un faible pour les intrigues se déroulant dans un train, notamment Une femme disparaît, Le Crime de l'Orient Express, et dans une moindre mesure, L'Inconnu du Nord-Express. Je suis donc comblé avec ce polar efficace et rondement mené, proposant une intrigue linéaire riche en surprises et rebondissements. Les trois acteurs principaux livrent des performances très correctes : Charles McGray, très charismatique et même légèrement ambigu, on le voit à travers les scènes où les criminels tentent de le corrompre ; Mary Windsor, sombre et vulgaire, archétype de la femme fatale dans les meilleurs films noirs ; et enfin, Jacqueline White, très charmante et malicieuse. Les seconds rôles sont également bien choisis, en particulier les méchants, ainsi que l'inquiétant policier obèse Jennings. Celui-ci donne lieu à une des scènes les plus réussies du film mais difficile à décrire : les lumières de l'extérieur du train se reflètent sur son visage, et on a l'impression d'entendre une sorte d'explosion (en réalité le mouvement du train). La mise en scène de Richard Fleischer est par ailleurs très ingénieuse : on le voit à plusieurs reprises, avec notamment le célèbre plan d'une lime à ongle qui se confond avec le mouvement du train (décidément une composante essentielle des jeux de mise en scène !), exemplaire, qui devrait être étudié dans toutes les écoles de cinéma. Signalons également la scène du meurtre de Mary Windsor : en s'effondrant, sa main actionne le gramophone qui se met à jouer un air de jazz. Malgré l'absence de grandes stars et d'accompagnement musical, The Narrow Margin (une série B tournée en 13 jours) demeure excellent et surpasse largement certaines super-productions.
Journey Into Fear
Visionné sur TCM dans le cadre du cycle RKO noire, ce film m'a fait l'effet d'une série B d'espionnage sans grande prétention, produite durant la Seconde Guerre Mondiale. Il possède quelques qualités mais quand même pas mal de défauts et l'ensemble reste très inégal. Le scénario est bancal malgré quelques bonnes idées (le meurtre du fakir au cours d'un tour de magie), l'alternance entre scènes d'action et dialogues est assez mal géré. Ensuite, les scènes sur le bateau sont lourdes et ennuyeuses, avec des dialogues moyens. Néanmoins, les personnages sont bien développés, et l'on ressent lors de quelques scènes la tension qui s'installe entre eux, surtout à partir du moment où le spectateur sait que l'assassin est à bord. On reconnaît la patte de génie d'Orson Welles à travers quelques plans, comme la splendide séquence d'ouverture. Quant à la scène finale haletante du combat sous la pluie, c'est une vraie réussite avec un méchant obèse, vraiment très inquiétant. Enfin, cette production se distingue également par son casting très correct, avec Joseph Cotten pas encore au niveau de L'Ombre d'un doute mais restant tout de même excellent et la délicieuse Dolores Del Rio qui forment un duo détonnant. Les choix des seconds rôles est intéressant : un bon méchant quoique caricatural avec Eustace Wyatt (Professeur Haller), un peu d'humour avec Frank Readick et bien sûr Orson Welles qui apparaît malheureusement trop peu. Pour conclure, je dirais que, malgré tous les défauts énumérés, ce petit film remplit très bien son office, à savoir procurer du divertissement au spectateur.