Ernst Lubitsch (1892-1947)
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Ninotchka est un régal d'humour fin et peut-être l'équivalent satirico-humoristique du Dictateur de Chaplin, à ceci près que Lubitsch et ses scénaristes ont évacué toute dimension dramatique (il y a juste une allusion aux purges de 1937... immédiatement transformée en gag). Je n'ai pas revu le film depuis longtemps mais je me demande même si il est seulement une fois question de Staline. Peut-être y a-t-il son portrait dans le bureau du commissaire politique. En tout cas, c'est celui de Lénine (mort depuis 15 ans) que Ninotchka trimbale avec elle, ce qui est plutôt anachronique.
Garbo (qui - nonobstant l'accroche promotionnelle - n'avait pas tout le temps fait la gueule auparavant) était évidemment le choix idéal pour interpréter l'agente psychorigide, avec sa voix grave et son accent au couteau. D'ailleurs, l'histoire de la Suède et de la Russie sont intimement liées. Elle y est extra mais si le film est aussi excellent, ses partenaires y sont aussi pour beaucoup, de l'élégant Parisien jouisseur incarné par Melvyn Douglas au trio d'envoyés soviétiques goûtant aux délices de Capoue.
Garbo (qui - nonobstant l'accroche promotionnelle - n'avait pas tout le temps fait la gueule auparavant) était évidemment le choix idéal pour interpréter l'agente psychorigide, avec sa voix grave et son accent au couteau. D'ailleurs, l'histoire de la Suède et de la Russie sont intimement liées. Elle y est extra mais si le film est aussi excellent, ses partenaires y sont aussi pour beaucoup, de l'élégant Parisien jouisseur incarné par Melvyn Douglas au trio d'envoyés soviétiques goûtant aux délices de Capoue.
Dernière modification par Federico le 3 févr. 14, 01:22, modifié 1 fois.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Merde j'avais raté ça...Sacré Demi-LuneDemi-Lune a écrit :Attention. Ce texte est dédié à feb. Merci de votre compréhension.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Pour éviter les jalousies, serait-il possible que chacun ait sa chronique demi-lunienne personnellement dédicacée ?feb a écrit :Merde j'avais raté ça...Sacré Demi-LuneDemi-Lune a écrit :Attention. Ce texte est dédié à feb. Merci de votre compréhension.
Pour moi, ce sera un p'tit Flynn au choix
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Montana ?Tommy Udo a écrit : Pour moi, ce sera un p'tit Flynn au choix
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Jeremy Fox a écrit :Montana ?Tommy Udo a écrit : Pour moi, ce sera un p'tit Flynn au choix
Euh non
Au choix, dans la période qui va de Captain Blood à La Rivière d'Argent^^ (excepté San Antonio)^^
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Bonne idée.Tommy Udo a écrit :Pour éviter les jalousies, serait-il possible que chacun ait sa chronique demi-lunienne personnellement dédicacée ?feb a écrit : Merde j'avais raté ça...Sacré Demi-Lune
Bon Demi-Lune, pour moi ce sera un petit Kiyoshi Kurosawa bien frais.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
So this is Paris "Les surprises de la TSF" (1926 Ernst Lubitsch, Myrna Loy) : 7,5/10
J'ai tenté une expérience incongrue et unique : voir ce film avec la musique de Sergio Leone en fond sonore pour compenser le fait que ce muet soit totalement insonore, ce qui sans cela l'aurait rendu insupportable personnellement.
Du pur Lubitsch se moquant des petits mensonges de la vie maritale, à l'égale de Comédiennes. Gros gâchis tout de même avec la présence anecdotique de Myrna Loy en soubrette.
Tous les éléments habituels de la Lubitsch touch sont présents : gaité et cynisme mélangés, petits mensonges, malice et grivoiserie..
Sinon, je n'ai toujours pas compris le titre français !
J'ai tenté une expérience incongrue et unique : voir ce film avec la musique de Sergio Leone en fond sonore pour compenser le fait que ce muet soit totalement insonore, ce qui sans cela l'aurait rendu insupportable personnellement.
Du pur Lubitsch se moquant des petits mensonges de la vie maritale, à l'égale de Comédiennes. Gros gâchis tout de même avec la présence anecdotique de Myrna Loy en soubrette.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Très grand souvenir de l'avoir découvert lors d'une lointaine projection à l'Institut Lumière, accompagné par un pianiste. Rarement vu une (petite) salle autant pliée de rires.Supfiction a écrit : So this is Paris "Les surprises de la TSF" (1926 Ernst Lubitsch, Myrna Loy) : 7,5/10
J'ai tenté une expérience incongrue et unique : voir ce film avec la musique de Sergio Leone en fond sonore pour compenser le fait que ce muet soit totalement insonore, ce qui sans cela l'aurait rendu insupportable personnellement.
Du pur Lubitsch se moquant des petits mensonges de la vie maritale, à l'égale de Comédiennes. Gros gâchis tout de même avec la présence anecdotique de Myrna Loy en soubrette.
Tous les éléments habituels de la Lubitsch touch sont présents : gaité et cynisme mélangés, petits mensonges, malice et grivoiserie..
Sinon, je n'ai toujours pas compris le titre français !
Pour le titre français, je ne me souviens plus trop mais il n'y avait pas un running gag avec un poste radio ?
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Très bonne idée ce top Lubitsch. Merci la Team
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
J'allais y venir
Parce qu'il n'est pas besoin d'actualité pour se passionner pour Ernst Lubitsch, mais que Jean Gavril Sluka nous donne aujourd'hui - et de belle manière - l'opportunité de nous intéresser à un titre un peu moins connu du cinéaste (Ange, réalisé en 1937), la rédaction de DVDClassik vous propose sa sélection du meilleur du Patron. L'occasion de mesurer la quantité et la variété de ses plus remarquables réussites.
Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Très beau texte que celui pour Ange.
J'avais toujours un peu moins considéré ce Lubitsch que les autres mais l'approche de la chronique engage vivement à y retourner.
J'avais toujours un peu moins considéré ce Lubitsch que les autres mais l'approche de la chronique engage vivement à y retourner.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
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Je savais qu'il s'agissait d'un Lubitsch "première période", que ce n'était pas une comédie comme il sait habituellement nous en offrir, mais un Lubitsch ne se refuse pas. De cette époque, j'avais déjà vu et apprécier nombreuses de ses créations.
N'étant pas fan de Pola Negri, j'ai longtemps hésité à faire le pas sur ce film. Ce que je craignais, un excès mélodramatique, s'est avéré malheureusement trop évident à mon goût, et ce de manière prépondérante sur la fin surtout.
Il est vrai que le sujet s'y prêtait furieusement. La première partie, l'ascension sociale de la dame, est plus guillerette. Quelques scènes permettent de sentir la présence de Lubitsch : de l'invention dans la mise en scène, des cadrages audacieux, surtout une espièglerie chez les personnages, presque grivois, font penser à cet art consommé du non-dit finalement explicite que le maître a su développer tout le long de sa carrière.
L'humour coquin, très moderne, très libre et rebelle de Lubitsch est quelquefois présent dans les regards, dans les gestes des comédiens.
Le parcours de cette femme du peuple qui devient Mme Dubarry, favorite du roi Louis XV est propice à montrer comment les affaires de cœur mènent les hommes et les femmes. Bien entendu, le scénario se permet des raccourcis qui n'ont strictement rien à voir avec la réalité historique. Le spectacle se veut avant tout moralisateur, édifiant.
Et donc, on peut déplorer que le final s'exprime dans la grandiloquence théâtrale de la tragédie, dans le mélodrame le plus expressif, le plus démonstratif. La période révolutionnaire rajoute une couche dans la violence des passions.
Pour conclure, si le film sait dans de brefs moments pimenter son récit de signes souriants qui soulignent l'intelligence lubitschienne, la fin hystérise le propos jusqu'à une orgie de lamentations, développant d'autant la hâte d'en finir avec ses personnages.
- Jeremy Fox
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Aujourd'hui, Jean-Gavril Sluka chronique Sérénade à trois sorti en DVD chez Bac Video
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Merci pour cette chronique d'un de mes films fétiches !Jeremy Fox a écrit :Aujourd'hui, Jean-Gavril Sluka chronique Sérénade à trois sorti en DVD chez Bac Video
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Idem. Vaut tous les anti-dépresseurs. Miriam Hopkins et ses deux potes élèvent la notion de charme et de mutinerie à un niveau qui ne sera plus jamais atteint. Et Horton pour celle de l'humour slowburn.onvaalapub a écrit :Merci pour cette chronique d'un de mes films fétiches !Jeremy Fox a écrit :Aujourd'hui, Jean-Gavril Sluka chronique Sérénade à trois sorti en DVD chez Bac Video
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- Oh, Max, people should not ask that question on their wedding night. It's either too late or too early.
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