Audie Murphy (1924-1971)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Rick Blaine
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :Attention cependant, il ne s'agit pas d'un grand western ; loin de là.
Non je me doute, mais j'aime beaucoup Audie Murphy et j'aime bien les westerns avec des indiens, donc ça peut me faire un divertissement honnête.
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Jeremy Fox
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Attention cependant, il ne s'agit pas d'un grand western ; loin de là.
Non je me doute, mais j'aime beaucoup Audie Murphy et j'aime bien les westerns avec des indiens, donc ça peut me faire un divertissement honnête.

Oui je pense d'autant qu'il est fortement pro-indien avec une évolution du personnage joué par Audie Murphy assez intéressante (c'est tout d'abord un raciste) et une scène de massacre frontale assez étonnante pour l'époque et au sein d'une série B.
L.Q. Jones avec sa tête de l'emploi joue parfaitement les salauds.
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Rick Blaine »

C'est commandé du coup.
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Jeremy Fox
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit :C'est commandé du coup.

J'ai la pression du coup :mrgreen: Faudra juste pas te formaliser pour les scènes d'action qui proviennent d'un film des années 50. Le passage des plans actuels à ceux des années 50 étant inharmonieux au possible, la colorimétrie n'étant pas du tout la même faute à une copie abimée pour le film de Nazzaro d'où sont tirées ces scènes.
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :
Rick Blaine a écrit :C'est commandé du coup.

J'ai la pression du coup :mrgreen:
:mrgreen:
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Jeremy Fox »

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Représailles en Arizona (Arizona Raiders - 1965) de William Witney
COLUMBIA


Avec Audie Murphy, Michael Dante, Ben Cooper, Buster Crabbe
Scénario : Alex Gottlieb, Mary & William W. Willingham
Musique : Richard LaSalle
Photographie : Jacques R. Marquette (Technicolor 2.35)
Un film produit par Grant Whytock pour la Columbia


Sortie USA : 01 Août 1965


1865. La Guerre de Sécession a pris fin. Clint (Audie Murphy), un soldat confédéré ayant tout perdu durant et après le conflit, rejoint les francs-tireurs du massacreur Quantrell (Fred Graham) dans le but de se venger des Carpetbaggers qui ont tué ses parents. Durant l’assaut des Quantrell’s Raiders par un détachement de la cavalerie américaine commandé par le Capitaine Andrews (Buster Crabbe), Clint, son ami Willie (Ben Cooper) ainsi que Quantrell sont fait prisonniers. La plupart des autres membres du tristement célèbre groupe réussissent à s’enfuir et prennent comme nouveau leader le dénommé Montana. Alors que Clint et Willie sont condamnés à 20 ans de travaux forcés à Yuma, le Capitaine Andrews leur fait une proposition. L’ex officier de cavalerie vient de former les Arizona Rangers pour tenter de mettre fin une fois pour toutes aux exactions du reste de la bande de pillards ; il aurait besoin de l’aide des deux hommes pour infiltrer le gang, en échange de quoi ils seraient amnistiés. Après mure réflexion, Clint accepte pour avoir le plaisir de tuer le nouveau chef du gang, un traître qu’il avait autrefois pris en flagrant délit de tentative de meurtre sur Quantrell pour pouvoir prendre sa place, et à cause de qui il fut capturé. Nos deux ex-taulards se rendent donc dans un village habité par des indiens Yaquis où, après avoir emprisonné ces derniers, les bandits se sont réfugiés…

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Même si Audie Murphy avait eu l’occasion de jouer dans de bien meilleurs westerns lorsqu’il était lié par contrat avec Universal, La Fureur des Apaches (Apache Rifles), déjà réalisé par le vétéran du serial William Witney, restait un film de fin de carrière tout à fait honorable : une série B certes mineure, prévisible, un peu trop sage et quelque peu en décalage si l’on prenait en compte l’évolution du genre à l'époque du tournage, mais qui s’avérait décemment construite, correctement réalisée et constamment agréable à suivre d’autant que le film avait eu également le mérite de nous replonger dans l’intéressante réalité historique concernant les difficiles relations en Arizona entre Blancs et Indiens alors même que les traités de paix avaient été signés, l’or demeurant encore et toujours le ferment des conflits. Il n’en va malheureusement pas de même pour Représailles en Arizona, le western suivant de la collaboration Witney-Murphy, au contraire bien médiocre !

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Arizona Raiders est le remake d’un western de 1951 signé Phil Karlson, The Texas Rangers, la principale différence étant celle concernant la personnalité des bandits de l’intrigue, le gang du premier film n’ayant évidemment rien à voir avec les Raiders de Quantrell ; il comprenait en son sein d’autres véritables légendes tristement célèbres telles Sam Bass, The Sundance Kid, Butch Cassidy ou encore John Wesley Hardin ; des outlaws ayant réellement existés et tous précédemment ou ultérieurement personnifiés par de talentueux comédiens tels Howard Duff, Rock Hudson, Paul Newman et Robert Redford dans d’excellents films comme La Fille des prairies (Calamity Jane and Sam Bass) de George Sherman ou encore le splendide Victime du destin (The Lawless Breed) de Raoul Walsh. Mais revenons à nos moutons… ou plutôt à nos hors-la-loi ! Alors que paradoxalement le film débute par un long prologue de huit minutes -rajouté quelques années après la sortie du film, probablement pour proposer aux chaines de télévision devant le diffuser une durée raisonnable par rapport aux standards de l’époque- au cours duquel un journaliste nous conte face caméra la biographie de Quantrell, ce redoutable massacreur n’apparait que durant les dix minutes suivantes du film, une voix off se permettant même de doublonner en remettant une couche sur les mêmes évènements relatés juste avant. Autant dire que le film est non seulement loin de démarrer sur les chapeaux de roue mais qu'il s'appesantit également d'emblée sur un personnage n'ayant que peu d'importance dans le reste de l'intrigue ; en l’occurrence les auteurs ou (et) producteurs semblent n'avoir été que très moyennement inspirés !

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Le western de Witney perd donc non seulement bien du temps à démarrer mais a également beaucoup de mal à décoller -si ce n’est durant les toutes dernières minutes- faute à un scénario inconsistant et à une succession de longueurs et de scènes d'action languissantes. Car si le cinéaste a pu être très efficace durant une bonne partie de sa carrière (à ce propos je fais confiance aux fans, n’ayant pour ma part jamais eu l’occasion de visionner ses célèbres serials), ce n’est plus du tout le cas ici où il vous sera assez difficile de vous rendre compte du dynamisme et de la nervosité dont il était parait-il coutumier, de trouver une preuve de son sens du rythme et de l’épure pourtant bien connus. Car non, dans Représailles en Arizona le réalisateur et ses scénaristes sont loin d'aller à l’essentiel comme je l’ai souvent entendu dire et le film s’avère non seulement guère intéressant ni captivant mais se traine puis stagne lamentablement à de trop nombreuses reprises. Il faut dire aussi que les comédiens interprétants les bandits ne sont guère convaincants, que ce soit le cascadeur Fred Graham dans la peau de Quantrell ou plus encore Michael Dante dans celui de son successeur qui ne dégage pas un grand charisme et qui ne semble guère inquiéter Audie Murphy, la tension probablement voulue par les auteurs étant en l’occurrence quasiment inexistante.

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Alors que sauver ? Quelques beaux plans sur les canyons proches de Old Tucson, cinq dernières minutes assez efficaces, une musique à l’orchestration assez moderne signée Richard LaSalle (même si Neal Hefti fera bien mieux dans le style l’année suivante pour sa superbe partition de La Bataille de la vallée du diable - Duel at Diablo de Ralph Nelson), quelques idées assez originales comme cette attaque par lancer de cactus (sic !) et surtout quelques bons interprètes. Parmi ceux-ci, un Audie Murphy égal à lui-même, Ray Strickling dans le rôle de son frère -les relations entre les deux personnages s’avérant assez attachantes- ou encore Buster Crabbe (l’ex Flash Gordon, Buck Rogers ou Tarzan de serials des décennies précédentes) dans le rôle du capitaine de cavalerie et enfin Ben Cooper (le jeune second du Dancing Kid dans Johnny Guitar, le Jesse James du très bon La femme qui faillit être lynchée de Allan Dwan) dans celui du complice d’Audie Murphy. Concernant les scènes d'action sur lesquelles nous comptions un peu, hormis quelques beaux plans et mouvements de caméras lors de l'attaque de la ville en début de film et lors de la séquence finale, pas grand chose à se mettre sous la dent, la destruction nocturne de la ville de Lawrence étant même constituée de Stock shots d'autres films Columbia de la décennie dont Feu sans sommation (The Quick Gun) de Sidney Salkow, un western de l'année précédente déjà avec Audie Murphy.

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Certains trouvent à Arizona Raiders des qualités dignes d’en faire une très bonne série B ; ce n’est donc pas mon cas ! Le mieux serait donc de vous faire votre propre opinion d’autant que le film est proposé dans un master quasi flambant neuf sur le DVD Sidonis. D’ailleurs Bertrand Tavernier qui présente le film fait partie des conquis. Je n’ai pour ma part pas grand-chose de plus à rajouter sur cette production qui louche bien plus vers celles assez désolantes de A.C. Lyles de cette même décennie pour la Paramount que vers les westerns trépidants et épurés de la Universal des années 50.

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Message par Rick Blaine »

Voilà la solution !
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Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :
hellrick a écrit :LA FUREUR DES APACHES

J'ai vu la note du Sheriff (1,5/10 :| ) mais pour ma part je suis beaucoup plus indulgent et j'ai passé un bon moment devant ce western de série (tous les clichés sont là!) mais rythmé, plaisant et franchement pro-Indiens (même si le début laisse penser le contraire). Certaines scènes sont un peu "grosses" mais pour ma part pas déplaisantes (Audie Murphy qui saoule un cowboy pour lui soutirer des aveux ou qui jette un traitre dans la ligne de mire des Indiens) et le tout fonctionne bien.

Et puis Audie aurait pu jouer un très bon Tintin au naturel quand on voit sa bonne bouille

Allez zou 6,5/10
Non mais en fait c'est toi qui as raison et tu faisais bien d'être indulgent :wink: . J'avais probablement du me focaliser sur la médiocre copie du DVD la première fois et ne voir plus que ça. A la deuxième vision, je suis totalement d'accord avec ton avis ; sans surprises mais très bien écrit et plaisant. D'ailleurs durant ce parcours, les rares films que j'ai réévalué sont ceux avec Audie Murphy, acteur dont la filmo westernienne est vraiment plus qu'honorable.
Effectivement, ce n'est vraiment pas mal du tout. Tu l'as dit c'est sans surprise, mais très bien écrit,et Murphy y est très bien. Sympathique moment.
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Message par Jeremy Fox »

Ouf :)
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

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:D
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Message par hellrick »

Ouf aussi :fiou:
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Jeremy Fox »

Le western du Week end, La fureur des Apaches de William Witney, disponible en DVD chez Sidonis.
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Jeremy Fox »

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Feu sans sommation (The Quick Gun - 1964) de Sidney Salkow
COLUMBIA


Avec Van Audie Murphy, Ted De Corsia, Merry Anders, James Best
Scénario : Robert E. Kent d'après une histoire de Steve Fisher
Musique : Richard LaSalle
Photographie : Lester Shorr (Technicolor 2.35)
Un film produit par Grant Whytock pour la Columbia


Sortie USA : 08 avril 1964


Après deux ans d’absence, Clint Cooper (Audie Murphy) revient dans sa petite ville natale de Shelby. Il l’avait fui après avoir tué en état de légitime défense les fils du rancher Morisson. Il compte désormais s’y installer de nouveau pour refaire sa vie, espérant dans le même temps qu’Helen (Merry Anders), sa fiancée de l’époque, acceptera de vivre avec lui. En chemin il est arrêté par une vieille connaissance, le dangereux bandit Jud Spangler (Ted De Corsia), qui lui demande de se joindre à sa bande pour mettre la ville à sac et surtout piller la banque où se trouve tout l’argent des éleveurs de la région. Cooper décline la proposition et doit vite fausser compagnie au gang afin de ne pas être assassiné ; en effet il est devenu un témoin gênant. Froidement reçu à Shelby en raison de son passé d’as de la gâchette et du drame jadis provoqué, Clint prévient néanmoins ses concitoyens de l’imminence du danger et demande à son ex-meilleur ami, le shérif Scotty (James Best), d’organiser la défense de sa cité. Comme si l’arrivée de Spangler ne suffisait pas, Clint apprend non seulement que le père Morisson souhaite venger la mort de ses fils en tentant de le tuer par tous les moyens mais aussi que Helen doit épouser Scotty…

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Un passé de tueur que n’arrivent pas à digérer ses concitoyens, une fiancée qui durant son absence s’est promise à son meilleur ami, un père de famille qui ne cherche qu’à le tuer pour se venger de la disparition de ses fils, une bande de dangereux malfaiteurs qui non seulement veut raser sa ville natale mais également le faire passer de vie à trépas ; voici tous les imbroglios que va devoir gérer en même temps le personnage interprété dans Feu sans sommation par Audie Murphy ! [Attention spoilers à partir d’ici et dans les paragraphes suivants] Et l’on devine par avance qu’il va non seulement arriver à se dépatouiller sans problèmes de cette imbrication de situations dramatiques, dangereuses et à priori inextricables, mais également réussir à convoler avec la belle jeune femme à la toute dernière minute de ce troisième western qu’il tourna en cette année 1964 avec aussi La Fureur des Apaches (Apache Rifles) de William Witney et La Patrouille de la violence (Bullet for a Badman) de R.G. Springsteen. Rien de bien nouveau ni pour le western ni pour le comédien principal ayant à jouer une fois encore un gunfighter ayant décidé de se ranger et de refaire sa vie après s’être racheté en défendant sa ville malgré l’hostilité à son égard de ses concitoyens.

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Il s’agit de la troisième version de cette histoire de Steve Fisher après le très bon Top Gun de Ray Nazarro en 1955 avec Sterling Hayden ainsi que Noose for a Gunman de Edward L. Cahn en 1960 dans lequel Ted De Corsia tenait déjà le rôle de l’impitoyable et immonde chef des brigands qui lui vaudra dans le western de Salkow de voler la vedette à ses partenaires par un cabotinage certes éhonté mais qui finit par rendre son personnage haut en couleurs parfois effrayant, surtout dans la seconde partie du film lorsqu’il se rend maître de la ville après avoir fait table rase de presque tous ses habitants masculins. Au vu des commentaires exécrables lus sur imdb et au souvenir de quelques uns-uns des précédents et minables westerns de Sidney Salkow (The Iron Sherif), autant dire que je n’attendais pas grand-chose de cette série B effectivement démodée, tardive et fauchée. C’était sans compter sur la solidité d’une histoire bien charpentée, sur un travail correct et efficace niveau mise en scène ainsi que sur un Audie Murphy dont on ne dira jamais assez à quel point il semblait parfaitement à son aise en tenue d’homme de l’Ouest, sa face poupine et sa petite taille ne l’empêchant pas d’être à la fois charismatique et attachant. Ici, très sobre et constamment juste, il équilibre une nouvelle fois la balance face à un pittoresque et inquiétant Ted De Corsia. Et surtout grâce à lui, l’on suit ce western certes conventionnel et un peu pantouflard sans la moindre seconde d’ennui.

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Parmi le reste du casting, aux côtés d’un Audie Murphy en fin de carrière mais au visage ne prenant étonnement aucune rides, belle surprise que de constater un James Best (parfois assez pénible comme dans Le Gaucher - The Left-Handed Gun de Arthur Penn) tout à fait convaincant dans le rôle du jeune et probe shérif, à la fois meilleur ami et rival en amour d’Audie Murphy, un homme qui fera également preuve de beaucoup courage au point d’en succomber. Le scénariste lui octroie un personnage aux réactions d’une belle dignité et d’une belle intelligence, par exemple lorsqu’il accepte avec compréhension que sa future épouse décide de faire machine arrière après avoir constaté qu’elle était toujours amoureuse de son ami. Helen, une jeune et jolie institutrice tiraillée entre deux hommes tout autant épris d’elle, plutôt bien campée par une charmante Merry Anders loin d’être aussi mauvaise que j’ai pu le lire à droite, à gauche. Walter Sande dans la peau du père rendu fou de rage depuis la mort de ses fils ne s’en tire pas trop mal lui non plus.

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Étudiant à Columbia University puis à Harvard, Sidney Salkow débuta dans le théâtre en tant qu’assistant metteur en scène avant d’atterrir à Hollywood où il commença sa carrière comme dialoguiste ; il ne serait d’ailleurs pas étonnant qu’il ait signé quelques répliques cinglantes de son western ("Too bad Clint isn't married to the princess. She's make a fine lookin' widow!" ; "You really work hard at hating, don't you?" ; "I'm kind of against dying!") Salkow fut ensuite un prolifique réalisateur, sa filmographie comptant pas moins d’une cinquantaine de films dont l’intéressant Sitting Bull qui, malgré de nombreuses maladresses, se rattrapait grâce à sa sincérité et à l’humanisme de son propos. Sidney Salkow dirigea aussi et surtout pas mal d’épisodes de séries télévisées comme Lassie, The Cisko Kid ou La Famille Addams. Et d’ailleurs son Feu sans Sommation ressemble bien plus par son esthétique assez pauvre à un épisode étirée de série télévisée qu’à un film de cinéma. Mais l’ensemble des équipes accomplissant correctement son travail, le résultat est loin d’être désagréable à condition bien évidemment d’apprécier ce genre de séries B aux décors minimalistes, aux personnages toujours tirés à quatre épingles et aux situations déjà vues et revues… Les amateurs d’action n’ont pas été oubliés d’autant que les fusillades sont nombreuses et que les morts tombent comme des mouches. Si les deux combats à poings nus s’avèrent assez maladroitement filmés -bien moins énergiques que dans la plupart des autres films avec Audie Murphy- malgré de bonnes idées comme celle de faire se battre les ennemis avec des crocs de boucher, les séquences de course-poursuite ou celle de l’attaque nocturne de la ville s'avèrent au contraire dans l’ensemble plutôt efficaces.

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Scénario attendu mais efficace qui fait que l’attention ne se relâche que rarement, paysages plutôt joliment photographiés, dialogues assez ‘punchy’, interprétation correcte, musique de Richard LaSalle agréable et vite entêtante… L’ensemble est certes inégal, un peu vieillot (surtout pour un film de 1964), souffrant d’un manque certain d’inventivité et de tension mais The Quick Gun se situe néanmoins selon moi dans la bonne moyenne des séries B westerniennes, un divertissement décent et loin d’être désagréable. Aussitôt vu (et apprécié ou non), aussitôt oublié ; mais c’était le lot d’un maximum de films de ce genre. A évidemment ne conseiller qu’aux amateurs purs et durs !

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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par villag »

Dans LE VENT DE LA PLAINE de John Huston, il est très bien, moustachu et antipathique ( quoi que ! ); rôle assez inhabituel ou il est plutôt convainquant
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Re: Audie Murphy (1924-1971)

Message par Jeremy Fox »

villag a écrit :Dans LE VENT DE LA PLAINE de John Huston, il est très bien, moustachu et antipathique ( quoi que ! ); rôle assez inhabituel ou il est plutôt convainquant

Oui mais beaucoup pensent malheureusement que c'est son seul bon rôle ; ce qui n'est évidemment pas le cas.
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