Edward Dmytryk (1908-1999)
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Un peu de mal à faire un top avec ce réalisateur dont je possède quelques films en DVD... Il a signé cependant The Young Lions (1958) qui sans être le film du siècle, reste un bon film et a le mérite de réunir trois de mes idoles Marlon Brando, Montgomery Clift et Dean Martin: Rien que pour ça je le place en tête d'un top invisible ...
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Vu Crossfire, que j'ai bien aimé. Murder my sweet que j'ai adoré et Broken Lance qui est plutot bon aussi.
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Sage? Foutre, que te voilà blasé! J'ai comme l'impression qu'on n'a pas vu le même film.Nestor Almendros a écrit :FEUX CROISES (CROSSFIRE)
Agréable découverte, mais c'est un film qui a beaucoup vieilli. Le discours anti-antisémite (et plus globalement: contre la bétise humaine) est proposé trop frontalement, avec un monologue trop explicite et moralisateur. On comprend qu'à l'époque il fallait dire clairement les choses, mais j'ai trouvé que vu aujourd'hui cela manquait de finesse.
Ajoutons une mise en scène bien sage, un peu molle pour résumer, qui est trop compensée par un scénario à priori captivant. Dmytryk se contente de filmer ça sans trop de tension. Non que je me sois ennuyé (j'ai passé un bon moment - ce qui est plutôt rare avec ce que j'ai vu de la collection RKO des Editions Montparnasse) mais c'est bien sage...
Crossfire (Feux croisés), 1947 :
8/10
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Très beau film noir, multipliant les plans qui jouent des lumières et des ombres, mettant en scène quelques jolis numéros d'acteurs.
Ryan convainct parfaitement épousant la folie raciste de son personnage, la laissant bien souvent par son visage énigmatique et grave se figer horriblement. Le jeune et massif Mitchum impose sa prestance avec la classe habituelle, qui lui colle à la peau, qui filtre de son regard perçant. Young campe honnêtement son rôle d'impassible et fûté enquêteur.
Son discours anti-raciste est-il un tant soit peu didactique, trop sentencieux? C'est bien possible. Cette dénonciation, si elle ne dévoile en somme qu'une triste vérité, n'a-t-elle pas une teinte tragiquement tardive? Une espèce de correction. D'excuse. Le même discours dix ans auparavant aurait eu une bien belle gueule. En 1947, sa portée est moindre, elle ressemble à la leçon que l'on fait à l'élève turbulent. M'enfin, elle a toujours le mérite d'exister, notamment pour un pays qui effectivement a bien souvent vécu sur les antagonismes d'origines, de religion ou de couleurs de peau. Il est vrai également que si le film dénonce les dangers du racisme avec un peu de retard, il n'en reste pas moins que d'autres, outre-atlantique, prennent encore plus de liberté avec le temps et les excuses, quand ils parviennent à affronter leurs démons.
Reste qu'au delà de l'histoire bien écrite et du jeu accompli des comédiens, Dmytryk ne s'en contente pas. Il assure une mise en image inventive, audacieuse, aliénée pourtant aux canons du noir, ce qui relève encore sa performance. Du beau boulot. Très beau film.
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Give us this Day (Christ in Concrete) 1949
Dmytryk tourna ce film en Grande Bretagne suite à son refus initial de témoigner devant la "commission des activités anti-américaines", avant de retourner aux USA et d'y purger une peine de prison de quelques mois pour ne pas avoir donné de noms.
Comme chacun sait, il finira par balancer quelques collègues déjà cités pour pouvoir retravailler à Hollywood...
Give us this day est l'adaptation très libre d'un best-seller racontant la vie du père de l'auteur, un maçon italien prénommé Geremio qui travaillait dans le New York des années 20-30 et participa à la construction des gratte-ciels que l'on peut admirer aujourd'hui.
Le film est un alliage superbe de film noir et de néo-réalisme. Il bénéficie d'un casting de quasi inconnus, avec dans les rôles principaux Sam Wanamaker (un américain qu'on retrouvera dans The Criminal de Losey) et Lea Padovani (une italienne qui obtint le rôle sur sa seule réputation alors qu'elle ne parlait pas un mot d'anglais!) qui sont simplement extraordinaires de vérité et d'humanité.
La première réussite de Dmytryk est d'avoir magnifiquement reconstitué à Londres le New York d'avant-guerre et l'atmosphère cosmopolite qui y règnait, avec l'arrivée continuelle de nouveaux immigrants chargés de bâtir ce qui était en train de devenir la première puissance mondiale.
Par une mise en scène extrêmement dramatique, à la limite de l'expressionnisme, Dmytryk instaure d'emblée une tension qui se mue dans un ample flash-back en une approche presque documentaire du destin de ces bâtisseurs et de leurs familles qui subirent de plein fouet la Grande Crise.
On a un peu l'impression de voir la suite du bel America, America de Kazan avec lequel il forme un dyptique d'une sincérité et d'une compassion uniques.
Certaines scènes sont particulièrement marquantes et justifient à elles seules que l'on réévalue ce cinéaste qui n'est toujours pas sorti de son purgatoire.
Il existe un DVD zone 1 bien fait mais sans sous-titres (OOP il me semble). Que font les éditeurs français?
Dmytryk tourna ce film en Grande Bretagne suite à son refus initial de témoigner devant la "commission des activités anti-américaines", avant de retourner aux USA et d'y purger une peine de prison de quelques mois pour ne pas avoir donné de noms.
Comme chacun sait, il finira par balancer quelques collègues déjà cités pour pouvoir retravailler à Hollywood...
Give us this day est l'adaptation très libre d'un best-seller racontant la vie du père de l'auteur, un maçon italien prénommé Geremio qui travaillait dans le New York des années 20-30 et participa à la construction des gratte-ciels que l'on peut admirer aujourd'hui.
Le film est un alliage superbe de film noir et de néo-réalisme. Il bénéficie d'un casting de quasi inconnus, avec dans les rôles principaux Sam Wanamaker (un américain qu'on retrouvera dans The Criminal de Losey) et Lea Padovani (une italienne qui obtint le rôle sur sa seule réputation alors qu'elle ne parlait pas un mot d'anglais!) qui sont simplement extraordinaires de vérité et d'humanité.
La première réussite de Dmytryk est d'avoir magnifiquement reconstitué à Londres le New York d'avant-guerre et l'atmosphère cosmopolite qui y règnait, avec l'arrivée continuelle de nouveaux immigrants chargés de bâtir ce qui était en train de devenir la première puissance mondiale.
Par une mise en scène extrêmement dramatique, à la limite de l'expressionnisme, Dmytryk instaure d'emblée une tension qui se mue dans un ample flash-back en une approche presque documentaire du destin de ces bâtisseurs et de leurs familles qui subirent de plein fouet la Grande Crise.
On a un peu l'impression de voir la suite du bel America, America de Kazan avec lequel il forme un dyptique d'une sincérité et d'une compassion uniques.
Certaines scènes sont particulièrement marquantes et justifient à elles seules que l'on réévalue ce cinéaste qui n'est toujours pas sorti de son purgatoire.
Il existe un DVD zone 1 bien fait mais sans sous-titres (OOP il me semble). Que font les éditeurs français?
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Mirage, 1965, Edward Dmytryk, avec Gregory Peck, Walter Matthau, George Kennedy
Une histoire d'amnésie et de meurtre non élucidé. Gregory Peck se retrouve avec un meurtre sur les bras tout en étant harcelé par une mystérieuse organisation... La recherche de la vérité sera longue et semée d'embuches. Un film au rythme étrange, quasiment un cauchemar sans fin. Tourné en NB dans New York (quelques scènes dans Central Park notamment).
Un peu méconnu, mais à découvrir sans hésiter. On y retrouve un peu l'atmosphère étouffante de The Manchurian candidate.
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Re: Top 5 Edward Dmytryk
Dmytryk : c'est tout ou rien ! Quand il se plante, il se plante en beauté ! Et on veut voir ce qui va pouvoir le racheter !
John Wayne : "la plus grande histoire jamais contée" - It was true ! This man was really the son of God !...
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Re: Top 5 Edward Dmytryk
Juste pour rappeler que ce film possède une des plus belles musiques d'Elmer Bernstein...Ducdame a écrit :Walk on the Wild Side La rue Chaude (Dmytryk 1962)
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Re: Top 5 Edward Dmytryk
Je serais le premier à reconnaître que comme beaucoup de cinéastes, Dmytryk a signé son "chef d'oeuvre"- à mesurer à l'aune de sa filmographie; en l'occurrence, The Sniper que j'avais eu la chance de découvrir grâce à la chaîne Ciné Classic:
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Re: Top 5 Edward Dmytryk
Damned, cela doit faire un bail je suppose, j'ai sept ans d'anciennetéà Canal Sat et je n'ai pas pu laisser passer çàLord Henry a écrit :Je serais le premier à reconnaître que comme beaucoup de cinéastes, Dmytryk a signé son "chef d'oeuvre"- à mesurer à l'aune de sa filmographie; en l'occurrence, The Sniper que j'avais eu la chance de découvrir grâce à la chaîne Ciné Classic:
En plus je trouve l'affiche superbe.
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.
- Ah, si j'avais trente ans de moins !
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Re: Top 5 Edward Dmytryk
La lance brisée
Edward Dmytryk (1954) :
Drame familial avant-tout, "La lance brisée" est un western d'assez bonne facture, en particulier grâce à l'excellente prestation de Spencer Tracy en patriarche dominateur. Le récit de ce père et de ses quatre fils met en avant leurs relations ombrageuses fondées sur la soif de pouvoir et l'incompréhension. Le personnage principal, le fils d'origine indienne par sa mère, est joué avec suffisamment de conviction par Robert Wagner (pourquoi j'ai tendance à me méfier du talent de cet acteur ?). Jean Peters joue avec une réserve que l'on peut par contre regretter la jeune femme coquette et amoureuse au caractère bien trempé, tandis que Richard Widmark interprète avec sa force habituelle le fils aîné ingrat, car se sentant lésé dans ses ambitions. Un personnage en retrait mais à l'importance grandissante, même si l'on pourra regretter un retournement qui lui fait soudain endosser le rôle du "méchant de service", quand rien, si ce n'est son attitude antipathique, ne le laissait présumer. Les situations sont variées, faisant s'enchaîner les scènes avec une relative facilité jusqu'au dénouement final. 6/10
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- Euphémiste
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Re: Top 5 Edward Dmytryk
J'ai vu ce film il y a un bout de temps, mais je me souviens avoir bien aimé.
Top 20 actuel
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Re: Top 5 Edward Dmytryk
A noter que le film est un remake déguisé de La Maison des étrangers avec Robinson dans le rôle du patriarche.
J'avais beaucoup aimé l'interprétation de Katy Jurado, la mère indienne, dans le film de Dmytrick.
J'avais beaucoup aimé l'interprétation de Katy Jurado, la mère indienne, dans le film de Dmytrick.
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