Fievre sur Anatahan (Josef von Sternberg - 1953)
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Fievre sur Anatahan (Josef von Sternberg - 1953)
ça sent le gros bide mais tant pis
ce film va passer à Lyon en fevrier suite à un week-end Jean Douchet consacré à Josef Von Sternberg à l'Institut Lumiere
Il parait que c'est le film préféré de son auteur et j'aurais voulu avoir des avis parmi les personnes qui ont eu la chance de voir ce film
les autres films sont Shangai Gesture, L'Imperatrice rouge et la Femme et le pantin (à la limite, un avis est le bienvenue pour celui-là aussi)
Thanks.
ce film va passer à Lyon en fevrier suite à un week-end Jean Douchet consacré à Josef Von Sternberg à l'Institut Lumiere
Il parait que c'est le film préféré de son auteur et j'aurais voulu avoir des avis parmi les personnes qui ont eu la chance de voir ce film
les autres films sont Shangai Gesture, L'Imperatrice rouge et la Femme et le pantin (à la limite, un avis est le bienvenue pour celui-là aussi)
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Les 4 sont à voir sans hésiter !
Anatahan : un peu lent mais des images somptueuses et une conclusion de carrière plus qu'étonnante. Lis un peu de doc sur l'histoire de la réalisation du film avant d'aller le voir pour mieux l'apprécier.
Shangai Gesture : génial rien que pour Mother Gin-Sling et les femmes en cage
Impératrice Rouge : génial pour les décors
Femme et le Pantin : le moins apprécié des Sternberg mais très réussi si on le prend au second degré. Quand on se dit que c'est une métaphore de la relation (qui s'achevait) entre Sternberg et Dietrich, le film prend tout son sens et devient un chef-d'oeuvre. Et quelles images ! Je l'ai découvert en vidéo l'été dernier et j'ai adoré.Que du bon !
Anatahan : un peu lent mais des images somptueuses et une conclusion de carrière plus qu'étonnante. Lis un peu de doc sur l'histoire de la réalisation du film avant d'aller le voir pour mieux l'apprécier.
Shangai Gesture : génial rien que pour Mother Gin-Sling et les femmes en cage
Impératrice Rouge : génial pour les décors
Femme et le Pantin : le moins apprécié des Sternberg mais très réussi si on le prend au second degré. Quand on se dit que c'est une métaphore de la relation (qui s'achevait) entre Sternberg et Dietrich, le film prend tout son sens et devient un chef-d'oeuvre. Et quelles images ! Je l'ai découvert en vidéo l'été dernier et j'ai adoré.Que du bon !
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Thanks Tom, Scarlet Empress est l'un de mes films préférés, Shangai Gesture j'en ai un bon souvenir mais je ne pourrai pas le voir celui-làTom Peeping a écrit :Les 4 sont à voir sans hésiter !
Anatahan : un peu lent mais des images somptueuses et une conclusion de carrière plus qu'étonnante. Lis un peu de doc sur l'histoire de la réalisation du film avant d'aller le voir pour mieux l'apprécier.
Shangai Gesture : génial rien que pour Mother Gin-Sling et les femmes en cage
Impératrice Rouge : génial pour les décors
Femme et le Pantin : le moins apprécié des Sternberg mais très réussi si on le prend au second degré. Quand on se dit que c'est une métaphore de la relation (qui s'achevait) entre Sternberg et Dietrich, le film prend tout son sens et devient un chef-d'oeuvre. Et quelles images ! Je l'ai découvert en vidéo l'été dernier et j'ai adoré.Que du bon !
Pour les 2 autres, je prends note
Fievre sur Anatahan est un film à voir de toute façon dans la vie d'un cinéphile. Il est suffisamment rare pour qu'on puisse se permettre de passer à côté.
Je suis d'accord pour la lenteur du film mais les images sont superbes. L'action se passe au Japon et raconte l'histoire de soldats japonais qui continuent à résister après la fin de la guerre. Le visuel est superbe et les décors exotiques sont magnifiés par le cadre. Une vraie splendeur picturale.
Je suis d'accord pour la lenteur du film mais les images sont superbes. L'action se passe au Japon et raconte l'histoire de soldats japonais qui continuent à résister après la fin de la guerre. Le visuel est superbe et les décors exotiques sont magnifiés par le cadre. Une vraie splendeur picturale.
- Beule
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Enfin découvert Fièvre sur Anatahan hier.
A priori, si j'ai bien compris le carton précédant la diffusion du film, il s'agissait de la version initiale du film, dans son montage reconstitué par la Cinémathèque en 1982 et donc expurgé des quelques plans (de nus notamment) insérés par Sternberg en lieu et place de ceux de métrage équivalent lors de la première release.
Ce Sternberg là renoue avec le passé glorieux du cinéaste, même si le baroquisme inhérent au découpage des grands classiques des années 30 cède ici le pas à une narration plus lente et contemplative, faisant la part belle aux longs plans-séquences sinueux à la grue.
Une expérience métaphorique, formelle et sensuelle qui dispense une oppression organique d’autant plus saisissante que tout ici est reconstitué par ce magicien de la composition plastique dans le cadre, si contraignant pour beaucoup de ses pairs, d’un studio créé pour l’occasion. Anatahan permet d'ailleurs de constater à quel point l'influence de Sternberg devait être prééminente sur celle de ses opérateurs, fussent-ils parmi les plus talentueux. La photo scintillante aux contrastes lactés que Sternberg assure lui-même pour l'occasion fait resurgir les trésors charnels que distillait par exemple celle, éblouissante notamment lors de la séquence du bal masqué, de Lee Garmes pour l'admirable Dishonored .
Même si, et ce malgré le recours aux nombreuses ellipses et l'intelligence de la voix off qui sait constamment éviter l'écueil de la paraphrase, la narration n'évite pas quelques redites sur la durée, le charme qu'a exercé sur moi Anatahan , qu'il ne serait pas vain de rapprocher dans son entreprise du très beau La harpe de Birmanie d'Ichikawa, confère à la fascination presque liturgique.
Et que dire de cette fin, sinon qu'elle est absolument sublime. Comme celle de tous les grands Sternberg...
A priori, si j'ai bien compris le carton précédant la diffusion du film, il s'agissait de la version initiale du film, dans son montage reconstitué par la Cinémathèque en 1982 et donc expurgé des quelques plans (de nus notamment) insérés par Sternberg en lieu et place de ceux de métrage équivalent lors de la première release.
Ce Sternberg là renoue avec le passé glorieux du cinéaste, même si le baroquisme inhérent au découpage des grands classiques des années 30 cède ici le pas à une narration plus lente et contemplative, faisant la part belle aux longs plans-séquences sinueux à la grue.
Une expérience métaphorique, formelle et sensuelle qui dispense une oppression organique d’autant plus saisissante que tout ici est reconstitué par ce magicien de la composition plastique dans le cadre, si contraignant pour beaucoup de ses pairs, d’un studio créé pour l’occasion. Anatahan permet d'ailleurs de constater à quel point l'influence de Sternberg devait être prééminente sur celle de ses opérateurs, fussent-ils parmi les plus talentueux. La photo scintillante aux contrastes lactés que Sternberg assure lui-même pour l'occasion fait resurgir les trésors charnels que distillait par exemple celle, éblouissante notamment lors de la séquence du bal masqué, de Lee Garmes pour l'admirable Dishonored .
Même si, et ce malgré le recours aux nombreuses ellipses et l'intelligence de la voix off qui sait constamment éviter l'écueil de la paraphrase, la narration n'évite pas quelques redites sur la durée, le charme qu'a exercé sur moi Anatahan , qu'il ne serait pas vain de rapprocher dans son entreprise du très beau La harpe de Birmanie d'Ichikawa, confère à la fascination presque liturgique.
Et que dire de cette fin, sinon qu'elle est absolument sublime. Comme celle de tous les grands Sternberg...
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Je garde un bon souvenir des quelques films de Sternberg que j'ai vu et en particulier la tétralogie : L'ange Bleu, Morocco, La vénus blonde , L'impératrice Rouge, Agent X 21. Le réalisateur était fasciné par son actrice Marlène Dietrich à qui il a offert ses rôles les plus emblématiques dans les années 30. L'impératrice Rouge avait quand même reçu un accueil glacial du public américain, de plus c'était en pleine Depression ce qui explique peut-être cela.
A la fin des années 30, les deux étaient arrivés à une telle complicité et à une telle démarche artistique commune que leurs noms sont devenus inséparables. Marlène était sacralisée dans tous les derniers plans de ses films, comme une icône, le terme vient en partie de là et correspond aussi à des figures comme Greta Garbo, Rita Hayworth, Marilyn Monroe ou Elizabeth Taylor.
A la fin des années 30, les deux étaient arrivés à une telle complicité et à une telle démarche artistique commune que leurs noms sont devenus inséparables. Marlène était sacralisée dans tous les derniers plans de ses films, comme une icône, le terme vient en partie de là et correspond aussi à des figures comme Greta Garbo, Rita Hayworth, Marilyn Monroe ou Elizabeth Taylor.
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chef-d'oeuvre : oui
Oui c'est un chef-d'oeuvre étonnant : vu à la télévision au ciné-club ou au cinéma de minuit il y a très longtemps et mon souvenir correspond à ce que décrit Roy (dont je corrige la coquille : "...suffisamment rare pour qu'on NE puisse se permettre de passer à côté..."). Sternberg renouvelait son imagerie de la mante religieuse avec une actrice asiatique étonnante de virulence : facette incontournable de son érotologie.
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Re: Fievre sur Anatahan (Sternberg) :vos avis
Un petit up pour signaler la diffusion du film sur Liberty TV :
Mercredi 30 à 20h00
Mercredi 6 août à 20h00
et Mercredi 13 août à 20h00
Mercredi 30 à 20h00
Mercredi 6 août à 20h00
et Mercredi 13 août à 20h00
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Re: Fievre sur Anatahan (Sternberg) :vos avis
Major Dundee a écrit :Un petit up pour signaler la diffusion du film sur Liberty TV :
Mercredi 30 à 20h00
Mercredi 6 août à 20h00
et Mercredi 13 août à 20h00
L'occasion agréable de revoir le testament artistique de von Sternberg, qui a contrôlé entièrement ce drame fulgurant, doté d'une sublimation de l'image de la Femme destructrice.
Un classique, à voir !
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Re: Fievre sur Anatahan (Josef von Sternberg)
Je viens de regarder une nouvelle fois "Fièvre sur Anathan" et en voulant aller chercher des infos sur l'actrice je suis tombé sur cet article :
AKEMI NEGISHI Died Mar. 11, 2008
Japanese actress Akemi Negishi died of ovarian cancer at age 73. Ms. Negishi came to the attention of international audiences when she starred in the US/Japanese co-production "Anatahan." This was her debut film. Josef von Sternberg directed the tale of shipwrecked Japanese soldiers who refused to believe that WWII had ended six years after the bombing of Hiroshima. Ms. Negishi worked with director Akira Kurosawa in four films: "The Lower Depths," "Red Beard," "Dodes'ka-den" and "I Live in Fear." Ms. Hegishi had a supporting role in the classic "Lady Snowblood" which was one of the main inspirations for Quentin Tarantino's "Kill Bill." Other credits include "Half Human" with John Carradine," "King Kong vs. Godzilla" and "Snake Woman's Curse."
R.I.P.
AKEMI NEGISHI Died Mar. 11, 2008
Japanese actress Akemi Negishi died of ovarian cancer at age 73. Ms. Negishi came to the attention of international audiences when she starred in the US/Japanese co-production "Anatahan." This was her debut film. Josef von Sternberg directed the tale of shipwrecked Japanese soldiers who refused to believe that WWII had ended six years after the bombing of Hiroshima. Ms. Negishi worked with director Akira Kurosawa in four films: "The Lower Depths," "Red Beard," "Dodes'ka-den" and "I Live in Fear." Ms. Hegishi had a supporting role in the classic "Lady Snowblood" which was one of the main inspirations for Quentin Tarantino's "Kill Bill." Other credits include "Half Human" with John Carradine," "King Kong vs. Godzilla" and "Snake Woman's Curse."
R.I.P.
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