Kirk Douglas (1916-2020)

[Best]

Après deux superbes découvertes du monsieur en ce début de mois, ça me donne envie de faire mon top

1 - Strangers when we meet (Richard Quine)
2 - Les ensorcelés (Vincente Minnelli)
3 - Spartacus (Stanley Kubrick)
4 - La captive aux yeux clairs (Howark Hawks)
5 - Chaînes conjugales (Joseph L.Mankiewicz)

[Ducdame]

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[someone1600]

Tiens, ca a l'air interessant ce film.

[Commissaire Juve]

Je l'ai en LD... pas revu depuis longtemps. Kirk y est magistral. Et la fin... boudiou !

[someone1600]

J'aime beaucoup les films de box, c'est pour ca que j'aimerais bien le voir. Je vais regarder si ca passerait pas a TCM par hasard.

[wichita]

captive aux yeux clairs
les ensorcelés
l'homme qui n'a pas d'étoile
spartacus
pendez moi haut et court -la griffe du passé-

[hansolo]

A voir ce qui lui arrivé dans la vie, on le croirait immortel (en plus d'être un immense acteur).

Est-ce que tu as lu ceci ?



En plus d'être une oeuvre très touchante, elle permet de se rendre compte à quel point ce grand monsieur a eu une vie exceptionnelle.
J'adore cet homme.

+1
on trouve très facilement ce livre dans les bouquinneries!
On y apprend notamment que Kirk s'est battu pour que Dalton Trumbo (un des "Hollywood Ten") figure au générique de Spartacus et souligne d'ailleurs que Kubrick voulait être crédiqué a sa place comme scénariste! (un peu comme Pierre Boulle crédité comme scénariste de "River Kwai" et qui a même recu l'Oscar alors qu'il ne parlait pas un mot d'anglais!)

[Profondo Rosso]

Ulysse de Mario Camerini (1953)

Conquérant de troie , Ulysse (Kirk Douglas) essuie la malédistion de Cassandre , qui lui prédit que les dieux contrariront son retour jusqu'à sa mère patrie , Ithaque.

De fait , une série de péripéties et de confrontations périlleuses vont considérablement le retarder. Mais le plus grave se joue à Ithaque , son royaume , où la reine Pénélope (Silvana Mangano) , sa femme , l'attend depuis de longue années déjà.
Le trône laissé vacant , de nombreux prétendants briquent à la fois la main de Pénélope et la couronne d'Ithaque. Préssée de toutes parts , Pénélope a jusqu'alors réussi à repousser toutes les demandes par un subterfuge qui ne trompe plus personne : une tapisserie. L'orsqu'elle aura achevé celle-ci , elle sera libérée de son lien à Ulysse et devra accepter l'un des prétendants.

Etrangement, alors que "L'Iliade" comporte foule de versions plus ou moins fidèle sur grand écran, "L'Odyssée" n'a jamais suscitée le même engouement et ce film constitue pratiquement la seule adaptation cinéma connue. On ne s'en plaindra pas puisque c'est tout simplement un des plus grands films du genre.

Dans la foulée des films monumentaux entrepris pour entamer la concurrence de la télévision (Quo Vadis, La Tunique), les studios américain investissent également à l'étranger pour que les écrans sont au maximum alimenté en films spectaculaires. La qualité du film tient grandement de cette association de talent, de moyens et d'influence artistique venus des deux côté de l'Atlantique. Ainsi au capitaux américains s'ajoute l'apport des deux monstres sacrés que sont les producteurs Carlo Ponti et Dino De Laurentiis, le grand Ben Hecht contribue au scénario et on a une vraie superstar au pic de sa carrière (par sur le déclin ou devant sa notoriété aux films italiens comme cela arrivera plus tard donc) en la personne de Kirk Douglas qui créera sa société de production Bryna dans la foulée.

Le film mélange ainsi les gros moyens américain et un sens de la poésie et de la tragédie tout européen. La reconstitution est ainsi exemplaire, les décors et costumes réellement fastueux et le film étonne par la qualité de ses effets spéciaux (le Cyclope est réellement impressionnant on est loin du bric et broc du péplum rital) et de ses séquences d'actions époustouflante.

Le scénario respecte parfaitement le poème d'Homère dans sa trame, mais le ton est cependant bien différent au niveau du traitement du personnage d'Ulysse, marqué par la personnalité de Kirk Douglas. Alors que dans "L'Odyssée", les tourments d'Ulysse étaient souvent dû à la maladresse et à la bêtises de ses compagnons, le propos est radicalement inversé ici. Le Ulysse de Kirk Douglas est un homme constamment tiraillé entre ses aspirations à l'aventure et à une existence palpitante et le désir de rentrer chez lui et retrouver la paix auprès de sa famille. C'est donc son inconscience face au danger, son air de défi face aux Dieux qui entraîne constamment son dans les situations les plus périlleuses, jusqu'à les mener à leurs perte lorsqu'il sera ensorcelé par Circé. C'est ce dernier évènement qui amènera la sagesse nécessaire au personnage. Ce changement rend Ulysse bien plus humain et faillible que dans le poème d'Homère où il était idéalisé, d'autant que son sens de la ruse et des stratagèmes est parfaitement illustrés dans le film. Kirk Douglas est absolument parfait pour exprimer toute ces nuances et le reste du casting est tout aussi bon. Silvana Mangano encore toute jeune (23 ans à l'époque) campe à merveille cette femme mûre désespérée, Anthony Quinn excelle en prétendant comploteur et orgueilleux et Rossanna Podesta (qu'on reverra plus tard dans les meilleurs "Hercule") touchante en jeune amoureuse d'un Ulysse amnésique.

Mario Camerini, touche à tout qui aura tâté de tout les genre (dont déjà un péplum avec un "Maciste" muet), de la satire social au grande épopée romanesque, offre un travail remarquable. Parvenant à mêler le spectaculaire à l'américaine (le passage avec le Cyclope annonce "Jason et les Argonautes"), le fantastique le plus envoûtant (les sirènes, Circé) et un sens de la tragédie bouleversant lorsqu'on assiste au épreuves de Pénélope. On appréciera la manière dont il revisite le face à face avec Circé (double rôle de Silvana Mangano) dont l'ambiance morbide et les éclairages expréssionniste anticipe les travaux à venir de Mario Bava, tout en questionnant Ulysse en le confrontant à son passé et à ses responsabilité lorsque lui est offert l'immortalité. Parmis les moments les plus impressionnant, le face à face avec le Cyclope donc, des séquences en mer fabuleuse et surtout le morceaux de bravoure final aussi bref que furieux où Ulysse décime à lui seul tout les prétendants au trône. Une scène féroce à souhait et à la montée dramatique parfaite. Un monument du péplum et un excellent film d'aventure en prime qui vieillit particulièrement bien.5,5/6

[Gil Westrum]

Impossible pour moi de faire un top 5 (ni 10, ni 20). Ce serait bien trop déchirant.

Mon acteur préféré, depuis que je suis tout petit. Je l'ai découvert grâce à une vidéo de 20'000 lieues sous les mers que j'ai usée jusqu'à la corde, puis l'ai définitivement adopté grâce à un professeur d'histoire qui nous passait des péplums à l'école pour illustrer ses cours. J'ai ainsi pu découvrir, projeté sur grand écran, Ulysse, puis Spartacus. La classe.

J'ai toujours trouvé dommage qu'il n'ait pas reçu au moins une fois l'oscar du meilleur acteur, tant ses performances sont à chaque fois intenses. Peut-être peut-on lui repprocher de surjouer, qu'importe, c'est exactement ce que j'aime chez lui. Kirk Douglas possède un charisme bestial et la capacité de jouer les pires crapules tout en restant profondément attachant.

Sans doute l'acteur hollywoodien le plus attaché aux rôles tragiques, au point d'en faire sa marque de fabrique.

Spoiler (cliquez pour afficher)

Combien de films peut-on dénombrer dans lequel il ne meurt pas, ou ne passe pas par de grands moments de souffrances ?

[Jeremy Fox]

Même s'il ne s'agit pas de mon acteur préféré (enfin j'adore quand même), je me rends compte en revanche que sa filmographie est l'une des plus riches qui soit. Si je ne devais en garder qu'un ce serait néanmoins Strangers when we Meet (Liaisons secrètes) : il est quand même arrivé à me faire venir les larmes aux yeux.

[Federico]

Un top 5 avec un acteur à la filmo aussi impressionnante, c'est mission quasi-impossible. Rien à faire, il faudrait citer tous ses grands classiques... Mais quelques-uns finissent forcément par se détacher comme le diptyque de Minnelli + son Van Gogh, les deux Mankiewicz, les deux Kubrick (dont un est à moitié un Douglas), des standards du western et du film noir etc.

J'ai un gros faible pour Le dernier de la liste de John Huston et, évidemment, pour les amateurs de Douglas, il est impossible de louper Liaisons secrètes (ne serait-ce que pour une scène d'auto-dérision d'anthologie ).

[Jeremy Fox]

Liaisons secrètes (ne serait-ce que pour une scène d'auto-dérision d'anthologie ).

Le trou au milieu du menton

[Rick Blaine]

J'ai un gros faible pour Le dernier de la liste de John Huston

Oh oui! ça fait plaisir de voir ce film cité, c'est une grande réussite.

C'est évidemment très difficile d'extraire quelques films de sa très belle carrière, même si ce n'est pas un de mes favoris, c'est un superbe acteur qui joue dans nombre de films réussis. Je ressortirai du lot, outre les films qui viennent d'être cités, Sept jours en Mai, évoqué il y a peu en ces lieux.

Je suis en train de jeter un œil à sa filmo, c'est très impressionnant, tant pour l'éclectisme du bonhomme que pour les réussites artistiques qu'on y trouve.

[Commissaire Juve]

Je suis tout simplement mauvais pour ce genre d'exercice. Plein de films, donc, je ne saurais choisir.

Je résumerai par un : je suis ultra fan ! (beaucoup d'excellents souvenirs d'enfance... grâce -- aussi -- à la voix de Roger Rudel !)

[Julien Léonard]

Kirk Douglas est, comme son ami Burt Lancaster, l'un des plus grands acteurs de l'histoire d'Hollywood. Et comme Burt Lancaster encore, il savait choisir des projets difficiles et a su échelonner une filmographie impériale qui ne dispose que de très rares mauvais films. Une carrière exigeante, couronnée par une liste de chefs-d'oeuvre impressionnante. Deux acteurs phares, qui comptent parmi mes préférés (aux côtés de John Wayne, Cary Grant, Errol Flynn et une vingtaine d'autres...), et qui n'ont de cesse de m'étonner encore et toujours !

Dans ce cas, faire un top 5 relève plus que jamais de l'impossible...

Je citerais volontiers l'un des derniers que j'ai découvert avec lui : l'excellentissime Le reptile. Un film cynique, drôle, désabusé, enjoué et sacrément original ! Un très grand Mankiewicz.