Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
POLICE SPECIALE (the naked kiss) de Samuel FULLER – 1964
Avec Constance TOWERS, Anthony EISLEY, Virginia GREY et Patsy KELLY
Kelly, une ancienne prostituée marquée par la cruauté de son proxénète , décide de changer radicalement de voie et de consacrer désormais son temps aux enfants handicapés. La vie semble alors lui sourire quand elle fait la connaissance d’un homme fortuné très amoureux d’elle…mais la déception sera cruelle.
J’ai été fasciné par la force et le magnétisme que dégagent certaines séquences de ce film noir, qui fascine par l’intelligence et l’impact de sa mise en scène en dépit d’une interprétation pas toujours convaincante des acteurs de second ordre, du coté très série B (à un moment, j’ai pensé au feuilleton des années 60 Peyton Place), voire camp de certains passages (le passage où les 2 amants s’imaginent à Venise…) et surtout d’une intrigue qui m’a paru invraisemblable (l’interrogatoire de la fillette par exemple).
Dès les premières minutes du film, Samuel Fuller nous réserve de véritables coups de théâtres (avec l’actrice qui perd sa perruque pendant sa dispute) et d’autres insoupçonnables moments qui renversent totalement le cours du récit. Cette alternation imprévue et presque dérangeante de passages très violents et d’autres tendres et poignants (comme quand tous les enfants gazouillent « l’homme et l’enfant », à l’origine un tube de Frankie Laine dont la reprise en français en 1956 fit la fortune d’Eddie Constantine) aboutit à un curieux mélange, sans doute too much mais qui m’a surpris et séduit. La photographie, expressionniste est saisissante. Quant à Constance Towers, elle fournit une prestation de très haut calibre (que j’ai surtout vu dans des westerns de Ford), qui aurait du valoir une place dans la cour des grands
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Un film (au titre français complètement idiot , le titre original fait référence à un dialogue du film) que j'ai trouvé très fort. Il mêle de façon inattendue la brutalité la scène d'ouverture) et une douceur qui pourrait tourner à la mièvrerie.
Constance Powers est parfaite, dans un personnage peu conventionnel .
Ce film, de plus, parle de façon assez directe, de pédophilie. Pas mal pour un film de cette époque.
A noter, au début du film, un détail assez amusant : à son arrivée dans la ville, l'héroïne passe devant un cinéma. Au programme : Shock corridor, le précédent film de Fuller...
Constance Powers est parfaite, dans un personnage peu conventionnel .
Ce film, de plus, parle de façon assez directe, de pédophilie. Pas mal pour un film de cette époque.
A noter, au début du film, un détail assez amusant : à son arrivée dans la ville, l'héroïne passe devant un cinéma. Au programme : Shock corridor, le précédent film de Fuller...
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Très bon film en effet.
A propos des avaries technique, avez-vous vu au début du film (l'intro avec son souteneur qu'elle frappe) la main du réalisateur qui "aide" à faire tomber la perruque de Constance Powers ?
A propos des avaries technique, avez-vous vu au début du film (l'intro avec son souteneur qu'elle frappe) la main du réalisateur qui "aide" à faire tomber la perruque de Constance Powers ?
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Belle et très sexy dans ce film, Constance Towers, beaucoup plus que dans ses deux westerns " fordiens". Dans une interview John Ford disait à un journaliste, qu'elle connaisait un grand nombre de chansons anciennes et il engageait son interlocuteur à chercher ses enregistrements. Jusqu'à présent ma recherche est vaine.
- Rick Deckard
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Ah oui ça c’est bien ridicule: depuis quand on fait interroger un témoin, surtout un jeune enfant particulièrement influençable, par l’accusée ?!Music Man a écrit :une intrigue qui m’a paru invraisemblable (l’interrogatoire de la fillette par exemple)
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Autant le début de ce film est hyper prometteur et conserve une certaine aura mystérieuse pendant 1 h, mais quand le soufflé retombe le truc sombre dans le grotesque. Tout ça pour ça ??? À fuir !!Rick Deckard a écrit : ↑28 mars 18, 16:23Ah oui ça c’est bien ridicule: depuis quand on fait interroger un témoin, surtout un jeune enfant particulièrement influençable, par l’accusée ?!Music Man a écrit :une intrigue qui m’a paru invraisemblable (l’interrogatoire de la fillette par exemple)
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Je crois que je suis d'accord avec Bonner : sacrée déception que ce film...
- Alexandre Angel
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Tiens ça fait très longtemps que je l'ai vu (une fois à la sortie du coffret Wild Side, en fait).
Je me le programme pour cette semaine, bon sang de bois.
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
The horror
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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- Alexandre Angel
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Discutable certes mais je n'avais pas détesté.
Et certainement pas plus l'horreur que cette scène d'Elle et Lui, film que j'adore pourtant.
pas réussi à trouver un vrai extrait
Et certainement pas plus l'horreur que cette scène d'Elle et Lui, film que j'adore pourtant.
pas réussi à trouver un vrai extrait
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
La séquence des mômes dans le Fuller me fait chialer comme une madeleine à chaque visionnage. Elle est totalement inutile au film, presque risible, mais elle m’anéantit.
C'était mon coming out.
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Ah oui, ces séquences musicales dans Elle et lui qui durent, et durent... sans que ça ne se justifie pleinement. Alors que dans le Fuller, c'est bien mieux intégré au récit. Je trouve d'ailleurs que Naked Kiss représente bien le style Fuller dans son ensemble, avec son caractère irrégulier et imprévisible.
- Alexandre Angel
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
La présence des enfants est effectivement "utile" mais cette scène, dans sa longueur comme dans sa forme, ne sert pas l'intrigue voir casse son déroulé. On sent Fuller attendri par ces mômes et donc leur offre une petite séquence scopitone au milieu du film.
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Dans les sorties récentes, et un poil plus cher pour la version 4k assez extraordinaire, il y a De sang froid, de Richard Brooks, réalisé également dans les 60's, mais autrement plus intéressant que The naked kiss. A se demander si Samuel Fuller n'a pas été surévalué de ce côté de l Atlantique.