Le Clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
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Re: Notez les films naphtas - Juin 2009
Le Clan des Siciliens de Henri Verneuil (1969)
Roger Sartet (Alain Delon), un truand, s'évade avec la complicité d'une famille mafieuse, les Manalese, dirigée par le patriarche Vittorio (Jean Gabin). Malgré une traque menée par le commissaire Le Goff (Lino Ventura), Sartet lui échappe. Avec ses complices le truand propose un projet démentiel : voler une collection de bijoux qui doit être transférée de Rome vers New York par avion.
Un poil moins bon que dans mes souvenirs, la faute à quelques petites longueurs par instants et un rythme assez monotone qui aurait dû se faire plus nerveux par instants. Pour le reste, du polar solide comme il faut qui prouve que l'on avait vraiment rien à envier au américains de ce côté là à l'époque (même si coproduit par la Fox tout de même) manque juste le soupçon d'identité que Verneuil aura su donner à son "Mélodie en sous sol" alors que là on sent vraiment une volonté de faire "à l'américaine". Sinon un scénario solide adapté de Auguste Le Breton (auteur également de "Du riffifi chez les hommes) qui participe à l'écriture en compagnie de José Giovanni également au dialogues, secs et cinglant comme il faut. C'est du même niveau devant la caméra avec Gabin qui quelques années avant Brando campe un charismatique patriarche mafieux (et qui assure lui même les dialogue en italien, limpide), Delon en truand glacial et sans états d'âmes (hormis pour sa petite soeur) est épatant et Lino Ventura même si plus en retrait bouffe l'éccrande charisme en Commissaire dur à cuire. Dommage que l'intrigue ronronne par moment car Verneuil livre quelques morceaux de bravoure de très haut niveau, l'évasion astucieuse en ouverture de Delon, la fuite de ce dernier dans l'hôtel de passe sur les toits et bien sûr le très original et spectaculaire casse dans l'avion. Sinon je ne me souvenais pas que l'érotisme était si prononcé entre la prostituée sein nus tenant compagnie à Delon, la belle fille de Gabin qui fait bronzette nue et la séance de photos "artistiques" de André Pousse (épatant petit rôle comme d'habitude avec lui) on sent bien que les 70's approchait à grands pas. 4,5/6
Roger Sartet (Alain Delon), un truand, s'évade avec la complicité d'une famille mafieuse, les Manalese, dirigée par le patriarche Vittorio (Jean Gabin). Malgré une traque menée par le commissaire Le Goff (Lino Ventura), Sartet lui échappe. Avec ses complices le truand propose un projet démentiel : voler une collection de bijoux qui doit être transférée de Rome vers New York par avion.
Un poil moins bon que dans mes souvenirs, la faute à quelques petites longueurs par instants et un rythme assez monotone qui aurait dû se faire plus nerveux par instants. Pour le reste, du polar solide comme il faut qui prouve que l'on avait vraiment rien à envier au américains de ce côté là à l'époque (même si coproduit par la Fox tout de même) manque juste le soupçon d'identité que Verneuil aura su donner à son "Mélodie en sous sol" alors que là on sent vraiment une volonté de faire "à l'américaine". Sinon un scénario solide adapté de Auguste Le Breton (auteur également de "Du riffifi chez les hommes) qui participe à l'écriture en compagnie de José Giovanni également au dialogues, secs et cinglant comme il faut. C'est du même niveau devant la caméra avec Gabin qui quelques années avant Brando campe un charismatique patriarche mafieux (et qui assure lui même les dialogue en italien, limpide), Delon en truand glacial et sans états d'âmes (hormis pour sa petite soeur) est épatant et Lino Ventura même si plus en retrait bouffe l'éccrande charisme en Commissaire dur à cuire. Dommage que l'intrigue ronronne par moment car Verneuil livre quelques morceaux de bravoure de très haut niveau, l'évasion astucieuse en ouverture de Delon, la fuite de ce dernier dans l'hôtel de passe sur les toits et bien sûr le très original et spectaculaire casse dans l'avion. Sinon je ne me souvenais pas que l'érotisme était si prononcé entre la prostituée sein nus tenant compagnie à Delon, la belle fille de Gabin qui fait bronzette nue et la séance de photos "artistiques" de André Pousse (épatant petit rôle comme d'habitude avec lui) on sent bien que les 70's approchait à grands pas. 4,5/6
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Re: Le clan des Siciliens (Henri Verneuil, 1969)
Le cinéaste Henri Verneuil nous démontre encore une fois avec cette oeuvre son aisance dans le domaine du divertissement. Sur celui ci, il s'attaque au film policier et on peut dire qu'il s'est donné les moyens de ses ambitions, en atteste la dernière demi heure où les truands détournent un avion de ligne pour le poser sur une autoroute en construction.
Du grand cinéma populaire, les deux heures passent à une vitesse inouïe, c'est joué par une partie des plus grands acteurs de l'époque (Gabin/Ventura/Delon), mis en scène par un réalisateur toujours inspiré et porté par un scénario solide: avec notamment des dialogues excellents comme d'habitude. Sans oublier que c'est le grand Ennio Morricone qui a composé la musique (un brin répétitive sur la fin, il faut l'avouer), donc cette histoire de mafia sicilienne a encore plus de charme.
Qu'est-il donc arrivé au cinéma français d'aujourd'hui pour que je devienne petit à petit nostalgique d'une époque que je n'ai absolument pas connu (je précise: je découvre depuis seulement quelques mois le cinéma de Verneuil)...
Du grand cinéma populaire, les deux heures passent à une vitesse inouïe, c'est joué par une partie des plus grands acteurs de l'époque (Gabin/Ventura/Delon), mis en scène par un réalisateur toujours inspiré et porté par un scénario solide: avec notamment des dialogues excellents comme d'habitude. Sans oublier que c'est le grand Ennio Morricone qui a composé la musique (un brin répétitive sur la fin, il faut l'avouer), donc cette histoire de mafia sicilienne a encore plus de charme.
Qu'est-il donc arrivé au cinéma français d'aujourd'hui pour que je devienne petit à petit nostalgique d'une époque que je n'ai absolument pas connu (je précise: je découvre depuis seulement quelques mois le cinéma de Verneuil)...
- Jerome
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Re: Le clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
Un documentaire inédit sur le film en ce moment sur ciné cinema classic
http://forgottensilver.wordpress.com/20 ... siciliens/
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Re: Le clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
Visiblement la sortie du blu ray l'an dernier n'a inspiré personne. Près qu’un an qu'il dormait sur mes étagères avant de me décider à visionner la galette. J'en gardais un souvenir très flou, vu ado à la télé et jamais depuis.
La première chose qui m'a frappé c'est la réalisation de Verneuil très "made in USA", la dimension, l'espace auxquels nous n'étions pas habitués en France. Même les intérieurs ont ici une ampleur nouvelle. J'ignore qu'elles ont été les les influences de Verneuil mais j'ai cru y voir Leone (il était une fois dans l'ouest) pour les gros plans sur les yeux de Gabin. J'allais ajouter Don Siegel pour le fameux "Je sais à quoi tu penses" et la scène finale du clan (tournées dans une carrière) et le Parrain de F.F. Coppola mais après vérification il se trouve que ces 2 films sont postérieurs au clan. Amusant
Si le film pêche, à mon goût, par une certaine superficialité - les personnages sont plus stéréotypés que fouillés - ce qui provoque parfois un vague ennui, le produit est d'une facture assez remarquable. Il faut réhabiliter le cinéma dit populaire d'une certaine époque. Si l'affiche attirait en masse le public dans les salles il n'en reste pas moins qu'on lui proposait de la belle ouvrage. Un divertissement soit (je n'ai pas eu l'impression que Verneuil ait eu ici l'intention ni de développer une thèse quelconque ni de donner beaucoup à réfléchir) mais réalisé de mains de maître ce qui est déjà fort appréciable.
P.S. Merci à Jérôme pour son documentaire LA LÉGENDE DU CLAN fort intéressant qui témoigne du cinéma français d'une certaine époque.
La première chose qui m'a frappé c'est la réalisation de Verneuil très "made in USA", la dimension, l'espace auxquels nous n'étions pas habitués en France. Même les intérieurs ont ici une ampleur nouvelle. J'ignore qu'elles ont été les les influences de Verneuil mais j'ai cru y voir Leone (il était une fois dans l'ouest) pour les gros plans sur les yeux de Gabin. J'allais ajouter Don Siegel pour le fameux "Je sais à quoi tu penses" et la scène finale du clan (tournées dans une carrière) et le Parrain de F.F. Coppola mais après vérification il se trouve que ces 2 films sont postérieurs au clan. Amusant
Si le film pêche, à mon goût, par une certaine superficialité - les personnages sont plus stéréotypés que fouillés - ce qui provoque parfois un vague ennui, le produit est d'une facture assez remarquable. Il faut réhabiliter le cinéma dit populaire d'une certaine époque. Si l'affiche attirait en masse le public dans les salles il n'en reste pas moins qu'on lui proposait de la belle ouvrage. Un divertissement soit (je n'ai pas eu l'impression que Verneuil ait eu ici l'intention ni de développer une thèse quelconque ni de donner beaucoup à réfléchir) mais réalisé de mains de maître ce qui est déjà fort appréciable.
P.S. Merci à Jérôme pour son documentaire LA LÉGENDE DU CLAN fort intéressant qui témoigne du cinéma français d'une certaine époque.
Dernière modification par Frances le 31 oct. 14, 10:13, modifié 1 fois.
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Re: Le clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
Pas si superficiel je trouve. Les personnages du clan Manalese ne sont pas inintéressants, ils y a une certaine richesse dans les relations de cette famille. Suffisamment épais en tout cas pour exister dans un film qui m'a toujours semblé très efficace. Et puis trouver Gabin, Ventura et Delon en haut d'une affiche suffit déjà à mon bonheur.Frances a écrit : Si le film pêche, à mon goût, par une certaine superficialité - les personnages sont plus stéréotypés que fouillés - ce qui provoque parfois un vague ennui, le produit est d'une facture assez remarquable.
Ah, faudrait que je regarde le BR du coup!Frances a écrit :P.S. Merci à Jérôme pour son documentaire LA LÉGENDE DU CLAN fort intéressant qui témoigne du cinéma français d'une certaine époque.
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Re: Le clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
merciFrances a écrit :
P.S. Merci à Jérôme pour son documentaire LA LÉGENDE DU CLAN fort intéressant qui témoigne du cinéma français d'une certaine époque.
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Re: Le clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
Disons que j’exprime peut être ici une certaine frustration à n'avoir réussi à m'attacher à aucun. Verneuil impose une distance avec chacun d'eux et les personnages existent plus par un ancrage dans leur environnement, l'attachement au clan et sa fermeture sur lui-même (du grand-père au petit fils on sent que ce petit monde est verrouillé d'où la marginalisation de Jeanne Malanese), Ventura le flic, Delon le solitaire aux méthodes expéditives, que par un côté plus fouillé de leur personnalité.Rick Blaine a écrit :Pas si superficiel je trouve. Les personnages du clan Manalese ne sont pas inintéressants je trouve. Suffisamment épais en tout cas pour exister dans un film qui m'a toujours semblé très efficace. Et puis trouver Gabin, Ventura et Delon en haut d'une affiche suffit déjà à mon bonheur.Frances a écrit : Si le film pêche, à mon goût, par une certaine superficialité - les personnages sont plus stéréotypés que fouillés - ce qui provoque parfois un vague ennui, le produit est d'une facture assez remarquable.
Ah, faudrait que je regarde le BR du coup!Frances a écrit :P.S. Merci à Jérôme pour son documentaire LA LÉGENDE DU CLAN fort intéressant qui témoigne du cinéma français d'une certaine époque.
Il n'en demeure pas moins que c'est du haut de gamme et que j'apprécie de plus en plus le cinéma de Verneuil.
Enfin d'accord à 100 % avec toi Gabin, Ventura et Delon que du bonheur !
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Re: Le clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
C'est justement cet aspect que je trouve intéressant, ce n'est certes pas le cœur du film, mais ça lui donne quelque chose de plus. Après on va dire que je m'attache naturellement aux acteurs qui portent ce film, quelque soit leur personnage finalement, donc je ne suis pas gêné outre mesure par leur côté stéréotypé.Frances a écrit : (du grand-père au petit fils on sent que ce petit monde est verrouillé d'où la marginalisation de Jeanne Malanese)
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Re: Le clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
Je viens de revoir avec grand plaisir ce film en BluRay, et je me posais une question: est-ce normal que le "ratio" de l'image change dans les 1ers plans (en gros: 2:1 pour tout le générique, puis on passe à 2,40:1 pour un plan, puis à nouveau 2:1 et enfin retour définitif au 2,40:1) ? Je n'avais jamais remarqué avant (maintenant je projette en 2,40:1 via le zoom du projo et j'ai dû ajuster le zoom pour remplir mon écran (alors que je sortais d'une projection en 2,40:1 la veille) pour le générique, puis hop, l'image qui déborde des cotés de l'écran, réajustement du zoom , plan suivant l'image ne va plus jusqu'au bord latéraux et puis finalement OK)... Merci
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Re: Le Clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
Un peu déçu par cette enième vision. C'est certes toujours très efficace mais j'ai trouvé que ce n'était en fait quasiment plus que ça. J'ai trouvé les ficelles et les stéréotypes assez grossiers que ce soit dans le scénario, la mise en scène, les dialogues et l'interprétation ; y compris dans l'utilisation de la musique certes excellente mais un peu trop envahissante et parfois mal accordée aux images. Bref, pas grand chose à en redire sauf que c'est pour moi trop carré, trop bien huilé et que le tout manque singulièrement d'âme et de sentiments. Et puis, hormis Delon, Gabin et Ventura, je n'ai pas trouvé le casting aussi bon que dans les grands polars des années 70 ; par le fait des coproductions internationales de l'époque sans doute.
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Re: Le Clan des Siciliens (Henri Verneuil - 1969)
UP !
Anecdote (passionnante) : je ne l'avais pas vu depuis pas mal de temps.
Vraiment très très longtemps. 1) Parce que "c'est la vie". 2) Parce que
le master DVD tirait bien la langue.
La semaine dernière, j'ai tenté un revisionnage en upscalé 4K. Et... je n'ai
pas tenu un quart d'heure ! Je veux dire : j'ai commandé un BLU !
BLU que j'ai visionné hier et -- bien que le master HD ne fût pas renversant --
j'ai été bien content d'avoir upgradé.
Le reste : le film, tout ça... sympa à revoir. Mais même après 19 ans de pause,
je pouvais encore dire certains dialogues avant les comédiens. EDIT : j'avais oublié
une chose... l'omniprésence du orange ! Le film est sorti en décembre 69,
mais cette entrée en fanfare d'une couleur plutôt associée aux 70's m'a bien surpris.
Anecdote (passionnante) : je ne l'avais pas vu depuis pas mal de temps.
Vraiment très très longtemps. 1) Parce que "c'est la vie". 2) Parce que
le master DVD tirait bien la langue.
La semaine dernière, j'ai tenté un revisionnage en upscalé 4K. Et... je n'ai
pas tenu un quart d'heure ! Je veux dire : j'ai commandé un BLU !
BLU que j'ai visionné hier et -- bien que le master HD ne fût pas renversant --
j'ai été bien content d'avoir upgradé.
Le reste : le film, tout ça... sympa à revoir. Mais même après 19 ans de pause,
je pouvais encore dire certains dialogues avant les comédiens. EDIT : j'avais oublié
une chose... l'omniprésence du orange ! Le film est sorti en décembre 69,
mais cette entrée en fanfare d'une couleur plutôt associée aux 70's m'a bien surpris.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...