John Ford (1894-1973)
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Re: John Ford (1894-1973)
La Taverne de l'Irlandais (1963)
Guns et Boats, deux anciens combattants du Pacifique se sont installés en Polynésie. La fille d'un troisième camarade, élevée dans la société puritaine de Boston, vient à la recherche de son père. Alors qu'ils se retrouvent, comme chaque année, dans l'île de Haleakaloa, où habite Guns, pour une rituelle bagarre, cet ancien marin irlandais va donner à la jeune héritière prude et pleine de préjugés une leçon de charité et de joie de vivre.
Donovan's Reef constitue la dernière collaboration entre John Wayne et John Ford. Le film déroule sur un mode bon enfant les motifs majeurs que le duo aura façonné à travers divers films mythique, Wayne retrouvant un emploi de dur à cuir maladroit dans l'expression de ses sentiments et surtout Ford prônant une fois de plus les vertus de tolérance et d'ouverture qui le caractérise. Le cadre paradisiaque (et imaginaire le film fut tourné dans l'Archipel d'Hawaii) de l'île de Haleakaloa en Polynésie Française va servir de révélateur à cette ouverture. Guns Donovan (John Wayne), le turbulent Boats Gilhooley (Lee Marvin) et le docteur Deedham (Jack Warden) ont découvert ce havre de paix alors qu'ils étaient mobilisés dans la Guerre du Pacifique et son tombé amoureux de ses habitants et cadre de vie pour ne plus en repartir, Deedham fondant même une nouvelle famille sur place. Ford nous enchante ainsi dès l'ouverture avec une vision de carte postale surannée des plages ensoleillée, des belles autochtones locales tout en dynamitant cette description par les mœurs agitées des occidentaux avec une bagarre homérique entre Donovan et Gilhooley, fêtant un vieil antagonisme dont ils ne se souviennent plus eux-mêmes du motif.
L'élément perturbateur arrivera avec Amelia (Elizabeth Allen) fille aînée de Deedham élevée à Boston et qu'il n'a pas revue depuis son enfance. Celle-ci arrive en vue de le discréditer sur ses mœurs locales afin ainsi d'empocher l'héritage familial. Deedham absent, Donovan va prendre les choses en main en faisant passer les enfants de son ami pour les sien et adoucir le tempérament revêche d'Amelia en lui faisant découvrir la beauté des lieux. La confrontation est aussi drôle qu'explosive entre l'ours mal léché ayant du mal à se contenir John Wayne et une très attachante et jolie Elizabeth Allen en citadine pince sans rire. Le charme et l'attirance opère sur un air de défi (le ski nautique, la course à la nage) entre ces deux fortes personnalité tandis qu'en arrière-plan Ford dépeint une beauté insulaire exotique idéalisée dans sa simplicité et son mélange des cultures polynésienne et hawaïenne dans un tout cohérent. Les enfants sont de parfait exemple de ce métissage à travers le regard tendre de Ford, aussi à l'aise et turbulent pour exprimer leur culture occidentale (les leçons de piano endiablées) que les traditions locales comme ce très beau moment où la fille aînée entame un chant envers les dieux des montagnes et surtout la réponse si évidente qu'elle fait à une Amelia circonspecte (la merveilleuse scène de noël est aussi brillante dans ce sens). Cette vision de carte postale se fait ainsi plus intime et profonde à travers le regard du spectateur et d'Amelia qui aura appris à aimer cette communauté avant de connaître les liens fraternels qui l'y attache. Elizabeth Allen amène cela avec beaucoup d'émotion et de finesse (pour ce qui est son rôle cinéma le plus fameux semble-t-il dommage au vu du charme et du charisme déployé) passant de la caricature de l'occidentale coincée à lunettes à la femme épanouie, la bascule se faisant symboliquement lors de cette scène réjouissante où elle se déleste d'un maillot de bain d'un autre âge pour en révéler un autre qui épouse ses formes au point de perturber le stoïque John Wayne. Les moments d'actions, le machisme rigolard et les bagarres ne semblent finalement qu'un prétexte et un enrobage au vrai sens du récit. Cela n'empêche pas de se délecter de séquences hilarantes comme la grande bagarre entre un Lee Marvin sérieusement alcoolisé et une troupe de marins australiens.
Un film sans conflit et bienveillant dont la conclusion entremêle parfaitement la plénitude et ouverture attendue et la romance la plus chahutée avec la fessée la plus romantique qui soi Un des films les plus attachant de la fin de carrière de Ford. 5/6
Guns et Boats, deux anciens combattants du Pacifique se sont installés en Polynésie. La fille d'un troisième camarade, élevée dans la société puritaine de Boston, vient à la recherche de son père. Alors qu'ils se retrouvent, comme chaque année, dans l'île de Haleakaloa, où habite Guns, pour une rituelle bagarre, cet ancien marin irlandais va donner à la jeune héritière prude et pleine de préjugés une leçon de charité et de joie de vivre.
Donovan's Reef constitue la dernière collaboration entre John Wayne et John Ford. Le film déroule sur un mode bon enfant les motifs majeurs que le duo aura façonné à travers divers films mythique, Wayne retrouvant un emploi de dur à cuir maladroit dans l'expression de ses sentiments et surtout Ford prônant une fois de plus les vertus de tolérance et d'ouverture qui le caractérise. Le cadre paradisiaque (et imaginaire le film fut tourné dans l'Archipel d'Hawaii) de l'île de Haleakaloa en Polynésie Française va servir de révélateur à cette ouverture. Guns Donovan (John Wayne), le turbulent Boats Gilhooley (Lee Marvin) et le docteur Deedham (Jack Warden) ont découvert ce havre de paix alors qu'ils étaient mobilisés dans la Guerre du Pacifique et son tombé amoureux de ses habitants et cadre de vie pour ne plus en repartir, Deedham fondant même une nouvelle famille sur place. Ford nous enchante ainsi dès l'ouverture avec une vision de carte postale surannée des plages ensoleillée, des belles autochtones locales tout en dynamitant cette description par les mœurs agitées des occidentaux avec une bagarre homérique entre Donovan et Gilhooley, fêtant un vieil antagonisme dont ils ne se souviennent plus eux-mêmes du motif.
L'élément perturbateur arrivera avec Amelia (Elizabeth Allen) fille aînée de Deedham élevée à Boston et qu'il n'a pas revue depuis son enfance. Celle-ci arrive en vue de le discréditer sur ses mœurs locales afin ainsi d'empocher l'héritage familial. Deedham absent, Donovan va prendre les choses en main en faisant passer les enfants de son ami pour les sien et adoucir le tempérament revêche d'Amelia en lui faisant découvrir la beauté des lieux. La confrontation est aussi drôle qu'explosive entre l'ours mal léché ayant du mal à se contenir John Wayne et une très attachante et jolie Elizabeth Allen en citadine pince sans rire. Le charme et l'attirance opère sur un air de défi (le ski nautique, la course à la nage) entre ces deux fortes personnalité tandis qu'en arrière-plan Ford dépeint une beauté insulaire exotique idéalisée dans sa simplicité et son mélange des cultures polynésienne et hawaïenne dans un tout cohérent. Les enfants sont de parfait exemple de ce métissage à travers le regard tendre de Ford, aussi à l'aise et turbulent pour exprimer leur culture occidentale (les leçons de piano endiablées) que les traditions locales comme ce très beau moment où la fille aînée entame un chant envers les dieux des montagnes et surtout la réponse si évidente qu'elle fait à une Amelia circonspecte (la merveilleuse scène de noël est aussi brillante dans ce sens). Cette vision de carte postale se fait ainsi plus intime et profonde à travers le regard du spectateur et d'Amelia qui aura appris à aimer cette communauté avant de connaître les liens fraternels qui l'y attache. Elizabeth Allen amène cela avec beaucoup d'émotion et de finesse (pour ce qui est son rôle cinéma le plus fameux semble-t-il dommage au vu du charme et du charisme déployé) passant de la caricature de l'occidentale coincée à lunettes à la femme épanouie, la bascule se faisant symboliquement lors de cette scène réjouissante où elle se déleste d'un maillot de bain d'un autre âge pour en révéler un autre qui épouse ses formes au point de perturber le stoïque John Wayne. Les moments d'actions, le machisme rigolard et les bagarres ne semblent finalement qu'un prétexte et un enrobage au vrai sens du récit. Cela n'empêche pas de se délecter de séquences hilarantes comme la grande bagarre entre un Lee Marvin sérieusement alcoolisé et une troupe de marins australiens.
Un film sans conflit et bienveillant dont la conclusion entremêle parfaitement la plénitude et ouverture attendue et la romance la plus chahutée avec la fessée la plus romantique qui soi Un des films les plus attachant de la fin de carrière de Ford. 5/6
- Jeremy Fox
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Re: John Ford (1894-1973)
Inspecteur de service chroniqué par Julien Leonard à l'occasion de sa sortie chez Wild Side en DVD dans sa collection les introuvables.
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Re: John Ford (1894-1973)
Merci pour la chronique, j'ignorais jusqu'à l'existence de ce Ford
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Re: John Ford (1894-1973)
Le western du WE est Les Cheyennes chroniqué par un nouveau contributeur qui ne compte pas s'en arrêter là : Franck Viale. Nous l'en remercions. A cette occasion, notre top John Ford.
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Re: John Ford (1894-1973)
Hé Bé !!! C'est pas rien çà quand même
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Re: John Ford (1894-1973)
Formidable, félicitations à l'équipe.
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Re: John Ford (1894-1973)
Oui merveilleuse opportunité pour Classik.
Comme je suis en train de lire la bio de Joseph McBride, je tenterai de me faire un petit cycle Ford de mon côté au gré des découvertes de nos rédacteurs.
Pour l'occasion, un petit top établi par John Ford lui même qui n'avait quand même pas de si mauvais yeux.
-3 Godfathers : J.Ford (1948)
-Ninotchka : E.Lubitch (1939)
-The high and the mighty (Ecrit dans le ciel) : W.Wellman (1954)
-Tol'able David : H.King (1921)
-The song of Bernadette : H.King (1943)
-Lady for a day : F.Capra (1933)
-Going my way (La route semée d'étoiles) : L.McCarey (1944)
-The Alamo : J.Wayne (1960)
-The honor system : R.Walsh (1917)
-The birth of a nation : D. W. Griffith (1915)
Comme je suis en train de lire la bio de Joseph McBride, je tenterai de me faire un petit cycle Ford de mon côté au gré des découvertes de nos rédacteurs.
Pour l'occasion, un petit top établi par John Ford lui même qui n'avait quand même pas de si mauvais yeux.
-3 Godfathers : J.Ford (1948)
-Ninotchka : E.Lubitch (1939)
-The high and the mighty (Ecrit dans le ciel) : W.Wellman (1954)
-Tol'able David : H.King (1921)
-The song of Bernadette : H.King (1943)
-Lady for a day : F.Capra (1933)
-Going my way (La route semée d'étoiles) : L.McCarey (1944)
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- Jeremy Fox
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Re: John Ford (1894-1973)
Ben si ; quand même un peuJohn Holden a écrit : Pour l'occasion, un petit top établi par John Ford lui même qui n'avait quand même pas de si mauvais yeux.
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Re: John Ford (1894-1973)
Jeremy Fox a écrit :Ben si ; quand même un peuJohn Holden a écrit : Pour l'occasion, un petit top établi par John Ford lui même qui n'avait quand même pas de si mauvais yeux.
-The high and the mighty (Ecrit dans le ciel) : W.Wellman (1954)
N'est-ce pas !John Holden a écrit : -Going my way (La route semée d'étoiles) : L.McCarey (1944)
(et amusant il cite un de ces propres films le père Ford - un de mes préférés celà dit).
Toujours est-il le Walsh de 1917 donne sacrément envie quand même (mais peu de chance qu'il existe encore ).
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
- John Holden
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Re: John Ford (1894-1973)
Sinon pour l'occasion, le numéro d'aujourd'hui de Libération consacre 2 pages à l'ouverture de la rétrospective en donnant la parole à 5 cinéastes français. (Matthieu Amalric, Serge Bozon, Patricia Mazuy, Dominique Marchais et Pierre Schoeller)
Et très belle couverture de Libé avec Linda Darnell et Victor Mature dans My darling Clementine !
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Re: John Ford (1894-1973)
Dans l'introduction à la rétrospective, sur le site, il est écrit que Ward Bond à été un membre du Ku Klux Klan, je sais qu'il militait dans une ligue anti-communiste, mais quand même
Quelqu'un a-t-il des précisions, est-ce juste une rumeur ?
Quelqu'un a-t-il des précisions, est-ce juste une rumeur ?
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Re: John Ford (1894-1973)
Je l'avais déjà vu sur ce site et ça m'avait également choqué. Infirmation à vérifier en tout cas.Frank 'Spig' Wead a écrit :Dans l'introduction à la rétrospective, sur le site, il est écrit que Ward Bond à été un membre du Ku Klux Klan, je sais qu'il militait dans une ligue anti-communiste, mais quand même
Quelqu'un a-t-il des précisions, est-ce juste une rumeur ?
On en parle ici : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... &start=300
- Watkinssien
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Re: John Ford (1894-1973)
J'ai toujours lu cette anecdote concernant Ward Bond, en tout cas rien qui a dit le contraire.
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Re: John Ford (1894-1973)
Watkinssien mange les petits enfants. La preuve, je n'ai lu le contraire nulle partWatkinssien a écrit :J'ai toujours lu cette anecdote concernant Ward Bond, en tout cas rien qui a dit le contraire.
Je continue à trouver ça improbable. Si c'était vrai, ce ne serait pas le silence absolu sur internet où tout est prétexte à débat/remise en question.
Or pour l'instant, on ne trouve rien.
ça peut tout à fait faire partie de ces "histoires" répétées/transmises qui ne sont au final que des on-dit.
Et je rappelais sur cette même page qu'il avait joué dans ce film
http://www.allmovie.com/movie/legion-of-terror-v99260
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694