John Ford (1894-1973)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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cinephage
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par cinephage »

J'avoue que l'évocation du documentaire m'apparait à moi aussi une mauvaise piste d'interprétation. Au contraire, je trouve que Ford donne une version lyrique d'un pays de Galles fantasmé et merveilleux.
D'ailleurs, ses images m'apparaissent comme très composées et particulièrement esthétiques, et donc pas naturalistes pour un sou, comme on peut le voir sur quelques exemples ci-dessous.
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Bref, ces mineurs, mâles travailleurs, qui partent travailler en chantant, besace à l'épaule, cette communauté groupée et solidaire, tout cela me semble relever de la fiction, une fiction qui évoque certes une réalité, mais une réalité ici transcendée par un récit nostalgique et enchanteur.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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onvaalapub
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par onvaalapub »

cinephage a écrit :J'avoue que l'évocation du documentaire m'apparait à moi aussi une mauvaise piste d'interprétation. Au contraire, je trouve que Ford donne une version lyrique d'une Irlande fantasmée et merveilleuse. Ford avait une vision de l'Irlande assez spéciale, quand même...
D'ailleurs, ses images m'apparaissent comme très composées et particulièrement esthétiques, et donc pas naturalistes pour un sou, comme on peut le voir sur quelques exemples ci-dessous.
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Bref, ces Irlandais, mâles travailleurs, qui partent travailler en chantant, besace à l'épaule, cette communauté groupée et solidaire, tout cela me semble relever de la fiction, une fiction qui évoque certes une réalité, mais une réalité ici transcendée par un récit nostalgique et enchanteur.
Je suis bien d'accord avec cette interprétation. La beauté de ces plans est a couper le souffle et par conséquent artificielle. Cela dit ça se passe au pays de Galles et non en Irlande :wink:
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cinephage
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par cinephage »

Oui, j'étais d'ailleurs en train d'éditer... :oops:
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Jeremy Fox
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par Jeremy Fox »

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onvaalapub
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par onvaalapub »

Le coup des suppléments non sous titrés, c'est toujours très agréable...

EDIT : ce qui est extraordinaire, c'est qu'on pourrait parler des heures de la beauté de ce seul plan :
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et qu'il y en a plein comme ça !
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Tommy Udo
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par Tommy Udo »

onvaalapub a écrit :EDIT : ce qui est extraordinaire, c'est qu'on pourrait parler des heures de la beauté de ce seul plan :
Je crois que c'était déjà le cas sur l'autre Ford. Du grand n'importe quoi :roll:
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onvaalapub
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par onvaalapub »

Tommy Udo a écrit :
onvaalapub a écrit :EDIT : ce qui est extraordinaire, c'est qu'on pourrait parler des heures de la beauté de ce seul plan :
Je crois que c'était déjà le cas sur l'autre Ford. Du grand n'importe quoi :roll:
:wink: Mais justement lequel ? En plus il a fait plein de films. Inblairable, le mec!
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Tommy Udo
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par Tommy Udo »

onvaalapub a écrit :
Tommy Udo a écrit : Je crois que c'était déjà le cas sur l'autre Ford. Du grand n'importe quoi :roll:
:wink: Mais justement lequel ? En plus il a fait plein de films. Inblairable, le mec!
Pardon, je me suis trompé en quotant :oops:
Je voulais parler de l'absence de sous-titrage sur les bonus. Je crois que c'était déjà le cas pour LES RAISINS DE LA COLERE^^
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Rick Deckard
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par Rick Deckard »

J'ai un avis totalement opposé en ce qui concerne le son: j'ai absolument détesté la piste 5.1 dont j'ai trouvé la spatialisation complètement artificielle, à tel point que j'ai rapidement basculé en cours de film sur la piste mono !
julien
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par julien »

Strum a écrit :
julien a écrit :Dans le film de Ford, on a presque l'impression d'être devant un documentaire, tellement les personnages et les situations semblent vrais. C'est ce qui prend à la gorge.
Justement, c'est le contraire : le Ford est beau et les émotions sonnent vraies parce qu'il n'a pas de prétention documentaire, mais des prétentions artistiques, avec un regard nostalgique sur un passé révolu (un narrateur se souvient). D'ailleurs, le plan dont parle onvaalapub est composé de telle manière qu'on dirait une composition de Pieta provenant d'un tableau d'un maitre italien de la Renaissance. Jamais les personnages n'auraient posé de la sorte dans la réalité.
Oui c'est fort possible. Je me base sur un souvenir lointain du film. En fait je voulais surtout parler de l'authenticité qui émane du jeu des acteurs, contrairement au film de Berri où l'interprétation, m'a paru sonner assez fausse et peu naturelle.
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"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Jeremy Fox
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par Jeremy Fox »

En attendant toujours en France une édition vidéo digne de ce nom concernant ce chef-d’œuvre absolu du 7ème art, le distributeur Splendor Films permet aujourd’hui de (re)découvrir L’Homme tranquille au cinéma, dans une version numérique restaurée. L’occasion, à ne pas manquer, de savourer pleinement cette part unique du cinéma le plus intime de John Ford.
Bcar
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par Bcar »

Rio Grande - John Ford
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On lit le titre, le casting, le pitch et déjà on se dit que c’est un énième western du très grand bien qu’un peu ennuyant John Ford, que ce sera sans doute charmant et joli mais aussi très cliché et sans doute pas très à l’avantage des indiens.
Et bien si vous dites cela vous faites erreur, car de 1; John Ford n’est pas ennuyant, que de 2, ces films ne sont pas des clichés mais bien le témoin d’une certaine Amérique ou plutôt d’une certaine pensée de l’Amérique et que de 3; en un film Ford dit plus de choses que certains cinéastes en cinquante.
Rio Grande donc, film qui s’intègre parfaitement à une trilogie sur la cavalerie composée des excellents titres que sont Le massacre de Fort Apache et La charge héroïque, trilogie qui revient forcement sur les racines de l’Amérique. Ford dépolie une de plus sa pensée, comment la communauté résiste aux « intempéries » et surtout comment elle s’en relève. Ici un couple et quelques recrues sont la base de cette communauté, face à des indiens hostiles le couple en question déjà séparés par une précédente guerre (elle n’a pas pardonnés à Wayne un acte qu’il fut obligés d’accomplir) se verra rapprochés, et les recrues seront en mesure de faire leurs preuves comment si l’adversité était le ciment du groupe. Et à travers ces protagonistes Ford pose une autre question, pourquoi au sortir de la guerre de sécession, les USA repartent pour un nouveau conflit, les guerres indiennes ? Y a-t-il dans cette volonté une part de l’identité américaine ? Ça y ressemble, une chose est sur comme le dit la sublime Maureen O‘Hara (c’est elle qui forme le couple avec John Wayne) « ce qui fait de lui un bon soldat. Je le déteste. ». L’obéissance et le dévouement sont à double tranchant mais attention il ne faut pas y voir une critique de l’armée mais bien critique des politiques qui sont les dépositaires du pouvoir. Un général le dira explicitement «Je ne suis pas fier de ce que je vous ai fait faire, mais c’était la guerre ». L’armée premier fondement d’une Amérique encore toute jeune, symbole d’un idéal qui ne sera jamais atteint mais qui subsiste et c’est peut être là l’essentiel.
En fait voir un film de Ford c’est capté un fragment d’Amérique, quand en plus cela se déroule dans les splendides courbes de Monument Valley, on ne peut qu’admirer l’expression du maitre.
daniel gregg
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par daniel gregg »

Désolé de ne pas faire de recherches approfondies ( :oops: ) mais quelqu'un peut il me renseigner sur la présence de st ou non sur ces deux éditions ?
Merci. :wink:

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feb
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par feb »

Blu-ray.com annonce STF pour les 2 films du petit coffret.

Pour le gros coffret, voilà un commentaire Amazon.com
Up The River (1930) - Contains the early sound problems common to most early talkies plus the obligatory singing and dancing (not done very well) inserted into a film that has the only mutual appearance of Spencer Tracy and Humphrey Bogart. No early talkie was complete without a musical number.
Feature film with English Mono and Spanish/French subtitles

Doctor Bull (1933) - stars Will Rogers in the first of three collaborations between Ford and Rogers.
Feature film with English Mono and Spanish/French subtitles

Judge Priest (1934) - stars Will Rogers as a southern Judge who enjoys taffy pulls and croquet when not on the bench.
Feature film with English Mono and Spanish

Steamboat Round The Bend (1935) - stars Will Rogers (already on DVD). The final collaboration between Rogers and Ford is perhaps the best. Rogers plays a man going up and down the Mississippi on an old steamboat charging the local population admission to look at the wax figures he is carrying. He plans to use the money he raises to hire a lawyer to free his nephew from a serious charge.
Feature film with English Stereo and English Mono and Spanish subtitles

When Willie Comes Marching Home (1950) - stars Dan Dailey. Willie joins the army to become a war hero, but winds up doing training duty right back in his home town.
Feature film with English Mono and Spanish/French subtitles

What Price Glory (1952) - stars James Cagney (already on DVD). This was based on an anti-war play that Ford turned into a comedy with rather strange results. Probably the oddest and the weakest of the entries.
Feature film with English Stereo or English Mono, Spanish Mono and Spanish subtitles
A prendre avec des pincettes taille 44 :mrgreen:
daniel gregg
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Re: John Ford (1894-1973)

Message par daniel gregg »

Ce bordel ! :mrgreen:
Merci Feb.
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