Delmer Daves (1904-1977)
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Vu Rome Adventure et au-delà du voyage touristique plaisant (le film n'est guère plus que cela mais l'Italie a ses charmes), ça reste très anecdotique.
Je retiens ce passage musical, seul moment inspiré
Le seul mélo de sa fin carrière qui m'ait vraiment plu reste Susan Slade.
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Pas bon le lien.Jeremy Fox a écrit :Le western du WE : L'or du hollandais
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Vu. Très bon épisode de la petite maison dans la prairie.Jeremy Fox a écrit :Et une convaincue de plusCathy a écrit :La Montagne des neuf Spencer, Spencer's Mountain (1963)
Bref Delmer Daves signe encore une subtile évocation de la vie familiale, pleine de sensibilité, et à la fin du film, on regrette de ne pas pouvoir rester encore avec ces Spencer si sympathiques, malgré leurs défauts, leurs emportements, mais aussi leur amour !
Un parfum d'Amérique (conservatrice mais simple et généreuse) qui n'existe plus. Et qui mieux pour l'incarner que Henry Fonda. Maureen O'Hara nous donnerait presque envie de pleurer à chacune de ses interventions. Elle arrive à jouer ce personnage sans jamais passer pour une bobonne nunuche ce qui est très fort.
Sinon je me suis demandé pendant tout le film où j'avais déjà vu l'acteur qui joue le fils ainé..
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Il me semble que c'est dans Hawai Police d'état qu'il joue. J'ai passé mon film à me poser la même question !
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Cathy a écrit :Il me semble que c'est dans Hawai Police d'état qu'il joue. J'ai passé mon film à me poser la même question !
Oui, c'est Danny, le principal partenaire de McGarrett dans la série
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Jean-Marc OUdry a testé les Bluray Carlotta de 3.10 pour Yuma ainsi que Cow Boy.
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Les Passagers de la nuit (1947)
Vincent Parry, condamné à perpétuité pour le meurtre de sa femme, s'évade de prison. Sur son chemin, il croise Irène Jansen, qui l'aide à passer un barrage de police. La jeune artiste peintre qui a suivi le procès est convaincue que Vincent est innocent. Recherché, Vincent décide dans un premier temps de fuir la ville avant d'avoir recours à la chirurgie esthétique. Muni d'un nouveau visage, Vincent entreprend de retrouver le coupable, mais les évènements vont encore lui échapper...
Dark Passage est l'occasion de retrouver pour la troisième fois à l'écran le mythique couple Humphrey Bogart/Lauren Bacall après les célèbres Le Port de l'angoisse (1944) et Le Grand sommeil (1946). C'est d'ailleurs la promesse de cette réunion et de son potentiel commercial qui va convaincre la Warner guère motivée à produire cette adaptation d'un roman de David Goodis dont s'est entiché Bogart. C'est vraiment lorsque Bogart imposera son épouse que le projet prendra forme (alors que Daves envisageait d'autres actrices) et si le film n'eut pas le même retentissement que les précédentes associations du couple, Dark Passage est un film noir des plus singulier.
Le film partage avec La Dame du lac de Robert Montgomery sorti la même année l'usage novateur de la caméra subjective se substituant au regard de son personnage principal. Nous adoptons donc le point de vue de Vincent Parry (Humphrey Bogart) fraîchement évadé de la prison de Saint Quentin où il était incarcéré pour le meurtre de sa femme. Dès l'entrée en matière, l'atmosphère anxiogène, l'urgence et la peur de l'homme traqué est palpable à travers la mise en scène nerveuse de Delmer Daves. Les panoramiques arpentant avec frénésie le décor, les raccords et gros plans agressifs nous imprègne de la fébrilité de Parry, déformant l'environnement et rendant monstrueux les individus rencontrés (parfois à raison avec cet automobiliste trop curieux). Cet état altère aussi du coup la perception du spectateur, le scénario prenant un malin plaisir à nous plonger dans une intrigue tortueuse où alliés comme ennemis surgissent de manière nébuleuse. Pour les alliés on trouvera une Irène Jansen (Lauren Bacall) apparaissant comme dans un rêve pour sauver le fugitif, et si pour elle une explication sur son passé justifiera son comportement les rencontres avec un taxi bienveillant et gouailleur (Tom D'Andrea) ou un inquiétant chirurgien offrent des basculements étranges et inattendus. Le film est imprégné d'une profonde paranoïa qui rend le surgissement du danger tout aussi imprévisible, les protagonistes mal intentionnés pouvant retrouver votre trace à tout moment, Daves osant les rebondissements les plus grotesques où la cohérence prime moins que cette atmosphère flottante et sans repères. Parry recroise ainsi la route de celle qui est responsable de ses maux (Agnes Moorhead géniale de folie malveillante) de manière incongrue, mais tout quidam relèvera de la menace potentielle de façon totalement gratuite (le policier l'abordant dans le snack).
Humphrey Bogart n'est visible à l'écran que dans la dernière partie après un séance de chirurgie esthétique, sa présence virile et pince sans rire ne pouvant s'incarner par le seul timbre inimitable de sa voix (sachant qu'il sera même muet pendant une partie du film) ou de son visage bandé. San Francisco est filmé comme une ville fantôme par Daves, son héros sans visage traversant des ruelles désertiques figurant constamment un labyrinthe mental insoluble (les escaliers interminable que remonte puis redescend Parry à des moments différents du film) qui permet au réalisateur d'expérimenter franchement dans une tonalité cauchemardesque comme lors des visions de Parry après son anesthésie. On ne peut pas forcément associer le film au courant psychanalytique du film noir puisque aucun personnage ne relève d'un désordre mental (encore qu’Agnes Moorehead en tient une couche) mais ce choix de la caméra subjective et son usage plie brillamment le ton du film à un malaise latent où absolument tout peut arriver. Il en faudrait peut pour que l'ensemble bascule vraiment dans l'abstraction et fasse de l'ensemble une longue hallucination (y compris dans le happy-end qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe). On peut se demander si John Boorman a vu et s'est inspiré de ce film qui annonce Le Point de non-retour (1967). Une belle et déroutante réussite en tout cas. 5/6
Vincent Parry, condamné à perpétuité pour le meurtre de sa femme, s'évade de prison. Sur son chemin, il croise Irène Jansen, qui l'aide à passer un barrage de police. La jeune artiste peintre qui a suivi le procès est convaincue que Vincent est innocent. Recherché, Vincent décide dans un premier temps de fuir la ville avant d'avoir recours à la chirurgie esthétique. Muni d'un nouveau visage, Vincent entreprend de retrouver le coupable, mais les évènements vont encore lui échapper...
Dark Passage est l'occasion de retrouver pour la troisième fois à l'écran le mythique couple Humphrey Bogart/Lauren Bacall après les célèbres Le Port de l'angoisse (1944) et Le Grand sommeil (1946). C'est d'ailleurs la promesse de cette réunion et de son potentiel commercial qui va convaincre la Warner guère motivée à produire cette adaptation d'un roman de David Goodis dont s'est entiché Bogart. C'est vraiment lorsque Bogart imposera son épouse que le projet prendra forme (alors que Daves envisageait d'autres actrices) et si le film n'eut pas le même retentissement que les précédentes associations du couple, Dark Passage est un film noir des plus singulier.
Le film partage avec La Dame du lac de Robert Montgomery sorti la même année l'usage novateur de la caméra subjective se substituant au regard de son personnage principal. Nous adoptons donc le point de vue de Vincent Parry (Humphrey Bogart) fraîchement évadé de la prison de Saint Quentin où il était incarcéré pour le meurtre de sa femme. Dès l'entrée en matière, l'atmosphère anxiogène, l'urgence et la peur de l'homme traqué est palpable à travers la mise en scène nerveuse de Delmer Daves. Les panoramiques arpentant avec frénésie le décor, les raccords et gros plans agressifs nous imprègne de la fébrilité de Parry, déformant l'environnement et rendant monstrueux les individus rencontrés (parfois à raison avec cet automobiliste trop curieux). Cet état altère aussi du coup la perception du spectateur, le scénario prenant un malin plaisir à nous plonger dans une intrigue tortueuse où alliés comme ennemis surgissent de manière nébuleuse. Pour les alliés on trouvera une Irène Jansen (Lauren Bacall) apparaissant comme dans un rêve pour sauver le fugitif, et si pour elle une explication sur son passé justifiera son comportement les rencontres avec un taxi bienveillant et gouailleur (Tom D'Andrea) ou un inquiétant chirurgien offrent des basculements étranges et inattendus. Le film est imprégné d'une profonde paranoïa qui rend le surgissement du danger tout aussi imprévisible, les protagonistes mal intentionnés pouvant retrouver votre trace à tout moment, Daves osant les rebondissements les plus grotesques où la cohérence prime moins que cette atmosphère flottante et sans repères. Parry recroise ainsi la route de celle qui est responsable de ses maux (Agnes Moorhead géniale de folie malveillante) de manière incongrue, mais tout quidam relèvera de la menace potentielle de façon totalement gratuite (le policier l'abordant dans le snack).
Humphrey Bogart n'est visible à l'écran que dans la dernière partie après un séance de chirurgie esthétique, sa présence virile et pince sans rire ne pouvant s'incarner par le seul timbre inimitable de sa voix (sachant qu'il sera même muet pendant une partie du film) ou de son visage bandé. San Francisco est filmé comme une ville fantôme par Daves, son héros sans visage traversant des ruelles désertiques figurant constamment un labyrinthe mental insoluble (les escaliers interminable que remonte puis redescend Parry à des moments différents du film) qui permet au réalisateur d'expérimenter franchement dans une tonalité cauchemardesque comme lors des visions de Parry après son anesthésie. On ne peut pas forcément associer le film au courant psychanalytique du film noir puisque aucun personnage ne relève d'un désordre mental (encore qu’Agnes Moorehead en tient une couche) mais ce choix de la caméra subjective et son usage plie brillamment le ton du film à un malaise latent où absolument tout peut arriver. Il en faudrait peut pour que l'ensemble bascule vraiment dans l'abstraction et fasse de l'ensemble une longue hallucination (y compris dans le happy-end qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe). On peut se demander si John Boorman a vu et s'est inspiré de ce film qui annonce Le Point de non-retour (1967). Une belle et déroutante réussite en tout cas. 5/6
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Tout à fait, comme elle est belle cette fin à la Capra....!Rick Blaine a écrit :De même. Celle de Yuma est exceptionnelle, c'est une de mes fins préférées. Je ne me rappelle pas avoir été gêné par les autres.Jeremy Fox a écrit : Je suis un fan de celle de Yuma et je ne me rappelle pas avoir spécialement eu du mal avec d'autres. Même celle de La dernière caravane me convient tout à fait ; c'est mon coté fleur bleue qui ressort là
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Une belle fin pour un très beau film. Mangold était courageux de s'attaquer à un remake, mais la copie était un peu pâlote face au film de Daves.
Dernière modification par Watkinssien le 26 févr. 16, 07:25, modifié 1 fois.
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
Chronique de Rome Adventure de Delmer Daves.
Je voulais en même temps vous faire profiter de cette scène (en très bonne qualité) que je regarde en boucle et dont j'ai la mélodie en tête depuis une semaine ; selon moi un exemple du génie de Daves : Al Di La par Emilio Pericoli (voix sublime) avec cette caméra qui bouge et vibre discrètement au rythme de la montée de l'émotion, ses gros plans sublimes, les regards...
Je voulais en même temps vous faire profiter de cette scène (en très bonne qualité) que je regarde en boucle et dont j'ai la mélodie en tête depuis une semaine ; selon moi un exemple du génie de Daves : Al Di La par Emilio Pericoli (voix sublime) avec cette caméra qui bouge et vibre discrètement au rythme de la montée de l'émotion, ses gros plans sublimes, les regards...
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
J'en ai parlé aussi au début de la page. C'est le seul vrai beau moment du film. Pour le reste, c'est purement touristique et anecdotique.Jeremy Fox a écrit :Chronique de Rome Adventure de Delmer Daves.
Je voulais en même temps vous faire profiter de cette scène (en très bonne qualité) que je regarde en boucle et dont j'ai la mélodie en tête depuis une semaine ; selon moi un exemple du génie de Daves : Al Di La par Emilio Pericoli (voix sublime) avec cette caméra qui bouge et vibre discrètement au rythme de la montée de l'émotion, ses gros plans sublimes, les regards...
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Re: Delmer Daves (1904-1977)
AtCloseRange a écrit : J'en ai parlé aussi au début de la page.
Ah oui tiens !
Touristique, anecdotique... ce qui ne l'empêche pas d'être à mon avis... magnifique