L'homme qui venait d'ailleurs (Nicolas Roeg - 1976)
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L'homme qui venait d'ailleurs (Nicolas Roeg - 1976)
J'ai découvert ce film de Nicolas Roeg de 1976 dans lequel joue Bowie l'autre soir à l'Institut Lumière suite au concert de Bowie à Lyon.
Un film que j'ai vraiment trouvé excellent, bien dans l'esprit de l'époque, avec des touches de sixties (dans les vêtement de la fille notamment).
Bowie est parfait dans son rôle de l'homme qui venait d'ailleurs, son allure, son jeu et sa diction sont vraiment décalés.
Il y a vraiment des bonnes idées cinématographiques aussi. Les délires sur les extraterrestres sont assez marrants (ils sont déjà parmi nous...).
(tiens j'essaie d'aller sur imdb et je suis redirigée vers Webmoney... bizarre)
bon bref, quand pensez-vous?
sinon cette soirée qui s'est terminée par ce film a été ouverte par le dernier concert de Ziggy Stardust et quelques clips. Celui de Ashes to ashes était bien kitsch...
Un film que j'ai vraiment trouvé excellent, bien dans l'esprit de l'époque, avec des touches de sixties (dans les vêtement de la fille notamment).
Bowie est parfait dans son rôle de l'homme qui venait d'ailleurs, son allure, son jeu et sa diction sont vraiment décalés.
Il y a vraiment des bonnes idées cinématographiques aussi. Les délires sur les extraterrestres sont assez marrants (ils sont déjà parmi nous...).
(tiens j'essaie d'aller sur imdb et je suis redirigée vers Webmoney... bizarre)
bon bref, quand pensez-vous?
sinon cette soirée qui s'est terminée par ce film a été ouverte par le dernier concert de Ziggy Stardust et quelques clips. Celui de Ashes to ashes était bien kitsch...
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Re: L'homme qui venait d'ailleurs
un film assez flippant (... le corps de Bowie qui part en morceaux): le Duke avait pas vraiment besoin de jouer puisqu'il était cocaïné à l'extrême en 75-76, voyait des ovnis et des sorcières partout. Maigre jusqu'à ressembler à un cadavre. Son assistante s'assurait le matin qu'il était pas mort, avec un miroir au-dessus de ses narines. Bon, en gros, Bowie jouait son propre rôle.missme a écrit :J'ai découvert ce film de Nicholas Roeg de 1976 dans lequel joue Bowie l'autre soir à l'Institut Lumière suite au concert de Bowie à Lyon.
Un film que j'ai vraiment trouvé excellent, bien dans l'esprit de l'époque, avec des touches de sixties (dans les vêtement de la fille notamment).
Bowie est parfait dans son rôle de l'homme qui venait d'ailleurs, son allure, son jeu et sa diction sont vraiment décalés.
Il y a vraiment des bonnes idées cinématographiques aussi. Les délires sur les extraterrestres sont assez marrants (ils sont déjà parmi nous...).
(tiens j'essaie d'aller sur imdb et je suis redirigée vers Webmoney... bizarre)
bon bref, quand pensez-vous?
sinon cette soirée qui s'est terminée par ce film a été ouverte par le dernier concert de Ziggy Stardust et quelques clips. Celui de Ashes to ashes était bien kitsch...
Sinon, un film un peu méconnu dans la filmo de Roeg. P-ê son meilleur film avec Ne vous retournez pas.
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Un film étrange et souvent fascinant.
Bowie est incroyable en extra-terrestre débarquant sur Terre (il n'a pas besoin d'énorméments de maquillage pour faire croire qu'il vient d'une autre planète).
D'immenses ellipses peuvent surprendre au début mais une fois que l'on a saisi la mécanique de la mise en scène, le film se laisse regarder sans ennui.
Un OVNI, quoi...
7.5/10
Bowie est incroyable en extra-terrestre débarquant sur Terre (il n'a pas besoin d'énorméments de maquillage pour faire croire qu'il vient d'une autre planète).
D'immenses ellipses peuvent surprendre au début mais une fois que l'on a saisi la mécanique de la mise en scène, le film se laisse regarder sans ennui.
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la zique est pas extraordinaire (pondue par des ex de Mamas & Papas, je crois). La BO idéale du film en fait - et initialement pondue pour - c'est la face instrumentale de Low de Bowie.
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BO pas mal et VAN DYKE PARKS en est me semble-t-il un des auteurs non crédité. Si je me rappelle bien, ds le Directors Cut, c'est mentionné qqpart.
Nicholas Roeg, c'est qd même aussi The Walkabout (magnifique!), Eureka (Hauer et Hackman à fleur de peau), et Bad Timing (Keitel hallucinant!), tout trois des chefs d'oeuvre! Performance est également fort intéressant! C'est vrai que depuis, les projets sont plus hasardeux, mais tjs un réa que j'affectionne particulièrement!
Nicholas Roeg, c'est qd même aussi The Walkabout (magnifique!), Eureka (Hauer et Hackman à fleur de peau), et Bad Timing (Keitel hallucinant!), tout trois des chefs d'oeuvre! Performance est également fort intéressant! C'est vrai que depuis, les projets sont plus hasardeux, mais tjs un réa que j'affectionne particulièrement!
Le cercle est l'ombre bi-dimensionelle de la sphère, elle même perçue à travers l'histoire socio-culturelle comme un icone de l'ineffable ouverture d'esprit, l'indivisible accomplissement de l'univers.
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Je les ai tous en DVD, et c'est un bonheur! The Walkabout chez Criterion et Bad Timing à voir de toute urgence!
Two Deaths n'existe malheureusement qu'en VO non sous titrée, et pour un film très théatral avec des acteurs aglais, c'est très dûr à suivre et décevant. Je l'avais vu à sa sortie en salle (bref à l'étrange festival il y à 7 ans et avec des sous titres, j'avais trouvé le scénar digne de the Limey!!! Un chef d'oeuvre.)
Two Deaths n'existe malheureusement qu'en VO non sous titrée, et pour un film très théatral avec des acteurs aglais, c'est très dûr à suivre et décevant. Je l'avais vu à sa sortie en salle (bref à l'étrange festival il y à 7 ans et avec des sous titres, j'avais trouvé le scénar digne de the Limey!!! Un chef d'oeuvre.)
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salut,
voici un texte écrit à chaud aprés un troisième visionnage et qui mériterait un apporfondissement:
Nicholas Roeg signe à nouveau une oeuvre originale, atypique mais logiquement moins facile d'accès que le gros des productions hollywoodiennes. On suit le parcours cahotique mais ambitieux de Thomas Newton (David Bowie), personnage éminement énigmatique dont on ne connaîtra jamais les origines de façon sure. Celui-ci met sur pied, grâce à des connaissances techniques avancées, une compagnie à échelle mondiale qui est censée lui permettre, grâce aux revenus qu'elle génère, de financer la construction d'un vaisseau spatial.
Voila ce que l'on peut dire de l'intrigue de ce film, du moins ce dont nous avons la certitude. En effet, il est vendu comme un film de science-fiction alors que cela n'est qu'une des hypothèses explicatrices de cette oeuvre troublante. N. Roeg n'est pas vraiment intéressé par l'intrigue de son film, préférant entretenir savamment l'ambiguité à propos de son héros (est-il réellement un extra-terrestre ?), et se concentrer sur les relations qu'il noue au cours de la progression de l'histoire. Cela l'amène à maltraiter la structure de son film en rompant avec la linéarité et limitant les points de vue à celui de T. Newton (symbolique, le nom de Newton pour un homme tombé sur la Terre). On n'est jamais sur de la nature exacte du personnage de Bowie car tout est vu à travers le prisme de sa personnalité, et sa seule anomalie réelle est le fait qu'a priori son squeulette est perméable aux rayons X et encore cela est juste effleuré.
Cela donne du coup une force supplémentaire au film. Il aurait été d'ailleurs très simple à N. Roeg d'entériner la question en montrant ouvertement le vaisseau de son héros. Il choisit l'autre voie et cela lui permet de dresser une chronique de l'inadaptation, qui a d'autant plus de poids qu'elle est métaphorique. Les images de la supposée planète de Newton sont d'ailleurs clairement définies comme des rêves et peuvent être vues comme ce qu'il souhaiterait vraiment être. D'autant plus que sa compagne extra-terrestre est incarnée par Candy Clarck qui est également Mary-Lou, sa compagne terrestre. Celle-ci n'arrive d'ailleurs jamais à véritablement entrer en contact profond avec lui alors que dans ses rêves, le contact s'établit sans problème avec sa compagne pourtant à distance. La mise en scène éthérée et très visuelle de N. Roeg apporte d'ailleurs au film une sensation de rêve éveillé, qui nous pousse à continuer la lecture du film dans ce sens.
Il est d'ailleurs difficile pour un amateur de Science-Fiction classique d'apprécier ce film en tant que digne représentant de son genre préféré. N. Roeg n'utilise la science-fiction que pour la liberté créatrice qu'elle lui offre, et la possibilité de mettre en image de façon très originale les névroses d'un homme différent. Il est à noter tout de même quelques passages à la limite du ridicule (les casques de moto disco des tueurs, la partie de ping-pong), dues au goût immodéré de N. Roeg pour les visuels délirants. Le peu de soin qu'il apporte au réalisme et à la progression logique de son intrigue (l'apparition jamais expliquée ou même justifiée d'un groupe d'hommes qui mettra à mal l'organisation de Newton), prouve bien que son intérêt est ailleurs. Les relations difficiles et complexes que Newton entretient avec toutes les personnes qu'il croise sont le centre du film. Il n'arrive à communiquer avec personne, même ceux qu'il apprécie restent à sa surface (Mary-Lou). Seuls les rapports sexuels lui permettent d'avoir un véritable contact avec sa compagne et encore, si les étreintes amoureuses d'autres personnages sont clairement montrées, celles de Newton sont toujours suggérées.
Le côté destabilisant du film est renforcé par une utilisation ingénieuse de la musique et par les morceaux employés eux-mêmes. N. Roeg est un esthète et si autant de scènes de nus ou de relations sexuelles sont montrées, c'est car il les filme comme des oeuvres d'art (cf la scène entre D. Sutherland et J. Christie dans Don't Look Now). La sensualité se dégageant de ces passages leur ôte d'emblée toute vulgarité et permet à N. Roeg d'ancrer de façon certaine son film dans la catégorie de ceux qui s'intéressent aux personnes et à leurs actes, plus qu'à une intrigue bien définie. De même, une certaine étrangeté présente chez tous les acteurs lui permet d'entretenir un climat propice à toutes les hypothèses.
Une oeuvre plutôt déroutante au premier abord, dont on s'aperçoit de la complexité et de la finesse d'analyse après plusieurs visionnages. Il est effectivement nécessaire d'avoir d'abord décodé les passages métaphoriques et compris l'intrigue, pour pouvoir apprécier pleinement les qualités de ce film. De même, les personnes n'appréciant pas spécialement le cinéma des années soixante-dix et sa liberté de ton, son audace dans le montage et l'usage de la métaphore, auront le plus grand mal à accrocher à cette oeuvre. Pour les autres, vous aurez la possibilité de démonter le film au fur et à mesure de vos visionnages, lui découvrant plusieurs niveaux de lecture (Newton est-il un extra-terrestre ou non) et en fonction de celui abordé, découvrir les divers sens cachés et finalement les dénonciations et interrogations de cette oeuvre (le pouvoir, le sexe, la drogue). Un film assez typé des années soixante-dix qui mérite largement que l'on passe par-dessus les défauts liés au cinéma de cette époque pour y trouver une vraie richesse.
Stef
voici un texte écrit à chaud aprés un troisième visionnage et qui mériterait un apporfondissement:
Nicholas Roeg signe à nouveau une oeuvre originale, atypique mais logiquement moins facile d'accès que le gros des productions hollywoodiennes. On suit le parcours cahotique mais ambitieux de Thomas Newton (David Bowie), personnage éminement énigmatique dont on ne connaîtra jamais les origines de façon sure. Celui-ci met sur pied, grâce à des connaissances techniques avancées, une compagnie à échelle mondiale qui est censée lui permettre, grâce aux revenus qu'elle génère, de financer la construction d'un vaisseau spatial.
Voila ce que l'on peut dire de l'intrigue de ce film, du moins ce dont nous avons la certitude. En effet, il est vendu comme un film de science-fiction alors que cela n'est qu'une des hypothèses explicatrices de cette oeuvre troublante. N. Roeg n'est pas vraiment intéressé par l'intrigue de son film, préférant entretenir savamment l'ambiguité à propos de son héros (est-il réellement un extra-terrestre ?), et se concentrer sur les relations qu'il noue au cours de la progression de l'histoire. Cela l'amène à maltraiter la structure de son film en rompant avec la linéarité et limitant les points de vue à celui de T. Newton (symbolique, le nom de Newton pour un homme tombé sur la Terre). On n'est jamais sur de la nature exacte du personnage de Bowie car tout est vu à travers le prisme de sa personnalité, et sa seule anomalie réelle est le fait qu'a priori son squeulette est perméable aux rayons X et encore cela est juste effleuré.
Cela donne du coup une force supplémentaire au film. Il aurait été d'ailleurs très simple à N. Roeg d'entériner la question en montrant ouvertement le vaisseau de son héros. Il choisit l'autre voie et cela lui permet de dresser une chronique de l'inadaptation, qui a d'autant plus de poids qu'elle est métaphorique. Les images de la supposée planète de Newton sont d'ailleurs clairement définies comme des rêves et peuvent être vues comme ce qu'il souhaiterait vraiment être. D'autant plus que sa compagne extra-terrestre est incarnée par Candy Clarck qui est également Mary-Lou, sa compagne terrestre. Celle-ci n'arrive d'ailleurs jamais à véritablement entrer en contact profond avec lui alors que dans ses rêves, le contact s'établit sans problème avec sa compagne pourtant à distance. La mise en scène éthérée et très visuelle de N. Roeg apporte d'ailleurs au film une sensation de rêve éveillé, qui nous pousse à continuer la lecture du film dans ce sens.
Il est d'ailleurs difficile pour un amateur de Science-Fiction classique d'apprécier ce film en tant que digne représentant de son genre préféré. N. Roeg n'utilise la science-fiction que pour la liberté créatrice qu'elle lui offre, et la possibilité de mettre en image de façon très originale les névroses d'un homme différent. Il est à noter tout de même quelques passages à la limite du ridicule (les casques de moto disco des tueurs, la partie de ping-pong), dues au goût immodéré de N. Roeg pour les visuels délirants. Le peu de soin qu'il apporte au réalisme et à la progression logique de son intrigue (l'apparition jamais expliquée ou même justifiée d'un groupe d'hommes qui mettra à mal l'organisation de Newton), prouve bien que son intérêt est ailleurs. Les relations difficiles et complexes que Newton entretient avec toutes les personnes qu'il croise sont le centre du film. Il n'arrive à communiquer avec personne, même ceux qu'il apprécie restent à sa surface (Mary-Lou). Seuls les rapports sexuels lui permettent d'avoir un véritable contact avec sa compagne et encore, si les étreintes amoureuses d'autres personnages sont clairement montrées, celles de Newton sont toujours suggérées.
Le côté destabilisant du film est renforcé par une utilisation ingénieuse de la musique et par les morceaux employés eux-mêmes. N. Roeg est un esthète et si autant de scènes de nus ou de relations sexuelles sont montrées, c'est car il les filme comme des oeuvres d'art (cf la scène entre D. Sutherland et J. Christie dans Don't Look Now). La sensualité se dégageant de ces passages leur ôte d'emblée toute vulgarité et permet à N. Roeg d'ancrer de façon certaine son film dans la catégorie de ceux qui s'intéressent aux personnes et à leurs actes, plus qu'à une intrigue bien définie. De même, une certaine étrangeté présente chez tous les acteurs lui permet d'entretenir un climat propice à toutes les hypothèses.
Une oeuvre plutôt déroutante au premier abord, dont on s'aperçoit de la complexité et de la finesse d'analyse après plusieurs visionnages. Il est effectivement nécessaire d'avoir d'abord décodé les passages métaphoriques et compris l'intrigue, pour pouvoir apprécier pleinement les qualités de ce film. De même, les personnes n'appréciant pas spécialement le cinéma des années soixante-dix et sa liberté de ton, son audace dans le montage et l'usage de la métaphore, auront le plus grand mal à accrocher à cette oeuvre. Pour les autres, vous aurez la possibilité de démonter le film au fur et à mesure de vos visionnages, lui découvrant plusieurs niveaux de lecture (Newton est-il un extra-terrestre ou non) et en fonction de celui abordé, découvrir les divers sens cachés et finalement les dénonciations et interrogations de cette oeuvre (le pouvoir, le sexe, la drogue). Un film assez typé des années soixante-dix qui mérite largement que l'on passe par-dessus les défauts liés au cinéma de cette époque pour y trouver une vraie richesse.
Stef
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salut missme,
je suis content que nous soyons d'accord sur cet excellent film qui fait oublier ses faiblesses et son côté daté 70's (qui sont pour moi un charme !!) par une inventivité et une liberté de ton trop absente de notre période cinématographique.
Je te conseille plus que vivement de te jeter sur Don't Look Now qui te fera sans aucun doute le même effet.
Il s'agit d'un film aussi étrange (mais dans un autre genre peut être plus abordable) que The Man who fell to Earth et qui te fera sans doute autant réfléchir et chercher la solution du puzzle.
Stefan
PS/ The Hunger de Tony Scott m'a laissé un excellent souvenir que les éclairages clippesques si typiques du réalisateur mettait bien en valeur David Bowie, Catherine Deneuve et Susan Sarandon
je suis content que nous soyons d'accord sur cet excellent film qui fait oublier ses faiblesses et son côté daté 70's (qui sont pour moi un charme !!) par une inventivité et une liberté de ton trop absente de notre période cinématographique.
Je te conseille plus que vivement de te jeter sur Don't Look Now qui te fera sans aucun doute le même effet.
Il s'agit d'un film aussi étrange (mais dans un autre genre peut être plus abordable) que The Man who fell to Earth et qui te fera sans doute autant réfléchir et chercher la solution du puzzle.
Stefan
PS/ The Hunger de Tony Scott m'a laissé un excellent souvenir que les éclairages clippesques si typiques du réalisateur mettait bien en valeur David Bowie, Catherine Deneuve et Susan Sarandon
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j'irai voir mon vidéo club voir s'il l'a dans ses boîtes magiques... sinon je ferai pression sur la programmatrice de l'Institut ce qui serait encore mieux.Cinetudes a écrit :
Je te conseille plus que vivement de te jeter sur Don't Look Now qui te fera sans aucun doute le même effet.
Merci du conseil!
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Par honêteté intelectuelle, même si'il me semble avoir sensiblement la même relation à ce film que toi, li faut aussi souligné le fait que Roeg était camé au dernier degré sur ce film, qu'il fournissait de la drogue à tt le monde et que l'équipe du film passait son temps libre à partouzer...Cinetudes a écrit :salut,
Le peu de soin qu'il apporte au réalisme et à la progression logique de son intrigue (l'apparition jamais expliquée ou même justifiée d'un groupe d'hommes qui mettra à mal l'organisation de Newton), prouve bien que son intérêt est ailleurs.
Stef
D'ailleur, une des caractéristique principale du cinéma de Roeg est ce côté de cinéma en chantier, l'oeuvre achevée serait forcément moins poétique. J'ai vu Norhtfork des frères Polish hier, et il m'a frappé à quel point leur sujet et le décalage du film auraient pu trouver leur place ds un film de Roeg, mais le film tombait à plat et laissait froid par son absence de mystère, cette volonté de trouvé un équilbre à ttes les pistes lancées...
Le cercle est l'ombre bi-dimensionelle de la sphère, elle même perçue à travers l'histoire socio-culturelle comme un icone de l'ineffable ouverture d'esprit, l'indivisible accomplissement de l'univers.
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Re: L'homme qui venait d'ailleurs
Up !
Je remet mon avis ici de ce film (naphtas d'août) vu il y a quelques jours maintenant grâce à Arte.
Au passage, peut-on déplacer ce topic en partie naphta' ?
-------------
L'homme qui venait d'ailleurs
(Nicholas Roeg - 1976)
Thomas, un extraterrestre à l'apparence à peu près humaine, tente de construire un vaisseau spatial lui permettant de retourner sur sa planète pour sauver les siens.
Nicholas Roeg réalise là un beau film poétique de science-fiction aux accents autant rock que classique (on entend du Holst ) et ambiant, à la fois pur objet ancré dans son époque (les 70's et la B.O où l'on trouve même du Joni Mitchell ) et film de réflexion qui essaye de dépasser les apparences (le travail sur le son et les perceptions de notre monde par l'extraterrestre Bowie est excellent, sans oublier les perceptions de Thomas/Bowie mise en avant sur notre société bien souvent dont le décalage avec la scène de la voiture passant dans la campagne et des gens du XIXe siècle captant ce bref mirage du temps ).
C'est aussi un film qui permet de jouer sur le statut ambivalent de rock star de Bowie, ici quasiment mis à nu (c'est le cas de le dire ). Être une rock-star c'est déjà quasiment en soi être un extraterrestre face à la société, ce que Roeg a brillament compris et transpose ici à travers Bowie. Pas trop de maquillage, juste une démarche, des lentilles et un comportement en décalage avec une Amérique soit intolérante (surtout quand celà ne va pas dans le sens de ses intérêts économiques), soit trop fougueuse (les scènes d'amour au début sont vécues --par le montage-- comme une agression par l'extraterrestre : le montage supperpose une pièce de théâtre japonais à coups de sabres et une scène d'amour olé-olé à l'étage et les sons se mélangent entre aggression et excitation. Mais en même temps, il faut dépasser les apparences car l'amour est aussi un théâtre, celui des sentiments où chacun se met en scène. Du coup, quand l'extraterrestre se sera bien adapté à sa vie terrestre, les scènes d'amour n'en deviendront que plus poétiques, magnifiées de visions de son monde d'Ailleurs, de ses souvenirs). Une Amérique surtout qui n'hésite pas à broyer les gens, les concasser dans le moule, celà par l'omniprésence menaçante de la télé (Thomas est d'abord fasciné avant de tomber dans le piège et de craindre l'objet) mais aussi de la société
C'est enfin un plaidoyer pour l'amour entre les gens quels que soit les différences. On s'aperçoit de la liberté des moeurs de l'époque à travers les nombreuses scènes d'amour du film, très libre lui-même (et celà dessert d'ailleurs bien le film puisqu'a chaque fois qu'une scène d'amour intervient c'est pour miser sur la comparaison entre un humain type et l'extraterrestre en manque d'amour et de sa famille).
Bien qu'imparfait (la fin traîne un peu en longueur pour moi même si l'idée du vieillissement en comparaison de la longévité de Thomas est une belle idée de plus), le film n'en reste pas moins passionnant, fascinant et beau.
4,5/6.
Je remet mon avis ici de ce film (naphtas d'août) vu il y a quelques jours maintenant grâce à Arte.
Au passage, peut-on déplacer ce topic en partie naphta' ?
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L'homme qui venait d'ailleurs
(Nicholas Roeg - 1976)
Thomas, un extraterrestre à l'apparence à peu près humaine, tente de construire un vaisseau spatial lui permettant de retourner sur sa planète pour sauver les siens.
Nicholas Roeg réalise là un beau film poétique de science-fiction aux accents autant rock que classique (on entend du Holst ) et ambiant, à la fois pur objet ancré dans son époque (les 70's et la B.O où l'on trouve même du Joni Mitchell ) et film de réflexion qui essaye de dépasser les apparences (le travail sur le son et les perceptions de notre monde par l'extraterrestre Bowie est excellent, sans oublier les perceptions de Thomas/Bowie mise en avant sur notre société bien souvent dont le décalage avec la scène de la voiture passant dans la campagne et des gens du XIXe siècle captant ce bref mirage du temps ).
C'est aussi un film qui permet de jouer sur le statut ambivalent de rock star de Bowie, ici quasiment mis à nu (c'est le cas de le dire ). Être une rock-star c'est déjà quasiment en soi être un extraterrestre face à la société, ce que Roeg a brillament compris et transpose ici à travers Bowie. Pas trop de maquillage, juste une démarche, des lentilles et un comportement en décalage avec une Amérique soit intolérante (surtout quand celà ne va pas dans le sens de ses intérêts économiques), soit trop fougueuse (les scènes d'amour au début sont vécues --par le montage-- comme une agression par l'extraterrestre : le montage supperpose une pièce de théâtre japonais à coups de sabres et une scène d'amour olé-olé à l'étage et les sons se mélangent entre aggression et excitation. Mais en même temps, il faut dépasser les apparences car l'amour est aussi un théâtre, celui des sentiments où chacun se met en scène. Du coup, quand l'extraterrestre se sera bien adapté à sa vie terrestre, les scènes d'amour n'en deviendront que plus poétiques, magnifiées de visions de son monde d'Ailleurs, de ses souvenirs). Une Amérique surtout qui n'hésite pas à broyer les gens, les concasser dans le moule, celà par l'omniprésence menaçante de la télé (Thomas est d'abord fasciné avant de tomber dans le piège et de craindre l'objet) mais aussi de la société
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C'est enfin un plaidoyer pour l'amour entre les gens quels que soit les différences. On s'aperçoit de la liberté des moeurs de l'époque à travers les nombreuses scènes d'amour du film, très libre lui-même (et celà dessert d'ailleurs bien le film puisqu'a chaque fois qu'une scène d'amour intervient c'est pour miser sur la comparaison entre un humain type et l'extraterrestre en manque d'amour et de sa famille).
Bien qu'imparfait (la fin traîne un peu en longueur pour moi même si l'idée du vieillissement en comparaison de la longévité de Thomas est une belle idée de plus), le film n'en reste pas moins passionnant, fascinant et beau.
4,5/6.