Skidoo (Otto Preminger - 1968)
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Skidoo (Otto Preminger - 1968)
Qui a eu la chance de voir cet OVNI?
Parait que c'est un délire hallucinant sous LSD. Même les Monty Pythons ont avoué qu'ils n'atteigneraient jamais un tel degré d'absurdité.
Parait que c'est un délire hallucinant sous LSD. Même les Monty Pythons ont avoué qu'ils n'atteigneraient jamais un tel degré d'absurdité.
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Re: "SKIDOO" d'Otto Preminger (1968)
Bill Harford a écrit :Qui a eu la chance de voir cet OVNI?
Parait que c'est un délire hallucinant sous LSD. Même les Monty Pythons ont avoué qu'ils n'atteigneraient jamais un tel degré d'absurdité.
Je demande des précisions sur le film en question !
- Jeremy Fox
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Le casting est dément en tout cas :
http://french.imdb.com/title/tt0063612/
Peut-être une projo à L'Etrange Festival l'année prochaine? Ce serait une bonne idée.
http://french.imdb.com/title/tt0063612/
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- Jeremy Fox
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Re: "SKIDOO" d'Otto Preminger (1968)
Lu dans Mad Movies :
Skidoo est un Tex Avery live ! Harry Nillson chantant littéralement le générique de fin jusqu'au copyright, le trip sous LSD de Jackie Gleason où il voit la tête de Groucho Marx passer sous un clou, le strip-tease anthologique de Carol Channing chez Frankie Avalon, l'évasion de Gleeson dans une poubelle transformée en soucoupe volante...
D'ailleurs, John Phillip Law affirme : "Skidoo est le film le plus fou gravé sur celluloid ! J'ai vu toutes sortes de films barrés dans ma vie mais aucun n'arrive à la cheville de celui-ci. Mon Dieu, je me demande comment un tel film aurait pu être fait. Otto avait réussi à réunir un budget faramineux et un casting quatre étoiles (Jackie Gleason, George Raft, Groucho Marx, Cesar Romero, Mickey Rooney, Richard Kiel, Burgess Meredith, Peter Lawford et Slim Dickens) pour..... CA ! Otto m'avait confié qu'il voulait faire exploser les limites de l'acceptable et il y est arrivé haut la main!"
A noter que John Phillip Law a refusé le rôle de Jon Voight dans Macadam Cowboy pour jouer dans Skidoo.... Il ne se doutait pas de la chance qui lui échappait.
Skidoo est un Tex Avery live ! Harry Nillson chantant littéralement le générique de fin jusqu'au copyright, le trip sous LSD de Jackie Gleason où il voit la tête de Groucho Marx passer sous un clou, le strip-tease anthologique de Carol Channing chez Frankie Avalon, l'évasion de Gleeson dans une poubelle transformée en soucoupe volante...
D'ailleurs, John Phillip Law affirme : "Skidoo est le film le plus fou gravé sur celluloid ! J'ai vu toutes sortes de films barrés dans ma vie mais aucun n'arrive à la cheville de celui-ci. Mon Dieu, je me demande comment un tel film aurait pu être fait. Otto avait réussi à réunir un budget faramineux et un casting quatre étoiles (Jackie Gleason, George Raft, Groucho Marx, Cesar Romero, Mickey Rooney, Richard Kiel, Burgess Meredith, Peter Lawford et Slim Dickens) pour..... CA ! Otto m'avait confié qu'il voulait faire exploser les limites de l'acceptable et il y est arrivé haut la main!"
A noter que John Phillip Law a refusé le rôle de Jon Voight dans Macadam Cowboy pour jouer dans Skidoo.... Il ne se doutait pas de la chance qui lui échappait.
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Re: "SKIDOO" d'Otto Preminger (1968)
Et pourtant il en a tourné des trucs tcharbés John Philip Law!Bill Harford a écrit :Lu dans Mad Movies :
D'ailleurs, John Phillip Law affirme : "Skidoo est le film le plus fou gravé sur celluloid ! J'ai vu toutes sortes de films barrés dans ma vie mais aucun n'arrive à la cheville de celui-ci. Mon Dieu, je me demande comment un tel film aurait pu être fait. Otto avait réussi à réunir un budget faramineux et un casting quatre étoiles (Jackie Gleason, George Raft, Groucho Marx, Cesar Romero, Mickey Rooney, Richard Kiel, Burgess Meredith, Peter Lawford et Slim Dickens) pour..... CA ! Otto m'avait confié qu'il voulait faire exploser les limites de l'acceptable et il y est arrivé haut la main!"
A noter que John Phillip Law a refusé le rôle de Jon Voight dans Macadam Cowboy pour jouer dans Skidoo.... Il ne se doutait pas de la chance qui lui échappait.
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Re: Skidoo (Otto Preminger, 1968)
Ouhlala, Herr Otto a fait du lourdingue ici !
Il aurait expérimenté les effets du LSD avant de se lancer dans cette entreprise... Ça se voit mais au moins cette chose ne fera pas de promo pour les hallucinogènes et autres cames.
Peut-être a-t-il aussi voulu dresser un portrait moqueur des penchants vulgaires de nouveau riche de la triomphante Amérique qui s'offrait alors le luxe de la surproduction de masse, d'une guerre fort dispendieuse en Asie du Sud-Est et d'un non moins couteux programme spatial. Comme le fit cet autre exilé européen, Billy Wilder avec Un, deux, trois ou plus subrepticement Alfred Hitchcock.
Dès l'ouverture (après un générique animé façon Panthère rose mais pas terrible avec Preminger en bagnard rigolard), il montre un vieux couple en train de se disputer la zappette de la télé où l'on passe à toute blinde d'un procès de truand à des pubs où des obèses en bikini dégustent d'énormes ice creams et un Bavarois s'imbibe les moustaches de bière (une Rince Cochon ?). Ça continue un peu plus tard avec une assemblée de ménagères municipales courroucées par la laideur des hippies, elles-mêmes étant attifées comme des sacs. Ou encore l'intérieur hi-tech pré-domotique du fils-à-papa mafieux avec l'inévitable lit d'amour escamotable. Ne parlons pas des tenues ahurissantes des immenses - par la taille - Carol Channing (qui semble annoncer la Joanna Lumley d'Ab Fab) et Donyale Luna* (dont la robe est aussi décolletée dans le dos que celle de Mireille Darc dans Le grand Blond avec une chaussure noire).
Love is the Law (yeah hum)
Bon après, il n'y a pas grand chose à retenir sinon des apparitions piteuses ou tristes de plus ou moins grands comédiens comme Burgess Meredith, Jackie Gleason, George Raft, Mickey Rooney (mais bon, lui était capable du pire même dans un chef d'oeuvre cf Diamants sur canapé) et surtout ce pauvre Groucho Marx dont ce fut l'ultime emploi. Il joue "Dieu", un big boss mafieux qui vit reclus sur son yacht à l'abri des tueurs à gage et des microbes, tel Howard Hughes.
No hooray for Captain Spoilding...
On a bien sûr droit aux effets visuels dus à l’absorption de LSD mais c'est vite lassant et lourdingue là aussi. Et puis de toute façon, on ne fera jamais plus psychédélique... que le rêve de Dumbo.
Ça aurait pu mais non... Il ne s'agit pas d'un clip du groupe Can
Et les inévitables seconds couteaux vaguement distrayants : Slim Pickens, Frank Gorshin et un jeune Richard Kiel.
Musique composée par Harry Nillson, qui allait casser la baraque l'année suivante avec sa reprise du Everybody's Talkin' de Fred Neil dans Macadam cowboy.
Conclusion : à fuir. Tout comme les préceptes du dangereux gourou (pléonasme) à faux bon sourire de Gene Kelly des psychotropes qui avait alors pignon sur Californie et introduit la bande annonce...
(*) Cette longiligne (tendance anorexique) top-model Noire qui fut entre autres la compagne de Klaus Kinski, décédera d'une overdose une dizaine d'années plus tard. Elle est visiblement "stone" durant tout le film.
Il aurait expérimenté les effets du LSD avant de se lancer dans cette entreprise... Ça se voit mais au moins cette chose ne fera pas de promo pour les hallucinogènes et autres cames.
Peut-être a-t-il aussi voulu dresser un portrait moqueur des penchants vulgaires de nouveau riche de la triomphante Amérique qui s'offrait alors le luxe de la surproduction de masse, d'une guerre fort dispendieuse en Asie du Sud-Est et d'un non moins couteux programme spatial. Comme le fit cet autre exilé européen, Billy Wilder avec Un, deux, trois ou plus subrepticement Alfred Hitchcock.
Dès l'ouverture (après un générique animé façon Panthère rose mais pas terrible avec Preminger en bagnard rigolard), il montre un vieux couple en train de se disputer la zappette de la télé où l'on passe à toute blinde d'un procès de truand à des pubs où des obèses en bikini dégustent d'énormes ice creams et un Bavarois s'imbibe les moustaches de bière (une Rince Cochon ?). Ça continue un peu plus tard avec une assemblée de ménagères municipales courroucées par la laideur des hippies, elles-mêmes étant attifées comme des sacs. Ou encore l'intérieur hi-tech pré-domotique du fils-à-papa mafieux avec l'inévitable lit d'amour escamotable. Ne parlons pas des tenues ahurissantes des immenses - par la taille - Carol Channing (qui semble annoncer la Joanna Lumley d'Ab Fab) et Donyale Luna* (dont la robe est aussi décolletée dans le dos que celle de Mireille Darc dans Le grand Blond avec une chaussure noire).
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Ça aurait pu mais non... Il ne s'agit pas d'un clip du groupe Can
Musique composée par Harry Nillson, qui allait casser la baraque l'année suivante avec sa reprise du Everybody's Talkin' de Fred Neil dans Macadam cowboy.
Conclusion : à fuir. Tout comme les préceptes du dangereux gourou (pléonasme) à faux bon sourire de Gene Kelly des psychotropes qui avait alors pignon sur Californie et introduit la bande annonce...
(*) Cette longiligne (tendance anorexique) top-model Noire qui fut entre autres la compagne de Klaus Kinski, décédera d'une overdose une dizaine d'années plus tard. Elle est visiblement "stone" durant tout le film.
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Re: Skidoo (Otto Preminger - 1968)
Globalement, j'ai trouvé que c'était le plus inférieur des films de Preminger que j'ai vus. Lourd, indigeste, une mise en scène trop inégale (délirante par petites touches, grossière souvent, plate par instant).
Pas grand-chose à sauver, à part l'apparition nawak de Groucho Marx, et quelques idées absurdes qui font décrocher un sourire (parfois).
Pas grand-chose à sauver, à part l'apparition nawak de Groucho Marx, et quelques idées absurdes qui font décrocher un sourire (parfois).
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Re: Skidoo (Otto Preminger - 1968)
Tu n'as pas du voir son Rosebud alors !
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Re: Skidoo (Otto Preminger - 1968)
Oh oui, c'est vrai, qu'il n'est pas bon celui-là non plus.bruce randylan a écrit :Tu n'as pas du voir son Rosebud alors !
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Re: Skidoo (Otto Preminger - 1968)
Pas vu... mais, fan de Nilsson, je connais ça... avec Preminger en bleu. (à partir de 7'30", c'est rigolo : intro de Preminger et générique de Nilsson)
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Re: Skidoo (Otto Preminger - 1968)
NotBillyTheKid a écrit :Pas vu... mais, fan de Nilsson, je connais ça... avec Preminger en bleu. (à partir de 7'30", c'est rigolo : intro de Preminger et générique de Nilsson)
Pareil, d'ailleurs je pensais aussi à ce fameux générique entièrement chanté par Nilsson jusqu'au dernier technicien.
- Dale Cooper
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Re: Skidoo (Otto Preminger - 1968)
Deux ans auparavant, Morricone avait fait la même chose sur Des Oiseaux petits et gros :
Il n'a pas dû y en avoir beaucoup. Je me souviens de celui (parlé et pas chanté) d'Orson Welles qui clôturait de sa propre voix La Splendeur des Amberson, des génériques d'ouverture de Fahrenheit 451 ou du Mépris, mais niveau génériques chantés je m'interroge. Il n'y en a pas chez Jacques Demy ?
Il n'a pas dû y en avoir beaucoup. Je me souviens de celui (parlé et pas chanté) d'Orson Welles qui clôturait de sa propre voix La Splendeur des Amberson, des génériques d'ouverture de Fahrenheit 451 ou du Mépris, mais niveau génériques chantés je m'interroge. Il n'y en a pas chez Jacques Demy ?