1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Demi-Lune
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Demi-Lune »

AtCloseRange a écrit :Je prépare mon goudron et mes plumes pour crime de lèse-Dominique Sanda :evil:
Ce n'est pas une actrice que je connais beaucoup à vrai dire, alors on va convenir qu'elle n'est vraisemblablement pas bien servie par le rôle. Ses manières, comme quand elle est au volant ("oh, je ne veux plus rien voir ! je suis aveugle !" avec main sur le front comme dans une tragédie shakespearienne), sont hilarantes. Mais elle est très belle. :) Surtout quand elle se cache le visage avec ses cheveux. :mrgreen:
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Watkinssien
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Watkinssien »

AtCloseRange a écrit :Je prépare mon goudron et mes plumes pour crime de lèse-Dominique Sanda :evil:
Et moi, j'attends que notre cher Demi-Lune voie la seconde partie pour voir si je prépare mon goudron pour défendre cette oeuvre magnifique !! :mrgreen:

:wink:
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blaisdell
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par blaisdell »

Demi-Lune a écrit :
AtCloseRange a écrit :Je prépare mon goudron et mes plumes pour crime de lèse-Dominique Sanda :evil:
Ce n'est pas une actrice que je connais beaucoup à vrai dire, alors on va convenir qu'elle n'est vraisemblablement pas bien servie par le rôle. Ses manières, comme quand elle est au volant ("oh, je ne veux plus rien voir ! je suis aveugle !" avec main sur le front comme dans une tragédie shakespearienne), sont hilarantes. Mais elle est très belle. :) Surtout quand elle se cache le visage avec ses cheveux. :mrgreen:
Moi aussi je prépare le goudron et les plumes.;
J'adore cette actrice et ce rôle de femme totalement extravagante qui introduit un grain de folie et de féminité dans une histoire très masculine.

C'est plutôt le couple Sutherland-Laura Betti dont j'avais trouvé le jeu outré. Le personnage de Gastone Moschin dans Le conformiste me semble une représentation du fascisme plus convaincante.
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odelay
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par odelay »

blaisdell a écrit :
Demi-Lune a écrit : Ce n'est pas une actrice que je connais beaucoup à vrai dire, alors on va convenir qu'elle n'est vraisemblablement pas bien servie par le rôle. Ses manières, comme quand elle est au volant ("oh, je ne veux plus rien voir ! je suis aveugle !" avec main sur le front comme dans une tragédie shakespearienne), sont hilarantes. Mais elle est très belle. :) Surtout quand elle se cache le visage avec ses cheveux. :mrgreen:
Moi aussi je prépare le goudron et les plumes.;
J'adore cette actrice et ce rôle de femme totalement extravagante qui introduit un grain de folie et de féminité dans une histoire très masculine.

C'est plutôt le couple Sutherland-Laura Betti dont j'avais trouvé le jeu outré. Le personnage de Gastone Moschin dans Le conformiste me semble une représentation du fascisme plus convaincante.
Et je prépare la confiture de fraise pour attirer les bestioles par dessus tout ça!

Sanda c'est comme Léaud. C'est un jeu qui peut sembler faux mais elle a un magnétisme hypnotisant qui fait qu'on ne voudrait surtout pas qq'un d'autre dans le rôle et chaque film dans lequel elle apparait bénéficie toujours de sa présence.
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Major Tom
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Major Tom »

Demi-Lune a écrit :Ça faisait longtemps que je l'avais sur mes étagères et en attendais beaucoup. Au sortir de la Première Époque, c'est pour le moment un constat de déception qui s'impose.
On ne peut reprocher à Bertolucci son ambition : fresque de cinq heures, avec un casting cinq étoiles, une équipe technique cinq étoiles et un sujet cinq étoiles. Ce n'est pas une œuvre qu'on balaie comme ça du revers de la main. La mise en scène, recourant souvent à d'amples mouvements de grue, est belle, la photo de Storaro chouette, la musique de Morricone, superbe. L'ouverture est prometteuse.
Mais quelque part, la première partie de 1900 me fait penser aux Moissons du ciel de Malick : leur beauté formelle partagée ne cache pas l'inaboutissement du volet social de l'histoire. Pour des raisons différentes dans les deux cas.
Pour ce qui concerne Bertolucci, le problème vient, pour moi, du fait que son propos apparaît constamment lourd, déséquilibré. Un problème d'écriture qui se vérifie autant au niveau des dialogues qu'à celui de la caractérisation des personnages, qui ne me convainquent jamais véritablement (certains trucs sont même ridicules et agaçants). La première partie dure 2h40 et pourtant, c'est comme si nous n'avions qu'une ébauche : le scénario, peu aidé par le montage, peine singulièrement à articuler de manière fluide et ample ses différents ressorts. Le film donne alors à se ressentir comme un empilement copieux d'intentions, hélas pas toujours concrétisées. Par exemple, la dimension marxiste repose sur une confrontation a priori tout à fait intéressante entre paysannerie et roture, mais qui hélas pèche par les caricatures subies des deux côtés : en gros les capitalistes sont des enflures et des pervers (d'ailleurs certains vont devenir fascistes) et les prolétaires une masse uniforme digne et morale capable de se trancher l'oreille sans broncher uniquement pour faire chier le mauvais patron. Bon, il est évident que le contexte socio-historique de 1900, et les convictions politiques de son réalisateur, n'invitent pas forcément à ce que les exploitants terriens aient le beau rôle, mais un peu de nuance dans l'écriture aurait été bienvenu, parce que lorsque je vois un Burt Lancaster grabataire (complètement à l'ouest dans ce rôle, le pauvre) qui se fait tripoter le tuyau par une gamine au milieu de cochons, la crédibilité de Bertolucci en prend quand même un coup (et ce que s'ensuit n'est pas plus fameux). Logiquement, cette volonté de nuance, ce contrepoint, aurait dû être cherchée dans la relation entre Olmo et Alfredo, justement ; le prolo et le richard, nés le même jour, élevés dans une amitié rivale et ambiguë. Mais les personnages, particulièrement celui d'Alfredo, manquent encore de consistance et ce malgré, je le répète, 2h40 de film (De Niro a l'air totalement absent), tandis que la logique de lutte quasi fratricide a encore du mal à poser ses enjeux dramatiques. Bien peu d'émotion en effet, notamment dans l'évocation de l'enfance, Bertolucci préférant s'attarder sur des aspects d'éducation sexuelle qui mettent quand même mal à l'aise (on pourrait plus filmer des enfants à poil comme ça).
En fait, 1900, c'est un peu "qui aura la plus grande ?". Le film baigne dans un érotisme froid, un peu repoussant en fait. OK, De Niro et Depardieu se font chauffer la nouille sans trucage par une même nana, mais après ? J'ai vraiment du mal à me passionner pour l'histoire qui pourtant ne manque pas d'atouts sur le papier : montée de l'industrialisation, lutte des classes, revendications socialistes, rapport de force avec les propriétaires, histoire d'amitié à la Il était une fois en Amérique... A vouloir courir trop de lièvres en même temps, Bertolucci se prend les pieds dans le tapis et délivre un premier segment auteurisant et parfois schématique. Ce n'est pas l'introduction du personnage de Dominique Sanda, vers la fin du film, qui relancera mon intérêt : l'actrice est insupportable de manières. Il faut dire que la VF (héhé, pas le choix), particulièrement atroce, ne la sert pas. Depardieu et Stefania Sandrelli semblent beaucoup plus justes même si celui qui marque le plus, c'est Donald Sutherland, dont le regard clair et le sourire carnassier dissimulent une menace palpable.
Plusieurs images restent en tête et les velléités du film, si elles ne débouchent pas forcément ici, peuvent peut-être mieux éclore dans la seconde partie.
Tu ne préfères pas attendre au lieu de voir des films sur YouTube? Même un mec comme Tarantino n'a, encore aujourd'hui semble-t-il, toujours pas vu A Star Is Born parce que les conditions nécessaires à son jugement n'ont jamais été réunies (lui c'est carrément voir un film comme ça sur grand écran sinon rien).

Sinon je te rejoins quand même sur la déception, j'avais à l'époque trouvé 1900 un peu lourd malgré de très beaux moments. Par contre De Niro, Sutherland, Depardieu ET Sanda, entre autres, sont merveilleux. Mais Bertollucci ce n'est définitivement pas mon truc.
odelay a écrit :Sanda c'est comme Léaud. C'est un jeu qui peut sembler faux mais elle a un magnétisme hypnotisant qui fait qu'on ne voudrait surtout pas qq'un d'autre dans le rôle et chaque film dans lequel elle apparait bénéficie toujours de sa présence.
Voilà c'est exactement ça. Ça m'avait surpris la première fois que j'ai vu Le Piège, et puis vite on n'y pense plus. Elle amène quelque chose, un style particulier mais hypnotique.
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par locktal »

J'aime beaucoup aussi Dominique Sanda :oops: :oops: ! Et dans 1900, je la trouve très bien...

La première fois que je l'avais vue, c'était dans le très beau Une femme douce de Bresson. La méthode bresonnienne + son jeu particulier m'avait un peu dérouté dans ce film, mais finalement on s'y fait rapidement.
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Major Tom
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Major Tom »

locktal a écrit :La première fois que je l'avais vue, c'était dans le très beau Une femme douce de Bresson. La méthode bresonnienne + son jeu particulier m'avait un peu dérouté dans ce film, mais finalement on s'y fait rapidement.
Ah oui! Très beau film dans lequel son jeu justement se prête tout à fait au style Nouvelle Vague du film, du coup ça choquerait peut-être moins Demi-Lune. ;)
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Demi-Lune
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Demi-Lune »

Major Tom a écrit :Tu ne préfères pas attendre au lieu de voir des films sur YouTube?
Lol. C'est le dvd collector zone 1.
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Major Tom »

Demi-Lune a écrit :
Major Tom a écrit :Tu ne préfères pas attendre au lieu de voir des films sur YouTube?
Lol. C'est le dvd collector zone 1.
D'accord, désolé mais comme tu as vu une grande partie de tes films du mois sur YouTube alors... :fiou:
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Demi-Lune »

Major Tom a écrit :
Demi-Lune a écrit : Lol. C'est le dvd collector zone 1.
D'accord, désolé mais comme dans tes films du mois tu as vu une grande partie sur YouTube alors... :fiou:
Y a pas de mal. Mais j'aurai du mal à regarder un film de plus de 2 heures sur Youtube, de toute façon. Problème de concentration et de confort.
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Rick Deckard »

Ah bah moi je peux accéder confortablement à YouTube de mon plasma Panasonic, ou de ma platine blu-ray Denon, ou de mon AppleTV ! C'est bien d'avoir le choix :uhuh:
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Demi-Lune »

Bon donc j'ai vu la Seconde Époque. Elle ne m'aidera pas forcément à revoir à la hausse mon appréciation.
Certes, les enjeux sont mieux définis, car ils sont recentrés autour de l'intimisme du noyau De Niro/Depardieu/Sanda avec, en corollaire, le tandem diabolique Sutherland/Betti. Bien que l'action continue d'être circonscrite au domaine terrien des Berlinghieri, l'ampleur des jeunes années cède progressivement la place à un repli oppressant : cela se vérifie sur la réalisation, qui use moins de plans de grue et préfère souvent des cadres fixes et confinés. Mieux identifiées, les lignes de force permettent ainsi une meilleure dramatisation : alors qu'ils prennent leurs distances l'un de l'autre, l'amitié entre Alfredo et Olmo fonctionne paradoxalement mieux que dans la première partie car Alfredo étant devenu le patron, on touche enfin au nœud dramatique tant attendu, qui devra nécessairement être résolu ; la place prise par Dominique Sanda entre les deux hommes consolide par ailleurs ce rapport de force.
Pourtant, l'incarnation reste à mes yeux défaillante : De Niro et Sanda paraissent n'être que des spectateurs de leur propre existence. En tant que patron, l'indécision permanente d'Alfredo, son attentisme, condamne son personnage à être terne, impénétrable. Le jeu "absent" de De Niro impose une barrière envers son personnage qui ne convainc jamais réellement et qui contribue au déséquilibre général du film. On sent que Bertolucci est quand même plus à l'aise lorsqu'il s'agit de donner chair au prolétariat. Sanda continue d'en faire des tonnes, mais au moins, son jeu apporte un semblant de vie à tout ce théâtre mortifère.
Par ailleurs, la volonté de Bertolucci de proposer une radiographie de l'Italie par le prisme du seul domaine des Berlinghieri, conduit à une étroitesse de perspective difficilement tenable lorsqu'il s'agit de faire porter sur les épaules du tandem Sutherland/Betti, l'incarnation à lui tout seul de l'irrésistible montée du fascisme et ses horreurs. La menace sournoise qu'incarnaient les deux personnages dans la Première Époque est troquée cette fois contre une représentation bouffie de grandiloquence. Leurs scènes communes baignent dans un grotesque total qui n'aide franchement pas le film.
Depardieu reste définitivement l'acteur le plus convaincant de 1900 à mes yeux. Sa sobriété dégage une grande force morale et humaniste qui siéent particulièrement au personnage d'Olmo, de loin le plus intéressant de toute cette fresque. Sa tirade finale sur la mort symbolique du patron, vers laquelle tendait tout 1900, en est la preuve.

Si je devais tirer un bilan de 1900, je dirais que c'est une œuvre frustrante car ses dimensions, son propos, son casting, sont finalement desservies par une écriture très inégale. Disposant pourtant d'une durée-fleuve (avec toutes les longueurs et lenteurs que ça implique), Bertolucci peine à articuler correctement ses ambitions et s'égare plus d'une fois dans des élans agaçants, lorsqu'ils ne sont pas grotesques. Pourtant, l'aboutissement de la forme, la beauté de la musique, l'impact de ce schéma d'opposition prolétariat/patronat qui traverse les époques et dessine l'Histoire sociale et politique de l'Italie, finissent peu à peu par créer une ambiance mélancolique assez belle. Le lent écoulement des époques, les générations qui passent dans ce même domaine, le vieillissement des personnages qu'on a suivis depuis leur naissance, et qu'on laissera, pour Olmo et Alfredo, vieillards, dégage un certain parfum proustien qui finit tranquillement par émouvoir. Et j'en viens à me demander si Leone n'aurait pas voulu s'inspirer de 1900 pour Il était une fois en Amérique.
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Demi-Lune
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Demi-Lune »

Quelques extraits de la B.O. de Morricone :




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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par blaisdell »

Une analyse assez juste (hormis le désaccord précédemment évoqué concernant Dominique Sanda): 1900 est un film à voir, un film important mais qui comprend pas mal de scories ou de points discutables.

C'est un film moins parfait que Le conformiste mais c'est quand même un bel exemple de fresque audacieuse, politiquement incorrecte aussi.
je comprends que l'on goûte fort peu certaines des outrances prévues dans ce long long-métrage.

Sinon je pense aussi qu'Il était une fois en Amérique doit beaucoup au cinéma de Bertolucci: 1900 pour le côte grande fresque, sachant en plus que Leone avait pensé très fort à Depardieu dans les premières moutures du projet mais aussi Le conformiste pour la narration assez alambiquée et la somptuosité de la direction artistique.
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Supfiction
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Supfiction »

Je transfère ça là :
Farnaby a écrit :
damdouss a écrit : Rappelons que pour la plupart des films italiens de cette époque il n'y a pas de véritable vo (que ce soit en italien, français ou anglais, tout était post synchronisé). Après selon l'histoire on peut pour certains avoir du mal à entendre parler anglais durant un film sur les révoltes italiennes. A chacun de voir (on aime bien par ex pour beaucoup d'entre nous le VF du Bon la brute et le truand qu'avait d'ailleurs supervisée lui-même Sergio Leone...)
Certes, mais les lèvres prononcent bien une langue plutôt qu'une autre, non ? Ou les Italiens faisaient comme certaines productions européennes des années 30 : version jouée en français, autre version jouée en allemand etc ? Je ne crois pas que ce soit le cas. Donc il y a bien une VO, indépendamment de toute post-synchro : la langue dans laquelle les acteurs ont joué (mouvement des lèvres).
J'ai commencé en italien mais cela ne me satisfaisait pas (Burt Lancaster en italien bof). J'ai donc basculé en français (au moins j'avais Lancaster dans sa voix française courante je pense et Depardieu parlant en Depardieu) mais au secours la voix ridicule de Dominique Sanda (et pourtant c'était peut-être sa vraie voix). Pour De Niro, pas top, ce n'était pas sa voix d'Il était une fois en Amérique.

Bref, dans tous les cas, cela n'est pas génial. La VF aurait pu être la solution avec de bons doubleurs (comme c'est le cas sur Le guépard par exemple).
Quant au film, c'était ma seconde tentative et je me suis autant ennuyé que la première fois. Mais il y a une filiation intéressante avec Le guépard (Lancaster oblige). On pourrait même parler de trilogie fictive en rajoutant Il était une fois en Amérique.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Je me suis même endormi et réveillé subitement à ce moment là :
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