1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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christian
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Message par christian »

c'est pas possible... toutes mes photos de Sanda disparaissent !!
christian
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Message par christian »

Bon voila une méthode plus classique, un simple lien à cliquer :

http://www.chez.com/demy/82Chambre.htm

je comprend pas pourquoi ça coince... :-(( j'ai besoin de cours d'informatique moi...
christian
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Message par christian »

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Kurtz

Message par Kurtz »

la première partie m'a déçue
Kurtz

Message par Kurtz »

1900 (Bernardo Bertolucci, 1976)

ce film est loin de la perfection. Il y a pas mal de temps morts, de scènes inutiles. La première partie, notamment, assez ratée je trouve. On ne s'attache pas vraiment aux personnages, cette partie est axée sur la lutte des classes et les conflits paysans/propriétaires et on s'emmerde.
Heureusement, j'ai nettement plus apprécié la seconde partie. Maintenant que l'on connait bien les personnages, le réalisateur s'intéresse plus à leurs relations. la sission (ortho?) petite/grande histoire est moins nette. Il y a des scènes chocs comme un meurtre d'enfant particulièrement atroce. Bertolucci n'a aucun tabou et filme le sexe, le sang et même la merde sont sans aucune autre limite que celles de son histoire. Cependant, il ne tombe jamais dans la complaisance, rien n'est gratuit.
Le film réserve quelques beaux moments d'émotion, notamment grâce à la musique d'Ennio Morricone. L'interprétation est impeccable. De Niro et Depardieu sont au top.
Au final, un bon film quand même car touchant et souvent juste, malgré ses défauts.
Mais pas un chef d'oeuvre.

4,5/6
Jericho
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci, 1976)

Message par Jericho »

1900 n'est pas le Bertolucci que je préfère sur les 5 long métrages que j'ai vu de lui, néanmoins ça reste quand même une fresque intéressante (malgré la durée effrayante du métrage, 5 heures quoi) consacrée à une sombre période de l'histoire Italienne !

Puis, Depardieu et DeNiro dans un même film, on ne voit pas ça tous les jours !
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Watkinssien
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci, 1976)

Message par Watkinssien »

Jericho a écrit : Puis, Depardieu et DeNiro dans un même film, on ne voit pas ça tous les jours !
Spoiler (cliquez pour afficher)
Surtout voir De Niro et Depardieu se faire masturber par une femme sans trucage dans le même plan !
Sinon je considère Novecento comme une oeuvre majeure de Bertolucci. Aussi impressionnante par sa durée que par la constante maîtrise dans la diversité des émotions.
C'est une fresque historique aussi cruelle que tendre, picturalement magnifique, à la mise en scène tout à tour naturaliste, baroque, impressionniste, lyrique.

Superbe !
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Jericho
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Jericho »

Oui voilà j'avais oublié de dire qu'on les voit tout les deux la queue à l'air, c'est encore plus rare ! :lol:
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villag
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par villag »

Et puis une curiosité que ce film: se passant en Italie, racontant la vie de personnages italiens,............SANS acteurs italiens ( ou presque !!)
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Joe Wilson
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Joe Wilson »

Un film-fleuve qui me laisse une étrange impression...énormément de frustrations, à l'image d'un début très décevant : le récit, en remontant à l'enfance de Depardieu et De Niro semble faire du surplace, et le rôle de Burt Lancaster déçoit en permanence, dans ses caricatures et sa lourdeur. Jusqu'au bout, il est l'ombre de ce qu'il aurait pu apporter.
L'excès de l'interprétation reste un trait marquant dans la seconde partie, à travers un Donald Sutherland qui porte à lui seul la représentation du fascisme. Le choix est audacieux, mais il marque une autre limite du propos. Si son jeu parvient d'abord à fasciner dans l'horreur (la scène du chat), il peut aussi sombrer dans un grotesque incompréhensible.
Et autour de cette démesure, De Niro et Depardieu apparaissent presque comme des spectateurs d'une histoire en marche. 1900 échoue alors dans son ambition d'une fresque panoramique et familiale, mais retrouve une force, une ampleur, dans sa vision de l'intime. C'est quand il s'éloigne d'un discours que Bertolucci parvient à émouvoir, notamment par la relation troublante entre De Niro et Sanda...elle est un idéal inaccessible, le reflet d'un instant. Mais dès que De Niro cède à l'immobilisme, se réfugie définitivement dans une image de propriétaire terrien qui l'écrase, la beauté de Sanda s'évanouit dans une pâleur mortifère.
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Alisou Two
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Alisou Two »

il parait qu'une nouvelle édition remasterisée serait en préparation
Jericho
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Jericho »

Tant mieux ça sera une bonne occasion de le revoir, et en haute définition j'imagine.
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Jericho
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Jericho »

L'édition blu ray est sortie fin mars en Italie, malheureusement, les sous titres et audio français sont absents.

http://www.blu-ray.com/movies/Novecento-Blu-ray/21482/

Va falloir attendre une édition pour le marché français...
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Demi-Lune
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par Demi-Lune »

Ça faisait longtemps que je l'avais sur mes étagères et en attendais beaucoup. Au sortir de la Première Époque, c'est pour le moment un constat de déception qui s'impose.
On ne peut reprocher à Bertolucci son ambition : fresque de cinq heures, avec un casting cinq étoiles, une équipe technique cinq étoiles et un sujet cinq étoiles. Ce n'est pas une œuvre qu'on balaie comme ça du revers de la main. La mise en scène, recourant souvent à d'amples mouvements de grue, est belle, la photo de Storaro chouette, la musique de Morricone, superbe. L'ouverture est prometteuse.
Mais quelque part, la première partie de 1900 me fait penser aux Moissons du ciel de Malick : leur beauté formelle partagée ne cache pas l'inaboutissement du volet social de l'histoire. Pour des raisons différentes dans les deux cas.
Pour ce qui concerne Bertolucci, le problème vient, pour moi, du fait que son propos apparaît constamment lourd, déséquilibré. Un problème d'écriture qui se vérifie autant au niveau des dialogues qu'à celui de la caractérisation des personnages, qui ne me convainquent jamais véritablement (certains trucs sont même ridicules et agaçants). La première partie dure 2h40 et pourtant, c'est comme si nous n'avions qu'une ébauche : le scénario, peu aidé par le montage, peine singulièrement à articuler de manière fluide et ample ses différents ressorts. Le film donne alors à se ressentir comme un empilement copieux d'intentions, hélas pas toujours concrétisées. Par exemple, la dimension marxiste repose sur une confrontation a priori tout à fait intéressante entre paysannerie et roture, mais qui hélas pèche par les caricatures subies des deux côtés : en gros les capitalistes sont des enflures et des pervers (d'ailleurs certains vont devenir fascistes) et les prolétaires une masse uniforme digne et morale capable de se trancher l'oreille sans broncher uniquement pour faire chier le mauvais patron. Bon, il est évident que le contexte socio-historique de 1900, et les convictions politiques de son réalisateur, n'invitent pas forcément à ce que les exploitants terriens aient le beau rôle, mais un peu de nuance dans l'écriture aurait été bienvenu, parce que lorsque je vois un Burt Lancaster grabataire (complètement à l'ouest dans ce rôle, le pauvre) qui se fait tripoter le tuyau par une gamine au milieu de cochons, la crédibilité de Bertolucci en prend quand même un coup (et ce que s'ensuit n'est pas plus fameux). Logiquement, cette volonté de nuance, ce contrepoint, aurait dû être cherchée dans la relation entre Olmo et Alfredo, justement ; le prolo et le richard, nés le même jour, élevés dans une amitié rivale et ambiguë. Mais les personnages, particulièrement celui d'Alfredo, manquent encore de consistance et ce malgré, je le répète, 2h40 de film (De Niro a l'air totalement absent), tandis que la logique de lutte quasi fratricide a encore du mal à poser ses enjeux dramatiques. Bien peu d'émotion en effet, notamment dans l'évocation de l'enfance, Bertolucci préférant s'attarder sur des aspects d'éducation sexuelle qui mettent quand même mal à l'aise (on pourrait plus filmer des enfants à poil comme ça).
En fait, 1900, c'est un peu "qui aura la plus grande ?". Le film baigne dans un érotisme froid, un peu repoussant en fait. OK, De Niro et Depardieu se font chauffer la nouille sans trucage par une même nana, mais après ? J'ai vraiment du mal à me passionner pour l'histoire qui pourtant ne manque pas d'atouts sur le papier : montée de l'industrialisation, lutte des classes, revendications socialistes, rapport de force avec les propriétaires, histoire d'amitié à la Il était une fois en Amérique... A vouloir courir trop de lièvres en même temps, Bertolucci se prend les pieds dans le tapis et délivre un premier segment auteurisant et parfois schématique. Ce n'est pas l'introduction du personnage de Dominique Sanda, vers la fin du film, qui relancera mon intérêt : l'actrice est insupportable de manières. Il faut dire que la VF (héhé, pas le choix), particulièrement atroce, ne la sert pas. Depardieu et Stefania Sandrelli semblent beaucoup plus justes même si celui qui marque le plus, c'est Donald Sutherland, dont le regard clair et le sourire carnassier dissimulent une menace palpable.
Plusieurs images restent en tête et les velléités du film, si elles ne débouchent pas forcément ici, peuvent peut-être mieux éclore dans la seconde partie.
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AtCloseRange
Mémé Lenchon
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Re: 1900 (Bernardo Bertolucci - 1976)

Message par AtCloseRange »

Je prépare mon goudron et mes plumes pour crime de lèse-Dominique Sanda :evil:
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