Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
"Quand j'ai commencé CETK, j'avais deux choses en tête. Fantasia est l'un de mes films préférés, et la montagne qu'on voit dans Une Nuit sur le Mont Chauve me trottait dans l'esprit, en même temps que la chanson When you wish upon a star interprétée par Cliff Edwards. J'ai vraiment accroché mon histoire à l'atmosphère créée par cette chanson, à la manière dont elle m'a touché."
Extrait de l'analyse d'E.T dans le N°342 des Cahiers du Cinéma (Décembre 1982)
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"Mad Max II c'est presque du Bela Tarr à l'aune des blockbusters actuels" Atclosetherange
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
C'est marrant (ou idiot) mais pile-poil cet après-midi, et sans avoir regardé ce topic, j'avais réalisé que Spielberg pouvait signifier "montagne-jouet" en allemand...
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Of course.Federico a écrit :C'est marrant (ou idiot) mais pile-poil cet après-midi, et sans avoir regardé ce topic, j'avais réalisé que Spielberg pouvait signifier "montagne-jouet" en allemand...
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Ou même plutôt montagne du jeu (dans les deux sens : jouet ou interprétation artistique).
Dernière modification par riqueuniee le 18 janv. 12, 10:58, modifié 1 fois.
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
C'est pourquoi, quand il faisait ses films bricolés ado, il avait inventé une société de prod' bidon nommée "Playmount".
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Il est si jouissif de comprendre un cinéaste et de percevoir dans sa filmographie une oeuvre qui regroupe absolument toutes ses thématiques, sans que l'une n'écrase l'autre.
Elément rarissime, Spielberg écrit lui-même le scénario ce qui renforce encore plus l'impact intimiste originel du cinéaste et son emprise pure et dure sur son film.
Close Encounters of the Third Kind est un film de science-fiction merveilleux qui est un des points culminants du genre.
Lorsque Roy Neary (THE personnage spielbergien) est le témoin actif d'une rencontre de premier type, sa vie ordinaire change.
Resté dans l'âme un grand enfant, cet événement déclenche en lui une pulsion régressive, dans un sens non péjoratif, ce qui est remarquable ici.
Plus le film avance, plus Neary choisit de rester dans son état d'enfance, profitant d'une vie de merveille et d'imagination, d'innocence et de découverte, bref la recherche volontaire de l'échappatoire vers quelque chose d'inconnu mais d'apaisant.
L'enfance y est un sujet puissamment incarné dans le film et Spielberg le montre de plusieurs manières. Neary ne peut plus avoir les épaules pour diriger une famille (ce qui amène des séquences familiales d'une très grande violence morale et d'une terrible amertume éthique). Que dire du professeur Lacombe (joué par François Truffaut) qui, au-delà de l'exploit scientifique, cherche l'émerveillement enfantin de la communication dépassant les frontières. Et puis il y a concrètement l'enfant avec Barry, celui qui se fait "enlever" dans une séquence au suspense d'une redoutable efficacité. C'est bien connu l'inconnu fait peur au début et cette séquence culte en demeure une parfaite représentation. Enfin, ce sont les extraterrestres eux-mêmes qui choisissent de prendre la forme d'enfants mignons à craquer ; loin d'être niaise, cette forme répond avec une cohérence admirable à l'émerveillement de cet état de vie.
La religion, ensuite, puisqu'on peut y voir une parabole mystique sur Moïse et les Dix Commandements, avec un travail époustouflant sur la lumière et sur les effets (spéciaux et visuels qui n'ont pas vieillis aujourd'hui encore).
La présence de la Seconde Guerre mondiale, puisque l'énigme du film se concentre également sur cette page d'histoire et que seule la force créatrice du cinéma permet l'utopie de ramener des gens d'un conflit important aux yeux de Spielberg.
La réussite relève véritablement du génie dans la mesure où tout se tient.
La musique de John Williams devient un élément important de l'histoire, comme dans Jaws où la partition était le personnage du requin, puisqu'elle signifie universellement la communication qui permet la pacification.
Quant à la mise en scène de Spielberg, elle est brillantissime, évoquant toutes les formes d'émotion avec un égal talent.
Loin d'être un film gentil, Close Encounters of the Third Kind est un film déprimé qui a besoin de l'outil cinéma pour croire et rêver, une évasion artistique dantesque dont Spielberg avait besoin et avait envie de partager.
Elément rarissime, Spielberg écrit lui-même le scénario ce qui renforce encore plus l'impact intimiste originel du cinéaste et son emprise pure et dure sur son film.
Close Encounters of the Third Kind est un film de science-fiction merveilleux qui est un des points culminants du genre.
Lorsque Roy Neary (THE personnage spielbergien) est le témoin actif d'une rencontre de premier type, sa vie ordinaire change.
Resté dans l'âme un grand enfant, cet événement déclenche en lui une pulsion régressive, dans un sens non péjoratif, ce qui est remarquable ici.
Plus le film avance, plus Neary choisit de rester dans son état d'enfance, profitant d'une vie de merveille et d'imagination, d'innocence et de découverte, bref la recherche volontaire de l'échappatoire vers quelque chose d'inconnu mais d'apaisant.
L'enfance y est un sujet puissamment incarné dans le film et Spielberg le montre de plusieurs manières. Neary ne peut plus avoir les épaules pour diriger une famille (ce qui amène des séquences familiales d'une très grande violence morale et d'une terrible amertume éthique). Que dire du professeur Lacombe (joué par François Truffaut) qui, au-delà de l'exploit scientifique, cherche l'émerveillement enfantin de la communication dépassant les frontières. Et puis il y a concrètement l'enfant avec Barry, celui qui se fait "enlever" dans une séquence au suspense d'une redoutable efficacité. C'est bien connu l'inconnu fait peur au début et cette séquence culte en demeure une parfaite représentation. Enfin, ce sont les extraterrestres eux-mêmes qui choisissent de prendre la forme d'enfants mignons à craquer ; loin d'être niaise, cette forme répond avec une cohérence admirable à l'émerveillement de cet état de vie.
La religion, ensuite, puisqu'on peut y voir une parabole mystique sur Moïse et les Dix Commandements, avec un travail époustouflant sur la lumière et sur les effets (spéciaux et visuels qui n'ont pas vieillis aujourd'hui encore).
La présence de la Seconde Guerre mondiale, puisque l'énigme du film se concentre également sur cette page d'histoire et que seule la force créatrice du cinéma permet l'utopie de ramener des gens d'un conflit important aux yeux de Spielberg.
La réussite relève véritablement du génie dans la mesure où tout se tient.
La musique de John Williams devient un élément important de l'histoire, comme dans Jaws où la partition était le personnage du requin, puisqu'elle signifie universellement la communication qui permet la pacification.
Quant à la mise en scène de Spielberg, elle est brillantissime, évoquant toutes les formes d'émotion avec un égal talent.
Loin d'être un film gentil, Close Encounters of the Third Kind est un film déprimé qui a besoin de l'outil cinéma pour croire et rêver, une évasion artistique dantesque dont Spielberg avait besoin et avait envie de partager.
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Je me demande ce qu'en pense 7swans...
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Passe me voir un de ces soirs. C'est moi qui ai le chèque que Roy m'a demandé de te remettre en mains propres.
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Oh, remontée du topic de mon film préféré.
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
J'ai un second chèque pour te taire et éventuellement supprimer ton post ironique.Rick Blaine a écrit :Oh, remontée du topic de mon film préféré.
Plus sérieusement, bel hommage au film.
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Jeremy Fox a écrit :J'ai un second chèque pour te taire et éventuellement supprimer ton post ironique.Rick Blaine a écrit :Oh, remontée du topic de mon film préféré.
Ca dépend du nombre de 0...
Plus sérieusement, et même si malheureusement je en partage pas du tout le même plaisir à la vision du film, c'est un très bel hommage.Jeremy Fox a écrit :Plus sérieusement, bel hommage au film.
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
On s'en tape un peu, mais... savez-vous que j'ai d'abord tenté de m'inscrire sur le forum avec le pseudo "Roy Neary"... hélas, comme vous le savez, c'était déjà pris.
Bien du temps a passé et Juve colle tellement bien à ma personnalité que... pas de regrets (vous imaginez deux secondes un énergumène comme moi dans la peau d'un "Roy Neary" ?).
Bien du temps a passé et Juve colle tellement bien à ma personnalité que... pas de regrets (vous imaginez deux secondes un énergumène comme moi dans la peau d'un "Roy Neary" ?).
Dernière modification par Commissaire Juve le 23 juil. 15, 16:18, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Perso, j'ai hésité avec "motte de beurre" (qui n'était pas pris d'ailleurs)
Meilleur topic de l'univers
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- Jeremy Fox
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Re: Rencontres du 3ème type (Steven Spielberg - 1977)
Ca mériterait presque un topic avec rajout des pseudos que nous avions sur les forums pré-classik. N'est-ce pas Boromir ?