Et même si ce n'est aussi fascinant que l'écho entre le 1er plan du 1er long-métrage de Tarkovski et le dernier de son ultime film (l'enfant et l'arbuste), Truffaut qui commença par un film autobiographique sur son enfance acheva son oeuvre par un plan de gamins improvisant un jeu de marelle (alors que Vivement dimanche est l'un de ses rares films où il n'y a aucun personnage d'enfant ni même d'ado).Strum a écrit :C'est sûr que les thèmes de l'enfance et de l'éducation travaillaient Truffaut et ce n'est pas pour rien que l'on retrouva jusque dans ses critiques et en particulier dans son expression péjorative "cinéma de papa" les échos des griefs qu'il avait vis-à-vis de ses pères (biologique et beau-père).
François Truffaut (1932-1984)
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Re: François Truffaut (1932-1984)
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Re: François Truffaut (1932-1984)
"Je dédie ce film à mon fils avec espoir et confiance".Federico a écrit :Et même si ce n'est aussi fascinant que l'écho entre le 1er plan du 1er long-métrage de Tarkovski et le dernier de son ultime film (l'enfant et l'arbuste), Truffaut qui commença par un film autobiographique sur son enfance acheva son oeuvre par un plan de gamins improvisant un jeu de marelle (alors que Vivement dimanche est l'un de ses rares films où il n'y a aucun personnage d'enfant ni même d'ado).
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Pour les 30 ans de sa disparition, Serge Toubiana est en train de préparer une grande exposition qui sera consacrée à Truffaut à la Cinémathèque en octobre prochain. Il a par ailleurs expliqué hier sur France Culture qu'il recherchait tout documents et archives inédits donc si des proches ou des collaborateurs du cinéaste fréquentent ce forum...
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Re: François Truffaut (1932-1984)
La Nuit Américaine
J'aime bien le cinéma de Truffaut mais il me parle très peu, de tout ce que j'ai vu du monsieur jusqu'à maintenant (4 ou 5 films, même plus très sûr) aucun ne m'a vraiment marqué. Peut-être que celui que j'ai gardé le plus longtemps en tête doit être La Chambre Verte qui doit être un de ses plus exigeant. La Nuit Américaine a déjà cette qualité d'avoir Truffaut dans l'un des rôles principaux, parce que je remarque que j'aime beaucoup la neutralité étrange de son jeu, son énergie et en même temps, son absence de variation (monocorde, expressions limités), qui quelque part résume assez bien ce film.
Il y a une énergie magnifique qui parcours le film et, surtout, son excellent montage et en même temps c'est un film sans véritable climax, un film un peu feuilletonesque qui se balade d'une scène à l'autre, d'un personnage à l'autre, sans jamais qu'on sente des ressorts dramatique fort se créer, tout se constitue de petit problème qui en fait son pour la plupart traité avec beaucoup de légèreté.
J'avoue que je l'ai regardé en 3 fois. Pas parce que ça m'ennuyait, plutôt parce que je me désintéressais beaucoup de ce que Truffaut voulait raconter. Le jeu de Léaud assez gonflant et ses états d'âme d'enfant gâté, l'impression d'une mise en place brouillonne et d'un film partout à la fois, sans liant, avec un montage parfois choatique, j'ai arrêté le film parce que tout ça ne me parlait pas.
Aujourd'hui je l'ai relancé (pour les 1h15 restantes) et cette fois j'ai été touché. Par la vitalité qui parcours le film, les magnifiques séquences de montage accompagnées du très beau thème de Delerue, par le joli rôle de la sublime Jacqueline Bisset et puis, plus généralement, par un peu tous ces personnages et la nonchalance, l'humour et l'amour avec lequel Truffaut traite ce sujet magnifique. Par petite touche il déconstruit les métiers du cinéma, sans y toucher et avec une belle passion. En fait je crois qu'après coup, il s'agit du Truffaut que j'ai préféré.
Je le reverrai certainement plus tard, en une seule fois, pour le voir encore grandir un peu à mes yeux.
J'aime bien le cinéma de Truffaut mais il me parle très peu, de tout ce que j'ai vu du monsieur jusqu'à maintenant (4 ou 5 films, même plus très sûr) aucun ne m'a vraiment marqué. Peut-être que celui que j'ai gardé le plus longtemps en tête doit être La Chambre Verte qui doit être un de ses plus exigeant. La Nuit Américaine a déjà cette qualité d'avoir Truffaut dans l'un des rôles principaux, parce que je remarque que j'aime beaucoup la neutralité étrange de son jeu, son énergie et en même temps, son absence de variation (monocorde, expressions limités), qui quelque part résume assez bien ce film.
Il y a une énergie magnifique qui parcours le film et, surtout, son excellent montage et en même temps c'est un film sans véritable climax, un film un peu feuilletonesque qui se balade d'une scène à l'autre, d'un personnage à l'autre, sans jamais qu'on sente des ressorts dramatique fort se créer, tout se constitue de petit problème qui en fait son pour la plupart traité avec beaucoup de légèreté.
J'avoue que je l'ai regardé en 3 fois. Pas parce que ça m'ennuyait, plutôt parce que je me désintéressais beaucoup de ce que Truffaut voulait raconter. Le jeu de Léaud assez gonflant et ses états d'âme d'enfant gâté, l'impression d'une mise en place brouillonne et d'un film partout à la fois, sans liant, avec un montage parfois choatique, j'ai arrêté le film parce que tout ça ne me parlait pas.
Aujourd'hui je l'ai relancé (pour les 1h15 restantes) et cette fois j'ai été touché. Par la vitalité qui parcours le film, les magnifiques séquences de montage accompagnées du très beau thème de Delerue, par le joli rôle de la sublime Jacqueline Bisset et puis, plus généralement, par un peu tous ces personnages et la nonchalance, l'humour et l'amour avec lequel Truffaut traite ce sujet magnifique. Par petite touche il déconstruit les métiers du cinéma, sans y toucher et avec une belle passion. En fait je crois qu'après coup, il s'agit du Truffaut que j'ai préféré.
Je le reverrai certainement plus tard, en une seule fois, pour le voir encore grandir un peu à mes yeux.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Le sujet n'a rien de neuf mais il est plutôt bien abordé : Comment Truffaut tombait-il amoureux de ses actrices ?
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Re: François Truffaut (1932-1984)
La suite de la news sur le site ; et du coup nous en profitons pour vous proposer notre top Truffaut.A l'occasion du trentenaire de la disparition de François Truffaut, le 21 octobre 1954, la Cinémathèque Française nous propose de nous replonger un peu dans le travail, la personnalité et les obsessions d'un cinéaste indissociablement lié à son temps.
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Les 2 Anglaises et le Continent
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Je pense qu'il aurait été plus souvent diffusé à la télévision, il aurait probablement intégré quelques tops. C'est mon cas : je ne l'ai jamais vu.AtCloseRange a écrit :Les 2 Anglaises et le Continent
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Il est programmé le 20/10 à 00h35 sur France 2.
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Programmé trop tard ; je n'ai rien pour enregistrer et à cette heure là je suis incapable de regarder un film.Blue a écrit :Il est programmé le 20/10 à 00h35 sur France 2.
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Un de ses plus beaux films en effet. Sa deuxième adaptation de Henri-Pierre Roché, que je préfère nettement à la première (Jules et Jim, avec lequel j'ai toujours eu du mal, surtout avec la fin, alors que la fin des Deux Anglaises est magnifique). C'est manifestement un des Truffauts qui a le plus influencé Desplechin et Pascale Ferran (cf la lecture de la lettre).AtCloseRange a écrit :Les 2 Anglaises et le Continent
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Pareil, un film magnifiqueStrum a écrit :Un de ses plus beaux films en effet. Sa deuxième adaptation de Henri-Pierre Roché, que je préfère nettement à la première (Jules et Jim, avec lequel j'ai toujours eu du mal, surtout avec la fin, alors que la fin des Deux Anglaises est magnifique). C'est manifestement un des Truffauts qui a le plus influencé Desplechin et Pascale Ferran (cf la lecture de la lettre).AtCloseRange a écrit :Les 2 Anglaises et le Continent
même si moi j'aime beaucoup Jules et Jim
"Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie."
Orson Welles
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Idem ! C'est un des meilleurs Truffaut.Strum a écrit :Un de ses plus beaux films en effet. Sa deuxième adaptation de Henri-Pierre Roché, que je préfère nettement à la première (Jules et Jim, avec lequel j'ai toujours eu du mal, surtout avec la fin, alors que la fin des Deux Anglaises est magnifique). C'est manifestement un des Truffauts qui a le plus influencé Desplechin et Pascale Ferran (cf la lecture de la lettre).AtCloseRange a écrit :Les 2 Anglaises et le Continent
Pourquoi les 400 coups si haut ? (bon c'est très bien ... mais je n'ai jamais compris l'idolâtrie autour de ce film)
Et pourquoi le Dernier métro si haut et Fahrenheit 451 si bas.
- Jeremy Fox
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Re: François Truffaut (1932-1984)
Tu pourrais jouer à ce petit jeu sur n'importe quel top de n'importe quiCololi a écrit : Pourquoi les 400 coups si haut ? (bon c'est très bien ... mais je n'ai jamais compris l'idolâtrie autour de ce film)
Et pourquoi le Dernier métro si haut et Fahrenheit 451 si bas.
Pour ma part, je n'aime pas du tout Fahrenheit alors que le Dernier métro fait partie de mes préférés et que les 400 coups est le seul que j'adore du cinéaste. Je conçois que ma réponse soit inintéressante mais guère plus que ton interrogation
Re: François Truffaut (1932-1984)
Certes.Jeremy Fox a écrit : Tu pourrais jouer à ce petit jeu sur n'importe quel top de n'importe qui
Dans la page du premier lien que tu as donné, il y a une petite erreur de frappe à la 1° ligne : 1954 au lieu de 1984.