La nuit dernière, vers 2h/2h30, j'étais en forme et je me suis dit tiens, ça fait longtemps que j'avais pas regardé un film à cette-heure ci... en général, je choisis toujours quelque chose qui pourra procurer une expérience intense. J'ai cherché quelques secondes et je me suis tourné vers Eraserhead que je n'avais pas vu depuis un moment.
J'ai encore plus aimé que la première fois, et quand bien même j'en connaissais le contenu, j'ai été littéralement pris d'angoisses en le regardant. J'ai beau réfléchir, je ne vois pas aujourd'hui de film plus dérangeant, plus perturbant, plus fiévreux que celui-ci. Les spermatozoides géants, la famille de Mary, et cette chose, ce bébé... Je me demande encore ce qui a pu se passer dans la tête de Lynch pour filmer quelque chose d'aussi terrible.
[/je raconte ma vie]
Oui, il faudra que je refasse l'expérience avec mon épouse à mes côtés...
Truffaut Chocolat a écrit :J'ai beau réfléchir, je ne vois pas aujourd'hui de film plus dérangeant, plus perturbant, plus fiévreux que celui-ci. Les spermatozoides géants, la famille de Mary, et cette chose, ce bébé... Je me demande encore ce qui a pu se passer dans la tête de Lynch pour filmer quelque chose d'aussi terrible.
Je sais que la naissance de sa fille l'avait assez affecté car elle était née avec un pied bot. C'est ce malaise qui fut en partie à l'origine de ce film.
Truffaut Chocolat a écrit :J'ai beau réfléchir, je ne vois pas aujourd'hui de film plus dérangeant, plus perturbant, plus fiévreux que celui-ci. Les spermatozoides géants, la famille de Mary, et cette chose, ce bébé... Je me demande encore ce qui a pu se passer dans la tête de Lynch pour filmer quelque chose d'aussi terrible.
Je sais que la naissance de sa fille l'avait assez affecté car elle était née avec un pied bot. C'est ce malaise qui fut en partie à l'origine de ce film.
Vu ce matin, bourré, j'ai un peu baddé...
C'est très impressionnant, ca m'a rappelé des images de ses courts métrages, le côté obsédant de ses toiles..
Je me demande comment on peut écrire un script comme ça, il a du travailler à partir de ses rêves.
Après techniquement c'est costaud, le son surtout, je lirai bien les papiers de Chion sur Eraserhead du coup..
Une expérience très forte et intéressante dans la mesure où on a l'impression que Lynch est en roue libre, j'aurai aimé le découvrir en salle cela dit...
La première fois que j'ai vu ce film, j'ai été absolument terrifié et je n'avais pas vraiment aimé, mais j'ai appris à l'apprécier en le revoyant, au point que c'est devenu mon film préféré. Et contrairement à ce qu'on peut penser, quasiment chaque détail du film a un sens, et on peut vraiment en tirer des interprétations claires. Par contre, j'arrive toujours pas à saisir la scène du poulet, si quelqu'un peut m'éclairer...
Petite anecdote au passage : Terrence Malick aurait filé un coup de main à David Lynch en présentant le film à des producteurs pour obtenir un financement.
Sinon ton image est intéressante Federico... c'est l'affiche originale du film?
ed a écrit :A comparer avec cet extrait d'Assayas par Assayas :
Un visionnaire
Je pense que beaucoup de gens ont été pris de court par un film comme Eraserhead... Qu'un jeune critique de 22 ans soit passé à coté, ça n'est pas forcément surprenant. Qu'avec le temps et la construction d'une oeuvre unique et cohérente, le travail de Lynch aie fini par se révéler, même aux sceptiques des premiers jour, c'est plutôt appréciable, finalement.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
