Paprika est inédit en France. Jean-François Rauger le considère comme le meilleur film de Brass.omnismundi a écrit :Tinto Brass nous fera l'honneur d'être présent ce soir à la Cinémathèque Bercy, avec la projection de Vices et Caprices puis de Paprika
Je ne connais aucun de ces deux films. Quelqu'un pourrait-il m'en dire quelques mots ?
Caligula (Tinto Brass - 1979)
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+1noar13 a écrit :c'est vraiment penible, il se passe pas grand chose, et pour du tinto pas une once d'erotisme (du monde à poil oui, de l'erotisme non).
Une véritable plaie ce film.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Je n'ai jamais vu le film en version courte.
Pour ce qui est de la version longue, outre les scènes gores où tout y passe, jusqu'à l'émasculation pure et simple, les scènes X dont celle du bateau en montage parallèle sont je trouve intégrées à la perfection dans le cadre du récit. De plus les actrices dépêchées par Guccione sont superbes (actrices 70's avec toison pubienne d'époque et tout, mais ce n'est que mon avis) et ne semblent rien simuler, au contraire d'un film hard classique où il y a toujours un côté factice et scènes coupées, répétées à foison, en plus des changements d'angles incessants.
J'ai souvent lu qu'elles n'apportaient rien ou cassaient le rythme. Qu'elles n'étaient que prétexte. Je trouve au contraire qu'elles participent à la folie, à l'atmosphère hyper sexuelle dévelopée pendant tout le film, et là tout y passe : trios, orgies, lesbianisme, homosexualité, et même une séquence avec une transexuelle ( chose que je n'avais pas remarqué à la première vision mais un arrêt sur image le montre clairement).
Pour moi, loin d'être une plaie, mais bien un des plus grands peplums jamais réalisés. Totalement fou. Mais aussi excellement mis en scène.
Pour ce qui est de la version longue, outre les scènes gores où tout y passe, jusqu'à l'émasculation pure et simple, les scènes X dont celle du bateau en montage parallèle sont je trouve intégrées à la perfection dans le cadre du récit. De plus les actrices dépêchées par Guccione sont superbes (actrices 70's avec toison pubienne d'époque et tout, mais ce n'est que mon avis) et ne semblent rien simuler, au contraire d'un film hard classique où il y a toujours un côté factice et scènes coupées, répétées à foison, en plus des changements d'angles incessants.
J'ai souvent lu qu'elles n'apportaient rien ou cassaient le rythme. Qu'elles n'étaient que prétexte. Je trouve au contraire qu'elles participent à la folie, à l'atmosphère hyper sexuelle dévelopée pendant tout le film, et là tout y passe : trios, orgies, lesbianisme, homosexualité, et même une séquence avec une transexuelle ( chose que je n'avais pas remarqué à la première vision mais un arrêt sur image le montre clairement).
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Quant je vois Vices et caprices ou La Clé, là il y a du grand Tinto Brass. Caligula m'a simplement désolé dans cette volonté de marier Fellini, Peplum, Pasolini et érotisme. Pour moi un ratage complet, imbuvable et pénible.Jordan White a écrit : Pour moi, loin d'être une plaie, mais bien un des plus grands peplums jamais réalisés. Totalement fou. Mais aussi excellement mis en scène.
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+10.phylute a écrit :Quant je vois Vices et caprices ou La Clé, là il y a du grand Tinto Brass. Caligula m'a simplement désolé dans cette volonté de marier Fellini, Peplum, Pasolini et érotisme. Pour moi un ratage complet, imbuvable et pénible.Jordan White a écrit : Pour moi, loin d'être une plaie, mais bien un des plus grands peplums jamais réalisés. Totalement fou. Mais aussi excellement mis en scène.
Un luxueux et navrant péplum, prétentieux et laid, boursouflé et lourdingue, aussi subtil qu'un rhinocéros sur une feuille de nénuphar.
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Je suis seul au monde là (j'exagère un peu car il a ses supporters)
On ne lui demande pas de faire attention à la porcelaine. A cet égard, je trouve certaines scènes vraiment très belles, et d'autres limite ignobles. C'est aussi cela Caligula : le vertige et le banal, le sacré et le profane, la folie et la décence, l'esthétique et son contraire.
C'est justement le mélange des genres, le fait que le grotesque côtoie le sublime (les exécutions primaires à côté des orgies dans un bateau, la mort de Caligula et l'intro du film avec sa soeur courant dans l'herbe fraîche) qui en fait à mon humble avis la force. Alors certes, on peut préférer le Tinto Brass de La Clé ou même de Salon Kitty dans un autre registre, mais pour moi il n'a jamais fait mieux ( et épaule par Guccione qui pour moi ne torpille pas son film de scènes vaines et incohérentes mais au contraire sexuelles et dramatiques, les deux à la fois, indissociablement) que ce Caligula, un délire baroque.
Je ne suis de plus pas d'accord pour dire qu'il ne se passe rien ou pas grand chose. Il se passe suffisamment de trucs pour que les 2h30 de la version longue défilent sans heurts.
Bref, je trouve Caligula fondamental pour le cinéma d'exploitation, le bis italien, et dans sa version hard pour l'histoire du film hardcore, j'aurais même dû le mettre dans mon top 100.
On ne lui demande pas de faire attention à la porcelaine. A cet égard, je trouve certaines scènes vraiment très belles, et d'autres limite ignobles. C'est aussi cela Caligula : le vertige et le banal, le sacré et le profane, la folie et la décence, l'esthétique et son contraire.
C'est justement le mélange des genres, le fait que le grotesque côtoie le sublime (les exécutions primaires à côté des orgies dans un bateau, la mort de Caligula et l'intro du film avec sa soeur courant dans l'herbe fraîche) qui en fait à mon humble avis la force. Alors certes, on peut préférer le Tinto Brass de La Clé ou même de Salon Kitty dans un autre registre, mais pour moi il n'a jamais fait mieux ( et épaule par Guccione qui pour moi ne torpille pas son film de scènes vaines et incohérentes mais au contraire sexuelles et dramatiques, les deux à la fois, indissociablement) que ce Caligula, un délire baroque.
Je ne suis de plus pas d'accord pour dire qu'il ne se passe rien ou pas grand chose. Il se passe suffisamment de trucs pour que les 2h30 de la version longue défilent sans heurts.
Bref, je trouve Caligula fondamental pour le cinéma d'exploitation, le bis italien, et dans sa version hard pour l'histoire du film hardcore, j'aurais même dû le mettre dans mon top 100.
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C'est marrant, les "modes" cinématographiques !
Voilà-t-y pas qu'on veut "réhabiliter" ce faiseur calamiteux.
Y a pas mieux à faire ?
Caligula est une pâtisserie prétendûment "érotique" qui serait pornographique sans les scènes "x".
J'ai eu beaucoup de peine, à l'époque, de voir un Malcom Mc Dowell se vautrer dans cette fange.
Depuis, hélas, on ne peut pas dire que sa carrière ait frôlé les cimes...
Voilà-t-y pas qu'on veut "réhabiliter" ce faiseur calamiteux.
Y a pas mieux à faire ?
Caligula est une pâtisserie prétendûment "érotique" qui serait pornographique sans les scènes "x".
J'ai eu beaucoup de peine, à l'époque, de voir un Malcom Mc Dowell se vautrer dans cette fange.
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Ce n'est pas tant une mode qu'un simple avis.Alfred Kralik a écrit :C'est marrant, les "modes" cinématographiques !
On peut aimer ou pas, mais je vois pas en quoi ce serait calamiteux, comparé à Christian Gion ou Philippe Clair qui je trouve à côté sont des réalisateurs bien plus faiblards et qui pour le coup en ont fait des pâtisseries bien lourdes.Alfred Kralik a écrit :Voilà-t-y pas qu'on veut "réhabiliter" ce faiseur calamiteux.
Y a pas mieux à faire ?
La prochaine fois, promis je réhabilite Jean Girault.
Je ne comprends pas le "prétendument".Caligula est une pâtisserie prétendûment "érotique" qui serait pornographique sans les scènes "x".
Je l'y trouve génial dans cette fange.J'ai eu beaucoup de peine, à l'époque, de voir un Malcom Mc Dowell se vautrer dans cette fange.
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Je n'ai pas vu le film (et j'ai peut-être envie de le voir pour de mauvaises raisons ) mais en tout cas, c'est joliment dit.Lord Henry a écrit :Pour qui a découvert le film à l'époque, on ne peut que s'étonner de le voir aujourd'hui parer des ors de la respectabilité cinéphile.
Cela dit, chacun jouit de la prérogative de justifier ses émois érotiques ainsi qu'il l'entend, à défaut de les assumer comme tels.
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je vois pas en quoi ce serait calamiteux, comparé à Christian Gion ou Philippe Clair qui je trouve à côté sont des réalisateurs bien plus faiblards et qui pour le coup en ont fait des pâtisseries bien lourdes.
La prochaine fois, promis je réhabilite Jean Girault.
Evidemment. Le monde regorge de "faiseurs calamiteux".
Sans doute, mais il s'avère qu'à l'occasion de la sortie DVD de films du monsieur (la "promo" !), j'ai lu des articles flatteurs tout récemment dans des organes de presse dits "sérieux".Ce n'est pas tant une mode qu'un simple avis.
Ton "avis" (que je respecte bien sûr) faisait donc écho à ce que je venais de lire.
Quant au "prétendument érotique", c'est subjectif : pour moi, l'érotisme, c'est la finesse.
Même sans sexe explicite, la version "soft" de Caligula est, pour moi, hein, un monument de pornographie.
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Je partage ce point de vue.AtCloseRange a écrit :Je n'ai pas vu le film (et j'ai peut-être envie de le voir pour de mauvaises raisons ) mais en tout cas, c'est joliment dit.Lord Henry a écrit :Pour qui a découvert le film à l'époque, on ne peut que s'étonner de le voir aujourd'hui parer des ors de la respectabilité cinéphile.
Cela dit, chacun jouit de la prérogative de justifier ses émois érotiques ainsi qu'il l'entend, à défaut de les assumer comme tels.
Je ne l'avais vu, à l'époque, que pour de mauvaises raisons.
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Alfred Kralik a écrit :Evidemment. Le monde regorge de "faiseurs calamiteux".
Qu'ils le sont pour certains plus que Brass oui sans doute. Cela dit je ne porte pas une adoration sans bornes pour ce réalisateur. Je trouve qu'il a fait quelques bons films, mais sans plus. Hormis ce Caligula qui est un film portant une double identité : celle du réal italien qui veut faire un Caligula malgré tout assez respectable avec son idée de l'érotisme, une idée qu'il entretient depuis ses premiers longs-métrages, et celle du boss de Penthouse, Guccione qui veut mettre du X là où Brass voulait s'en tenir à la suggestion. Le résultat, en version longue me paraît être une éclatante réussite : plastique, technique et justement érotique.
D'autre part c'est l'idée de la culpabilité, toute latine, qui vous fait dire que vous êtes allés voir le film pour ses scènes scandaleuses, en clair, celles qui sont pornographiques ? Vous saviez ce que vous alliez voir, mais c'est vrai qu'il faut s'en justifier, alors même que c'est de Caligula que l'on parle pas du Petit Prince.
Si certains canards en pensaient du bien il y a vingt cinq ans, et qu'ils ont encore des souvenirs émus pleins la tête, ça me semble logique.Sans doute, mais il s'avère qu'à l'occasion de la sortie DVD de films du monsieur (la "promo" !), j'ai lu des articles flatteurs tout récemment dans des organes de presse dits "sérieux".
Ton "avis" (que je respecte bien sûr) faisait donc écho à ce que je venais de lire.
Je ne vois décemment pas où le mal d'en dire du bien, de ce Caligula justement, de la part de journaux dits "sérieux".
On fait bien des rétrospectives aujourd'hui à la Cinémathèque de réalisateurs considérés comme mineurs il y a de cela trente quarante ans, sans qu'on ignore qu'une partie de spectateurs en était assez fans. Le but du jeu n'est pas d'encenser des films merdiques, de prendre la pose ou je sais quoi, mais peut-être n'est-il pas absurde de trouver des qualités objectives à des films comme Caligula, tout en ne niant pas qu'il puisse aussi avoir de gros défauts. C'est un film parfois bancal, loin d'être parfait, mais pas minable. Porté par ses fulgurances et ses excès.
L'érotisme dans Caligula, c'est pas que des fists ou une orgie sur un bateau, c'est aussi (pas d'inquiétude je ne mets que des clichés soft en ligne)Quant au "prétendument érotique", c'est subjectif : pour moi, l'érotisme, c'est la finesse.
Anneka Di Lorenzo et Lori Wagner
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Je n'ai pas vu la version courte mais je doute qu'elle tienne du registre de la pornographie au sens strict. Par ailleurs, le mot pornogaphie dans ta phrase n'est-il pas assimilé à la violence ? Je dis peut-être ce que tu ne penses pas, donc dis-le moi.Même sans sexe explicite, la version "soft" de Caligula est, pour moi, hein, un monument de pornographie.
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- Localisation : Au coin de la rue.
Ben, je ne trouve pas ces photos "érotiques", mais lourdingues (on peut mieux mettre en valeur la plastique de ces dames).
Les photos démontrent tout ce que je viens de dire.
Ou simplement, c'est plus probable, que nous avons chacun notre conception de l'érotisme.
Il en est comme de la vulgarité : chacun son sentiment.
Les photos démontrent tout ce que je viens de dire.
Ou simplement, c'est plus probable, que nous avons chacun notre conception de l'érotisme.
Il en est comme de la vulgarité : chacun son sentiment.
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Oui, j'en veux pour preuve la photo d'Eva Green postée dans le topic érotomanie cinéphile, à mes yeux l'expression même de la vulgarité.Alfred Kralik a écrit :Ben, je ne trouve pas ces photos "érotiques", mais lourdingues (on peut mieux mettre en valeur la plastique de ces dames).
Les photos démontrent tout ce que je viens de dire.
Ou simplement, c'est plus probable, que nous avons chacun notre conception de l'érotisme.
Il en est comme de la vulgarité : chacun son sentiment.
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