Le Mouchard (John Ford - 1935)
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Le Mouchard (John Ford - 1935)
Bonjour,
Qui pourrait me parler du film et/ou de la qualité du dvd? (je parle de l'édition collector zone 2 au cas où il y en aurait une autre)
Merci d'avance
Qui pourrait me parler du film et/ou de la qualité du dvd? (je parle de l'édition collector zone 2 au cas où il y en aurait une autre)
Merci d'avance
- Jeremy Fox
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Re: Le Mouchard?
John Ford est mon réalisateur préféré et pourtant je n'aime pas Le mouchard, film ou la perfection de la forme tue toute émotion. Un film formaliste sans âme mais ce n'est que mon avis car le film est quand même sacrément réputéchani a écrit :Bonjour,
Qui pourrait me parler du film et/ou de la qualité du dvd? (je parle de l'édition collector zone 2 au cas où il y en aurait une autre)
Merci d'avance
- Jeremy Fox
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Je ne suis pas un fan de Citizen Kane mais j'ai quand même une profonde admiration pour le film qui n'a pas pris une ride contrairement au film de Ford dont l'interprétation est aussi assez daté. Le film de Welles est froid mais c'est voulu alors que je ne pense pas que ce soit le cas pour "Le mouchard".chani a écrit :Je te remercie d'avoir pris la peine de me répondre, je commençais à désespérer!!
Juste pour savoir si j'ai bien compris où tu voulais en venir... ferais-tu le même type de reproche à Citizen Kane par exemple???
Merci
par contre, le DVD a très mauvaise réputation.
- Vic Vega
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Re: Le Mouchard?
De mon côté, j'ai trouvé cette évocation de la question de la violence pour faire avancer une cause juste poignante, surtout que le personnages principal est une figure ambigüe, ce qui est assez inhabituel chez Ford. Les goûts et les couleurs...chani a écrit :Bonjour,
Qui pourrait me parler du film et/ou de la qualité du dvd? (je parle de l'édition collector zone 2 au cas où il y en aurait une autre)
Merci d'avance
Par contre, le DVD est à éviter: pas de restauration, définition moyenne.
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- Doublure lumière
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Re: Le Mouchard?
Jeremy Fox a écrit :John Ford est mon réalisateur préféré et pourtant je n'aime pas Le mouchard, film ou la perfection de la forme tue toute émotion. Un film formaliste sans âme mais ce n'est que mon avis car le film est quand même sacrément réputéchani a écrit :Bonjour,
Qui pourrait me parler du film et/ou de la qualité du dvd? (je parle de l'édition collector zone 2 au cas où il y en aurait une autre)
Merci d'avance
Le film a vieilli : Mac Lagen en fait des tonnes et le trait est vraiment appuyé.
Grand admirateur de Ford, je ne suis pas fan de ce film.
- Profondo Rosso
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Re: Notez les films naphtas - Janvier 2010
Le Mouchard de John Ford (1935)
Irlande, année 20 durant l'occupation anglaise. On suit le parcours de Victor McLaglen (fidèle de Ford) brute épaisse simple d'esprit rongé par le remord après avoir, poussé par la faim dénoncé un camarade en cavale au anglais pour 20 livres. L'ouverture sur une citation de la bible évoquant Judas donne le ton pour ce qui sera un long chemin de croix pour le héros qui rongé par la culpabilité laisse inconsciemment (volontairement ?) apparaître tout les signes de sa traitrise afin d'expier. Rien contre la dimension religieuse évidente mais là le traitement est extrêmement lourd, Ford adopte le point de vu de son personnage principale simple d'esprit et accumule les situations appuyée particulièrement pénible, le jeu sans nuance de McLaglen (et de tout le casting jouant les gens du peuple, seul les rebelles irlandais sont convaincants) devenant assez insupportable. Du coup le grand final où Gypo demande le pardon dans une église est assez grotesque et niaiseux, tout le contraire des intentions de départ. C'est vraiment l'aspect que je n'aime pas de certains Ford (et pourquoi je préfèrerais toujours Hawks plus subtil) ce côté simplet et "guimauve" très lourd même si quand il dose ça peut être bouleversant. Reste une belle reconstitution des bas fond de Dublin. 3/6
Irlande, année 20 durant l'occupation anglaise. On suit le parcours de Victor McLaglen (fidèle de Ford) brute épaisse simple d'esprit rongé par le remord après avoir, poussé par la faim dénoncé un camarade en cavale au anglais pour 20 livres. L'ouverture sur une citation de la bible évoquant Judas donne le ton pour ce qui sera un long chemin de croix pour le héros qui rongé par la culpabilité laisse inconsciemment (volontairement ?) apparaître tout les signes de sa traitrise afin d'expier. Rien contre la dimension religieuse évidente mais là le traitement est extrêmement lourd, Ford adopte le point de vu de son personnage principale simple d'esprit et accumule les situations appuyée particulièrement pénible, le jeu sans nuance de McLaglen (et de tout le casting jouant les gens du peuple, seul les rebelles irlandais sont convaincants) devenant assez insupportable. Du coup le grand final où Gypo demande le pardon dans une église est assez grotesque et niaiseux, tout le contraire des intentions de départ. C'est vraiment l'aspect que je n'aime pas de certains Ford (et pourquoi je préfèrerais toujours Hawks plus subtil) ce côté simplet et "guimauve" très lourd même si quand il dose ça peut être bouleversant. Reste une belle reconstitution des bas fond de Dublin. 3/6
- Watkinssien
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Re: Le mouchard (John Ford, 1935)
Les cinéphiles et autres historiens du cinéma ont toujours défini en John Ford le symbole du cinéma américain, avec ses valeurs profondes, ses fondements sociaux, son histoire démocratique et politique. Ce processus d'identification du cinéaste est en grande partie liée à ses films, et notamment ses westerns, qui ont établis et confirmés ce statut.
Mais Sean Aloynius O'Fearney, le vrai patronyme de John Ford, était d'origine irlandaise et n'a jamais oublié ses origines celtiques à travers des oeuvres magnifiques comme How Green was my Valley (Qu'elle était verte ma vallée -1941) ou The Quiet Man (L'homme tranquille -1952).
Le premier film important accordé à ses racines est The Informer. Il raconte le destin de Gypo Nolan, à Dublin en 1922, nationaliste irlandais, ex-membre de l'IRA, qui vit désoeuvré et rêve d'aller en Amérique. Pour cela, il va commettre un acte de trahison et livrer aux Anglais un compagnon. Il traînera sa culpabilité.
L'histoire de cette trahison vue du côté du mouchard va être une aubaine au cinéaste pour qu'il puisse explorer les tourments intérieurs du personnage avec trois éléments : l'interprétation de Victor McLaglen (immense et oscarisé), la photographie et la mise en scène.
Ces trois outils vont se combiner merveilleusement et nous faire comprendre l'originalité du propos. Le rêve américain doit passer par le cauchemar local, et ce constat est magnifié par la mise en scène recherchée de Ford, qui utilise à bon escient les caractères expressionnistes (décors imposants renfermant le personnage, présence visuelle et métaphorique de la mort).
Dès lors, le film devient un drame inéluctable, parfaitement mené et sans temps morts, qui dresse le piège de la punition chez le protagoniste et impose définitivement John Ford comme un grand cinéaste.
Mais Sean Aloynius O'Fearney, le vrai patronyme de John Ford, était d'origine irlandaise et n'a jamais oublié ses origines celtiques à travers des oeuvres magnifiques comme How Green was my Valley (Qu'elle était verte ma vallée -1941) ou The Quiet Man (L'homme tranquille -1952).
Le premier film important accordé à ses racines est The Informer. Il raconte le destin de Gypo Nolan, à Dublin en 1922, nationaliste irlandais, ex-membre de l'IRA, qui vit désoeuvré et rêve d'aller en Amérique. Pour cela, il va commettre un acte de trahison et livrer aux Anglais un compagnon. Il traînera sa culpabilité.
L'histoire de cette trahison vue du côté du mouchard va être une aubaine au cinéaste pour qu'il puisse explorer les tourments intérieurs du personnage avec trois éléments : l'interprétation de Victor McLaglen (immense et oscarisé), la photographie et la mise en scène.
Ces trois outils vont se combiner merveilleusement et nous faire comprendre l'originalité du propos. Le rêve américain doit passer par le cauchemar local, et ce constat est magnifié par la mise en scène recherchée de Ford, qui utilise à bon escient les caractères expressionnistes (décors imposants renfermant le personnage, présence visuelle et métaphorique de la mort).
Dès lors, le film devient un drame inéluctable, parfaitement mené et sans temps morts, qui dresse le piège de la punition chez le protagoniste et impose définitivement John Ford comme un grand cinéaste.
Mother, I miss you
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- Euphémiste
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Re: Le Mouchard (John Ford - 1935)
Personnellement j'ai bien aimé The informer... mais sans le considéré comme un grand Ford...
Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
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