Voyage en Italie (Roberto Rossellini - 1954)
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Voyage en Italie (Roberto Rossellini - 1954)
Il est repassé hier sur F3. Beaucoup le considèrent comme un chef d'oeuvre incommensurable.
Je l'avais déjà vu il y a quelques années, et on peut pas dire que j'ai accroché. Même en étant conscient que Rossellini tendait vers l'épure narrative, j'ai du mal à faire le lien entre le développement et ce qui amène au "miracle" final... A quoi sert donc le développement tout le long du film?
Merci de m'éclairer de vos lumières, parce que je sens tout de même que j'ai à découvrir de ce film.
Je l'avais déjà vu il y a quelques années, et on peut pas dire que j'ai accroché. Même en étant conscient que Rossellini tendait vers l'épure narrative, j'ai du mal à faire le lien entre le développement et ce qui amène au "miracle" final... A quoi sert donc le développement tout le long du film?
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- Jeremy Fox
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Oui, il faut que je le revoie aussi tranquillement car revu le DVD comme par hasard cette semaine et ce Rossellinni ne m'a pas franchement enthousiasmé même si j'aime habituellement quand un film touche à l'épure. Ca ressemble à du pré-antonioni, ni aussi bon que du Antonioni ni aussi bon que du Rossellini habituel. Mais c'est juste mon avis.
Une revision très bientôt s'impose.
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Effectivement c'est faux.Simone Choule a écrit :Ceci est faux.Dave Garver a écrit :Revu lors de sa sortie dvd chez FSF. Ennui profond causé par trop de longueurs.
Le film est constamment illuminé par la présence d'Ingrid Bergman et tempéré par l'excellent George Sanders.
Personnelement, cette histoire de couple qui vieillit et qui se déchire m'a vraiment touché.
J'adore !
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- Vic Vega
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Effectivement c'est archifaux. Film qui annonce par ses thématiques le cinéma d'Antonioni et donc par là meme quelques-unes des thématiques (usure du couple, incommunicabilité...) reprises et usées jusqu'à la corde par un certain cinéma d'auteur de festival. Personnellement, j'ai trouvé ça d'une maitrise sans faille et le film m'a bien plus ému que ce que j'ai vu d'Antonioni.Joshua Baskin a écrit :Effectivement c'est faux.Simone Choule a écrit :
Ceci est faux.
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Toute cette dialectique avec ce couple qui meurt et que l'Italie et ses humbles habitants ressuscitent ; cet environnement (Pompéï, le soleil italien, le Vésuve) utilisé avec art et non pas illustration ; ces deux grands acteurs font de ce film un des plus intimes de Rossellini. A chaque fois que je le vois je me laisse gagner par ce couple que la foule ne sépare pas comme peut le laisser croire la scène finale mais réunit.
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La fin n'est absolument pas parachutée !
Ce film ne comporte pas 2 mais 3 personnages principaux : Le couple et la baie de Naples. Le choix de Naples n'est pas gratuit, aucune autre ville de l'Italie offre son athmosphère.
Vision intimiste du couple, couple qui ne c’est jamais retrouvé face à face : « c’est la première fois que nous nous retrouvons vraiment seuls, depuis que nous sommes mariés » : phrase de Bergman dans la voiture les emmenant à Naples.
La présence de Naples se ressent en permanence : par les sons, la vie, la mort, elle encercle le couple. Rosselini observe les réactions du couple en présence de ce 3e élément : un peu comme Pasolini dans théorème : un élément extérieur est imposé à des gens vivants leur vie sans prendre conscience de ce qu’il sont réellement et cet élément extérieur va le leur révéler.
Bergman revient sur son passé, sur un poète connu plusieurs années auparavant et cherche dans la mémoire de la ville, des gens, une raison de continuer (visite du musée archéologique, de Cumes, du cimetière delle fontanelle…)
Catherine va voir, ressentir, cette vie foisonnante (femmes enceintes), cette mort environnante (cimetière delle Fontanelle), ce passé fait présent (Musée archéologique), ce choc culturel (Cumes)… : son mariage ne peut lui paraître que bien terne face à tout ça…
Alex (Sanders) lui ne subit pas cette confrontation : il reste à l’hôtel, Capri, il n’essai pas de se confronté à la ville…
Mais la visite du site de Pompéi ensemble (pour la première fois), va le confronter à sa vie, à leur vie passée à deux (là encore fasse au passé). La découverte des 2 corps enlacés est le moment du choc pour les 2 : c’est la redécouverte de leur amour, que l’essentiel est ailleurs (passé, vie, mort).
Cette perte de l’autre dans la foule de la procession (encore un élément caractéristique de cette région), les plonge dans cette vie permanente et si présente, ils arrivent à la fin de leur redécouverte. Leur couple ne sera plus jamais comme avant.
Ce film ne comporte pas 2 mais 3 personnages principaux : Le couple et la baie de Naples. Le choix de Naples n'est pas gratuit, aucune autre ville de l'Italie offre son athmosphère.
Vision intimiste du couple, couple qui ne c’est jamais retrouvé face à face : « c’est la première fois que nous nous retrouvons vraiment seuls, depuis que nous sommes mariés » : phrase de Bergman dans la voiture les emmenant à Naples.
La présence de Naples se ressent en permanence : par les sons, la vie, la mort, elle encercle le couple. Rosselini observe les réactions du couple en présence de ce 3e élément : un peu comme Pasolini dans théorème : un élément extérieur est imposé à des gens vivants leur vie sans prendre conscience de ce qu’il sont réellement et cet élément extérieur va le leur révéler.
Bergman revient sur son passé, sur un poète connu plusieurs années auparavant et cherche dans la mémoire de la ville, des gens, une raison de continuer (visite du musée archéologique, de Cumes, du cimetière delle fontanelle…)
Catherine va voir, ressentir, cette vie foisonnante (femmes enceintes), cette mort environnante (cimetière delle Fontanelle), ce passé fait présent (Musée archéologique), ce choc culturel (Cumes)… : son mariage ne peut lui paraître que bien terne face à tout ça…
Alex (Sanders) lui ne subit pas cette confrontation : il reste à l’hôtel, Capri, il n’essai pas de se confronté à la ville…
Mais la visite du site de Pompéi ensemble (pour la première fois), va le confronter à sa vie, à leur vie passée à deux (là encore fasse au passé). La découverte des 2 corps enlacés est le moment du choc pour les 2 : c’est la redécouverte de leur amour, que l’essentiel est ailleurs (passé, vie, mort).
Cette perte de l’autre dans la foule de la procession (encore un élément caractéristique de cette région), les plonge dans cette vie permanente et si présente, ils arrivent à la fin de leur redécouverte. Leur couple ne sera plus jamais comme avant.
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Alex à cette opportunité mais on ne sait absolument pas s'il a été ou non infidèle, pour Catherine ce n'est absolument pas le cas: aucune opportunité d'infidélité (au moment présent du film). Pour son passé: peut être avec le "poête", mais là encore nous ne savons absolument rien de cette "liaison" consommée ou non.[/b]Mais dans le meme temps chacun aura une opportunité d'infidélité qu'il n'exploitera pas.
- Vic Vega
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Effectivement souvenir erroné. J'édite.Encolpio a écrit : Alex à cette opportunité mais on ne sait absolument pas s'il a été ou non infidèle, pour Catherine ce n'est absolument pas le cas: aucune opportunité d'infidélité (au moment présent du film). Pour son passé: peut être avec le "poête", mais là encore nous ne savons absolument rien de cette "liaison" consommée ou non.[/b]
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Ouh là mais il est vieux ce topic non ??? mais pareil sur le film.Dave Garver a écrit :Revu lors de sa sortie dvd chez FSF. Ennui profond causé par trop de longueurs.
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Un vrai festival de baillement ce film.
j'aime bien l'épure aussi mais là... les personnages et leur dilemnes m'ont vraiment laissé froid. Je serais d'ailleur incapable de ma rappeler de l'histoire ( si ce n'est que la fin était prévisible et nulle ).
Einstein avait raison le temps est relatif : 80 minutes de Voyage en Italie parait plus long que les 220 de il était une fois en amérique.
j'aime bien l'épure aussi mais là... les personnages et leur dilemnes m'ont vraiment laissé froid. Je serais d'ailleur incapable de ma rappeler de l'histoire ( si ce n'est que la fin était prévisible et nulle ).
Einstein avait raison le temps est relatif : 80 minutes de Voyage en Italie parait plus long que les 220 de il était une fois en amérique.
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Effectivement, ton propos ne fait pas dans l'épure...le choix de tes exemples est admirable.bruce randylan a écrit :Un vrai festival de baillement ce film.
j'aime bien l'épure aussi mais là... les personnages et leur dilemnes m'ont vraiment laissé froid. Je serais d'ailleur incapable de ma rappeler de l'histoire ( si ce n'est que la fin était prévisible et nulle ).
Einstein avait raison le temps est relatif : 80 minutes de Voyage en Italie parait plus long que les 220 de il était une fois en amérique.