Andrei Roublev (Andrei Tarkovski - 1966)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
Juste un truc : il n'y a AUCUN symbolisme chez Tarkovski. Même des éléments comme la pluie sont utilisés à seules fins cinégéniques et il ne faut y lire aucun symbolisme. Pour lui le symbolisme était l'ennemi de la poésie, et ses films en sont totalement dépourvus.
Maintenant, comme bien d'autres choses, le spectateur est libre de son interprétation et s'il veut voir du symbolisme là où il n'y en a pas, libre à lui.
Maintenant, comme bien d'autres choses, le spectateur est libre de son interprétation et s'il veut voir du symbolisme là où il n'y en a pas, libre à lui.
-
- Et la tendresse... bordel ?
- Messages : 15006
- Inscription : 13 avr. 03, 22:03
- Localisation : En train de se faire un grec avec Tuesday... Pauvre Nikos !
La provocation est un art, Grisham est-il un artiste ?...Jeremy Fox a écrit : Je ne pense pas que c'était de la provoc de la part de GRISHAM malheureusement
Momo
L'alcool, c'est mal.styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr
- Billy Budd
- Bordeaux Chesnel
- Messages : 26835
- Inscription : 13 avr. 03, 13:59
Y'a un Tarkovski dehorsSergius Karamzin a écrit :Juste un truc : il n'y a AUCUN symbolisme chez Tarkovski. Même des éléments comme la pluie sont utilisés à seules fins cinégéniques et il ne faut y lire aucun symbolisme. Pour lui le symbolisme était l'ennemi de la poésie, et ses films en sont totalement dépourvus.
.
Everybody's clever nowadays
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
Non, ça ct pour le 2. Le 1, tu l'avais noté 9.1Sergius Karamzin a écrit :Les notations entre les films varient.
Le plus souvent, "l'enfance d'Ivan" reste bon dernier ou avant-dernier (autour de 9/10... quelle bouse ! ;-D).
Soit à peu près la même note que "Charlie et ses drôles de dames" (que je notais si ma mémoire est bonne 8.8/10).
ben disons qu'il n'y a rien au niveau de l'histoire qui m'a captivé. les interrogations existentielles d'un moine "vais-je peindre l'Eglise ou ne vais-je pas la peindre", ça ne m'a pas botté plus que ça, désolé.Sergius Karamzin a écrit :
Je ne suis pas vraiment d'accord avec toi, et le "vraiment" est une tournure polie ;-D En fait, je comprends mal comment on peut trouver que le film n'a pas de ressort dramatique, SPOILERS*****car ce qui arrive dans la vie de cet homme est stupéfiant. Il quitte son monastère, il est engagé par le tsar, il rencontre Theophane, il refuse de peindre le Jugement Dernier, il y a sa rencontre avec la "chair" dans la scène de la Saint Jean avec les paiens nus, il voit la violence s'abattre dans la mise à sac par le frère du roi, il fait voeu de silence, il connait un amour platonique pour une femme (la simplette survivante), puis vers la fin la rencontre du jeune fondeur de cloche improvisé lui redonne la foi===FIN DE SPOILER***
et la forme étant très austère...
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25906
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Sergius Karamzin a écrit :Juste un truc : il n'y a AUCUN symbolisme chez Tarkovski.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Mogul
- Messages : 10614
- Inscription : 13 avr. 03, 08:14
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25906
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Tuck pendleton a écrit :ça c'est du remontage de topicOuf Je Respire a écrit :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Charles Foster Kane
- Messages : 22026
- Inscription : 13 avr. 03, 10:10
- Localisation : into the sky, into the moon
-
- Accessoiriste
- Messages : 1860
- Inscription : 9 sept. 03, 11:11
- Localisation : A l'est d'Eden
Sauf que le débat risque d'être biaisé... Je comprends Sergius et il a parfaitement raison de dire qu'il n'y a pas de symbolisme chez Tarkovsky. Parler de "fins cinégéniques" par contre me gêne un peu, pour des raisons dont nous avons déjà discuté l'un et l'autre sur un autre topic consacré au maître russe.Star Maker a écrit :Il n'empêche qu'un topic comme symbolique vs. cinégénique pourrait se révéler fertile.
Ce qui me dérange c'est l'aspect gratuit, le côté "l'art pour l'art" que peut recouvrir une telle expression - or, rien n'est plus éloigné de Tarkovsky qu'une telle approche. La démarche esthétique s'inscrivant chez lui dans une recherche spirituelle, elle est de l'ordre des moyens, du medium. C'est donc tout sauf de l'esthétisme, dans le sens courant du terme.
L'utilisation des éléments (l'eau, le feu etc.), par exemple, ne renvoie pas à une idée ou un discours caché (comme une sorte de mime un peu vain où l'on essayerait de dire les choses sans les dire), ce n'est donc pas une approche symbolique. Par contre, on ne peut pas dire qu'ils sont présents pour de simples raisons de jolitude, de mignoneté (ce qui n'est pas du tout l'idée de Sergius, d'ailleurs) - autant de considérations qui échappent totalement aux conceptions tarkovskiennes. Ils sont là car ils participent de sa démarche cinématographique. Les éléments sont davantage que leur apparence matérielle, leur visibilité à l'écran, mais ils ne renvoient pas pour autant à autre chose, surtout pas à une idée. Pour comprendre cela, il faut adopter la vision du réalisateur et sa démarche religieuse, pour qui l'invisible est présent dans le visible, pour qui l'immatériel se révèle dans le matériel. Autrement dit, pas de symbolisme (ou alors dans le sens noble - et perdu - du terme) mais la conviction que les éléments, par leur présence matérielle, désignent l'existence d'un au-delà du monde objectivé. Ou encore, ce que Tarkovsky filme, ce n'est pas ce monde dont les cieux ont été vidés par la modernité, mais c'est un monde qui est à nouveau habité.
Si l'on veut conserver l'expression de Sergius, et si StarMaker veut lancer le débat "symbolisme vs cinégénie", il faut alors bien baliser le terrain, et préciser que cette seconde expression implique une définition particulière du cinéma (et donc de la cinégénie) qui entend filmer le monde pour y trouver la présence du divin (placez ici la conception du divin de votre choix).
C'est déjà plus délicat...
I would prefer not to
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
Je n'ai rien à dire, Solal, ce que tu viens d'écrire est exactement ce que je pense.
Bien évidemment, quand je parle de cinégénie, elle existe, mais avant tout Tarkovski filme les éléments, c'est-à-dire ce sur quoi nous n'avons pas ou peu de contrôle, ce qui préexistait avant l'homme et qui lui survivra, ce qui fait l'essence de la nature et des êtres. Nous sommes des êtres de terre (Adam) parcourus par un souffle divin, nous sommes constitués d'eau, nous pouvons nous consumer (il l'a montré) et retournerons à la terre. Les éléments sont nous et ce qui nous dépasse, ce qui fait le pont entre le mortel et l'immortel, le très haut. Il y a une dimension spirituelle forte dans les éléments, dans leur imprévisibilité, leur caractère indomptable. ils dictent leur loi, comme le big boss. Tarkovski aime les éléments, qui en effet sont pour lui la manifestation terrestre de l'extra-terrestre.
Bien évidemment, quand je parle de cinégénie, elle existe, mais avant tout Tarkovski filme les éléments, c'est-à-dire ce sur quoi nous n'avons pas ou peu de contrôle, ce qui préexistait avant l'homme et qui lui survivra, ce qui fait l'essence de la nature et des êtres. Nous sommes des êtres de terre (Adam) parcourus par un souffle divin, nous sommes constitués d'eau, nous pouvons nous consumer (il l'a montré) et retournerons à la terre. Les éléments sont nous et ce qui nous dépasse, ce qui fait le pont entre le mortel et l'immortel, le très haut. Il y a une dimension spirituelle forte dans les éléments, dans leur imprévisibilité, leur caractère indomptable. ils dictent leur loi, comme le big boss. Tarkovski aime les éléments, qui en effet sont pour lui la manifestation terrestre de l'extra-terrestre.
-
- Charles Foster Kane
- Messages : 22026
- Inscription : 13 avr. 03, 10:10
- Localisation : into the sky, into the moon
Je suis moi aussi assez d'accord même si le danger pointe toujours d'être d'accord en apparence jusqu'à ce que l'on se rende compte que les mots employés sont très vagues et que les différends n'en finissent plus de surgir lorsqu'on creuse.Sergius Karamzin a écrit :Je n'ai rien à dire, Solal, ce que tu viens d'écrire est exactement ce que je pense.
Bien évidemment, quand je parle de cinégénie, elle existe, mais avant tout Tarkovski filme les éléments, c'est-à-dire ce sur quoi nous n'avons pas ou peu de contrôle, ce qui préexistait avant l'homme et qui lui survivra, ce qui fait l'essence de la nature et des êtres. Nous sommes des êtres de terre (Adam) parcourus par un souffle divin, nous sommes constitués d'eau, nous pouvons nous consumer (il l'a montré) et retournerons à la terre. Les éléments sont nous et ce qui nous dépasse, ce qui fait le pont entre le mortel et l'immortel, le très haut. Il y a une dimension spirituelle forte dans les éléments, dans leur imprévisibilité, leur caractère indomptable. ils dictent leur loi, comme le big boss. Tarkovski aime les éléments, qui en effet sont pour lui la manifestation terrestre de l'extra-terrestre.
Night of the hunter forever
Caramba, encore raté.
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
-
- Accessoiriste
- Messages : 1860
- Inscription : 9 sept. 03, 11:11
- Localisation : A l'est d'Eden