2001 : l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

[Rick Deckard]

En fait le manque d’étoiles dans 2001 est tout simplement réaliste ! Les étoiles sont très peu lumineuses et dès qu’il y a un objet plus brillant dans le champ celles ci ne sont plus visible à cause de la différence de contraste. On le constate sur les photos de la NASA prises dans l’espace.

Par exemple:

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[Commissaire Juve]

Mais oui, mais non (c'est ce que je disais dans ma réponse à Pomponazzo).

Bien sûr qu'il n'y a pas d'étoiles sur ces clichés. C'est une limitation inhérente à la pellicule photo. Pour qu'elles apparaissent, il faudrait un temps d'exposition très important... Les étoiles seraient là, mais la Lune et la Terre seraient cramées.

Mais je te fiche mon billet que si tu te trouvais à la surface de la Lune et si tu levais les yeux vers le ciel, tu verrais un ciel constellé d'étoiles (et de "belles" étoiles, car il n'y a pas d'atmosphère).

Même sur Terre, on peut voir la Voie Lactée à l'oeil nu, par certaines belles nuits (je crois même que les nuits d'hiver offrent les meilleurs conditions d'observation).

[Pomponazzo]

En fait le manque d’étoiles dans 2001 est tout simplement réaliste ! Les étoiles sont très peu lumineuses et dès qu’il y a un objet plus brillant dans le champ celles ci ne sont plus visible à cause de la différence de contraste. On le constate sur les photos de la NASA prises dans l’espace.

Mais puisqu'on te dit que l'excuse du réalisme ne tient pas, bon sang ! Tu pousses le bouchon un peu loin

[Commissaire Juve]

Mais puisqu'on te dit que l'excuse du réalisme ne tient pas, bon sang !

Oh la mauvaise foi ! Lis un peu ma réponse ci-dessus.
Non, certaines vues de 2001 ne correspondent sans doute pas à ce qu'un oeil humain pourrait voir.
Sur l'exemple de Rick, l'absence d'étoiles n'est due qu'à un problème de pellicule photo (et de temps d'exposition).

Cette photo d'Apollo 8 (24 décembre 1968... le film de Kubrick est sorti le 27 septembre ! Incroyable ! ) a été prise avec de l'Ektachrome 64 ASA ! Temps d'exposition 1/250e de seconde ! Tu t'attends à quel genre de résultat sur un temps d'exposition aussi court ?

La résolution de l’œil humain est de 576 mégapixels

La nuit, quand une étoile brille à côté de la Lune, je la vois !

Tu veux une photo de la NASA avec des étoiles ? Enjoy ! Et Andromède sur Wikipédia (on peut zoomer) Tu passes à côté dans ton vaisseau spatial et t'en prends sûrement plein la vue !

Thomas Pesquet n'en oublie pas de jeter un œil à travers les hublots de la station. "On peut voir les planètes, raconte-t-il. On voit la Lune, très distinctement. On voit la planète Mars. On voit les étoiles, qui ne scintillent pas. Elles sont très fixes. C'est magnifique."

[O'Malley]

Je trouve que l'absence d'étoiles dans 2001 rend justement la séquence ou Dave Bowman tente de rentrer dans la station particulièrement plus éprouvante et vertigineuse. Il est seul, dans un vide noir et infini...et silencieux (on entend seulement sa respiration)

Pour ma part, ça marche beaucoup plus que, par exemple, dans Gravity qui est un formidable tour de grand 8 mais qui me laisse de marbre côté "vertige métaphysique", entre mouvement de "caméra" tape à l'oeil, musique omniprésente et... un ciel plein d'étoiles. C'était comme si Sandra Bullock était sur Terre quoi!

Kubrick a très bien compris qu'il fallait jouer sur ce "noir profond" pour susciter le malaise existentiel!

[hansolo]

2001 et Gravity se sont deux expériences sensorielles et philosophiques très très différentes!
J'ai beaucoup de mal à les "opposer".

Pour ma part Gravity reste le seul film où la 3D m'ait convaincu de son utilité. Et jai vécu une expérience totale de cinéma pendant 1h30 ...

Pas encore vu 2001 au ciné (je vais sans doute profiter de ce qu'il est projeté dans l A&E près de chez moi pour le vivre). J'imagine que ça doit être unique !

[Alexandre Angel]

D'accord avec toi sur tout.
J'aime beaucoup Gravity qui est avant tout une sorte de tableau multidimensionnel, exubérant, baroque : en aucun cas un film réaliste, ou à visée réaliste.

Pas encore vu 2001 au ciné (je vais sans doute profiter de ce qu'il est projeté dans l A&E près de chez moi pour le vivre). J'imagine que ça doit être unique !

Oui, c'est quelque chose. (vu 3 fois en salle : en 78, en 85 et en....2001)

[Boubakar]

Oui, c'est quelque chose. (vu 3 fois en salle : en 78, en 85 et en....2001)

Vu une fois en salle (en 2011), et l'expérience de la projection m'a tellement marqué que je refuse désormais de le revoir en blu-ray.

[Commissaire Juve]

A propos d'étoiles... Réponse d'un astronaute sur l'ISS avec une vidéo !

Can you see stars from up here? Oh yeah baby! Check out the Milky Way as it spins & paints the heavens in a thick coat of awesome-sauce!

https://twitter.com/Astro2fish/status/8 ... station%2F

Photo prise de l'ISS...

[The Boogeyman]

Interview de Douglas Trumbull à Première, qui parle de 2001, de Kubrick, de faire un film en 120 images par seconde, ...
et il en profite pour lancer deux grosses claques à Christopher Nolan d'abord, une pour son auto-proclamation d'héritier de Kubrick, l'autre sur la supériorité du numérique sur la pellicule. Ambiance

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... T-C8eEKd14

[villag]

Pour moi, la plus belle vue d’étoile dans un film : celle ou, dans Passengers , le vaisseau spatial frôle Arcturus , géante rouge...On n' a pas ça dans 2001 !!!; bon, d'accord,je suis peut être le seul sur ce forum à ne pas aimer 2001; je réclame donc l'indulgence du jury ....

[Stromboli]

A propos d'étoiles... Réponse d'un astronaute sur l'ISS avec une vidéo !

...
Photo prise de l'ISS...

Ta photo est sans doute le résultat d'un traitement vidéo.

Très bon reportage sur la 5 ce soir sur "Les cobayes de l'espace".
N'hésitez pas à vous le refaire en différé.

Tous les Spationautes insistent sur le noir profond de l'espace, un noir qui les a mis mal à l'aise au fil du temps passé là-haut tant il semble infini quand la terre finit par leur apparaître si fragile dans cet espace sombre et infini.
Donc c'est bien la vision de 2001 qui est plus réaliste que celle qui te séduit plus mais qui ne correspond pas à ce qui a marqué ceux qui ont eu la chance de faire un séjour autour de la terre.

[O'Malley]

Tous les Spationautes insistent sur le noir profond de l'espace, un noir qui les a mis mal à l'aise au fil du temps passé là-haut tant il semble infini quand la terre finit par leur apparaître si fragile dans cet espace sombre et infini.

C'est ce qui me semblait.

[Commissaire Juve]

Euh... et...

A propos d'étoiles... Réponse d'un astronaute sur l'ISS avec une vidéo !

Can you see stars from up here? Oh yeah baby! Check out the Milky Way as it spins & paints the heavens in a thick coat of awesome-sauce!

https://twitter.com/Astro2fish/status/8 ... station%2F

La vidéo est tout à fait parlante.

[O'Malley]

En fait, les étoiles apparaîtraient si les spationautes se mettent dans le noir total dans leur habitacle. L'espace deviendrait totalement noir en présence de lumière intérieure (et si la Terre, la Lune et le Soleil sont dans le champ de vision).

Lien (qui vaut ce qui vaut):

https://www.liberation.fr/checknews/201 ... ce_1679983

Il explique à Check News : «Lorsqu’on travaille dans l’habitacle éclairé du vaisseau spatial et que l’on regarde dans le hublot, le ciel est noir. On aperçoit la Terre, le Soleil, la Lune… Le reste, c’est le néant.» À l’inverse si l’astronaute se met dans un noir total à l’intérieur du cockpit, qu’il éteint toutes les lumières parasites comme les écrans d’ordinateurs et qu’il change l’orientation de son vaisseau de sorte à ce que, ni la Terre ni le Soleil, ne l’éclairent, alors: «Les bâtonnets de notre œil, ces cellules de la rétine destinées à la vision nocturne, s’activent. La pupille s’adapte et s’ouvre progressivement. Au bout d’une dizaine de minutes, le ciel devient tapissé d’étoiles.» D’après Jean-François Clervoy, ces astres qui se distinguent en fonction de leur température forment un «spectacle magnifique».

corroboré par cet article

https://www.franceculture.fr/sciences/l ... ationautes

L'ingénieur Jean-François Clervoy a effectué trois missions spatiales, en 1994 et 1997 (navette Atlantis), et en 1999 (Discovery). Il comptabilise 28 jours dans l'espace. En août 1992, dans l'émission Marcher sur les étoiles : la longue attente des explorateurs de l'Espace, il racontait la vertigineuse impression de vide ressentie là-haut :

"Quand vous êtes dans l'espace, que la Terre et le Soleil sont dans le dos, que vous ne voyez pas la Lune et que vous ne voyez par le hublot que l'immensité noire de l'espace - avant d'éteindre les lumières éventuellement si vous voulez voir les étoiles -, vous pouvez penser que vous êtes dans un gouffre. Vous ne savez pas où est la limite quand vous êtes face au noir."