2001 : l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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MJ
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Re: 2001, L'ODYSSEE DE L'ESPACE

Message par MJ »

Jipi a écrit :Comment manipuler un tel Chef d’œuvre ? Iconiser la plus belle vision empirique d’un monde inviolé par l'exécutoire de théories scientifiques uniquement retranscrites dans toutes leurs splendeurs abstraites et artistiques par ce magnifique opus en avance sur des savants contraints aux supputations hypothétiques.

« 2001 Odyssée de l’espace » se lâche en dévoilant un avenir compressé dans un présent interminable au même titre que la toile de fond scintillante lui servant de tapisserie.

Chaque geste s’accapare la gestion du temps à volonté sans dissoudre le moindre minutage nécessaire à tout ce qui doit s’exécuter dans la logique de sa procédure.

Le temps mort si étranger au mouvement d'un septième art irrespectueux de l'immobilisme prend ici des couleurs resplendissantes d’énergies.

La technologie spatiale se berce de valses intégrales dans des cercles ininterrompus. Aucune précipitation n’a de mise dans ses hauteurs ou un stylo languissant en apesanteur s’exprime à la place du scientifique endormi.

Dave Bowman aux manettes bloqué devant le sas du Discovery exige presque l’éternité avant de révéler une angoisse imperceptible canalisée par une maîtrise retrouvée.

Franck Poole impassible devant un message d’anniversaire en différé alimente la définition d’un espace distribuant silences, indifférences et lenteurs le long d’un périple tous feux éteints menant vers un soleil raté.

L’œuvre est reposante, lancinante, intensément interminable. Une eau de jouvence , un long sommeil battant à l’unisson d’un requiem de György Ligeti propulsant lentement sans espoir de retour deux privilégiés scrutés par un complexe électronique en manque de reconnaissance.

Un concept évolutif inconnu activé par une éclipse traversant le temps rapproche le primate de l’homme du ciel. L’os devenu machine à tuer envoie dans les airs les rudiments d’un instinct fragile que l’homme devra transformer d’époques en époques en raison tout en faisant évoluer un outil de recherche le plongeant vers la quête de ses origines.

Une intelligence supérieure invisible entretient degré par degré nos perceptions instinctives devenues sens vers une finalité semblant se répéter, une panoplie destructrice dont la machine s’inspire de plus en plus.

Quel est notre destin ? Ne serions-nous que des cobayes de laboratoires expérimentaux contingents, cloués au sol, testant l’intégralité d’une combinatoire sans fin.

Une meute scénarisée comme du bétail dans un roman nommé histoire en attendant qu’un privilégié découvre la porte des étoiles et nous livre enfin une identité.

« 2001 Odyssée de l'espace» est un majestueux saut de puce dans l'espace et le temps, un impact temporel scientifique en plein devenir offrant à l’aube d’un troisième millénaire la perspective de quelques verstes parcourues rapprochant l'homme de son géniteur universel.
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-Kaonashi-
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Re: 2001, L'ODYSSEE DE L'ESPACE

Message par -Kaonashi- »

MJ a écrit :*Open the Pod Door Hal.*
:roll:
C'est "Open the pod bay door, HAL !" :P
Dernière modification par -Kaonashi- le 20 avr. 08, 15:21, modifié 1 fois.
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Watkinssien
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Re: 2001, odyssée de l'espace

Message par Watkinssien »

Ce film a réussi un exploit en mettant en avant un happening (c'est-à-dire la participation d'un niveau artistique du spectateur dans une oeuvre).
Si l'on prend la dernière demi-heure du film, cela a donné lieu à des interprétations innombrables, souvent très poussées et très intelligentes, mais aucune ne pouvait se permettre d'être la définitive, celle qui mettrait tout le monde d'accord.
Or, il se pourrait que la richesse du film, en tant que monumental happening, provenait de l'intelligence du spectateur, si celui-ci voulait jouer le jeu, comme en témoigne cette phrase de Kubrick que je paraphrase, celle où le cinéaste dit que les gens ne se servent plus de leurs yeux pour apprécier ce qu'on lui montre.

C'est un résumé très, très réducteur, je le conçois volontiers ("comme d'habitude", certains diraient). Dans tous les cas, ce film est un chef-d'oeuvre absolu, aussi important artistiquement qu'un roman de Proust, que des peintures de Michelangelo, ou que les menuets de Bach !!!! (Poour paraphraser la fin de la chronique de DvdClassik ! :mrgreen: )
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Re: 2001, odyssée de l'espace

Message par Strum »

Jipi a écrit :Merci Blue de vos encouragements. Je préfère faire passer des réactions sensibles plutot que techniques à l'aide d'ambiances permettant de cibler les agréments ou désagréments vécus par les personnages dans le contexte de leurs aventures. Pour 2001 c'est en partie raté, ça me fait de la peine car je me suis donné beaucoup de mal pour pondre un texte honnète et ressenti.
C'est la difficulté inhérente à toute critique de film : réussir à traduire en mots nos impressions et nos sentiments. Plus nous aimons un film et le comprenons, plus il nous est facile de mettre des mots sur nos sensations. Sauf à trouver une espèce de jouissance dans la lapidation d'un film, il est au contraire très ardu de bien parler d'un film que nous n'avons pas aimé, ou avec lequel nous avons peu d'affinités. Et c'est la raison pour laquelle le métier de critique, où l'on est contraint d'écrire sans recul sur les films de la semaine sans pouvoir les choisir, me paraît aussi pénible qu'ingrat. Il en va de même pour ceux, sur ce forum, qui, comme toi Jipi, font profession de versatilité dans leurs choix de critiques.

Sinon, si j'étais à ta place, je soignerais la syntaxe de mes critiques et je réduirais la longueur de mes phrases. Certes, rien ne t'oblige à suivre un plan formaté, et l'on peut naturellement concevoir une critique consistant en une suite d'observations fragmentaires. Mais, la syntaxe de certaines de tes phrases me parait douteuse (par exemple, pourquoi utilises-tu si peu les virgules ?), et cela nous les rend parfois incompréhensibles, comme tu peux t'en apercevoir à la lecture de ce fuseau. Il est dommage que tant de travail reçoive si peu de récompenses, car tu écris, j'imagine, pour faire partager tes idées et ta passion du cinéma, bref pour que nous te lisions. Et même si tu arbores le portrait d'Hegel en guise d'avatar, je ne crois pas qu'il faille t'enorgueillir d'être si peu clair.
Dernière modification par Strum le 21 avr. 08, 14:04, modifié 3 fois.
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MJ
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Re: 2001, odyssée de l'espace

Message par MJ »

Strum a écrit :
Jipi a écrit : Et même si tu arbores le portrait d'Hegel en guise d'avatar, je ne crois pas qu'il faille t'enorgueillir d'être si peu clair.
Mais bon sang, mais c'est bien sûr... c'est parce que je suis marxisant et kierkegaardien que je ne comprends pas un mot de ce que raconte Jipi!
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Re: 2001, odyssée de l'espace

Message par Nomorereasons »

MJ a écrit :
Strum a écrit :
Mais bon sang, mais c'est bien sûr... c'est parce que je suis marxisant et kierkegaardien que je ne comprends pas un mot de ce que raconte Jipi!
En attendant révise tes classiques: la phrase que tu viens de citer n'est pas de Jipi mais de Strum.
Dernière modification par Nomorereasons le 22 avr. 08, 01:27, modifié 1 fois.
Jipi
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Re: 2001, odyssée de l'espace

Message par Jipi »

MJ a écrit :
Strum a écrit :
Mais bon sang, mais c'est bien sûr... c'est parce que je suis marxisant et kierkegaardien que je ne comprends pas un mot de ce que raconte Jipi!
MJ arrète d'alimenter sans réfléchir la matière négative des petits copains. Offre toi une liberté, cogite par toi-même.
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Demi-Lune
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Re: 2001: l'odyssée de l'espace (S. Kubrick, 1968)

Message par Demi-Lune »

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Oeuvre fondamentale du cinéma, 2001, l'Odyssée de l'espace fait partie de ces monuments sur lesquels tout a été dit, sans pour autant que sa richesse en soit appauvrie. En effet, à l'instar de Shining, c'est à mon sens un film qui titille énormément l'esprit, mais également qui se vit, qui se ressent, pour lequel les mots sont trop faibles. On peut bien sûr tenter de décortiquer la fable de SF philosophique de Kubrick. Son étrangeté, son abstraction, son mystère, nous y invitent. Mais le film est avant tout un spectacle visuel et auditif d'une puissance extraordinaire, se suffisant presque à lui-même. Pour reprendre Steven Spielberg à ce sujet, c'est "un film qui change la forme". Kubrick propose en effet une véritable expérience cinématographique dont il existe peu d'équivalents. Peu de dialogues ; ici c'est la musique qui parle. L'intrigue ? Simple, insoluble, fascinante : l'évolution du genre humain au contact d'une force supérieure (du singe à l'homme par la découverte de l'usage de la violence, et de l'homme au surhomme par la découverte de l'au-delà stellaire ?). Le résultat... visionnaire, fulgurant, et tétanisant. Que Kubrick soit génial à ce point est flippant. :mrgreen:
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villag
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Re: 2001: l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Message par villag »

Je viens de revoir à la télé cet IMPERISSABLE chef d’œuvre et je dois avouer, au risque de me faire huer, que j’ai trouvé ce film tout à fait inintéressant ; je sais bien que rien ne vieillit plus vite qu’un film de science fiction, mais là, c’est vertigineux ; j’avais bien aimé, j’aime toujours le prologue( la longue scène chez les pithécanthropes ; mais pour le reste ….20 mns pour nous faire voire comment marcher en apesanteur, ( l’hôtesse portant plateau et faisant la circonférence du vaisseau) ;la conversation entre américain et russes , peut être osée à l’époque, mais aujourd’hui bien anodine, le survol de la lune qui pouvait donner le vertige, mais depuis , avec tous les star trek et autres , on est guéri … ;bon, la musique des 2 Strauss et puis…. ;!... pardon, mais pour moi, un film qui a pris un sacré coup de vieux, mais comme j’ai déjà dit, rien ne vieillit plus vite qu’un film de SF ; de Kubrick, mieux vaut revoir SPARTACUS : le passé ne vieillit jamais
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Re: 2001: l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Message par Wagner »

2001 est certainement le film de science fiction qui vieillit le moins.

Quand on pense que les maquettes datent des années 1960 et que le résultat est toujours aussi sidérant, voilà qui laisse perplexe.

Il n'y a que le voyage final qui me laisse un peu perplexe.
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Watkinssien
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Re: 2001: l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Message par Watkinssien »

Wagner a écrit :2001 est certainement le film de science fiction qui vieillit le moins.

Quand on pense que les maquettes datent des années 1960 et que le résultat est toujours aussi sidérant, voilà qui laisse perplexe.
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Re: 2001: l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Message par Demi-Lune »

villag a écrit :20 mns pour nous faire voire comment marcher en apesanteur, ( l’hôtesse portant plateau et faisant la circonférence du vaisseau)
Je veux bien croire que tu trouves le temps long mais la séquence ne dure que cinq/six minutes, au plus. Cinq minutes de beauté totale, un instant de grâce absolument vertigineux. C'est ce que les Américains appellent du "pure cinema" : il suffit juste de se laisser porter par cette valse totale où les navettes entament une langoureuse danse avec une station spatiale au gré du Beau Danube Bleu de Strauss, où les hôtesses se retrouvent tête en bas tandis qu'une base lunaire accueille une navette dans son antre. C'est de la poésie visuelle méchamment géniale.
villag a écrit :le survol de la lune qui pouvait donner le vertige, mais depuis , avec tous les star trek et autres , on est guéri …
Je souscris à ce qui a été dit plus haut : les trucages sont dans leur énorme majorité toujours aussi époustouflants. On n'est certes pas à l'abri d'un ou deux effets moins convaincants, mais bon sang, faut vraiment être blasé pour ne pas s'extasier devant la beauté des trucages (et des images en général). D'ailleurs, j'ai montré le film à mon jeune frère, habitué aux SFX "modernes", et lui même a été soufflé par leur qualité. Des maquettes au fameux "trip" en passant par les planètes et les jeux de lumière (on croierait même que ce sont des images véritablement tournées dans l'espace), je ne vois rien de daté là-dedans. Au contraire. Je trouve ça intemporel, visionnaire. Cela a été tellement bien fait que cela ne vieillira jamais. Ce n'est pas War of the Worlds de George Pal, non plus. Et la crédibilité scientifique rigoureusement appliquée par Kubrick (le silence total dans l'espace, etc.) a, pour le coup, plutôt tendance à enterrer les Star Trek que tu cites - qui, eux, vieilliront certainement beaucoup plus mal que le chef-d'oeuvre visionnaire de Kubrick.
villag a écrit :rien ne vieillit plus vite qu’un film de SF
C'est vrai qu'Alien, Blade Runner, Star Wars, Rencontres du Troisième Type, prêtent maintenant à sourire...
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Re: 2001: l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Message par Wagner »

Si je pense comme beaucoup que 2001 est un chef d'oeuvre, je ne m'enthousiasme pas sur tout: Strauss, rien à faire, ça ne passe pas, je ne vois pas où est la fameux humour là-dedans, le décalage certainement, mais bon le choix d'une pareille musique est casse gueule dès le départ, le trip pareil, il ne correspond pas à l'idée que je me fais de l'oeuvre d'art qu'aurait pu donner un tel moment.
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Re: 2001: l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Message par Demi-Lune »

Wagner a écrit :Strauss, rien à faire, ça ne passe pas, je ne vois pas où est la fameux humour là-dedans, le décalage certainement, mais bon le choix d'une pareille musique est casse gueule dès le départ
:shock: De l'humour dans cette scène ?
Kubrick filme l'apesanteur et l'espace comme une danse d'une poésie fulgurante : la grâce des corps qui flottent en apesanteur, la station spatiale et la navette qui tournoient comme un couple, forment une valse visuelle que le cinéaste accompagne d'un morceau de musique classique totalement approprié aux images, léger, ample, virevoltant... je ne vois pas où est l'humour là-dedans, à moins que ce ne soit dans l'association a priori surprenante - mais définitivement géniale - d'une valse mondialement connue à des images de la Terre vue depuis l'espace.
EDIT : à moins que tu parles de Richard, et non de Johann ? :) S'il s'agit de Richard Strauss, je trouve là encore l'utilisation du "Lever de soleil" d'Ainsi parlait Zarathoustra totalement en accord avec la puissance des images, d'un point de vue cinématographique, et, d'un point de vue philosophique, indicateur de l'état d'élévation humaine qui intervient aux moments où on l'entend (lorsque le primate découvre l'usage de la violence, et lorsque Bowman renaît sous la forme d'un foetus). Je ne suis pas calé sur la pensée nitzschéenne mais le fait qu'on entende la version musicale de son Zarathoustra chaque fois que l'Homme dépasse un stade de son évolution est quand même assez significatif... Là encore, je ne vois point d'humour de la part de Kubrick... :twisted:
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Re: 2001: l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Message par Wagner »

Je parle bien de Johann: je ne vois pas d'humour, c'est tout là mon propos, mais j'ai vu ce terme associé à ces images de manière quasi-systématique.

J'ai personnellement simplement du mal avec cette musique, associé à tellement de choses en-dehors de ce film, à commencer par un certain concert du Nouvel an: il est difficile de l'entendre de manière "neuve". Cela dit, j'ai déjà entendu dire de musicologues que l'introduction compte parmi les plus belles de la musique, et c'est certainement vrai. Joué par un orchestre de luxe, ça peut être divin.
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