Effectivement, ça fait 1/25ème de moins c-a-d: 129-5 min= 124 minDoug Quaid a écrit :approximativement deux heures mais de toute façon, tout film qui passe à la télé dure moins longtemps que sa durée officielle à cause des différentes vitesse de défilement.Ann Harding a écrit :Le catalogue de l'American Film Institute indique que le film est sorti en 1940 avec une durée de 129 min (14 bobines). Quelle était le durée de la copie TCM?
Les Raisins de la colère (John Ford - 1940)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Ann Harding
- Régisseur
- Messages : 3144
- Inscription : 7 juin 06, 10:46
- Localisation : Paname
- Contact :
-
- Jean-Pierre Pernaut
- Messages : 4053
- Inscription : 11 nov. 03, 22:07
a priori la séquence de fin est la seule qui ait sauté (encore heureux ceci dit).Ann Harding a écrit :Effectivement, ça fait 1/25ème de moins c-a-d: 129-5 min= 124 minDoug Quaid a écrit :
approximativement deux heures mais de toute façon, tout film qui passe à la télé dure moins longtemps que sa durée officielle à cause des différentes vitesse de défilement.
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17120
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 231
- Inscription : 18 nov. 04, 17:43
Comme prévisible , la jaquette indique une mauvaise durée , en réalité le film dure bien 129' comme le précisait ANN...
et la dernière tirade du chef-d'oeuvre du maitre est ..."On ira toujours de l'avant parce qu'on est "les gens" "
La fin est celle que l'on attendait ici , MA JOAD sur "les gens" , mais pas tout à fait celle du roman de STEINBECK...
et la dernière tirade du chef-d'oeuvre du maitre est ..."On ira toujours de l'avant parce qu'on est "les gens" "
La fin est celle que l'on attendait ici , MA JOAD sur "les gens" , mais pas tout à fait celle du roman de STEINBECK...
-
- Jean-Pierre Pernaut
- Messages : 4053
- Inscription : 11 nov. 03, 22:07
en fait cette tirade de Ma est bien tirée du roman de Steinbeck mais elle n'y est pas placée à la fin.luc a écrit :Comme prévisible , la jaquette indique une mauvaise durée , en réalité le film dure bien 129' comme le précisait ANN...
et la dernière tirade du chef-d'oeuvre du maitre est ..."On ira toujours de l'avant parce qu'on est "les gens" "
La fin est celle que l'on attendait ici , MA JOAD sur "les gens" , mais pas tout à fait celle du roman de STEINBECK...
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 231
- Inscription : 18 nov. 04, 17:43
Exact je pensais bien ... chronologieDoug Quaid a écrit :en fait cette tirade de Ma est bien tirée du roman de Steinbeck mais elle n'y est pas placée à la fin.luc a écrit :Comme prévisible , la jaquette indique une mauvaise durée , en réalité le film dure bien 129' comme le précisait ANN...
et la dernière tirade du chef-d'oeuvre du maitre est ..."On ira toujours de l'avant parce qu'on est "les gens" "
La fin est celle que l'on attendait ici , MA JOAD sur "les gens" , mais pas tout à fait celle du roman de STEINBECK...
-
- J'suis un rebelle, moi !
- Messages : 1602
- Inscription : 18 janv. 07, 11:12
Dans le premier scénario, le film se terminait -comme dans la copie définitive- par la déclaration de Ma Joad. Une première version est tournée de manière que le film s'achève - c'est d'ailleurs encore le cas de certaines copies- sur la profession de foi de Tom disant à sa mère :
"Je serai partout dans l'ombre. Je serai partout où tu pourras me voir. Là où on se bat pour que des gens qui ont faim puissent manger, je serai là. Là où un policier frappe un type, je serrai là. Je serai dans les hurlement de ceux qui crient lorsqu'ils sont fous. Je serai. Je serai dans els rires des enfants lorsqu'ils ont faim et qu'ils découvrent que le repas est prêt. Je serai là lorsque els gens mangent ce qu'ils ont fait pousser et vivent dans els maisons qu'ils ont construites"
Tout en reconnaissant la force de cette scène admirable -Henry Fonda y est sublime- Zanuck a demandé à Ford d'ajouter l'autre scène prévue dans la premier scénario, celle où ma Joad dit à son mari :
"Nous sommes le peuple qui vit. On ne peut pas nous effacer. On ne peut pas nous battre. Nous irons toujours de l'avant, Pa, parce que nous sommes le peuple".
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/ ... colere.htm
"Je serai partout dans l'ombre. Je serai partout où tu pourras me voir. Là où on se bat pour que des gens qui ont faim puissent manger, je serai là. Là où un policier frappe un type, je serrai là. Je serai dans les hurlement de ceux qui crient lorsqu'ils sont fous. Je serai. Je serai dans els rires des enfants lorsqu'ils ont faim et qu'ils découvrent que le repas est prêt. Je serai là lorsque els gens mangent ce qu'ils ont fait pousser et vivent dans els maisons qu'ils ont construites"
Tout en reconnaissant la force de cette scène admirable -Henry Fonda y est sublime- Zanuck a demandé à Ford d'ajouter l'autre scène prévue dans la premier scénario, celle où ma Joad dit à son mari :
"Nous sommes le peuple qui vit. On ne peut pas nous effacer. On ne peut pas nous battre. Nous irons toujours de l'avant, Pa, parce que nous sommes le peuple".
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/ ... colere.htm
- Barry Egan
- Assistant opérateur
- Messages : 2419
- Inscription : 5 janv. 12, 18:51
Re: Les raisins de la colère (John Ford, 1940)
J'ai beaucoup aimé, la musique au début du film me laissait craindre un truc à côté de la plaque, mais ensuite la sobriété prévaut, et l'ambiance se fait piteuse comme il se doit. Quels plans ! Quelle photographie ! Quels acteurs ! Quelles gueules ! J'ai plus de réserve sur la fin, le passage au dernier camp, sorte d'échappatoire pour le scénario, à la limite du deus ex machina qui permet d'achever sur le discours de la mère que j'ai trouvé boursouflé, convenu en fin de film et qui ne m'a pas touché, au contraire de celui de Tom Joad, même si étrangement, je ne trouve pas l'acteur juste quand il le prononce - c'est lyrique, oui, mais y a pas assez de hargne, en fait c'est trop lyrique. Attention, j'ai pas dit que c'était pas bien, mais personnellement, j'ai trouvé ça pas assez "chargé", pas assez enragé, la performance est presque molle quoi, mais malgré ça, l'espoir irradie le visage d'Henry Fonda à ce moment-là. Disons que j'aurais préféré que ce discours soit moins inspiré par la compassion que par la colère, que je trouve plutôt absente du film, les personnages luttent, mais on voit pas réellement de hargne. Je dois trop être habitué aux discours de Lutte Ouvrière, je crois.
Ma scène préférée sur cette première vision était celle du bal que les flics essaient de faire dégénérer en émeute, j'ai été abasourdi par la violence et l'audace du propos dans ce film hollywoodien de bonne envergure, incroyable qu'ils aient osé mettre ça dans le montage final !
Ma scène préférée sur cette première vision était celle du bal que les flics essaient de faire dégénérer en émeute, j'ai été abasourdi par la violence et l'audace du propos dans ce film hollywoodien de bonne envergure, incroyable qu'ils aient osé mettre ça dans le montage final !
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99625
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Les raisins de la colère (John Ford - 1940)
Le distributeur Théâtre du Temple nous propose sur trois semaines consécutives la reprise de trois immenses classiques de John Ford. Le premier à arriver dans nos salles obscures est, depuis hier, la splendide adaptation du chef-d'oeuvre littéraire de John Steinbeck, Les Raisins de la colère.
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 14075
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: Les raisins de la colère (John Ford - 1940)
La dernière fois que je l'ai vu (en salle en 2012) m'avait bouleversé. J'avais été anéanti par les adieux de Fonda à sa mère (Jane Darwell). Quel film!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99625
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
-
- Régisseur
- Messages : 3122
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: Les Raisins de la colère (John Ford - 1940)
Apres des années d’hésitation, j’ai découvert ce film ce soir.
Je n’ai pas reussi à rentrer dedans….
Toute la première partie me semble extrêmement ecrite. Chaque dialogue me faisant en quelques sorte sortir du film, malgré les qualités évidentes et bien connues de Ford. On sent le poids du matériel littéraire. C’est con mais j’arrivais pas à etre emu par ce qui se passe sur l’ecran. Ceci s’est estompé lorsque la famille prends la route.
Il y a bien sur des passages admirables dont le plus bouleversant est ce long travelling d’arrivee dans le camp. Le film devient d’une forcé incroyable dans la description de la misère, avec le groupe d’enfants affamés, mais aussi ces humains hétérogènes que la misère et le désespoir fait se ressembler.
On est bien chez la photographe Dorothea Lange.
Il est finalement regrettable que ce coté « livre illustré « revienne en fin de film avec ces tirades lyriques à message.
Bref, au dela de l’art de Ford et de la qualité irréprochable des acteurs et actrices (Jane Darwell extraordinaire), le film souffre pour moi de sa fidélité au texte. Probablement incontournable vu la notoriété du livre. Mais je préfère quand Ford est plus libre….
Je n’ai pas reussi à rentrer dedans….
Toute la première partie me semble extrêmement ecrite. Chaque dialogue me faisant en quelques sorte sortir du film, malgré les qualités évidentes et bien connues de Ford. On sent le poids du matériel littéraire. C’est con mais j’arrivais pas à etre emu par ce qui se passe sur l’ecran. Ceci s’est estompé lorsque la famille prends la route.
Il y a bien sur des passages admirables dont le plus bouleversant est ce long travelling d’arrivee dans le camp. Le film devient d’une forcé incroyable dans la description de la misère, avec le groupe d’enfants affamés, mais aussi ces humains hétérogènes que la misère et le désespoir fait se ressembler.
On est bien chez la photographe Dorothea Lange.
Il est finalement regrettable que ce coté « livre illustré « revienne en fin de film avec ces tirades lyriques à message.
Bref, au dela de l’art de Ford et de la qualité irréprochable des acteurs et actrices (Jane Darwell extraordinaire), le film souffre pour moi de sa fidélité au texte. Probablement incontournable vu la notoriété du livre. Mais je préfère quand Ford est plus libre….
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17120
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Re: Les Raisins de la colère (John Ford - 1940)
Etrange ressenti, car je trouve que Ford trouve l'équilibre parfait entre la fidélité forcément condensée du livre, de l'esprit de Steinbeck et sa sensibilité artistique totale.
Dès le premier plan, on est chez Ford, à 100%! Cette première partie est un festival de plans magnifiquement composées, de clairs obscurs fascinants, de cadres impériaux. Visuellement, Ford retranscrit et se réapproprie avec génie le monde décrit par Steinbeck.
Rien à jeter, tout est puissant. Cette apparition et disparition du héros (dont la "tirade lyrique" finale est un point culminant du cinéma américain à mes yeux) forme une boucle narrative magistrale pas seulement grâce au matériau d'origine, mais surtout grâce à la mise en scène éclatante du cinéaste, qui transforme les mots en poésie cinématographique (l'alternance de gros plans et des paysages, entre autres).
Dès le premier plan, on est chez Ford, à 100%! Cette première partie est un festival de plans magnifiquement composées, de clairs obscurs fascinants, de cadres impériaux. Visuellement, Ford retranscrit et se réapproprie avec génie le monde décrit par Steinbeck.
Rien à jeter, tout est puissant. Cette apparition et disparition du héros (dont la "tirade lyrique" finale est un point culminant du cinéma américain à mes yeux) forme une boucle narrative magistrale pas seulement grâce au matériau d'origine, mais surtout grâce à la mise en scène éclatante du cinéaste, qui transforme les mots en poésie cinématographique (l'alternance de gros plans et des paysages, entre autres).
Mother, I miss you
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99625
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Les Raisins de la colère (John Ford - 1940)
Team Watkinssien. Et je ne trouve pas qu l'on ressente le poids du matériel littéraire. Une de ses plus belles réussites à mon avis.