Ce qui ne sera, a priori, pas le cas pour tous les films. Certains ont été, semble-t-il, assez difficiles à retrouver. En revanche, dans le cycle auquel nous aurons droit, il y aura son moyen-métrage, LE ROULEAU-COMPRESSEUR ET LE VIOLON.Martin Quatermass a écrit :Hum. espérons tout de même que les copies projetées soient valables...
Stalker (Andrei Tarkovski - 1979)
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salut,
Stalker (1979) est adapté d'un roman des frères Strugatski (grands écrivains russes de science-fiction). On y admire (nous n'avons pas d'autres mots tant les images sont belles) un Stalker, sorte de guide, emmenant un savant et un intellectuel dans la Zone. Cette Zone (au sein de laquelle les lois physiques et temporelles sont totalement différentes), qui reésulte du passage d'extra-terrestres, est bouclée par la police car personne n'en est jamais revenu à part les Stalkers. En son sein, il y a une pièce qui permettrait à celui qui y entre de voir son désir le plus profond exaucé.
Nous nous répétons certes, mais la beauté des images vous rive au fauteuil dès le début. On a l'impression d'assister à une projection de photographies et si l'on se laisse entraîner par le visuel (noir et blanc puis couleur), on peut pour une première vision se passer de la compréhension du sens profond du film.
Passé le choc esthétique (c'est à dire après le premier visionnage), on sera frappé par l'intelligence des idées présentées et par la profondeur et la complexité de la reflexion qu'elles déclencheront en nous, ce qui est le propre des grandes oeuvres d'art.
Certes, la langue peut être une barrière de même que la relative lenteur des scènes, mais ce film fait partie de ceux qui nécessitent un investissement total de la part du spectateur (cf Don't Look Now). La précision extrême de la composition des cadres, de l'agencement des éléments présents, les mouvements de caméra et la rigeur du montage confèrent un aspect hypnotique à l'image qui permet à Tarkovski de se passer de progression dramatique précise.
Ceci déroute souvent les spectateurs au premier abord, mais là n'est pas son intérêt, il préfère exprimer sa conception de la vie (ici il parle de la religion, de la vanité des hommes, de l'espoir, des désirs profonds, de la relativité du temps, de l'humilité que l'humanité devrait avoir) par des dialogues brillants et des mises en situation.
Il s'agit d'un film profondément religieux, mais dans le bon sens du terme, qui fait du Stalker une figure christique qui sera finalement celui par qui l'espoir arrive (plus précisément par sa fille). De toute façon, Stalker fait partie de ces oeuvres dont chaque vision éclaire un nouveau pan, un nouvel aspect, et il est impossible de parler de l'intégralité de son sens sans avoir l'air ridicule.
La musique électronique d'E. Artemiev vient idéalement renforcer l'aspect hypnotique du film. Les acteurs paraissent tous possédés par la profondeur du sens instillé par Tarkovski dans son film et sans leurs prestations intenses (surtout A. Kaidanovski qui personnifie le Stalker), le film n'aurait sans doute pas un tel impact.
Il est évident que la dimension commerciale du cinéma de Tarkovski n'est pas sa qualité principale, nous ne pourrons donc pas recommander ce film à tous.
Par contre, tous les cinéphiles qui souhaitent découvrir une nouvelle facette de leur art préféré sont invités à venir visiter ce film. En effet, on visite ce film comme on visite un musée en s'extasiant sur la beauté des images dans un premier temps, puis en cherchant la signification de l'oeuvre, et pour finir on cogite et extrapole sur la réflexion de l'artiste.
En somme, si vous décidez de voir ce film dans les dispositions requises, il y a de fortes chances qu'il vous suive jusqu'au bout ; dans le cas contraire, vous risquez de passer à côté (ce qui serait fort dommage mais compréhensible).
Voila pour mon avis sur ce film indispensable mais exigeant!!
Stef
Stalker (1979) est adapté d'un roman des frères Strugatski (grands écrivains russes de science-fiction). On y admire (nous n'avons pas d'autres mots tant les images sont belles) un Stalker, sorte de guide, emmenant un savant et un intellectuel dans la Zone. Cette Zone (au sein de laquelle les lois physiques et temporelles sont totalement différentes), qui reésulte du passage d'extra-terrestres, est bouclée par la police car personne n'en est jamais revenu à part les Stalkers. En son sein, il y a une pièce qui permettrait à celui qui y entre de voir son désir le plus profond exaucé.
Nous nous répétons certes, mais la beauté des images vous rive au fauteuil dès le début. On a l'impression d'assister à une projection de photographies et si l'on se laisse entraîner par le visuel (noir et blanc puis couleur), on peut pour une première vision se passer de la compréhension du sens profond du film.
Passé le choc esthétique (c'est à dire après le premier visionnage), on sera frappé par l'intelligence des idées présentées et par la profondeur et la complexité de la reflexion qu'elles déclencheront en nous, ce qui est le propre des grandes oeuvres d'art.
Certes, la langue peut être une barrière de même que la relative lenteur des scènes, mais ce film fait partie de ceux qui nécessitent un investissement total de la part du spectateur (cf Don't Look Now). La précision extrême de la composition des cadres, de l'agencement des éléments présents, les mouvements de caméra et la rigeur du montage confèrent un aspect hypnotique à l'image qui permet à Tarkovski de se passer de progression dramatique précise.
Ceci déroute souvent les spectateurs au premier abord, mais là n'est pas son intérêt, il préfère exprimer sa conception de la vie (ici il parle de la religion, de la vanité des hommes, de l'espoir, des désirs profonds, de la relativité du temps, de l'humilité que l'humanité devrait avoir) par des dialogues brillants et des mises en situation.
Il s'agit d'un film profondément religieux, mais dans le bon sens du terme, qui fait du Stalker une figure christique qui sera finalement celui par qui l'espoir arrive (plus précisément par sa fille). De toute façon, Stalker fait partie de ces oeuvres dont chaque vision éclaire un nouveau pan, un nouvel aspect, et il est impossible de parler de l'intégralité de son sens sans avoir l'air ridicule.
La musique électronique d'E. Artemiev vient idéalement renforcer l'aspect hypnotique du film. Les acteurs paraissent tous possédés par la profondeur du sens instillé par Tarkovski dans son film et sans leurs prestations intenses (surtout A. Kaidanovski qui personnifie le Stalker), le film n'aurait sans doute pas un tel impact.
Il est évident que la dimension commerciale du cinéma de Tarkovski n'est pas sa qualité principale, nous ne pourrons donc pas recommander ce film à tous.
Par contre, tous les cinéphiles qui souhaitent découvrir une nouvelle facette de leur art préféré sont invités à venir visiter ce film. En effet, on visite ce film comme on visite un musée en s'extasiant sur la beauté des images dans un premier temps, puis en cherchant la signification de l'oeuvre, et pour finir on cogite et extrapole sur la réflexion de l'artiste.
En somme, si vous décidez de voir ce film dans les dispositions requises, il y a de fortes chances qu'il vous suive jusqu'au bout ; dans le cas contraire, vous risquez de passer à côté (ce qui serait fort dommage mais compréhensible).
Voila pour mon avis sur ce film indispensable mais exigeant!!
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C'est avec plaisir que Sergius est attendu.Dave Garver a écrit :j'avais d'ailleurs proposé à John anderton d'inviter Serigus en guest star pour faire une intro des différents filmsMartin Quatermass a écrit :Je vais avoir la chance de le découvrir sur grand écran car en décembre prochain le cinéma d'art de ma ville va projeter TOUS les Tarkovski !
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J'adore Tarkovski. Mais contrairement à la grande majorité des fans "hardcore" du divin moustachu, Stalker ne figure pas sur la première marche de mon podium. Le film est vraiment époustouflant formellement parlant (c'est d'une banalité d'avancer ça à propos d'un Tarkovski ), mais curieusement je lui préfère Solaris film généralement jugé comme le plus faible de l'auteur, fustigé pour ses longueurs (il ne faudrait pas confondre longueur et langueur) son interprétation poussive (pas d'accord) où que sais-je encore. A chaque vison de Solaris, je suis transporté au Nirvana cinématographique. Quant à Stalker, le film m'impressionne mais ne me transporte pas. Je n'ai aucun argument définitif à fournir pour expliquer ce petit manque d'enthousiasme. De toute façon Tarkovski est un cinéaste de l'affect, il n'aurait pas aimé qu'on intellectualise outre-mesure les sentiments qu'on éprouve à la vison de ses films. Tout ce que je peux écrire donc au sujet de stalker, se résume aux sensations éprouvées durant le visonnage : étonnement, plaisir, gène...
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c'est beau -souvent
c'est chiant (l'arrivée dans la zone, on s'endort comme les protagonistes, le passage du tunnel), pretentieux, pompeux, bref toutes ces tirades pseudo-phylosophique-intello me gavent ....ca devient presque caricatural
encore 1/2 heure a tenir, et j'ai comme l'impression qu'il y aura pas vraiment de denouement???
c'est chiant (l'arrivée dans la zone, on s'endort comme les protagonistes, le passage du tunnel), pretentieux, pompeux, bref toutes ces tirades pseudo-phylosophique-intello me gavent ....ca devient presque caricatural
encore 1/2 heure a tenir, et j'ai comme l'impression qu'il y aura pas vraiment de denouement???
noar13 a écrit :c'est beau -souvent
c'est chiant (l'arrivée dans la zone, on s'endort comme les protagonistes, le passage du tunnel), pretentieux, pompeux, bref toutes ces tirades pseudo-phylosophique-intello me gavent ....ca devient presque caricatural
encore 1/2 heure a tenir, et j'ai comme l'impression qu'il y aura pas vraiment de denouement???
noar qui s'essaye à Tarko ...
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- Doublure lumière
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En tant que fan de science fiction, je suis tout d'abord passé par le bouquin de Frères Strougdaski en entendant parler du film, que je n'ai découvert quelques années après... le bouquin est plus classique, le film est tout simplement superbe. Les acteurs sont habités, et on est tout simplement captivé par l'instensité magique et mystérieuse se dégageant des images et de dialogues.
Un film qui transporte ailleurs véritablement, vers une dimension au dela de l'humanité tout en restant proprement humain (les mots me semblent limités pour décrire les sensations que j'ai éprouvé à la vision de ce film)
Un film qui transporte ailleurs véritablement, vers une dimension au dela de l'humanité tout en restant proprement humain (les mots me semblent limités pour décrire les sensations que j'ai éprouvé à la vision de ce film)
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- David O. Selznick
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Première vision ce matin, première visite de ce monde étrange. Je m'y suis plongé avec prudence, me laissant aller à la contemplation de la photographie, de ces travellings, de ces ruines, de ces visages, suivant attentivement chaque échange dialogué sans forcément m'attarder sur chaque élément pour tenter d'y trouver du sens. J'y vois quelque chose de profondément personnel, à la fois sur la condition de l'homme, de l'artiste. Le film s'adresse autant aux sens qu'à l'esprit. Je reviendrai un jour dans la Zone pour m'y perdre à nouveau et sans doute découvrir de nouveaux passages.
En tous cas, ça faisait très longtemps que j'avais envie de voir ce film, dont le peu que je savais du sujet m'intriguait beaucoup. Et je trouve ça beau de constater en sortant que l'oeuvre était loin d'avoir perdu pour moi tout mystère. Forcément, je suis incapable de m'étendre davantage.
Le film passe depuis pas mal de semaines tous les dimanches 11h au MK2 hautefeuille, copie plutôt très correcte, je craignais des couleurs délavées et il n'en était rien.
En tous cas, ça faisait très longtemps que j'avais envie de voir ce film, dont le peu que je savais du sujet m'intriguait beaucoup. Et je trouve ça beau de constater en sortant que l'oeuvre était loin d'avoir perdu pour moi tout mystère. Forcément, je suis incapable de m'étendre davantage.
Le film passe depuis pas mal de semaines tous les dimanches 11h au MK2 hautefeuille, copie plutôt très correcte, je craignais des couleurs délavées et il n'en était rien.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
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- Doublure lumière
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Je viens de voir le film... Comme souvent avec Tarkovski, c'est mon troisième, je me dis que j'aurai envie de le revoir, que c'est sacrément joli, mais j'ai un peu l'impression que ca me passe au dessus de la tête, pauvre cinéphile béotien que je suis...
Mais en tout cas, après trois films différents, je trouve que qualifier le cinéaste russe de chiant est tout sauf vrai... Je ne me suis pas ennuyé...
Mais en tout cas, après trois films différents, je trouve que qualifier le cinéaste russe de chiant est tout sauf vrai... Je ne me suis pas ennuyé...
- You know, just simple lines intertwining, you know, very much like - I'm really influenced by Mozart and Bach, and it's sort of in between those, really. It's like a Mach piece, really. It's sort of...
- What do you call this?
- Well, this piece is called "Lick My Love Pump".
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- Well, this piece is called "Lick My Love Pump".