La comédie américaine naphtalinée

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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La comédie américaine naphtalinée

Message par Supfiction »

Ouverture de ce topic pour les comédies classiques jusqu’aux années 70.
Dernière modification par Supfiction le 31 déc. 19, 09:58, modifié 2 fois.
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Re: Le cinéma américain des années 30 (1930-39)

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kiemavel a écrit :Image

Madame et son clochard / Merrily We Live de Norman Mcleod

Le passe temps préféré de Mme Kilbourne, d'une riche famille excentrique, est la tentative de réhabilitation des clochards. Après que le dernier se soit enfui avec l'argenterie, malgré sa promesse de ne plus en « adopter », lorsque se présente à la porte un pauvre type sale et mal rasé qui venait d'avoir un accident de voiture à proximité de la villa, elle le force presque à s'installer chez eux et à devenir le chauffeur de la famille …


Une comédie qui démarque allègrement My man Godfrey (pour la trame générale : une riche famille accueille et offre un emploi à un "faux" clochard) … avec des bouts de You Can't Take It With You car l'extrême excentricité de cette famille rappelle encore davantage le film de Capra que celui de La Cava ... Le père est un homme d'affaires rigide et colérique. La mère est une illuminée philanthrope très farfelue et même carrément écervelée. Ils ont une fille aînée (C. Bennett) futile, légère, pas très emballée par le bellâtre de son milieu qui la courtise mollement. Une fille cadette adolescente, espiègle et délurée + 2 molosses (qui saisissent tout ce qui passe à portée de leurs crocs : des bretelles qu'on oublie de fixer un lendemain de cuite. Le tablier des bonnes …) et un perroquet parleur (et évidemment moqueur). Pour donner une idée de l'agitation … mais le film repose bien trop sur l’abattage de ses comédiens, plus que sur son scénario, assez faible dans ses prolongements. Si les clochards précédemment employés par la famille avaient tous abusé de la situation en s'enfuyant avec tout ce qui pouvait avoir de la valeur, le dernier en date ne sème sa part de zizanie qu'en raison de la séduction qu'il exerce plus ou moins sur toutes les femmes, la plus rétive étant évidemment la tête d'affiche. Détesté par le père et le majordome (qui a sa valise prête dans un placard et qui simule son départ immédiat à la moindre contrariété, running gag pas terrible répété 6 ou 7 fois), il est adoré par la fille cadette, la bonne … et la fille visiblement facile (Ann Dvorak) d'un sénateur lié en affaires avec Mr. Kilbourne. A partir de là, pour ne pas trahir l'origine sociale de celui dont s'est entichée l'héritière, le « clochard » change de statut au sein de la famille …

Parmi les comédies américaines des années 30 et 40 découvertes cette année, celle ci était une des plus réputée … et finalement ce fut celle à laquelle j'ai le moins marché, la faute à des ruptures de rythme bizarre : des passages hystériques où les personnages en font des caisses, courent partout où les répliques fusent mais qui tombent un peu à plat en raison d'une mise en scène ne parvenant pas gommer l'origine théâtrale du bazar. Et des passages creux : la romance contrariée entre le nouveau clochard sauvé par la très perturbée Mme Kilbourne et la fille de cette dernière interprétée par Constance Bennett. Sans parler d'une assez longue partie finale au cours de laquelle le film tourne au slapstick très lourd.
Le film pèche un peu partout : dans son interprétation (mais je ne suis pas très fan de C. Bennett qui une fois de plus abuse d'une gestuelle, d'effets, d’œillades, hérités du muet … et Aherne ne vaut pas – mettons – Don Ameche qui aurait été parfait ). Par son scénario paresseux, surtout, qui ébauche des choses … sans rien développer, et même l’avalanche de gags ou de situations comiques ne fait pas tant que ça fonctionner les zygomatiques (mais le retour du père de famille après une soirée bien arrosée est assez drôle).. Pas mauvais du tout mais décevant eu égard à sa réputation. vu ' à peu près ' en vost
Je suis d’accord avec ton avis sur ce film qui, s’il a des airs de My man Godfrey, ne lui arrive pas une seconde à la cheville. Évidemment, Constance Bennett et Brian Aherne sont des nains à côté de Carole Lombard et William Powell mais la principale défaillance du film est dans sa faiblesse d’écriture et son manque total de rythme. Trop de personnages et des situations comiques vraiment poussives à l’image du running gag du placard ou de la scène finale dans laquelle tout le monde tombe dans les pommes bien facilement (la scène en devient drôle à son insu tellement elle est ridicule). La mère est encore celle qui est la plus gâtée par ses répliques courtes mais farfelues à la manière de la géniale Spring Byington chez Capra.
kiemavel a écrit :
Supfiction a écrit :
A noter que le générique d’intro avec les comédiens bras dessus bras dessous qui s’avancent gaiement vers la caméra comme pour présenter le show à venir, me semble typique de l’époque, un peu à la manière de Guitry et tel Four's a Crowd de Michael Curtiz qui commence de la même façon.
Spoiler (cliquez pour afficher)
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Sur le dernier point, il y a aussi un William Powell qui débute ainsi ? (moi ça ne me revient pas mais il me semble)
:D
Le grand Kiemavel est de retour! :uhuh:
Oui, c’est dans le formidable Libeled Lady (1936), alias Une fine mouche (comédie qui figure dans mon Top 100 perso).

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Re: La comédie américaine naphtalinée

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :UP ! Je ne sais pas où le classer celui là mais ce n'est en tout cas pas une Screwball , le sujet le plus fréquemment choisi pour caser ce genre de films. Bref :
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Beauregard Bottomley, un intellectuel qui a passé sa vie à se cultiver sans parvenir à tirer profit professionnellement de ses immenses connaissances, est au chômage et célibataire. Il partage son bungalow à Los Angeles avec sa sœur Gwenn (Barbara Britton), professeur de piano, et leur perroquet parlant. Un soir, avec Gwenn, à la devanture d'un magasin, il tombe sur un quizz télévisé appelé Masquerade for Money qu'il trouve bête et dégradant pour ses candidats contraints de se déguiser. Le lendemain, il est précisément envoyé pour postuler à un emploi à la Milady Soap Company, le sponsor de l'émission, y est reçu par l'excentrique et mégalomane PDG de l'entreprise, Burnbridge Waters, mais celui ci trouve inopportune une blague de Beauregard et ne l'engage pas. Décidé à se venger, il se présente comme candidat au quizz et remporte victoire sur victoire à la grande satisfaction du fabriquant de savons dont les ventes progressent de manière exponentielle en raison de la popularité grandissante de Beauregard. Mais ce dernier, refusant d'encaisser ses gains et préférant prendre le risque de tout perdre, se représente semaine après semaine, gagne et double ses gains à chaque émission, au point de menacer de mettre Waters sur la paille. Aussi, ce dernier va tout tenter pour se débarrasser de ce trop brillant candidat …
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Champagne for Caesar est une comédie douce amère qui se voulait déjà satirique sur le media qui n'en était qu'au début de son expansion : la télévision. Il se moquait en particulier des jeux idiots tendant à humilier les candidats, de l'emprise de la publicité et, chez ses fabricants, montrait l'hypocrisie des animateurs (et il peut être vu, pour cet aspect là, secondaire, comme une sorte d’ancêtre de Masques, en bien moins méchant, le film étant à la fois de son temps, et se moquant gentiment des institutions de son temps) et le mercantilisme sans vergogne des grands magnats des médias.
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L'histoire est centrée sur Beauregard Bottomley dont la personnalité assez singulière dans l'univers de la comédie, est très bien restituée par l'interprétation calme, sobre et très fine de Colman. Il interprète une sorte de génie dilettante, lunaire et doux mais pas absolument sympathique puisqu'il se montre égocentrique, légèrement hautain, assez dictatorial avec sa sœur, et sa lucidité peut apparaître comme "gentiment" effrayante mais quoiqu’il puisse dire ou faire, sa distinction, sa prestance et son charme font tout passer.
En ce qui concerne l'interprétation de Vincent Price, c'est tout l'inverse. Il en fait des caisses et semble sorti d'un dessin animé. Dans son building au décor futuriste, il n'est disponible que lorsqu'il émerge d'un état végétatif où il doit puiser en lui son génie créatif et dont il ne sort brutalement que pour donner ses directives et sortir quelques bons mots auxquels ses collaborateurs doivent s’esclaffer … avant de retomber en léthargie aussi brutalement qu'il en était sorti… Pour commencer ... A chaque fois qu'il paraît, le film tourne au burlesque et il se montre absolument déchaîné dans un de ces rares rôles de pure comédie. Le contraste avec Colman est étonnant et d’aucuns pourront le trouver parfois déroutant (c'est mon cas)
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Pour empêcher ce dangereux candidat de le mettre sur la paille – ce qui finit d'ailleurs par être l'intention de l'intéressé - il se sert successivement de son animateur vedette, Happy Hogan (Art Linkletter, dans la « vraie » vie, pendant longtemps, animateur d'un jeu télévisé populaire) qui tente d'atteindre Beauregard par sa sœur, une vieille fille que son frère rabaisse fréquemment et dont il doute qu'elle puisse avoir sincèrement séduit l'animateur (1). Puis il lui envoie une froide séductrice (Celeste Holm) …

Sans aller plus loin dans l'intrigue, quelques trouvailles isolées : l'ouverture assez sexy et drôle durant laquelle le metteur en scène cadre sous toutes les coutures une beauté en maillot de bain couchée sur la pelouse du carré de verdure situé au milieu de la résidence où habitent les Bottomley et où tout le voisinage masculin est montré trouvant n'importe quel prétexte pour être au plus près pour la reluquer … Sauf Beauregard, plongé dans un bouquin. Belle façon d'introduire le personnage.
Plus tard, c'est Albert Einstein en personne qui intervient en direct pour corriger l'erreur commise par l'animateur au sujet de sa théorie de la relativité . Ou encore, on finit par apprendre qui avait appris à Caesar (le perroquet) à jurer … Et accessoirement, il le fait avec la voix de Mel Blanc, puisque c'est lui qui doublait l'animal amateur de champagne. C'est tout ce qu'il y avait derrière ce titre : Champagne For Caesar qui vaut bien le coup d'oeil. Vu ' à peu près ' en vost
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(1) Aspect d'autant plus étonnant que le rôle est tenu par la superbe Barbara Britton

Le mauvais génie du magnat lui suggère une manière radicale d'écarter Beauregard
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Re: La comédie américaine naphtalinée

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :
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Tom Verney, un artiste peintre fauché, se présente dans une grande agence de publicité avec une lettre de recommandation à présenter à un certain MacGregor, qui s'avère - contre toute attente – être une femme, laquelle l'engage sur le champ malgré son absence de références comme secrétaire personnel, sa principale mission étant d’accompagner sa patronne dans les soirées d'affaires où Verney sera chargé de séduire les épouses des clients difficiles … ou de rassurer les épouses jalouses en passant pour le fiancé de MacGregor car le célibat de celle ci et son charme lui posent des problèmes en affaires. Une condition : ne jamais tomber amoureux d'elle, sous peine d'être viré comme l'ont été ses 4 prédécesseurs. En principe …
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Comédie « de bureau » assez typique mais inversant totalement les rôles habituellement dévolus aux deux sexes. Ici, le boss est une femme et l'escort, employé uniquement pour son physique avantageux, un homme.
Le retournement des conventions se concrétise dans des séquences vues ailleurs, telle la visite chez le couturier pour rhabiller l'employé pas suffisamment élégant pour sa future fonction. C'est la femme de pouvoir et au caractère bien trempée qui envoie donc Verney se faire habiller chez un tailleur et il a toutes les peines du monde à faire entendre ses goûts parce que Madame a ses propres exigences (mais il finit par avoir gain de cause au bout d'une séquence assez drôle).
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Une fois habillé comme un prince et après qu'il ait bredouillé – un peu gêné - quelques vagues explications sur ses nouvelles fonctions, son voisin et ami lui répondra : « Ah oui, tu vas faire le gigolo ! » Mais non... pas avec sa patronne en tout cas, malgré quelques quiproquos initiaux. MacGregor ne pense vraiment qu'à son boulot (c’est elle qui dirige de fait l’agence de publicité qu'elle a sauvé de la faillite. D'ailleurs, son associé, le créateur de la boite, n'est jamais vu autrement que s’entraînant à différents jeux dans son bureau). Rosalind Russell était l’actrice parfaite pour donner vie à cette femme émancipée, indépendante, qui par sa dureté apparente, ses propos dissuasifs et sa forte personnalité refroidit les mâles qui l'entourent malgré qu'elle soit jolie, chaleureuse et souriante, l'actrice pouvant jouer sur tous les tableaux à la fois au cours d'une même scène...
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Dans un premier temps, sa fonction aussi refroidit le mâle en position d'infériorité, Verney, qui ne pouvait pas s'amouracher (selon le scénariste :wink: ) d'une femme autoritaire et, professionnellement, son supérieur hiérarchique. Mais des deux cotés, on fait du chemin : MacGregor commence à adoucir sa carapace en acier trempé et MacMurray s'affirme et reprend le pouvoir en parvenant à rendre jalouse sa patronne … Cela survient dans une seconde partie pas vraiment satisfaisante où deux nouveaux personnages fortunés entre en piste, un frère, Jonathan (joué par MacDonald Carey), qui après avoir divorcé 4 fois détestent les femmes, et sa sœur Ethel (Constance Moore) … laquelle tombe amoureuse de Verney. Malheureusement, les développements du scénario nous laissent un peu sur notre faim, tout comme ces personnages secondaires qui apparaissent à mi chemin : les quiproquos, un projet de mariage avortée, le retour -bienvenu pour le coup – de la peinture, la passion de Verney … sont des développements assez faibles qui rappellent que Leisen, aussi doué était-il, avait besoin des scénarios des géniaux Preston Sturges ou Billy Wilder pour réaliser ses chefs d’œuvre antérieurs … Letter est très sympathique mais n'en est pas un.
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Dommage car, entre autres choses, l' ouverture du film est tonitruante. MacMurray fait son entrée dans une salle remplie de secrétaires. Après qu'elle ait pris connaissance de la raison de sa visite, la jeune femme de l'accueil et du standard décrète après l'avoir envisagé de haut en bas : «  Vous allez avoir le travail ! » devant un jeune nigaud mi amusé mi intimidé. Puis ce sont plusieurs secrétaires qui minaudent autour de lui tandis qu'il attend d'être reçu par le patron (il ne sait pas encore qu'il s'agit d 'une patronne) ; avant qu'un homme -visiblement son prédécesseur- ne sorte du bureau du dit patron en se tenant la joue, venant visiblement d'être giflé. Puis, passant devant son futur remplaçant, l'homme saisit sa lettre de motivation et pouffe de rire devant le pauvre type de plus en plus inquiet et intimidé.

Vu ' à peu près' en vost

C’est effectivement une plutôt bonne comédie et le couple Rosalind Russell - Fred MacMurray fonctionne à merveille. Ce sont deux grands spécialistes du genre d’ailleurs. Une comédie très en avance sur son temps. #Metoo n’a rien inventé..
Difficile effectivement d’imaginer une autre actrice aussi à l’aise dans ce rôle de femme d’affaire. On pourrait imaginer une Anne Sheridan ou une Claudette Colbert tout de même, mais en plus sexy et peut-être en moins convaincantes.
Cela dit, Rosalind était assez jolie aussi à cette époque bien qu’elle privilégie en général les tenues strictes et peu affriolantes. On la voit pourtant ici en sous-vêtement le temps d’une scène où elle essaye des robes devant son secrétaire particulièrement gêné.
Le rythme ici est lent (on s’éloigne beaucoup du rythme des comédies screwball) mais les bonnes saillies ne manquent pas (ex:
« - vous savez que vous plaisez aux femmes.
- Vraiment ?
- Oui, surtout celles avec l’instinct maternel »).


A propos, pour l’anecdote, on aperçoit dans l’avant dernière scène de ce film Dooley Wilson, alias le futur Play it again Sam .
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Sybille
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Re: La comédie américaine naphtalinée

Message par Sybille »

[Comme je ne sais pas où poster, ce topic convient à peu près]

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The final edition
Howard Higgin (1932) :

Pas un grand film mais un bon produit caractéristique de l'époque : ça se passe à la rédaction d'un journal, on y trouve donc cette ambiance à la fois nerveuse et décontractée si familière. Le rédac chef est interprété par cet habitué des seconds rôles qu'est Pat O'Brien. Son temps de présence à l'écran reste en fin de compte limité mais il s'en donne à coeur joie à se montrer bourru, sarcastique, à débiter ses répliques sur un ton mitraillette. D'autres personnages - un en particulier - font preuve de cet humour pataud, mi-sympathique, mi-agaçant, souvent indéniablement présent dans ces films-là. La trop rare actrice Mae Clarke est la véritable héroïne. Elle incarne une journaliste bien décidée à prouver qu'elle peut se débrouiller tout aussi bien, voire même mieux qu'un homme dans ce métier. Pour cela, le film développe une sorte d'enquête policière à base du meurtre d'un haut fonctionnaire de police. C'est évidemment traité avec beaucoup de légèreté, on ne regarde pas trop ce film pour l'histoire elle-même mais pour profiter des comédiens. Pour en revenir brièvement à Mae Clarke, elle se révèle excellente grâce à un personnage direct, ingénieux, un brin narquois, qui ne s'en laisse pas conter. Vraiment dommage que sa carrière cinématographique n'ait pas été à la hauteur de son talent... "The final edition" dure à peine plus d'une heure et c'est un chouette divertissement. 7/10
Jullien Robert
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Re: La comédie américaine naphtalinée

Message par Jullien Robert »

Pour en revenir à Madame et son clochard 1938
quelqu'un le possède-t-il en vo.st.fr ?
Merci d'avance Robert.
Jullien Robert
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Re: La comédie américaine naphtalinée

Message par Jullien Robert »

Comme personne ne m'a répondu pour Madame et son clochard 1938,
je l'ai sous-titré moi-même, eh bien, ça m'a bien plus, contrairement
aux autres critiques, comme quoi les goûts et les couleurs ...
Amitiés Robert.
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manuma
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Re: La comédie américaine naphtalinée

Message par manuma »

LOST AND FOUND (1979)

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Les retrouvailles de George Segal et Glenda Jackson, 6 ans après l'oscarisé (et déjà pas exceptionnel) A touch of class. Deux talentueux acteurs, doués pour la comédie, piégés dans un film en retard d'une décennie ou deux dans le registre de la comédie. Certes, les auteurs ont eu la bonne idée de nous servir le pire en premier, soit toute l’embarrassant prologue censé se dérouler en France, dans les Alpes, mais la suite, succession d'épiques disputes conjugales pour pas grand-chose entre 2 incidents domestiques sortis d'un vieux Jerry Lewis, n'a rien de glorieux comme de très amusant. Mon irrépressible amour du cinéma US de cette période me pousse néanmoins à sauver quelques savoureuses répliques, ainsi que le personnage de chauffeur de taxi philosophe incarné par Paul Sorvino, mais cela reste très largement dispensable dans l'ensemble.
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manuma
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Re: La comédie américaine naphtalinée

Message par manuma »

LOVERS AND OTHER STRANGERS (1970)

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Adaptation de la pièce éponyme des comédiens Joseph Bologna et Renée Taylor (époux à la ville), une comédie de mœurs sur les affres de la vie conjugale / maritale à l'aube des années 70. Premiers rendez-vous, mariage, adultère et divorce : le film observe en parallèle 4 situations amoureuses en alternant le poussif et le presque touchant, la caricature et la notation piquante. Aucune trace visible de mise en scène - on est très loin de Mazursky ou Frank Perry à ce niveau - et c'est parfois un brin tartignole, mais les comédiens rattrapent le coup. Je retiens notamment Diane Keaton dans son tout premier rôle et le jeu tout en finesse du trop rare Richard Castellano. Mineur donc, mais pas si mal, en fin de compte.
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