QUEL CALDO MALEDETTO GIORNO DI FUOCO (AVEC DJANGO ÇA VA SAIGNER) - Paolo Bianchini (1968) découverte
Une histoire ultra compliquée où se mêle espionnage, trahison, sudistes, nordistes, armes, fric et compagnie. Le bordel n'est pourtant pas un signe de médiocrité mais bien la preuve que Quel caldo maledetto giorno di fuoco a un petit quelque chose qui le sort du lot. Mise en scène carrée, soignée, intrigue volontairement tortueuse comme un The Big Sleep dans l'Ouest, séquences de violence réglées avec talent, musique fatiguée mais belle de Piero Piccioni ou présence toujours appréciable de John Ireland, le film de Paolo Bianchini (que je connais très mal) est une très bonne surprise. Une réussite peu mise en avant, pas assez citée, sans doute parce que réalisée au moment même où le western italien dégainait ses titres les plus noirs ou les plus mélancoliques. Quel caldo maledetto giorno di fuoco n'entend pas dézinguer les codes du genre, mais souhaite les amener vers d'autres rives, vers ceux du film d'espionnage ou du film noir. Tentative sans suite, le film, même s'il n'aspire pas à être un chef d’œuvre, n'aura aucun descendant dans cette même veine. Il serait donc peut-être temps de se pencher sur son cas.