Mel Stuart (1928-2012)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Mel Stuart (1928-2012)

Message par Kevin95 »

Image

WATTSTAX - Mel Stuart (1973) découverte

Docu sur le pendant black de Woodstock, officiellement pour commémorer les évènements de Watts, officieusement pour donner un coup de peps au catalogue Stax et marquer une différence idéologique avec la whity Motown. Vu le casting de musiciens, le film Wattstax c'est du bonheur en barre, avec quelques gouttes au font lors de l'apparition des Bar-Kays au cri de "I'm a son of a..." ou celle, quasi divine, du black Moise Isaac Hayes. Le réalisateur a la bonne idée de donner en parallèle du concert la parole à quelques blacks du quartier ou à quelques célébrités (dont Richard Pryor tout excité et Ted Lange avant qu'il ne fasse des cocktails), de raconter les difficultés au quotidien, leur colère et l'envie (très pressante) de changements. Pas d'ambiguïtés, Mel Stuart sait combien le dossier est brulant et n'essaye même pas de donner autre chose que le beau rôle à la communauté. Dommage qu'il confonde respect et frivolité, qu'il reste sur scène pour plaire aux producteurs de Stax à défaut de jouer son rôle de réalisateur en allant voir ce qu'il se trame dans le public (pépère reste stoïque derrière la caméra même quand un doux dingue fout le bordel lors du passage de Rufus Thomas ou laisse passer quelques coquilles comme lorsque les hommes noirs parlent des femmes avec une réelle condescendante, le tout dans la joie et la bonne humeur). Se dégage pourtant du film un doux parfum soul et la colère de voir que dans même dans les sweets 70's, tout est à refaire
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Répondre