Giulio Petroni (1917-2010)

[Kevin95]

LA VITA, A VOLTE, È MOLTO DURA, VERO PROVVIDENZA ? (On m'appelle Providence) - Giulio Petroni (1972) découverte

Dans l'interstice entre le carton Lo chiamavano Trinità... (On l'appelle Trinita) et la synthèse Il mio nome è Nessuno (Mon nom est Personne), La vita, a volte, è molto dura, vero Provvidenza ? est à la fois ce que le western parodique italien a produit de mieux (comprendre, de moins pire) et la preuve du peu d'avenir qu'avait le sous-genre. Aussi sympathique soit le film de Giulio Petroni (auteur de très bons westerns premier degré comme Da uomo a uomo / La mort était au rendez-vous), son extravagance et son goût pour casser le quatrième mur (le personnage cite Django, Ringo et Sartana, un interrogatoire se transforme en quiz télé) marque (déjà) la fin du genre car comme le dit mamie, quand il y a parodie c'est que c'est fini. Au-delà de ce sentiment, le film pris à l'unité est fort agréable, par moment à sec niveau gags mais toujours assez foufou pour tenir sur la longueur. Le projet tient essentiellement sur les épaules de Tomas Milian (qui en a encore plein les narines), sur son cabotinage fiévreux et son idée (étrange) de se grimer comme Charles Chaplin. Le duo qu'il forme avec Gregg Palmer singe Laurel et Hardy (ou Bud Spencer et Terence Hill pour être honnête) et leur escroquerie se termine sur une église en fête (comme dans le premier Trinità). Rions un peu avant de fermer boutique, je serai quand même curieux de voir la suite de Provvidenza.

[O'Malley]

Bon vieux souvenir d'une diffusion sur Canal +, le samedi matin vers 1986-87. Dommage qu'il n'y ait pas d'édition DVD à ma connaissance pour pouvoir le redécouvrir.

J'aime beaucoup le thème principal d'Ennio Morricone, très entrainant, à la fois léger et baroque.