William Girdler (1947-1978)

[Kevin95]

THE MANITOU - William Girdler (1978) découverte

Il y a The Exorcist de William Friedkin (1973), il y aura en dessous The Omen de Richard Donner (1976) et en bout de queue, alors qu'Hollywood (et les italiens) ont clos le dossier des diableries, se poste The Manitou, série B de luxe (le plus gros budget de son réalisateur) qui essaye de faire quelque chose avec les restes. Quand la première partie vacille entre comédie décontractée (Tony Curtis pas dupe de son statut de star sous formol) et profond malaise autour de la déformation de la pauvre Susan Strasberg qui, comme le remarqua mon voisin, a quelque chose du David Cronenberg de The Brood (1979), la deuxième partie elle, rivalise d'improbabilité et d'opportunisme. Voici que déboule un indien, des effets spéciaux pas si spéciaux et, la crême de la crême, un trip psychédélique entre Star Wars (1977) et 2001 : A Space Odyssey (1968) à vous faire péter les rétines. C'était le temps béni des seventies, une époque où les bandes d'exploitation expérimentaient tout, quitte à trouver le n'importe-quoi. Même mal mené, The Manitou reste un outsider rigolo et attachant.

[Alexandre Angel]

Je suis en train de réaliser que c'est le même mec qui a fait Grizzly (trouvé chez Noz), et inversement!
Du reste je me souviens de la BA de The Manitou à sa sortie, dit en français : Le Faiseur d'épouvante.

[hellrick]

THE MANITOU - William Girdler (1978) découverte

Il y a The Exorcist de William Friedkin (1973), il y aura en dessous The Omen de Richard Donner (1976) et en bout de queue, alors qu'Hollywood (et les italiens) ont clos le dossier des diableries, se poste The Manitou

Perso je le trouve sympathique ce Manitou, adaptation (la seule malheureusement) d'un roman assez mineur de Graham Masterton (qui connut d'ailleurs 5 ou 6 suites littéraires d'intérêt variable) qui a écrit de bien meilleurs romans qui mériteraient d'être adaptés comme Le miroir de Satan, le Portrait du Mal ou Démences.

Girdler j'ai vu 6 de ses 9 films (il s'est viandé en hélico à 30 ans ) et c'est plutôt fun. Si tu mets Manitou dans le bas des sous-Exorciste prépare toi à creuser avec Abby, plagiat éhonté (procès à la clé) du Friedkin.

J'aime bien son Grizzly et plus encore son similaire mais plus orienté film catastrophe Day of the Animals avec Leslie Nielsen pré-Airplane.

Asylum of Satan et L'abattoir Humain sont plus dispensables mais comment résister à de tels titres

[Kevin95]

Si tu mets Manitou dans le bas des sous-Exorciste prépare toi à creuser avec Abby, plagiat éhonté (procès à la clé) du Friedkin.

Ah mais je parlai en terme de prod, pour la qualité je le mets en haut de la pile des sous Exorcist (même devant The Omen).

J'aimerai bien mettre la main sur Abby mais il me semble qu'il est invisible depuis que la Warner a fait un procès pour plagiat. Sinon, je n'ai jamais trouvé Grizzly à Noz...

[hellrick]

J'aimerai bien mettre la main sur Abby mais il me semble qu'il est invisible depuis que la Warner a fait un procès pour plagiat.

j'avais un rip avec sous-titre mais je ne l'ai plus, c'est ce que je peux te proposer de mieux

[Kevin95]

Dire qu'il y a quelques années, j'avais passé dix plombes à le chercher sur le net. Aujourd'hui sur Youtube... Merci hellrick !

[AtCloseRange]

THE MANITOU - William Girdler (1978) découverte

Il y a The Exorcist de William Friedkin (1973), il y aura en dessous The Omen de Richard Donner (1976) et en bout de queue, alors qu'Hollywood (et les italiens) ont clos le dossier des diableries, se poste The Manitou, série B de luxe (le plus gros budget de son réalisateur) qui essaye de faire quelque chose avec les restes. Quand la première partie vacille entre comédie décontractée (Tony Curtis pas dupe de son statut de star sous formol) et profond malaise autour de la déformation de la pauvre Susan Strasberg qui, comme le remarqua mon voisin, a quelque chose du David Cronenberg de The Brood (1979), la deuxième partie elle, rivalise d'improbabilité et d'opportunisme. Voici que déboule un indien, des effets spéciaux pas si spéciaux et, la crême de la crême, un trip psychédélique entre Star Wars (1977) et 2001 : A Space Odyssey (1968) à vous faire péter les rétines. C'était le temps béni des seventies, une époque où les bandes d'exploitation expérimentaient tout, quitte à trouver le n'importe-quoi. Même mal mené, The Manitou reste un outsider rigolo et attachant.

C'est en effet assez rigolo. Il y a un coup de mou à mi-parcours avant un final WTF d'anthologie.
Sympa donc et puis la photogénie de San Francisco et la musique de Lalo Schiffrin en bonus.
Par contre, les acteurs, c'est un peu la cata (Tony Curtis qui se demande ce qu'il fout là) mais bon, on s'en fiche un peu.

[Kevin95]

ABBY - William Girdler (1974) découverte

La légende veut que la Warner fut à ce point ennuyée du plagiat de The Exorcist (1973), qu'elle fit un procès aux producteurs d'Abby, le gagna et fit interdire le film pendant très longtemps (au point que la contrefaçon n'est aujourd'hui uniquement visible que sur Youtube dans une copie limite). Ce fait de gloire mis à part, le film est une série Z - il fallait s'y attendre - craignos sur bien des points mais rigolote à la longue et cultivant une dimension sexuelle bien plus marquée que dans le film d'origine. Les reprises du métrage de William Friedkin sont maladroites mais les tentatives "originales" (même si pas mal sont piquées au Rosemary's Baby de Roman Polanski) sont secouées du bocal : Abby dégueule sur un fidèle chrétien en plein sermon, castagne un hôpital pour renter chez elle et l'exorcisme final se déroule non plus dans une chambre mais dans un bar. Le budget cheap et la texture granuleuse de la copie accentuent le coté malsain tels ces plans de coupes du visage démoniaques, ridicules sur pause mais bizarroïdes dans le montage, les hystéries d'Abby ou ses soudaines envies sexuelles. William Marshall (Blacula, 1972) et ses airs de Black Christopher Lee sera l'homme providentiel libérant par le seul pouvoir de son boubou le corps de sa belle-fille. Très bis, Abby n'est pas forcément à citer en public mais une copie de The Exorcist qui ose remplacer les notes de Mike Oldfield par de la grosse soul, ne peut que avoir ma bénédiction.