Les Bas-Fonds (Akira Kurosawa - 1957)
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Les Bas-Fonds (Akira Kurosawa - 1957)
J'ai terminé le film il y a une dizaine de minutes, découvert sans en connaître la réputation. Comme à chaque fois je suis venu sur Classik, lire les avis disponibles et la critique du film. Et là je réalise que c'est assez loin d'être un des film les plus apprécié du cinéaste : volontairement théâtral, mécanique, manque d'empathie pour les personnages, mise en scène un peu statique... La critique d'Olivier Bitoun sur le site évoque une rupture dans le cinéma de Kurosowa à ce moment là, annonçant la sécheresse du Château de l'araignée et les expérimentations de Dodeskaden.
Je comprends ces filiations (surtout pour de second auquel j'ai beaucoup pensé), mais pour moi il y a un fossé en terme d'empathie et d'implication, entre les deux films sus-cités, auxquels j'étais resté assez hermétique, et l'impressionnante découverte que furent ces Bas-Fonds. Ma vision du film a été assez particulière, d'abord gêné de voir le génie de Kurosawa se limiter à ces décors restreints, limité encore par ce sentiment de mise en scène de théâtre très prégnant, alors que, finalement, la richesse de la réalisation l'emporte à pratiquement chaque scène. L'ouverture durant laquelle chaque personnage se révèle dans le plan l'un après l'autre, le blocking et la composition de pratiquement chaque séquence, le décors qui enserre ses protagonistes, ne leur laissant aucune échappatoire. Le procédé est non seulement logique, mais fonctionne à merveille.
Et la noirceur quasi totale du film est contre-balancée par l'humour, la folie, la légèreté qui émane de ce microcosme, même dans les instants les plus graves. Kurosawa semble garder un peu d'humanité pour chaque personnage, même les plus détestables, et en même temps, refuse quand même à celui du grand-père, le plus lumineux (le seul vêtue de blanc), de rester "immaculé" jusqu'au bout. La longue séquence finale, qui culmine lors de la danse euphorisante qui m'aura pratiquement fait monter les larmes, se termine sur le choc du suicide de l'acteur et, en quelques secondes, sur la cruauté toute désabusée du joueur.
J'en sors donc soufflé, captivé durant pratiquement 2h languissantes, ampli d'une tension difficile à définir, mais qui ne m'aura pas lâcher. Il y a bien des passages moins réussis (la crise de Okayo lors du meurtre accidentelle m'a pas mal sorti du film), mais l'ultime séquence finit d'emporter le morceau. Un très grand film!
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Re: Les Bas-Fonds (Akira Kurosawa - 1957)
Il va donc falloir que je le voie.
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Re: Les Bas-Fonds (Akira Kurosawa - 1957)
Pour ma part, une réussite de Kurosawa. Appliquant encore une fois l'âme de l'auteur qu'il adapte, il parvient à maintenir constamment en haleine cette intrigue pourtant particulière, en mêlant impeccablement les enjeux dramatiques.
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Re: Les Bas-Fonds (Akira Kurosawa - 1957)
Et moi que je le revoie car c'est le seul Kurosawa qui m'a laisser de marbre avec un réel ennui. Mais bon, c'était il y a presque 15 ans maintenant. J'attends le blu-ray pour lui redonner une chance.Ouf Je Respire a écrit :Il va donc falloir que je le voie.
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Re: Les Bas-Fonds (Akira Kurosawa - 1957)
C'est un grand film, qui ne mérite vraiment pas sa faible réputation. Très heureux qu'il t'ai autant plu.
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