L'éventail de Lady Windermere (Otto Preminger, 1949)
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L'éventail de Lady Windermere (Otto Preminger, 1949)
Prochain film du cycle George Sanders : Qui connait ? Quel en est le thème ? Qualité de ce film dont je n'avais jamais entendu parler ?
- Jeremy Fox
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Une adaptation modernisée de la pièce et un remake du Lubitsch, mais le film est je crois resté inédit en France et le seul titre existant est bien l'original: The Fan. Un Preminger mineur mais très savamment construit en flash back, dont le tour de force est de savoir établir des passerelles entre l'acuité sociale et mordante victorienne d'Oscar Wilde et la société londonienne contemporaine.
Mine de rien à travers ces jeux orchestrés autour du défi amoureux (la déchéance décrite dans la pièce est un peu sacrifiée) Preminger réussit à atteindre cette gravité impalpable que procurent ses meilleures réussites de la Fox. Avec une moindre réussite que dans le fabuleux Ambre, mais tout de même.
Jeremy tu vas aimer, Sanders y brille dans un emploi sur mesure de dandy séducteur et cynique.
Mine de rien à travers ces jeux orchestrés autour du défi amoureux (la déchéance décrite dans la pièce est un peu sacrifiée) Preminger réussit à atteindre cette gravité impalpable que procurent ses meilleures réussites de la Fox. Avec une moindre réussite que dans le fabuleux Ambre, mais tout de même.
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Il va prochainement y avoir une nouvelle adaptation de cette pièce de Wilde sous le titre "A Good Woman" avec Kim Basinger, Joseph Fiennes, Scarlett Johansson et Tom Wilkinson... Action transposée dans les années 30 à New York et sur la riviera française.
Je suis content que F3 fasse passer le film de Preminger, ça va me permettre de gouter à tout celà.
Je suis content que F3 fasse passer le film de Preminger, ça va me permettre de gouter à tout celà.
- Beule
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Plus de qualités littéraires que cinématographiquesJoshua Baskin a écrit :Plutôt d'accord avec toi. Je m'y suis bien ennuyé, et la fatigue n'aide pas.Star Maker a écrit :The Fan: plus de qualités littéraires que cinématographiques là dedans. Mais bon, j'ai raté le début et j'ai dû me "rattraper" avec un résumé .
Tant pis...
Je n'ai malheureusement pas pu le revoir hier soir, mais mes souvenirs de la mise en scène de Preminger sur The Fan sont suffisamment précis pour me permettre d'affirmer que... je suis colère quand je lis ça
Que dire alors de ce découpage en quatre actes rétrospectifs, qui semblent répondre aux manigances prétéritives de Dame Erlynne; flash-backs d'abord concis, allusifs, découpés en plans assez courts, élaborés comme en volutes futiles, puis à mesure que la conscience que le spectateur prend du drame intérieur qui se joue chez cette aventurière et que devient plus palpable sa volonté d'expiation, alanguissement du rythme, ralongement des séquences et des plans, resserrement du point de vue par le recours du gros plan, jusqu'à faire sourdre presque imperceptiblement ce désenchantement discret qui fait la grâce inégalée de tout les Preminger première période (Daisy Kenyon revu ce week end résout cette même équation).
Il me semble que Jean Narboni disait à propos de Lubitsch (?), que mettre en scène c'était enserrer dans un réseau de regards. Je ne connais nul autre film que The Fan qui mette plus brillamment en application ces préceptes purement cinégéniques.
Un peu découragé de voir que l'absence d'ostentation puisse parfois faire ignorer à ce point l'intelligence incisive des mises en scène d'Otto moi
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Le problème, c'est que de manière générale, la mise en scène d'Otto Preminger me laisse de marbre. Même si je reconnais des qualités à the Fan, tout comme j'en reconnais à Laura ou Exodus, je n'accroche pas. Je ne sais pas pourquoi mais je n'arrive jamais à rentrer dans ses films.Beule a écrit :Joshua Baskin a écrit : Un peu découragé de voir que l'absence d'ostentation puisse parfois faire ignorer à ce point l'intelligence incisive des mises en scène d'Otto moi
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Et L'homme au bras d'or, Tempête à Washington, Autopsie d'un meurtre, La rivière sans retour, tu n'y accroches pas sacripan ?? !!Joshua Baskin a écrit :
Le problème, c'est que de manière générale, la mise en scène d'Otto Preminger me laisse de marbre. Même si je reconnais des qualités à the Fan, tout comme j'en reconnais à Laura ou Exodus, je n'accroche pas. Je ne sais pas pourquoi mais je n'arrive jamais à rentrer dans ses films.
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On sent l'adaptation théâtrale, mais sans platitude, avec une mise en scène souvent fluide et élégante, en particulier au niveau de la construction en flash back et les dernières scéquences concernant le bal et l'éventail.
L'interprétation est absolument parfaite et cette histoire mère/fille étouffée très touchante. Malheureusement, le film est beaucoups trops court, 80 minutes qui vont à l'essentiel du texte, peut-être, (je ne connaissais pas du tout cette pièce de Wilde) mais ou l'on aurait aimé voir tout ce qui concerne le tissu social plus développé, ainsi que les personnages avec lesquel on fait à peine connaissance.
C'est frustrant, une méchante sensation de passer en rase motte... Mais c'est aussi ce que vivent les personnages finalement.
4/6
L'interprétation est absolument parfaite et cette histoire mère/fille étouffée très touchante. Malheureusement, le film est beaucoups trops court, 80 minutes qui vont à l'essentiel du texte, peut-être, (je ne connaissais pas du tout cette pièce de Wilde) mais ou l'on aurait aimé voir tout ce qui concerne le tissu social plus développé, ainsi que les personnages avec lesquel on fait à peine connaissance.
C'est frustrant, une méchante sensation de passer en rase motte... Mais c'est aussi ce que vivent les personnages finalement.
4/6