Nanni Loy (1925-1995)
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Nanni Loy (1925-1995)
Découverte ce soir du très sombre Détenu en attente de jugement.
Ce film seul mérite l'ouverture d'un topic dédié au cinéaste sarde. C'est bien simple, je ne crois pas avoir vu dans le cinéma européen, quelque chose d'aussi intéressant et sombre sur l'univers carcéral. La bonhommie de Sordi (à l'origine du film et qui est évidemment extraordinaire vous vous en doutez) sied tout à fait à Giuseppe Di Noi ("de nous" comme pour rappeler que l'implacable machine judiciaire peut frapper n'importe qui), le personnage qu'il interprète. Hormis dans Un bourgeois tout petit petit, cette facette tragique de son talent n'a à ma connaissance jamais été exploitée à ce point. Soumis à l'univers kafkaïen de la justice pour une obscure affaire d'homicide dont il ne comprend pas les tenants et les aboutissants, il va être baladé de cellule en cellule attendant des jours entiers son entretien avec le juge. La mise en scène de Nanni Loy est d'une redoutable efficacité, souvent au plus près de l'acteur, invitant ainsi le spectateur à partager son douloureux et incompréhensible enfermement. La révolte au sein de la prison, la dégustation forcée de la soupe infecte ou la scène finale sont parmi les quelques séquences mémorables qui traversent le film. Grand.
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
Oh là là, que ça donne envie..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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- manuma
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
Gros choc également que la découverte de ce film, il y a une dizaine d'année, qui m'avait poussé à me plonger dans la filmo de Loy.
De ce cinéaste, je recommanderais notamment à l'amateur de cinéma italien en général et au père Jules en particulier le presque aussi bon Ma manda Picone avec Giancarlo Giannini, plongée là aussi kafkaïenne / semi-documentaire dans les bas-fonds de Naples. Café express et Sistemo l'America e torno, virée acide dans le sud des Etats-Unis, sont également de remarquables tragi-comédies à l'italienne... mais pas aussi puissantes que Detenuto in attesa di giudizio (Sordi oblige).
De ce cinéaste, je recommanderais notamment à l'amateur de cinéma italien en général et au père Jules en particulier le presque aussi bon Ma manda Picone avec Giancarlo Giannini, plongée là aussi kafkaïenne / semi-documentaire dans les bas-fonds de Naples. Café express et Sistemo l'America e torno, virée acide dans le sud des Etats-Unis, sont également de remarquables tragi-comédies à l'italienne... mais pas aussi puissantes que Detenuto in attesa di giudizio (Sordi oblige).
Dernière modification par manuma le 25 mai 16, 07:28, modifié 1 fois.
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
C'est justement en relisant ta liste dans le topic top italien que je me suis penché sur ce film
Je me mets en quête de ceux que tu as cités !
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
Pour ma part, très grand mais lointain souvenir de La Bataille de Naples ; tiens, je l'ai sous le coude et il serait temps de le ressortir Je n'ai vu que ce film du réalisateur italien.
- manuma
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
D’où peut-être le présence du Rapt à l'italienne de Risi dans ta liste des films du mois. J'étais content de le voir si haut, car c'est un Risi passionnant qu'on évoque peu, je trouve...Père Jules a écrit :C'est justement en relisant ta liste dans le topic top italien que je me suis penché sur ce film
La Bataille de Naples, je l'ai revu il y a 3, 4 ans et c'est effectivement une autre grande réussite de Loy. Pour le reste, sa première association avec Sordi, Il Marito, est une savoureuse comédie de mœurs coécrite par Maccari et Scola. Ciné classic l'avait diffusé il y a quelques temps de ça. En revanche, souvenir moins enthousiaste de son Rosolino Paternò, soldato..., grosse production antimilitariste à la Catch-22 qui m'avait laissé dubitatif. Mais je serais plus que partant pour la revoir dans de bonnes conditions.
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
Peu évoqué parce que invisible mais même dans des conditions pas terribles, ça reste un excellent Risi totalement en prise avec son époque. L'opposition Mastroianni-Reed est savoureuse à souhaits.manuma a écrit :D’où peut-être le présence du Rapt à l'italienne de Risi dans ta liste des films du mois. J'étais content de le voir si haut, car c'est un Risi passionnant qu'on évoque peu, je trouve...Père Jules a écrit :C'est justement en relisant ta liste dans le topic top italien que je me suis penché sur ce film
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
Souvenir lointain mais ultra positif de son Café express passé sur une chaine du câble et depuis invisible sans l'aide de l'oncle d'Amérique. Pas vu le reste (si ce n'est son segment pas gegene dans Quelle strane occasioni) mais vous me donnez méchamment envie (comme d'hab).
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
On poursuit la découverte du coffret Alberto Sordi sorti récemment chez Tamasa avec Détenu en attente de jugement chroniqué par Justin Kwedi.
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
Ouais, bofPère Jules a écrit :J'en rajoute une couche. Sordi exceptionnel.
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
Vu hier soir, je signe tout mot pour mot. Une plongée vertigineuse dans un destin Kafkaïen. Sordi est un géant et Nanni Loy se met à sa hauteur avec une mise en scène absolument remarquable. Très marquant.Père Jules a écrit :
Découverte ce soir du très sombre Détenu en attente de jugement.
Ce film seul mérite l'ouverture d'un topic dédié au cinéaste sarde. C'est bien simple, je ne crois pas avoir vu dans le cinéma européen, quelque chose d'aussi intéressant et sombre sur l'univers carcéral. La bonhommie de Sordi (à l'origine du film et qui est évidemment extraordinaire vous vous en doutez) sied tout à fait à Giuseppe Di Noi ("de nous" comme pour rappeler que l'implacable machine judiciaire peut frapper n'importe qui), le personnage qu'il interprète. Hormis dans Un bourgeois tout petit petit, cette facette tragique de son talent n'a à ma connaissance jamais été exploitée à ce point. Soumis à l'univers kafkaïen de la justice pour une obscure affaire d'homicide dont il ne comprend pas les tenants et les aboutissants, il va être baladé de cellule en cellule attendant des jours entiers son entretien avec le juge. La mise en scène de Nanni Loy est d'une redoutable efficacité, souvent au plus près de l'acteur, invitant ainsi le spectateur à partager son douloureux et incompréhensible enfermement. La révolte au sein de la prison, la dégustation forcée de la soupe infecte ou la scène finale sont parmi les quelques séquences mémorables qui traversent le film. Grand.
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Re: Nanni Loy (1925-1995)
Rick, je te kiffe !
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