Notez les films naphtas

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Kevin95
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Re: Notez les films naphtas

Message par Kevin95 »

A toi de voir... le film fait quand même deux heures. :fiou:
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Notez les films naphtas

Message par AtCloseRange »

Kevin95 a écrit :A toi de voir... le film fait quand même deux heures. :fiou:
J'ai dit presque...
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Supfiction
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Message par Supfiction »

Kevin95 a écrit :The Hustler avec un flipper
Et on dit que les remakes sont inutiles.
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Re: Notez les films naphtas

Message par AtCloseRange »

Supfiction a écrit :
Kevin95 a écrit :The Hustler avec un flipper
Et on dit que les remakes sont inutiles.
J'imagine que le nouveau Salaire de la Peur se fera en Uber...
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Kevin95
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Message par Kevin95 »

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NEW YORK CHIAMA SUPERDRAGO (Giorgio Ferroni, 1966) Découverte

Les utilisateurs d'IMBD le bâche d'un 1/10 (on ne commentera pas les meilleures notes du site). Le film de Ferroni n'en demandait pas tant, pauvre et innocent film d’espionnage à la papa rôdant (comme beaucoup d'autres) du coté de l'agent 007. A l'instar de ses cousins italiens, le film mets un peu de temps à démarrer (le charme du lounge n'agit que sur la durée) mais distille un look rétro, une maladresse et un air musical charmeurs. L'acteur principal à le charisme d'un téléphone à pompons mais qu'importe, il dégaine suffisamment rapidement lorsqu'un traitre se cache derrière un rideau violet. Toute une époque. 7,5/10

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COURS APRÈS MOI... QUE JE T'ATTRAPE (Robert Pouret, 1976) Découverte

Rom-com à la française de première qualité, car oui m'sieu on savait en faire à l'époque et sans singer les ricains ! Robert Pouret à la réal n'a pas grand chose à faire (ça tombe bien, il est du genre feignant) puisque le scénario (comme souvent) à la fraiche de Nicole de Buron et le duo Marielle/Girardot font un boulot du tonnerre. C'est tendre sans être guimauve, ça n'a certes pas la fulgurance d'un Veber ou Dabadie au script mais c'est fait d'une succession de petits moments savoureux comme la scène du cinéma porno ou encore les tête-à-tête entre un Jean-Pierre Marielle percepteur et un Gérard Hernandez escroc jusqu'aux oreilles. On souffle quoi. 8,5/10
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Message par Kevin95 »

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ANIMA NERA (Roberto Rossellini, 1962) Découverte

Un Rossellini en mode mineur. Piégé par une pièce/adaptation confuse, sentencieuse et bavarde, le réalisateur doit en plus faire face à la concurrence Antonionienne d'où l'idée maladroite de reprendre la thématique (sans trop y croire) de l'homme moderne qui s'emmerde. Le film retrouve épisodiquement des couleurs via sa photo, quelques belles séquences notamment autours du personnage de Nadja Tiller, les cicatrices de la Guerre, la fluidité des plans longs ou un final ironique sur le visage de Vittorio Gassman (plan qui à lui seul rachète les scories du métrage) mais on sent bien que Rossellini a la tête ailleurs. Intéressant sans être folichon. 6,5/10

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ITALIANAMERICAN (Martin Scorsese,1974) Découverte

Scorsese rend hommage à ses parents et à leurs souvenirs. L'entreprise aurait pu se contenter d'être un film de famille stérile si lesdits souvenirs n'étaient pas si forts et si lesdits parents n'étaient pas aussi cabotins devant la caméra de leur génial fiston. Deux films en un donc, d'un coté deux parents s'amusant d'être filmés - un père a qui on ne l'a fait pas et une mère haute en couleur - et de l'autre un passé qu'ils évoquent entre deux plats aussi bien les anecdotes croustillantes que le parcours d'immigré de leurs propres parents (et la larme nait au coin des yeux). Le tout à la cool dans le salon de famille, un dimanche sympa quoi. 9 /10
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Message par Kevin95 »

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AMERICAN BOY : A PROFILE OF STEVEN PRINCE (Martin Scorsese, 1978) Découverte

Portrait du producteur de tournées Steven Prince qui s’avère être aussi un pote de Scorsese. Le début du doc fout les miquettes, on doute de pouvoir supporter très longtemps l'individu/sujet qui se frictionne pendant dix plombes avec un ami carré ou qui surjoue ses anecdotes familiales. Puis on se laisse couler dans le flux de discussion autour de cet illustre inconnu avant d'être scotché à l'écran lorsque Prince évoque son addiction à l’héroïne (sans pathos ni regret), son sauvetage d'une overdose (Pulp Fiction peut le remercier), son carton avec un magnum sur un mexicain dopé (séquence incroyable) ou le final doux amer au sujet du père. Une surprise. 8,5/10

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WHAT'S A NICE GIRL LIKE YOU DOING IN A PLACE LIKE THIS ? (Martin Scorsese, 1963) Révision

Petite chose produite par un Scorsese étudiant. La narration s'inspire du rythme des films de la Nouvelle Vague comme des comédies de Richard Lester. Rien à ajouter d'autre si ce n'est que le film - sans être exempt de maladresses (le conclusion notamment) - a pour lui un panache salutaire. L'idée du copain et de ses conseils est elle, assez géniale. Apprentissage stade 1. 7/10

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IT'S NOT JUST YOU, MURRAY ! (Martin Scorsese, 1964) Révision

Beaucoup plus ambitieux que What's a Nice Girl Like You Doing in a Place Like This ? et tout aussi cavalant. L'introduction et le speech face caméra annoncent avec soin le Scorsese que l'on connaîtra bien plus tard. Ici on pense énormément à Goodfellas (voix off, magouilles, ironie etc.) tandis que Ira Rubin a la tête de Barry Primus dans Boxcar Bertha. Les scènes avec la mama Scorsese sont savoureuses et ses tentatives d’imitations des musicales des années 40 pas mal faites. On passera plus rapidement sur le final calquant Otto e mezzo / Huit et demi (un caprice de jeune cinéphile). Apprentissage stade 2. 8/10
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Re: Notez les films naphtas

Message par Kevin95 »

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THE BIG SHAVE (Martin Scorsese, 1968) Révision

Concis, tranchant (ah ah ah) et absolument génial. En cinq petites minutes, Scorsese tourne un objet d'art, un objet théorique et un film choquant sur une idée simple, presque publicitaire (le jeu avec les codes de esthétique publicitaire indique bien qu'il s'agit d'un retournement idéologique et visuel du monde de la pub). Un image qui vous reste en tête comme celle du Chien andalou de Buñuel et Dalí. Respect... et en plus il commence à peine sa carrière. Ah non ya pas à tortiller, quand on est bon on est bon. 10/10
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Re: Notez les films naphtas

Message par Père Jules »

Quel heureux hasard, j'ai justement découvert les deux derniers que tu cites aujourd'hui ! :D
Pas mal de chose sont déjà en place dans ...Murray! mais j'ai tout de même (comme toi) une nette préférence pour The Big Shave, court métrage glaçant d'une portée symbolique assez ahurissante. Le travail sur le montage est remarquable. Le "grand" cinéma de Scorsese est en gestation.
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Message par Flol »

Sorry, Wrong Number (Anatole Litvak - 1948)

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Un thriller au scénario machiavélique et bien tordu, à la progression dramatique hyper prenante. Jusqu'à un final allant crescendo et qui glace le sang. :o
Evidemment, impossible de ne pas penser à Hitchcock, y compris dans la mise en scène de Litvak, tout en mouvements d'appareils (avec ce plan génial voyant la caméra partir du lit, reculer reculer, passer par la fenêtre, puis descendre jusque dans la rue).
Et je me demande encore comment j'ai pu ne pas être fan de Burt Lancaster, il fut un temps. Grosse perf' aussi de Barbara Stanwyck, toute seule dans son lit.

7/10
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Message par Kevin95 »

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LE VISITEUR (Jean Dréville, 1946) Découverte

Ambiance Les Disparus de Saint-Agil, Pierre Fresnay les mains encore pleines de sang se planque dans un pensionnat pour mômes avant que l'un d'entre eux ne lui casse les.. cause des malheurs. Question ambiguïté on repassera, Jean Dréville étant du genre à renouer sa cravate devant les producteurs (et sort de l'horripilante Cage aux rossignols), il faut plus s'attendre à une charge de violons sur les gros plans des gosses. Mais Fresnay dans son jeu (comme d'hab) tremblotant ainsi que l'argument du film - le crime s'invite dans une communauté qui idolâtre son instigateur - donnent du poids au film. Pour le reste, c'est un trop lisse pour être totalement convainquant (on est en 46 et tout va bien Madame la Marquise). 7/10

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MON FRANGIN DU SÉNÉGAL (Guy Lacourt, 1953) Découverte

Sous ses airs de naveton naphtaliné, se cache une comédie naïve, fofolle et estimable. Le coup du timide s'inventant un faux jumeaux pour plaire à madame est classique, Raymond Bussières, chic type au demeurant, a les épaules trop frêles pour tenir le film (heureusement que pépère Roquevert est de service) mais avec un sens du rythme, le film diffuse une bonne humeur communicative et balance sans prévenir quelques idées loufoques qui font mouche (les jumelles au début, le "sauvage" avec un panneau de signalisation tatoué sur le torse...). Tombé dans l'oubli, le film continue donc à faire marrer les cancres paumés la cave du septième art. 8/10
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Message par Kevin95 »

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THE RIDE BACK (Allen H. Miner, 1957) Découverte

Western de série B avec un compte à découvert qui assume pleinement l’économie de ses moyens : durée courte, décors réduits au maximum, intrigue se résumant au titre du film. Un quasi road movie, magnifiquement photographié qui voit le trajet du Mexique aux États-Unis entre un shérif pathétique sur le retour (ah ah ah) et un grigos pas si méchant que ça (formidable Anthony Quinn, étonnement sobre). Produit par Robert Aldrich, le film aurait gagné à être réalisé par l’intéressé tant le mise en scène de Miner manque un poil de souffle. De même, la caractérisation du personnage de William Conrad manque de subtilité (le pauvre est bon à jeter). Qu'on se rassure, rien ne vient entacher la réussite d'un film inconnu mais qui gagne à ne plus l'être*. 8,5/10

* Cette dernière phrase a été restaurée grâce au soutient du mécène AtCloseRange.
Dernière modification par Kevin95 le 1 déc. 15, 10:09, modifié 1 fois.
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Re: Notez les films naphtas

Message par AtCloseRange »

Kevin95 a écrit :Qu'on se rassure, rien ne vient entacher la réussite d'un film inconnu mais qui gagne à l'être. 8,5/10
+1 :mrgreen:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Le personnage de Conrad manque de subtilité :shock: L'un des shérifs les plus attachants du genre.
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Re: Notez les films naphtas

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :Le personnage de Conrad manque de subtilité :shock: L'un des shérifs les plus attachants du genre.
Oui, je trouve aussi.
Un film vraiment remarquable, en tous points.
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